Gentiane s’impatientait, Frédrigo exerçait son art sur Dame Fila qui gloussa comme une poule venant de pondre un énorme œuf – « Huehuehuehue… Quel baratineur vous faites Monsieur ! Allez allez, je pourrais être votre mère… Enfin pas vraiment, mais nous avons peut-être une dizaine d’années d’écart. Il y a bien quelques jeunes filles de votre âge qui sauront vous donner ce que vous cherchez. » – Elle réajusta son tablier avec le rouge aux joues, tentant de retrouver sa contenance et son regard sévère de maîtresse de cuisine, sans vraiment parvenir à effacer un léger sourire montrant qu’elle n’était pas insensible à la flatterie et aux avances à peine masquées du Sieur Tampoli. L’Église était remise en état du mieux qu’ils pouvaient. Véolia, Dalkyn et même Gentiane qui avait de l’énergie à revendre, avaient fait place nette si ce n’était les pierres de l’autel qui à présent étaient entassées à l’endroit même où il se trouvait auparavant. Le prêtre missionnaire promit à la chapelaine de s’occuper des pierres et de rechercher leur origine. Il essaierait de le reconstruire, si Sarenraé voulait bien l’aider et le bénir. Denmel, quant à lui, était parti dans la cour pour réaliser des exercices complexes afin de toujours s’améliorer. Son échec devant le démon le dérangeait au plus haut point. Voilà un adversaire qui était resté intouchable devant leurs tentatives diverses et variées. Là, ils avaient un adversaire de taille qu’ils allaient sans aucun doute retrouver durant leur périple et cette fois, le fils Tangletorn voulait être prêt ou mieux préparé. La clarté du jour déclinait lorsque L’Pêchou revint dans la cour. Il avait l’air toujours aussi à l’ouest, innocent et souriant, comme s’il ne s’était rien passé d’extraordinaire. Avec son accent rural horrible, il annonça le départ avec une simplicité déconcertante – « L’ barcasse l’est prête. Tout l’monde à bord ! J’ l’ai avancé au ponton du p’tit bac. Par l’ souterrain on va pas pouvoir descendre l’ bardas. Faut qu’on parte au crépuscule. J’aimerai passer Port Énigme avant le p’tit jour. Faut pas qu’on rate l’ marée et comme ça on s’ mêlera aux pêcheurs d’là bas qui partent à l’aube. Ça évitera l' pirates. Allez on embarque m’sieurs dames ! » – Il tapa des mains comme s’il voulait attirer l’attention. Les serviteurs du château saisirent les tonneaux, les tonnelets, la malles contenant les fourrures, la grande toile goudronnée et firent une procession sur le chemin descendant vers le ponton du petit bac. Enfin le départ…

Tout le monde avait embarqué lorsqu'il arriva au dessus de la barcasse du péchou, toujours sur son courant d'air chaud, l'aigle fit une manœuvre pour en sortir et ainsi plonger sur ses compagnons. Au fond de lui il avait envie de repartir pour aller voir le frère Mercant, mais cela risquait d'être imprudent de laisser ses compagnons. D'un tour de coup il regarda les préparations et l’organisation à bord. Puis reprit sa forme humanoïde.
« J'ai pas été trop long? Je vois aussi que vous n'avez pas perdu de temps. »

Ferrèol laissa les questions fuser, puis reprit la parole. « Zaël c'est fait attaquer, enfin plutôt la tour. Autant vous dire, pour ceux qui connaissaient cette tour, qu'il y a eu un carnage, mais notre ami et sa tour ce sont bien défendu, enfin résister serait plutôt un meilleur terme!! »

Il désigna la paladine du regard, « Morggedhon a signé un pacte avec un seigneur démon et il a envoyé un tueur pour nous éliminer. Ce serait un Prédateur des Ombres qui viendrait directement des plans abyssaux, envoyé par son maitre, car apparemment il n’a pas été invoqué depuis Golarion, ni par Morggedhon ni par quelqu’un d’autre.

Zaël vous a rencontré, à votre départ il a attaqué la Tour et elle s’est défendue. Zaël n'a pas pus faire grand chose, le démon voulait utiliser le miroir pour se téléporter chez Xamara et la tuer!
Le nouveau magicien de la tour blanche qu'est devenu Zaël, c'est sacrifier ou plutôt à sacrifier ce miroir en le cassant . Je ne vous raconte pas la colère qu'a du subir notre ami devant cet acte!! »

Ferrèol s'interrompit en tournant le regard vers le péchou, puis continua. « Il a laisser notre ami pour mort et c'est dirigé partout où Gentiane était allée. » Ferrèol marqua une pause en pensant à Ylvian puis reprit, « et vous connaissez la suite!!!!!

