Madame Mvashti sourit à Syrius lorsqu'il parla de l'inviter.
« Ce serait avec plaisir jeune homme. Il est bon de voir que certains savent encore faire preuve de galanterie. »
Les yeux de la vieille varisienne semblaient pétiller de malice.
Soudainement il redevinrent sérieux.
« Ha, et je vais me renseigner sur cette magicienne Lyrie, qui touche à la magie des morts... Elle serait bien inspirée de ne pas déclencher leur courroux. Je vous ferai prévenir si j'apprends quelque chose. »





Lors Syrius se jeta dans la mêlée pour s'interposer, Gnosim le suivit, empoignant son bâton. Il semblait tendu comme un arc encordé et se plaça aux côtés de Syrius, alors qu'un troisième homme avait suivi les deux prévôt. Le quatrième garde varisien était resté sous le portique de la maison de Madame Mvashti, manifestement tiraillé entre le fait que quitter son poste ou de soutenir ses compagnons.

Les deux agresseurs, surpris par la manoeuvre de Syrius s'arrêtèrent et regardèrent les deux prévôts d'un air mauvais, l'un d'eux dégainant un couteau à la lame affilée :
« Qu'est-t'y veux blanc-bec ? t'veux t'faire suriner ? L'est à nous c'bernigaux, l'a failli tué des notres cette nuit dans la bagarre à la taverne. Poussez-vous ! »

La victime de l'agression était au sol, dans une flaque de boue, il respirait et se lamentait doucement en commençant à se remettre debout.

Pendant ce temps, Mésilian survolait la scène, hors de portée, attendant de voir comment les choses évoluaient.

Modifié par un utilisateur lundi 30 mars 2015 11:08:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Vous feriez bien de l'écouter, il serait inopportun que vous vous en preniez physiquement aux prévôts qui viennent d'être reçus par Madame Mvashti non ? » sussura Gnosim en souriant également.

Le varisien abaissa son couteau, comprenant lentement la situation. Il finit par grommeler, tandis que ses compagnons restaient indécis. Plus très sur de lui, il lança ce que Syrius interpréta comme une tentative de sauver la face vis-à-vis de ses compagnons :
« Mouais, ptet ben qu'vous êtes des prévôts et tout, mais qu'est-ce qui garantit qu'il payera c'maudit fils de chien gobelin en rut ? Z'êtes des blancs-becs, z'y connaissez rien à la justice... Hum ? »


En terme purement juridique, la logique voudrait que vous embarquiez tout le monde pour la prévôté (la garnison) où un petit séjour au trou permettrait de calmer les esprits, de recueillir les témoignages et d'enquêter peinard. En période troublée comme celle-ci, ce n'est peut-être pas la meilleure option... ni la plus réaliste...

Modifié par un utilisateur lundi 30 mars 2015 12:38:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Tu ne connais pas la "victime", il s'agit d'un homme robuste, d'une trentaine d'année, mais il a la lèvre fendue et est recouvert de boue. La matinée commence à être bien avancée

La victime de l'agression se relevait : « Quoi ! y m'ont presque tué et vous z'allez rien faire ? c'est ça ? Et qui c'est qui va payer mes habits ? »

Les varisiens échangèrent une plaisanterie dans leur langue et se gaussèrent manifestement du pointesablois.

« Voyez, y s'moquent de nous, y nous frappent et faudrait qu'on reste comme ça ? C'est honteux ! »

Quelques personnes, alertées par les cris de la "victime", pointèrent le bout de leur nez dans la rue ou par les fenêtres alentours.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2015 12:37:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'agression a eu lieu vers 6 heures du matin en gros...


L'homme se frotta le menton, hésitant, puis répondit :
« Je m'appelle Ibor, Ibor Thorn, et je... euh... je n'ai pas à vous dire où j'étais cette nuit. Je n'ai rien à me reprocher moi ! C'est pas comme eux là ! », dit-il en pointant le doigt vers les varisiens qui commençaient à leur tourner le dos en discutant avec Gnosim.

Un jet de connaissance local dd15 pour le nom


En effet, pendant ce temps, après avoir plissé les yeux et sourit de manière énigmatique, Gnosim s'était dirigé en souriant vers les varisiens en leur parlant dans leur langue, parvenant à les ramener sous le auvent en prenant leur "leader" par le bras comme un vieil ami sans cesser de parler.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 avril 2015 12:47:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

Syrius se rappela qu'Ibor Thorn était l'un des deux tenanciers de la scierie de Pointesable (industrie appartenant par ailleurs aux Scarnetti).


L'homme face à lui, encore un peu sonné et toujours couvert de son propre sang qui coulait d'une arcade sourcilière amochée hésita et bégailla sa réponse :
« Heu, des prévôts suppléants ? V... vous ? Mais... enfin j'veux dire... euh... N'z'êtes même pas des hommes d'armes ! Enfin... j'veux dire... d'accord... J'y étais pas à la taverne pour l'attaque contre les varisiens, j'en ai entendu parler ce matin tôt comme tout le monde. J'étais à la scierie et euh... comment dire... j'étais pas seul quoi... voyez ? Mais faut pas que les gens sachent... ils ont la langue dure ici alors si ils savaient... et puis son père y s'rait pas content... vous comprenez ? »

Aucun des spectateurs ne s'était suffisemment approché pour entendre les bredouillement de l'homme blessé, mais leurs yeux étaient braqués sur le Prévôt suppléant et la victime de l'agression des varisiens...

