Finalement, l’orage n’avait pas laissé sa place à la pluie. Ferrèol avait rassemblé les lourds nuages chargés d’électricité et de ses tentacules de pieuvre géante, capta cette énergie pour frapper à grand coup d’éclairs la griffe géante qui attaquait Luke. Cette dernière subit une puis deux puis trois décharges, la foudre se propageant d’autant mieux dans un milieu aquatique. Chaque fois, elle tressautait et se crispait de douleur, tous ses nerfs, muscles ou autres ligaments qui la constituaient se tendaient et l’électrocutait, la rapprochant certainement de la mort. De la fumée et une odeur de crevette carbonisée se répandait et était très vite estompée par la pluie qui ne cessait de tomber. Quant au Pêchou, il ne parvenait pas à échapper des pinces mortelles, broyé tantôt par l’une, tantôt par l’autre, parfois même maintenu par son étrange mâchoire ; chaque fois il subissait un contrecoup ou un dommage collatéral de la foudre qui s’abattait sur son tortionnaire. Au quatrième éclair, la créature rugit, se dressa encore plus haut et retomba lourdement sur ce qui restait de la barcasse, éclatant tout ce qu’il en restait, projetant des morceaux de bois en tout sens en même temps qu’une vague et une éclaboussure digne d’un petit raz de marée. La pieuvre géante qu’était Ferrèol fut ballottée elle aussi et dut s’arrêter un instant de se concentrer sur ses éclairs tandis qu’elle faisait une pirouette dans l’eau avant de se raccrocher au premier récif qu’elle trouva su son passage. Lorsqu’il parvint à se hisser de nouveau hors de l’eau, la griffe ne se dressait plus hors de l’eau, elle avait plongé quelque part et avait disparue. La barcasse n’était plus que des morceaux de bois flottant ci et là, elle était complètement détruite et pire que tout… L’Pêchou avait disparut… Avait-il été emporté par le monstre marin ? Ou s’était-il enfoncé quelque part dans les eaux entrain de se noyer… Impossible de le dire, la mer restait tout de même agitée tout comme la pluie était incessante et seul Ferrèol maintenait encore une tempête orageuse au-dessus de lui.

La pieuvre-Ferrèol plongea à la recherche de tout ce qui aurait pu attirer son attention. Déroulant ses tentacules pour s’agripper aux récifs et bas-fonds et ainsi ne pas être emporté par les courants parfois forts et contraires en profondeur, il repéra plusieurs objets qui dérivaient, s’enfonçaient, des objets qui leur était d’une grande importance pour leur survie. Ici un tonnelet rempli de nourriture, là un autre rempli d’eau douce, ici encore la malle du Pëchou qui renfermait tout son matériel, filets, cordages, voilure, etc. mais aussi les armes et équipements dont les uns et les autres s’étaient séparés pour le voyage, préférant un équipement léger et fonctionnel plutôt que les encombrantes armures te grandes armes. Il fallait dire qu’il n’y avait guère de place sur la barcasse vu le groupe qu’ils formaient. Fort heureusement, une majorité du matériel des jeunes héros avait fini dans les besaces magiques de Denmel et Frédrigo, il ne devait pas y avoir grand-chose dans la malle du pêcheur hormis son matériel professionnel. La malle s’enfonçait vers les profondeurs tout comme les tonnelets de vivres et les balles de couvertures. Pas de trace de Luke. Sa barcasse n’était plus que des débris de bois qui s’éparpillaient au gré des vagues et courants, parfois un méli-mélo de cordage et de voilure déchirée. La pieuvre-Ferrèol se mit à la recherche de la monstrueuse Griffe des Récifs. Elle avait certainement gardé L’Pêchou dans l’une de ses pinces et allait le déchiqueter en mille morceaux avant de le dévorer quelque part vers son antre, en espérant qu’elle n’ait pas des congénères avec qui elle allait devoir partager sa proie. La visibilité n’était pas très bonne, la pieuvre cherchait des odeurs, des nuances dans les courants. Les organes sensoriels disséminés sur ses tentacules étaient particulièrement sensibles chez la pieuvre, tout comme son œil unique, mais là il ne servait pas à grand-chose, et elle capta une odeur qu’elle associa à la grande Griffe des récifs. Mais il fallait faire très vite, les courants et la mer agitée n’allait pas tarder à disperser la piste. Visiblement, elle n’avait pas gagné le large et se dirigeait sans doute vers une grotte sous-marine quelque part vers l’ouest…