Donc dés qu'il sera libéré, à savoir combien de temps cela peut prendre? Il reviendra vers nous pour arriver avant nous à Xamara et la tuer!!!!! »

Modifié par un modérateur dimanche 28 septembre 2014 16:00:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Oui, il est vivant!
Tu sais que je ne comprends rien à votre magie, mais il est étroitement lié à la tour, donc en ce moment tous les deux se régénèrent!!!

Tous les deux ne sont pas très beau à voir, mais je pense qu'ils auront encore des jours meilleurs!!  »

Le groupe prit place dans la barcasse, se calant au mieux entre les fourrures et les bancs de nage. Pour l’heure, il n’était pas temps de ramer, une légère brise s’était levée et L’Pêchou hissait déjà le petit foc à l’avant de l’embarcation. Chacun se plaça au mieux, serrés les uns contre les autres, étendant les jambes entre ceux qui se trouvaient devant et s’allongeant à moitié, affalés sur les couvertures et fourrures dans un confort somme toute relatif mais pas si précaire que cela. Certes, la place manquerait pour se dégourdir les jambes, s’étirer ou faire quelques pas, mais au moins la nuit venant, ils ne pourraient probablement pas trop mal dormir si cela ne tanguait ou roulait pas trop. De la poupe vers la proue, Frédrigo se retrouvait à côté de Denmel, Véolia à coté de Gentiane et enfin Ferrèol était seul avec pour compagnon les tonnelets d’eau et de vin. Dehors il faisait froid, la nuit tombait et la chaleur du jour était déjà loin. Chacun jeta un dernier regard vers la belle nuit étoilée sans nuage et sans pluie avant de se mettre au chaud sous les couvertures sous la grande toile tendue au-dessus de leur tête. De son côté, L’Pêchou ne portait ni manteau ni fourrure, simplement sa tunique courte serrée à la taille par une cordelette à laquelle. Pieds nus, il courait sur le bastingage, faisant pencher la barcasse tantôt d’un côté tantôt de l’autre dans un mouvement de roulis qui pouvait inquiéter les passagers. Il se sécurisait toujours à la corde fixée en haut du mât et qu’il tenait fermement de sa main gauche, manœuvrant avec l’autre main et parfois même le pied, montrant une extraordinaire adresse avec ses orteils.

Les amarres furent larguées puis la barcasse s’engagea lentement depuis le ponton dans le courant de la rivière avant d’être secouée sans ménagement à l’embouchure avec la grande rivière de Velashu. Les voiles furent toutes hissées et tendues par un vent qui même léger poussait avec une force inouïe l’embarcation qui prit une vitesse folle dans le sens du courant. Rapidement, elle cessa les mouvements chaotiques et les clapots que les courants tourbillonnants à l’embouchure provoquaient, pour venir se caler dans le courant et avec une gîte qui se stabilisa en fonction de la force de poussée du vent qui, par chance, était dans le bon sens. L’Pêchou siffla, un sifflement aigu et fort qui perça par delà le bruit du vent, comme un jeune berger hélant le troupeau – « Ben mon p’tit gars ! C’est parti pour une descente vers Port Énigme. D’main à l’aube, verrez l’ soleil se l’ver sur l’Golfe d’Varisie. C’est super beau. Si vous voulez faire halte à la ville faut l’dire hein ? Sinon on fait route avec les pêchoux c’est mieux que de s’faire arraisonner par les pirates ! Maintenant calez-vous ben, on a la chance d’avoir beau ! » – Les dernières paroles de Luke se perdirent comme dans un demi-songe. La fatigue de la journée, le combat contre le démon, les évènements avaient grandement ébranlés nos jeunes héros et la fatigue, l’épuisement, se faisaient à présent ressentir. Après tout ils avaient fait nuit blanche et avaient peu d’heures de sommeil. Bienvenu dans le royaume de Desna…

