Ouais bon, j'ai vu pire comme combat. pensa Drewan à propos de ce que disait son coéquipier barde.
Mais bon, faut bien réconforter les perdants hé hé hé.

« On a vu ça. Deux attaques simultanée, ça arrive rarement. Vous devriez vous sentir flattée, hé hé ! Mais dites moi, vous travaillez pour qui ? Un consortium ? »

Modifié par un utilisateur samedi 2 mai 2015 19:11:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

La demi-elfe se présenta avec une légère courbette, celle de quelqu'un habituée aux manœuvres de la noblesse, fût elle modeste.
« Je me nomme Kylin. Et je naviguais en tant que marchande indépendante, mais j'ai été obligé de souscrire à un emprunt auprès du Consortium d'Aspis pour pouvoir réparer mon navire endommagé dans une tempête. Et on dirait que j'ai la poisse...bref, je travaille temporairement pour eux, jusqu'à ce que ma dette soit remboursée. Ce qui, je le crains, est un peu compromis à présent. Mais pour répondre à votre question, je doute que qui que ce soit soit prêt à débourser de l'or pour me récupérer. Peut être le consortium, qui voudrait me faire payer la perte d'un navire? Mais il est plus probable qu'il passe cet abordage par pertes et profits. »
Kilyn était amère, mais pas malhonnête. En tout cas, elle disait la vérité quand à sa situation actuelle.

Malheureusement pour l'instant d'Amphérès, il semblait que Kilyn avait dit la vérité. Les cales contenaient effectivement des caisses contenant de la soie sargavane, et des fruits exotiques, la plupart conservés dans de la liqueur.

Les pirates de la Vierge entreprirent de transférer les marchandises du Chant des mers vers la cale de leur propre navire, tandis qu'un autre groupe s'occupait d'escorter les prisonniers à fond de cale. Sandara jeta un oeil aux blessures des trois orques survivants, qui étaient à deux doigts de s'effondrer. L'équipage de Gortus, malgré son infériorité numérique, s'était battu avec une férocité digne de leur capitaine, et très peu avaient survécu à leurs blessures. D'ailleurs, ces derniers ne s'étaient pas rendus, mais désarmés et submergés, ils avaient été mis hors de combat. A présent, ils jetaient des regards maussades à la prêtresse de Besmara qui s'assurait que leurs blessures ne saignaient plus.

Transborder les caisses se révéla plus difficile, mais finalement Saya usa de ses potions alchimiques, et entreprit de porter les caisses sur son dos, soulevant plusieurs centaines de kilo sans efforts apparent. Il fallut ensuite les charger dans la cale. Finalement, ce voyage avait été plutôt profitable, et leurs cales commençaient à ressembler à celles d'un navire marchant. Il allait falloir prendre garde à ne pas se faire dérober ce butin en cours de route.

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Kilyn écouta avec attention la proposition de Floyd, avant de hausser un sourcil sceptique.
« Vous n'avez jamais eu affaire directement aux agents du Consortium, pas vrai? Tant que j'ai simplement été capturée, j'ai perdu un navire, et fait la preuve que j'étais incompétente. Le Consortium va sans doute indiquer cela dans la colonne perte, et je n'ai plus qu'à trouver un autre embarquement. Si je livre volontairement une cargaison...je peux aussi bien léguer ma part au temple de Desna le plus proche. D'une part, il y a fort peu de chance que le Consortium m'embauche à nouveau après ce fiasco, et d'autre part, je ne vais récolter qu'une mort prématurée, et vraisemblablement lente et douloureuse en marchant dans votre plan. Je passe. A choisir, je préfère encore sombrer avec mon navire, ça a le mérite d'être plus rapide. »

« Çssa va Capitaine... » Dit-Morelia à la fin du combat qui l'avait complètement épuisée.

Elle n'avait jamais été aussi blessée dans un combat et elle sentait son esprit s'embrumait, elle résista en attendant les soins de sa cousine, main griffu sur le bastingage.