@Uktar/Ferrèol : test de survie (pistage) stp.

La pieuvre qu'il était devenu fit tout ce qu'elle pouvait pour résister au courant, mais grâce à ses nombreuses tentacules cela lui permettait de faire pas mal de chose en même temps. L'enveloppe animal qu'il avait revêtu était formidable, jusqu'à maintenant il n'avait jamais eu l’occasion de se pencher sur la véritable existence de ses êtres des océans. Mais son intuition avait été bonne, et il ne regrettait pas ce choix.
Ferrèol continuait à chercher, ne s'occupant pas pour le moment de l'équipement de la barcasse, il serait temps plus tard de revenir chercher les quelques affaires qui allaient se poser sur le fond, même si elles déviaient, il n'aurait pas de grande difficulté à les retrouver. A moins que la grande profondeur ne l'en empêche car même s’il avait revêtu l'habit et certaine capacité de la pieuvre, il ne connaissait pas toutes les limites?

Ferrèol dans sa recherche capta une piste qu'il eu tôt fait de tenter d'exploiter.



Forme Animal: Pieuvre géante: +4 à la For, -2 à la Dex et +4 bonus d’armure naturelle, nage 18 m, étreinte, vision nocturne, croc-en-jambe.
Appel de la foudre: Réflexe DD17 pour 1/2 dégâts de 3d10 reste 2 éclairs pour une durée total de 6 minutes
Pas de jet contre le froid; anneau d’endurance.

Modifié par un utilisateur jeudi 6 novembre 2014 13:18:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

La forme de pieuvre avait ses avantages... Et ses inconvénients. Parmi ceux-ci il y avait la propulsion. La pieuvre-Ferrèol se rendit compte que si ses sens olfactifs étaient exceptionnellement développés, il se déplaçait beaucoup moins vite que l'énorme Griffe des Récifs qu'il pourchassait. A mesure qu'il avançait, la piste se désagrégeait et s'éparpillait au rythme des courants et des mouvements de marées et il avait beaucoup de difficultés à ne pas perdre la trace. Il avait traversé au moins les trois-quart de la crique aux récifs et hauts fonds qui servait de pièges aux bateaux qui avaient suivi la lumière du phare en pensant trouver un refuge et un abri contre la tempête, tout comme eux. Il y avait des épaves de partout, pas si anciennes que cela, que la faune marine était venue coloniser petit à petit. Il rencontra plusieurs Griffes des récifs mais cette fois d'une taille plus commune et la pieuvre-Ferrèol dut montrer quelques prudences et utiliser ses talents de camouflage afin de ne pas servir de repas aux prédateurs présents. Sa taille n'effrayait pas les griffes qui en groupe étaient capable de s'attaquer à des proies encore plus grosses que lui. Il s'approchait des falaises lorsque cette fois il perdit complètement la piste, le retard qu'il avait pris sur le monstre marin avait dispersé la piste et il devenait impossible de poursuivre.