Modifié par un utilisateur jeudi 9 avril 2015 18:06:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ibor accepta l'offre de Syrius. L'homme paraissait sincère pour autant que le barde pouvait en juger, mais Syrius ne pouvait être certain qu'il était sincère sur l'intégralité de ses dires. Comme le savait parfaitement le comédien, les meilleurs mensonges recélaient toujours une bonne part de vérité. Son art était d'ailleurs en partie fondé sur de tels stratagèmes.

Lorsque Syrius exposa ce qu'il voulait faire à Gnosim, celui-ci hocha la tête et lui indiqua qu'il allait quant à lui se rendre à la caserne pour voir comment les choses avançaient et superviser le tout, en indiquant que sa grive allait accompagner Syrius pour veiller sur lui.

Naffer fut surpris et apparemment très touché que Syrius eut pensé à lui pour s'occuper d'un blessé, tâche dont il s'acquitta avec une douceur et une efficacité surprenante, malgré une relative réticence et les grimaces de dégoût à peine voilées d'Ibor. Celui-ci remercia tout de même poliment l'acolyte de la cathédrale et s'en retourna vers la scierie, remis sur pied, non sans s'assurer à nouveau auprès de Syrius que son histoire resterait secrète.

Syrius retraversa alors la ville en direction de l'auberge du Dragon Rouillé. Il redescendit la rue du centre et la rue du Festival, passant devant le théâtre fermé à cet heure.
La place du marché était presque déserte. Même le hall de la vente aux poissons était fermé. Seule la boucherie et l'épicerie attiraient un peu de monde, mais les gens semblaient raser les murs comme des fantômes.

Alors qu'il allait traverser la place du marché, une belle jeune fille rousse sortant vivement de l'épicerie manqua de le percuter. S'excusant à voix basse et les yeux baissés, la jeune femme ouvrit soudain grand les yeux.
« Mais vous êtes l'un des nouveaux Prévôts ? On dit tellement de bien de vous... Je... euh, je suis Shayliss Vinder, la deuxième fille de Ven et euh... j'ai tellement peur ! J'ai vu de gros rats dans la cave du Bazar vous savez. Hier j'en ai même aperçu subrepticement un de la taille d'un gobelin je crois. La cave est grande et sombre vous savez... Mon père est trop occupé par les rumeurs sur ma soeur en ce moment et je n'ose lui en parler... Vous voudriez bien venir jeter un coup d'oeil ? Ho, s'il vous plait ? »
La séduisante jeune femme avait commencé à parler à voix basse, mais sa dernière question était plus pressante.


Pour info : Ven Vinder est le propriétaire du "Bazard de Pointesable" une boutique où l'on vends un peu de tout ce qui est utile : des outils agricoles, des armes, des harnais, des outils, des meubles, de la nourriture et même les tartes faites maison par la femme de Ven, ainsi qu'une immense réserve d'alcools en tout genre dans la cave.
Pour les rumeurs sur sa première fille, je veux bien un jet de connaissance locale DD10

Shayliss est plus jeune que Syrius, il ne se souvient guère d'elle si ce n'est qu'elle était une petite fille hardie plus garçon manqué et effrontée que sa grande soeur. La splendide jeune femme qu'il a devant lui est l'image même d'une rose qui aurait éclos, comme le disent les compteurs.

Prenant la main de Syrius dans les siennes, douces et chaudes, la charmante jeune femme insista d'un ton doux :
« Ho, il est inutile de déranger tous ces braves gardes. Je n'ai vu qu'un seul rat un peu gros, vous savez et il n'y a certainement pas beaucoup de petits rats. Vous seul devriez en venir à bout sans le moindre problème, mais moi je suis une faible femme... Venez. S'il vous plaît !  » fit-elle en tentant d'entraîner Syrius à sa suite en le tenant toujours par la main.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 10:15:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

La première fille de Ven Vinder (la grande soeur de Shayliss) entretiendrait une relation amoureuse plus ou moins clandestine avec l'un des tenanciers de la scierie de Pointesable... Maintenant que tu y pense, il te semble que c'est avec le Ibor qui vient de se faire agresser par les varisiens un peu plus tôt... Ven Vinder, soucieux de la bonne réputation de sa famille et de ses filles, serait particulièrement mécontent de la situation et aurait même menacé de s'en prendre à Ibor. Maintenant que tu y penses, tu te souviens aussi d'une discussion avec un vieux camarade de Pointesable il y a quelques temps à Magnimar, vous buviez quelques verres dans une charmante auberge en évoquant le temps passé et vous connaissances communes à Pointesable, et il t'avait indique que Shayliss était devenue une magnifique jeune femme qui semblait vouloir gouter à tous les hommes qu'elle jugeait intéressant et qui passaient en ville, mais que le vieux Vinder semblait plus soucieux de bien marrer son aînée que de contrôler sa cadette dont il ne devait pas de douter des activités secrètes.