Ainsi commença la longue traversée vers la couronne du monde et plus particulièrement vers la mer de glace où ils devaient trouver le pilier du ciel et par là même la porte ou le moyen de trouver Xamara. Le voyage consistait à descendre la grande rivière de Velashu jusqu’à son embouchure dans le Golfe de Varisie à Port Énigme, puis caboter le long de la côte pour contourner les Montagnes Galphiak toujours route vers le Nord dans la Mer de Vapeurs. Là-haut, ils entreraient dans les eaux que les terribles guerriers ulfes sillonnaient à l’aide de leurs drakkars. Il fallait espérer que la barcasse ne soit pas objet de convoitise de ces guerriers pirates, il n’avait rien du lourd navire marchand et donc portant peu de richesses, bref pas vraiment digne d’intérêt. Mais qui sait ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ces gens là. Tandis que chacun rêvait de contrées lointaines, d’étendues gelées bien au chaud sous les couvertures, tandis qu’un ronflement sonore accompagnait les clapots de l’eau le long de la coque, la descente de la rivière se poursuivait. Après 2 heures d’un sommeil profond et réparateur, Denmel se réveilla. Il se glissa hors des couvertures pour rejoindre le maître du navire. L’Pêchou était accroupi à l’arrière, tenant la barre d’une main et le cordage de sécurité de l’autre. Il regardait au loin vers l’horizon, tandis qu’il manœuvrait pour négocier les méandres de la grande Velashu. Les eaux étaient rapides, tourbillonnantes par endroit, des courants contraires généraient des petites vaguelettes écumantes et il fallait rester concentré pour ne pas se laisser piéger et tout faire chavirer. Dans son effort, il ne semblait ni subir le froid, ni la fatigue. Ses yeux grand ouverts cillaient rarement et reflétaient une multitude de points lumineux, les étoiles qui brillaient haut dans le ciel. Il souriait tel enfant qui prenait plaisir à réaliser un rêve.

Au petit matin, réveillé par le roulis des vagues, la prêtresse se leva pour aller prier Sarenraé.
Elle ne douta pas que Ferrèol l'a suivrait de près avec Gentiane.

Durant sa prière, elle demanda à sa déesse de l'aide pour dissimuler l'aura de la paladine afin qu'elle soit plus dur à retrouver et était ce sa déesse qui avait déclenché sa mémoire, mais elle se souvient du Mage Noir lors de l'attaque du Masque.

Une fois, qu'elle et Gentiane eut finie leur prière, elle alla la voir.

« Gentiane, je n'ai aucune idée si ça peut nous aider, ni même comment fonctionne la détection qu'utilise le démon pour te retrouver, mais à Bourg, avec Fredrigo, nous avons appris à camoufler notre aura magique.
Nos auras, surtout de nature divine, sont comme des phares dans l'obscurité et c'est d'ailleurs ce que nous recherchons en temps normal. Etre un guide.
Malheureusement, dans le cas présent, ça guide les démons.
Le Mage Noir qui nous appris ça, nous a dit qu'il fallait se concentrer sur cette aura afin de la détecter et ensuite faire un effort de volonté afin de la masquer.
Personnellement, la concentration pure ne m'a pas aidé, mais la prière si.
J'ai priée longtemps et fort afin de masquer mon aura.
De plus, plus on s'entraîne et plus ça devient facile.
Mais, je ne te cacherais pas que la sensation est désagréable.
Je me souviens d'avoir eu peur que ma déesse m'ait abandonnée tellement je ne ressentais plus sa présence.
Mais ce n'était que passager.

En tout cas, si tu veux, nous pouvons prier ensemble ? Je te guiderais du mieux que je peux. »

Ferrèol s'était laisser bercer par le roulis et avait sombré dans un sommeil bien profond. C'est les paroles des deux femmes qui le tirèrent de sa nuit, il se rapprocha d'elle, « je vous arrête de suite!! Ne vous rendez pas coupable de chose don vous n'êtes pour rien.
Ma vision des choses est toute différente. Je dirais même que votre présence et votre intervention ont empêché au chasseur de raser notre village de Kelghür et d’anéantir Bourg. Dès qu'il sera libéré c'est sur nous qu'il se focalisera, et c'est une bonne chose!! Kelghür et bourg ne sauront pas se défendre, nous peut être!!!! »

Puis il se tourna vers Véolia, « Donc je suis pas pour camoufler nos auras, s'il ne nous voit pas c'est vers nos anciens compagnons qu'il se tournera, pour nous chercher!! On a pas le droit de leur laisser gérer ça!!!

Véo, autre sujet! Il va falloir prévoir dans nos faveurs divines, de protéger nos compagnons de la rudesse du climat que nous allons rencontrer. Je pense que l'péchou n'en à pas besoin, et moi » Le druide baissa la tête et regarda son pagne et sa cape qu'il avait pour seul vêtement, « pas besoin non plus, donc il faudrait que chaque jour, nous nous occupions des quatre autres!! »

Je pense que Véolia à fait quelques soins avant de dormir?