Gentaine devait être encore choquée et secouée par le plongeon forcé et la traversée cauchemardesque dans une mer agitée et glacée. Elle entendait à demi-mots ce que lui criait Frédrigo, elle était comme abasourdie. Denmel n'avait pas trouvé d'abri, ses recherches s'étaient avérées infructueuses. Le combat s'était arrêté, le monstre marin géant, L'Pêchou, la pieuvre-Ferrèol géante, tous avaient disparus dans les profondeurs de la mer et il n'y avait aucun signe pouvant leur donner quelques indications que ce soit. Le pire était arrivé lorsque le monstre s'était élevé puis était retombé sur ce qui restait de la barcasse. Tout avait été détruit, entraînant par le fond tout le matériel resté à bord et surtout : les provisions, les couvertures, le matériel de survie et peut-être même armes et équipements que le groupe n'avait pas emporté sur lui ou dans les sacs magiques. Du reste ne parlant de sacoches magiques, Ferrèol n avait pris une avant de se transformer et il n'était toujours pas revenu...

L'urgence pour le moment était de ramener Véolia. Elle était en état de noyade et si Gentiane ne faisait rien, elle y perdrait certainement la vie. Frédrigo secoua la paladine à plusieurs reprises avant qu'elle ne finisse par comprendre ce qu'il se passait. La jeune femme commença à effecteur les gestes de premiers secours, bouche à bouche, massage cardiaque, mouvements des bras, elle tentait de faire repartir le cœur, ainsi que le système respiratoire et ainsi la prêtresse recracherait l'eau dans ses poumons et ses organes vitaux feraient le reste. Les secondes qui s'écoulèrent parurent une éternité, Gentiane n'avait à priori pas d'aptitudes particulières en matière de premiers secours, sa foi faisait le reste. Elle priait plus qu'elle exerçait et Denmel se rendit vite compte que la prière ne suffirait peut-être pas et il aida la jeune femme. Les secondes qui s'écoulèrent parurent une éternité, le temps n'était pas en leur faveur, Gentiane avait cédé la main à Denmel, priant la Fleur de l'Aube de ne pas les abandonner. La paladine commença à devenir plus sereine, plus lumineuse, une aura paraissait la nimber, une aura de sainteté et elle effleura le front de Véolia tandis qu'une lueur pâle et dorée auréolait sa main. Le pouvoir divin passa de la main à la prêtresse qui fut secoué d'un spasme et recracha tout çà coup de l'eau de mer, puis partit dans une quinte de toux tandis qu'elle reprenait vie. La déesse de la guérison n'avait pas abandonné ses fidèles. Mais la situation n'était pas pour autant très glorieuse. Ils avaient tout perdu, la barcasse, le patron de pêche et pour l'instant Ferrèol qui ne revenait pas.

Denmel, Gentiane, Véolia et Frédrigo se tenaient tous les quatre sur une berge caillouteuse, inconfortable, étroite, arrêtée par une falaise qui s'élevait de façon abrupte, ils pouvaient longer le bord au risque de glisser dans la mer de nouveau, il pleuvait toujours, ils étaient transis de froid et fatigués par les efforts, il leur fallait absolument trouver un abri, se sécher et se réchauffer...

Test de perception ou de survie

« Tout à fait d'accord et le plus vite sera le mieux. Nous venons d'échapper à un naufrage mais rien ne nous dit que tout est sûr sur cette île. N'oubliez pas que le phare s'est éteint tout à l'heure. Mais cherchons d'abord un abri quelconque. Nous aviserons sur ce qu'il convient de faire. »

Ainsi avait répondu Denmel. Il récupéra son sac tout en s'assurant que tout se trouvait encore dedans. Il regarda une dernière fois la mer qui se trouvait devant lui, plus pour être sûr de ne voir personne resurgir et se tourna face à la côte. Il scrutait du regard les environs cherchant un endroit calme, ayant une vue sur la plage où ils se trouvaient et par dessus tout sec. Il prit son temps car le temps pluvieux ne facilitait pas l'observation, mais après tout ils n'étaient plus aussi pressés pour l'heure.

perception : je fais 10 (donc cela me fait un total de 22).