Mets moi plutôt un test de Diplomatie pour ta dernière interaction avec Shayliss

La jeune fille semblait sincèrement désireuse que Syrius vienne l'aider à débusquer des rats ou autre chose dans la cave de la boutique de son père.
La jeune femme commence apparemment à perdre un peu patience et se montre plus pressante :
« Mon père ne me croit pas, il n'a aucun intérêt pour ce que je lui ai dit sur ces rats. Allez vous m'aider ? Aide-moi... » supplia-t'elle en faisant son plus beau sourire

Modifié par un utilisateur lundi 13 avril 2015 18:38:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune femme, apparemment satisfaite, lui fit un sourire mutin avant de lâcher sa main et de le guider à travers les rues qu'il connaissait pourtant parfaitement.

Le Bazar de Pointesable était le plus grand et le mieux approvisionné des magasins de la ville. Il se trouvait juste en face de l'académie du Turandok et Syrius y était souvent venu gamin pour acheter des choses pour ses parents, ou plus tard pour le théâtre. Il se rappelait encore du goût savoureux des tartes de Madame VENDER, la femme du propriétaire, qui lui en donnait toujours une gratuite pour les artistes du théâtre.

Lorsqu'il arriva devant avec Shayliss, le magasin était fermé et semblait désert. La jeune femme lui fit contourner l'établissement et entrer par derrière, par une porte qui donnait sur une petite réserve, dans laquelle se trouvait notamment un escalier menant à la cave.

Elle l'invita alors à la précéder dans la cave, en allumant une petite lanterne sourde et elle tenta vainement de se donner un air angoissé. Mais les années de théâtre de Syrius lui permirent aisément de déceler le caractère feint de cette prétendue angoisse : la jeune femme semblait plus excitée, comme une gamine qui joue une farce, ou plutôt comme une jeune femme qui reçoit son amant secret, qu'autre chose...

Modifié par un utilisateur mercredi 15 avril 2015 11:09:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune femme se troubla, elle semblait sur le point de protester, puis elle soupira et fit un charmant sourire comme une enfant pris en flagrant délit d'une petite bêtise. Lorsque Syrius mentionna une vocation pour les planches, elle apparu surprise et dubitative, puis, l'idée semblant faire son chemin dans son esprit, elle sourit de manière moins naïve et demanda :
« Et vous soutiendriez ma candidature auprès de Maître Drokkus ? Il paraît qu'il ne peut rien vous refuser... Et puis, qui sait, je pourrais vous étonner et vous séduire et vous tomberiez cette fois dans mes bras. » acheva-t'elle en lui enlaçant le bras, avant de déposer un baiser sur la joue de Syrius et de rire.

« Alors c'est conclu, vous lui parlerez aujourd'hui et vous m'obtiendrez un rôle. » elle se retourna et se redressa de toute sa taille en prenant une posture qui se voulait effrayante, mais qui fut surtout troublante compte tenu de son corsage décolleté et de sa beauté : « Ou craint ma colère pauvre mortel ! » avant de rire à nouveau et de repartir dans la rue après avoir fermé la porte du magasin, laissant Syrius seul dans la petite ruelle derrière le Bazar.

Syrus reprit ses investigations.

L'accueil que lui réserva Volioker Briskalberd fut une nouvelle surprise.
Le nain haut en couleur qui tenait la serrurerie de Pointesable, véritable institution existant depuis plusieurs dizaines d'années, n'était pourtant pas inconnu du jeune acteur qui avait constaté qu'il était un spectateur assidu du théâtre de Pointesable, mais lorsque le nain ouvrit la porte de son institution l'air renfrogné et une lourde hache de guerre naine à la main, Syrius eu la surprise de voir le visage du nain s'éclairait comme si Shelyn en personne venait le visiter.
« Ca alors ! Syrius ! C'est bien toi ? Ah bah, ça ! Si on m'avait dit que le plus grand acteur qui ait jamais passé par cette petite ville perdue viendrait un jour dans mon échoppe, je l'aurai décoré avec plus de goût !
Entre mon garçon, entre donc. Je suis très honoré, et ma modeste boutique aussi, de ta présence.
Viens, j'ai là un thé tianais que j'ai acheté à ce vieux grippesou de Lonjiku, tu vas m'en dire des nouvelles. Surtout que je le corse avec un peu d'alcool de tunnel nain. Y a rien de tel pour la concentration et le plaisir du palais.
Mais voilà que je papotte comme une vieille femme. Dis moi, qu'est-ce qui t'amène ?  »demanda finalement le nain en versant le thé noir aux reflets dorés dans deux tasses en roche brute veinées d'argent.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 avril 2015 10:32:09(UTC)  | Raison: Non indiquée