Plus tard, plus loin...Finalement, Kilyn, Aspexia et Floyd avaient prit la décision de laisser à la demi-elfe le temps de réfléchir. Jusqu'à ce qu'ils atteignent un port, la décision était vide de sens de toutes façons. Le transbordement de la cargaison avait pris la majeure partie de l'heure, et, à la suggestion de Drewan, il avait ensuite fallu attacher le Diable Pâle à la poupe de la Vierge, avec un système de corde peu pratique, mais sûr, qui avait demandé presque une heure de vol à Harleen, puisqu'elle était la seule capable de nouer les cordages à la figure de proue du drakkar. Au final, l'ensemble allait demander du doigté de la part du pilote, parce que le drakkar risquait de se mettre en travers de leurs manœuvres, et dans tous les cas, ils allaient être considérablement ralentis. Le voyage de retour à Senghor allait probablement prendre un minimum d'une dizaine de jours. En espérant qu'ils ne rencontrent pas d'autres pirates pendant ce laps de temps...

Une partie de l'équipage avait été assigné au Chant des mers, une demi-douzaine de marins qui supervisaient les anciens membres d'équipage du navire sous le commandement de Sandara, qui avait depuis longtemps prouvé sa loyauté. Les frères tieflings l'assistaient, ainsi que Samms, Rosie et Fipps.

Une fois que tout cela fut réglé, et les blessés soignés grâce aux prières et à l'expertise de Sshaksii, il fut temps de reprendre la mer. Ils auraient le temps de célébrer leur victoire plus tard, rester dans cette zone était un risque superflu. Il ne manquerait plus que d'autres pirates leur tombent dessus.

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Corvin avait été assez impressionné par l'équipage, mais il ne semblait absolument dissuadé, malgré la violence des combats, de se lancer dans une carrière de piraterie. En fait, il demanda à son père de lui apprendre le maniement d'une arme dès que possible! La seule difficulté étant qu'il n'était pas capable de soulever les armes les plus lourdes, encore moins de les manier.

Amphérès commença à acquérir une certaine réputation ce soir là. Alors que les pirates célébraient leur victoire, et que la soirée battait son plein, ils se rendirent compte que le nouveau venu non seulement était plutôt doué avec une lame, mais avait une plus belle voix encore qu'Azva, qui pourtant réussissait déjà à fasciner tout l'équipage. A défaut d'être le meilleur pirate, il devint certainement le plus populaire en une seule nuit! Si l'entrepont avait permis un peu d'intimité, le barde aurait sans doute reçu un peu plus que des applaudissements...Au grand désespoir des hommes de l'équipage, en particulier Conchobar, qui essayait vainement de démontrer ses compétences, sans grand succès.

Le lendemain, ils mirent le cap vers le Sud Est, sur les indications de Morelia, en direction du port de Senghor. Le vent n'était pas à leur avantage, et leur allure s'en ressentit...ce qui, couplé à la gueule de bois de la veille, faisait planer une ambiance assez morose sur l'équipage. Mais au moins, le ciel se couvrait, et au moins le soleil brûlant de la région ne les tourmentait pas. A priori, la météo n'allait pas poser problème, mais il était difficile d'affirmer quoi que ce soit pour l'instant.

Ils furent obligés de jeter l'ancre pour la nuit, il était impossible de naviguer dans le noir avec une telle charge. Ce n'est que le second jour suivant l'abordage que leurs ennuis commencèrent. Les nuages s'étaient assombris, et lorsque le soleil se leva, l'horizon était barré par un impressionnant front nuageux anthracites. Malgré tout, ils n'avaient pas vraiment le choix.

Finalement, la tempête n'éclata pas...ils eurent bien à essuyer plusieurs averses et pas mal de bourrasques, mais les vagues demeurèrent navigables. A une exception près. Peu après midi, au milieu de leur troisième averse de la matinée, Jack pointa l'horizon avec un cri d'alarme. Ses paroles furent plus ou moins emportées par le vent, mais il n'était pas besoin d'être une divinatrice varisienne pour savoir ce qui clochait. Un maëlstrom s'était formé à quelques nautiques devant la proue de la Vierge...et à leur cap actuel, ils allaient droit dessus!