L'énorme pieuvre-Ferrèol remonta à la surface près de la berge où se tenaient ses compagnons. Ces derniers avaient beau avoir vu le jeune druide se transformer, l'animal marin n'en restait pas moins impressionnant surtout lorsqu'il déroula ses tentacules pour déposer sur la rive les objets qu'il avait récupéré du naufrage, faisant sursauter Frédrigo qui s'était laissé aller à quelques rêveries. Il lui fallut plusieurs aller-retours afin de tout récupérer, les vivres, les couvertures, le matériel du bateau et la malle du Pêchou. Visiblement tout le monde était sauf, trempés jusqu'aux os et frigorifiés, mais saufs. Véolia se remettait de la noyade et Gentiane priait.

Pendant ce temps, Denmel scrutait attentivement les falaises à la recherche d'un espace. De nuit et sous la pluie, autant dire que ce n'était pas une mince affaire et pourtant il prenait son temps afin de ne rien manquer. Il repéra quelques anfractuosités dans les hauteurs, mais i fallait escalader et vu la situation, c'était plutôt inapproprié. Il faudrait sans doute longer le rive, voire faire le tour de la crique pour trouver leur bonheur, peut-être même un passage. Profitant encore de sa forme marine, la pieuvre-Ferrèol arpenta le rivage. Sa forme lui accordait une vision nettement supérieure à celle des humains et surtout, il y voyait la nuit, ce qui n'était pas négligeable dans leur situation. Après une dizaine de minutes de recherches, il revint en annonçant qu'il avait trouvé quelque chose et plus important, une caverne creusée par la mer dont l'entrée était sous l'eau à marée haute et découverte à marée basse. Pour l'heure, il faudrait patauger un peu et elle était accessible. Par ailleurs, elle possédait une fissure à l'intérieure qui laissait passer l'air et donc pouvait servir de cheminée pour un feu qui serait invisible depuis depuis l'extérieur.

Le groupe se mit donc en marche, s'aidant les uns les autres, étant donné leur degré de fatigue voire d'épuisement en ce qui concernait Véolia. Le matériel fut répartit et la pieuvre géante les guida jusqu'à l'entrée. La rive n'était pas régulière, tout comme les flancs de la falaise. Il fallait contourner des rochers et marcher dans l'eau parfois jusqu'aux cuisses. Lez contact de la mer glacée n'était pas pour plaire aux demoiselles qui en gardaient un souvenir non pas salé mais amer. Puis finalement, il fallait se baisser sur quelques pas pour entrer dans la roche et se relever dans une caverne naturelle creusée par la mer, les marées et les vagues avec le temps. Les parois étaient lissées et un petit lac se formait, agité par les mouvements de ressac, mais bien loin de l'agitation extérieure. Les vagues venant s'écraser contre les falaises généraient un écho qui venait jusque là comme un grondement puissant rappelant que la mer était indomptable. Il y avait une berge de presque 5 pas au plus large, laissant un espace suffisant pour tout le groupe. Les parois montraient plusieurs strates, témoins de l'érosion de la mer lors des grandes marées. Le sol était irrégulier et on pouvait même escalader jusqu'à une corniche à 5-6 pas de haut. La pluie dehors ruisselait le long de la fissure, formant un ruisselet qui continuait d'éroder la roche et venait s'échouer dans la mer. C'était de l'eau douce et tous purent, malgré sa fraicheur avérée, se rincer de l'eau salée qui tirait sur la peau et même s'abreuver d'une eau pure.