Modifié par un utilisateur lundi 29 septembre 2014 22:23:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

L’Pêchou resta un petit moment silencieux, concentré à ses manœuvres. Il devait négocier chaque méandre de la Velashu, tirer sur des bouts pour tendre ou détendre les voiles, maintenir la barre lorsque les remous agitaient la coque afin de ne pas se laisser malmener par la force des courants, tantôt il restait figé guettant sans doute un danger imminent, se préparant à le parer, tantôt il courait sur le bastingage pour manœuvrer les voiles avant de revenir à la barre. Au final il finit par s’accroupir de nouveau et sourit à Denmel – « Hé l’ fils Tangletorn. Z’avez pas beaucoup dormi. L’filet ? J’l’ai acheté en pays Mwangui quand j’ai am’né l’ Dalkyn en mission là-bas l’an dernier. Les pêchoux ont vraiment d’ gros poissons là-bas. Surtout du coté de c’grand cyclone permanent près des côtes. Dommage… Va falloir qu’j’en achète un autre… Vous en faites pas m’sieur Tangletorn. Quand le soleil point’ra l’bout son nez, on s’ra à Port Énigme. Si on fait escale, j’pourrai dormir sur l’barcasse. Là-bas, faut pas laisser sa coque toute seule. Sinon on vous l’emprunte. Voyez c’que j’ veux dire ? »

Denmel continua durant la nuit à tenir compagnie à Luke. Ce dernier lui parla de ce qu’il savait sur Port Énigme, leur prochaine escale. Il y avait déposé Scratus et Armine il y avait plus de 8 ans quand ceux-ci étaient partis rejoindre leur mentor, Keanou, le 5ème héros de la Main Blanche. La vie là-bas était difficile. Avec du talent et de la chance, on pouvait faire fortune en une nuit et tout perdre dans la journée du lendemain... Mais, pour chaque personne qui réussissait, des dizaines de cadavres anonymes étaient enterrés dans les fosses communes ou jetés aux créatures marines affamées. La ville était autrefois un repaire de pirates et de truands en tout genre. En trois siècles, elle était devenue une grande ville portuaire, un avant-poste frontière de la Côte Oubliée et le dernier gouverneur en poste, un ancien capitaine pirate, avait instauré une sorte de stabilité précaire grâce à une milice chèrement payée par les trésors issus de ses prédécesseurs, des gens d’armes aveuglément loyaux à l’argent qui paye leur solde et qui étaient complètement étrangers à la vie de la piraterie. En fin de compte tout tournait autour de ce passé lourd et dangereux. Les rixes en plein journée et en pleine rue étaient courantes. Une bousculade, un regard, il fallait peu de choses pour déclencher une bagarre ou une guerre entre les gangs de voyous et vauriens qui survivaient pour une dose de poudre d’ange ou une pièce d’or. Dans un sourire enjoué, Luke avoua à Denmel – « Votre or pourrait payer un d’ces rafiots encré dans l'port et l’équipage vous f’rait faire l’grand saut une fois au large ! »

Tandis que le ciel nocturne étoilé commençait à se zébrer de nuances pourpres violacées annonçant l’aurore, le bateau et ses passagers arrivaient en vue d’une ile qui marquait l’entrée de la cité. La Grande Velashu était plutôt placide et la ville venait s’inscrire dans son embouchure. L’île au centre de la rivière abritait une imposante citadelle de pierre qui devait être probablement la seule construction aussi massive et en pierre de Port Énigme. Des docks, des pontons et quelques bâtiments en bois faisaient le tour de l’île, en dehors des remparts de la citadelle. A partir de cet endroit, les quartiers de la rive s’avançaient jusqu’aux rives de la Verlashu. L’Pêchou affala les voiles et remonta le beaupré pour l’aligner avec le mât principal et ne garda qu’une voilure réduite afin de ressembler à ces nombreux bateaux de pêche de la Côte Oubliée. La manœuvre ne prit que quelques minutes, Denmel donna la main à la patte afin d’éviter d’arrêter le mouvement du bateau. Une fois stabilisé, la barcasse poursuivit la lente remontée vers l’embouchure, passant à coté des baraquements et pontons qui bordaient le fleuve. Les maisons étaient faites de rondins et de planches en bois, souvent sur un ou deux étages, surmontés de hauts toits pointus. Les ruelles étroites donnaient l’impression que les maisons se penchaient dessus comme pour jeter un regard torve sur les passants et il n’était pas rare que les affaissements des étages ou les inclinaisons que prenaient les maisons avec le temps et l’humidité, fassent que des bordures de toits viennent en contact les uns avec les autres. Souvent de la fumée s’échappait pas seulement des hautes cheminées de pierre, mais aussi par les interstices des planches et rondins, montrant à quel point l’isolation était défectueuse et elle répandait une odeur de tourbe brûlée mêlée à de l’encens. Port Énigme s’éveillait lentement, sortant des drames nocturnes qui s’étaient joués dans les recoins les plus glauques et sombres, laissant derrière les cadavres de ceux qui avaient eu moins de chance…