La gestion des maëlstroms est relativement simple. Il nécessite un test de Profession (marin) de la part des pilotes des deux navires (avec un malus de -4 pour la Vierge, à cause du drakkar), pour essayer d'éviter les courants y conduisant. L'équipage est également mis à rude épreuve, mais cela dépendra de la suite des évènements. Toute aide magique est appréciable, mais il est également possible d'utiliser Profession (marin) ou connaissance (nature/géographie) pour aider les pilotes à trouver le meilleur passage.

Aspexia n'était pas entièrement satisfaite par la réponse de Kilyn, mais elle n'avait rien à gagner non plus à la tuer. La promesse de la demi-elfe de réfléchir à la proposition de Floyd lui suffisait pour l'instant. D'autant qu'elle avait d'autre problème, comment ramener trois navires à Senghor, par exemple...Heureusement, Drewan avait au moins permis de rendre la chose possible...restait à savoir si ils allaient y arriver.

Au départ, ce ne fut pas particulièrement difficile. Avec l'aide de Morelia, elle avait pu établir un cap sûr, et même si le poids du drakkar les ralentissait, ils progressaient tout de même à un rythme satisfaisant. Jusqu'à ce que Gozreh et ses tempêtes s'en mêle. La capitaine changeline était indifférente à la pluie et au vent, même si le fait de remorquer un drakkar rendait le pilotage délicat. Jusqu'à ce qu'elle voit les vagues se creuser devant la proue de la Vierge. Elle
jura à voix basse, tout en cherchant une faille dans les courants pour échapper à l'attraction du maëlstrom. Amphérès lui indique une route. Elle lança un regard surpris au barde, dont elle n'attendait pas une connaissance pareille des phénomènes marins.

Une nouvelle vague s'écrasa contre la coque, déviant sa trajectoire, et elle n'eut pas le loisir de poursuivre ses réflexions sur les affinités de son nouveau membre d'équipage avec l'océan. Il fallait qu'elle sorte la Vierge de là, et dans ces conditions le drakkar se comportait comme une putain d'ancre flottante.
« J'ai besoin de monde dans la mâture! Larguez moi plus de toile! On va avoir besoin de toute la vitesse qu'on peut rassembler pour se sortir de là! Victoria, Amphérès, j'ai besoin de vous à la poupe! Si je vous en donne l'ordre, tranchez les cordes qui maintiennent le Diable Pale en place! »
Besmara, si tu m'entends, c'est le moment ou jamais!

Modifié par un utilisateur samedi 9 mai 2015 13:11:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que l'équipage à bord de la Vierge de l'océan bataillait contre les courants, le Chant des mers, sous le commandement de Sandara, s'en sortait mieux. Plus léger, le navire était parvenu à s'extraire de l'attraction destructrice du tourbillon. Malgré la pluie, ils pouvaient voir la pirate rousse lancer ses ordres depuis la dunette arrière.

La Vierge était en mauvaise posture. Amphérès avait repéré un passage qui leur aurait permis d'échapper au maëlstrom, mais encore fallait il l'atteindre. En tentant de forcer leur gouvernail à maintenir le cap, Aspexia avait commis l'erreur d'oublier le poids du Diable Pâle qui changeait leur trajectoire. Le drakkar dériva, aspiré vers le centre du tourbillon, traînant la Vierge derrière lui. Pour ne rien arranger, la traction était en train de prélever son tribut sur la Vierge. La proue se souleva brutalement alors que le navire penchait en arrière. Tous n'eurent que le temps de se rattraper à ce qui leur tombait sous la main. Une partie de la barre se brisa sous la tension, et si le gouvernail fonctionnait toujours, il allait être délicat à utiliser. La poupe grinçait dangereusement, montrant des signes de faiblesse...

Aspexia jura en reprenant son équilibre, agrippant fermement la barre, ou ce qui en restait. Ils n'avaient plus le choix. Dans ces conditions, le drakkar risquait de les faire sombrer. Elle hurla à l'adresse des pirates postés à la poupe.
« Drewan! Tranche la corde! Ce drakkar nous ralentit trop! »

Elle se prépara à devoir brutalement changer leur cap, pour compenser la perte de poids du drakkar. Ils DEVAIENT sortir de là.

Modifié par un utilisateur lundi 11 mai 2015 11:52:19(UTC)  | Raison: Non indiquée