Le bois qu'ils avaient récupéré était complètement trempé, mais au moins ils étaient à l'abri du vent et de la pluie. Il était temps de faire un bilan, de voir s'ils avaient un moyen d'assécher le bois pour faire un feu et de décider de ce qu'il convenait de faire. Ferrèol commença - « Il y a quelque chose là-bas, de l'autre côté de la crique. J'ai poursuivi la griffe géante jusqu'à une caverne malheureusement fermée par une herse. J'aurais pu continuer mais j'aurais été obligé de vous abandonner. J'espère que la griffe a emporté L'Pêchou avec elle. J'ai vu de l'autre côté de la herse un ponton, deux barques et un petit navire du genre de ceux des pirates. Il y avait aussi un passage et j'ai vu des silhouettes s'éloigner et y disparaître. Il y a du monde là-bas, des pirates naufrageurs dont nous avons été victimes. Ils utilisent la magie des tempêtes et leur phare pour piéger bateaux et je pense que cette griffe géante est dressée ou quelque chose comme ça. Demain matin, je suis sûr qu'il y aura du monde pour visiter la crique à notre recherche ou à la recherche de ce que nous possédions. »

Fredrigo aida Gentiane et Denmel à allonger Veolia.

Il sortit de son sac à dos magique un sac de couchage qu'il posa sur le corps transi de la prêtresse, puis il sortit une lanterne, y déposa un peu d'huile, et à l'aide de silex, alluma une lumière modeste, mais bienvenue.

« J'ai cette fiole d'huile pour aider le feu à partir, mais le bois est encore trop humide et je n'ai aucun moyen de le sécher !

Ferrèol, ce que tu racontes est une bonne nouvelle : nous tendrons un piège aux naufrageurs demain, avant d'investir leur repaire.
J'avoue que l'idée de me dégourdir les muscles n'est pas pour me déplaire, et cela m'étonnerait que l'on n'y trouve pas un peu de bière ou de vin !! »

Denmel aida les autres à allonger Véolia, puis inspecta ses affaires. Il les mit sécher attendant qu'elles soient parfaitement sèche pour les ranger à nouveau dans son sac.
« La question de rencontrer les naufrageurs ne se pose même pas en fait. Ils ont tout fait pour nous attirer ici, il est évident que nous les rencontrerons à un moment donné. Nous préparez à l'affrontement semble inévitable. Ce qu'il faudrait c'est de connaitre leur nombre. Ils pratiquent la magie également, cela n'est pas en notre faveur. Ceci étant dit nous pouvons profiter pour les surprendre. Ils nous chercheront à la crypte, autant les attendre ailleurs. Pour cette nuit, reposez-vous bien. Je dors peu, deux heures tout au plus. Je monterai la garde le reste du temps. »

Dans la caverne semi-immergée, le groupe s’installa comme il put étant donné ce qui leur restait. Ils étaient trempés, grelottaient pour ceux qui n’avait pas de protection magique contre le froid, ils n’avaient ni feu ni couverture, juste cette caverne humide au sol dur où ils entendaient la pluie ruisseler le long de la roche depuis les fissures et l’ouverture en hauteur, un filet d’eau qui venait se jeter dans la mer qui clapotait le long de la berge au gré des vagues et du vent extérieur. Ils firent appel à la magie pour endurer le froid, se serrèrent les uns contre les autres afin de se réchauffer, si tant était que cela fut possible, la pieuvre-Ferrèol s’enfonça dans les eaux pour veiller sur ses compagnons, tandis que Denmel effectuait ses deux heures de repos avant de pouvoir prendre la relève. Autour du campement improvisé, les quelques équipements récupérés par le jeune druide sous sa forme animale, de la barcasse échouée puis éventrée par la griffe des récifs géante. Il ne restait pas grand-chose, la malle du Pêchou, intacte qu’il avait eu grand peine à ramener, les tonnelets qui n’avaient pas souffert du naufrage ou des attaques du monstre marin, un peu de corde, dans l’ensemble personne dans le groupe n’avait perdu d’équipement, les dégâts étaient surtout matériels en ce qui concernait leur moyen de transport et physiques, si on considérait leur état. En attendant, les minutes par dizaines s’égrenèrent sans que la météo ne s’aggrave. La pluie finit par cesser au bout d’une heure.