La barcasse négocia un méandre de la Velashu, il n’y avait aucun pont qui permettait d’aller de la rive Est à la rive Ouest et l’équipage arriva dans un petit port intérieur inscrit dans l’embouchure. Dans les eaux stagnaient les déchets de la ville arrivant par les nombreux canaux et rigoles qui venaient s’y déverser, laissant une eau polluée et fangeuse qui avait une odeur d’œuf pourri. Les pontons permettaient d’accoster directement aux fabriques et bâtiments commerciaux, mais pourtant Luke poursuivit vers la passe qui sortait de ce petit port. Véolia, Ferrèol, Gentiane et Frédrigo se réveillèrent à leur tour. Les pic rocheux à l’Est ne permettaient pas de voir le soleil se lever à l’horizon, l’aube arrivait et les rayons du soleil commençaient à miroiter dans les eaux brunâtres de la baie du grand port vers lequel ils se dirigeaient à présent. L’eau au-delà du port était plus claire et les reflets bleus-verts renvoyaient la lumière du soleil, lui donnant un aspect presque idyllique. C’était le moment pour certains de faire quelques prières à la Fleur de l’Aube ou de se concentrer sur quelques énergies et pouvoirs que certains maîtrisaient. Mais l’attention fut attirée assez rapidement non pas par la forêt de mâts et de cordages que formaient les nombreux navires, rafiots, caravelles, frégates et autres gréements de toutes tailles qui mouillaient dans le port, mais par une arche impressionnante qui faisait la jonction entre les deux rives de l’embouchure et qui marquait l’entrée du port depuis la mer. Il était impossible d’entrer dans le port depuis le Golfe de Varisie, sans passer sous cette arche titanesque culminant à plus de 100 pas de haut, une œuvre architecturale comme une partie émergée d’un énorme anneau de pierre sur lequel s’inscrivent des runes étranges sur les flancs. On ne pouvait qu’avoir le souffle coupé devant une telle œuvre mystérieuse et Frédrigo en premier qui à présent comparait ceci au grand pont qui s’élevait à Magnimar. Les deux monuments avaient sans doute la même origine ou période. L’Pêchou rompit le silence monacal et contemplatif qui avait envahi la barcasse – « Alors les p’tits gars ! Vous faites des emplettes ou on continue ? Pas dit qu’on pourra faire escale jusqu’à la mer de glace, ni combien d' temps qu' ça prendra. Ça dépend du temps, d' la mer et... Des rencontres qu'on peut y faire. En moins d'eun dizaine on peut y être... Ou pas ! » – Le soleil pointait à présent au-dessus des pics rocheux, le jour se levait.

« Trainer n'est pas vraiment un problème. C'est de trainer seul qui peut l'être. Tant que nous resterons groupés cela devrait aller. Pour ce qui est des achats je vous laisse seul juge de ce qui est nécessaire,mais il me semble important de pouvoir prodiguer des soins en effet. »

Denmel ajusta son sac à dos. Le cadeau reçut par le moine était une trouvaille tout à fait intéressante. Il se sentait léger et plus libre de ses mouvements. Cela ne l'aiderait pas à combattre le démon, mais il n'handicapera pas ses mouvements. Une nouvelle journée commençait et c'était dans une ville à la réputation sulfureuse qu'ils la commençaient. Cela risquait d'être intéressant.

« Franchement, je n'ai aucune envie de me plonger dans cette ville!
Donc si vous n'avez besoin de rien, je serais pour qu'on reparte rapidement.

Je ne sais pas si les problèmes qu'on peu rencontrer dans cette grande ville, valent ce qu'on peux y trouver pour notre expédition!!!!
J'ai également une baguette de soin et trois fiolles!! »

Le druide regardait au loin vers la ville avec un grand dédain!!