La pieuvre-Ferrèol jeta un dernier coup d’œil à l’extérieur avant d’entrer de nouveau dans la caverne et d’aller retrouver le fils Tangletorn. Il passa l’ouverture et traversa la partie inondée et commença à dresser ses tentacules pour se hisser puis se transformer quand une odeur différente lui parvint avec la dernière vague. La multitude de capteurs olfactifs disséminés sur ses tentacules repéra une odeur forte d’algues pourries ou d’eau croupie, voire de marécage. A mesure des flux et reflux des vagues extérieures, l’odeur devenait plus forte, ce n’était sans doute pas très loin et soit c’était quelque chose de gros, soit il y avait plusieurs choses. Il avertit Denmel qui assouplissait ses muscles après une période d’immobilité. Le repos n’avait pas été des meilleurs, mais il suffirait pour l’instant. La Pieuvre-Ferrèol s’enfonça de nouveau dans les eaux et s’avança prudemment de la sortie vers la crique. Sa vision supérieure aperçut alors plusieurs formes vaguement humanoïdes, encore assez éloignées semblait-il, des créatures marines armées de tridents ou des sortes d’épieux assez effilés avec des pointes crochues ou barbelées, à l’instar des hameçons, les créatures devaient faire dans les 7 pieds, la peau écailleuse, une ressemblance avec des sortes de lézards, une longue queue de poisson, des crêtes rouges sangs sur le long de l’échine dorsale, les mains et les pieds étaient palmées et se terminaient par des griffes épaisses noires, de grands yeux orangés virant au rouge avec des pupilles droites comme les lézards, une grande gueule garnie de dents pointues et bien trop nombreuses, à l’instar des requins. Il y en avait 8, ainsi que 3 requins au ventre blanc, le dos bleu marine qui tournaient autour, tels des prédateurs ou des chiens de chasse. Ils avaient l’air de chercher, se rapprochant irrémédiablement de la caverne. Ferrèol avait la sensation si ce n’était la quasi certitude que tôt ou tard, ils finiraient par trouver les réfugiés...

Il avait fait le gué pendant que ses compagnons commençaient à se reposer. Vadrouillant pas trop loin de la grotte, il ressortit de l'eau au moment ou il pensait que le premier tour de garde allait finir.
Ce nouvel instinct et ses nouveaux sens fonctionnaient à merveille, mais ce n'était pas pour annoncer une bonne nouvelle.

Ferrèol sans un mots replongea pour comprendre ce qu'il captait. Il observa un moment en comprenant ce qui allait arriver! En faisant attention à ses mouvements, il reprit la direction de ses compagnons puis s'adressa à voix basse à Fredrigo alors que tous ses compagnons dormaient profondément.

« Tiens? Je pensais voir Demnel??
Comment ce fait il que ce ne soit pas lui qui fasse le premier tour de garde?  »

N'attendant pas la réponse de son compagnon, il enchaina.« Je pense qu'on va avoir de la visite, je viens de voir plusieurs formes humanoïdes armées de tridents ou autres armes similaires. Cela ressemblait à des sortes de lézards, une longue queue de poisson, des crêtes rouges et une grande gueule garnie de dents pointues. J'en ai compté 8, j'ai vu également 3 requins qui tournaient autour, tels des chiens de chasse. Ils avaient l’air de nous chercher et je pense que vu comme ils se rapprochent, ils vont pas tarder à nous trouver.
Réveille tout le monde, et moi je ne vais peut être pas rester à les affronter sous l'eau!!! »

Forme Animal: Pieuvre géante: +4 à la For, -2 à la Dex et +4 bonus d’armure naturelle, nage 18 m, étreinte, vision nocturne, croc-en-jambe.
Pas de jet contre le froid; anneau d’endurance.
Endurance au froid sur Véolia

Modifié par un utilisateur vendredi 21 novembre 2014 13:13:04(UTC)  | Raison: Non indiquée