Soredamor regardait l'Eglise d'Iomedae qui occupait le centre de la ville, le luxe du temple et son côté grandiose firent se tordre légèrement ses lèvres et serrer ses mâchoires sous une colère sourde.
« Et quoi pour Asmodéus ? Une annexe pour honorer le Maître de ce pays ? »

Elle respira profondément, calmant sa colère et se concentra sur le discours de Cimri puis sur les suggestions de ses frères.

« L'idée de l'émeute est tentante mais tu as raison Gratiano, avant le sermon ça serait prématuré. Par contre, il serait bon de connaître quelques secrets bien gardés sur ces charmants habitants et connaître les amitiés et les inimitiés de chacun. Tu as vu des choses intéressantes, 'Renzo ? » Puis se tournant vers leur guide, elle désigna du menton la boutique du tonnelier. « Depuis quand il est parti lui ? Et surtout, pourquoi ? »

Modifié par un utilisateur lundi 10 octobre 2016 23:41:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo secoua la tête négativement. « Rien qui m'étonne vraiment. Des personnes qui s'éparpillent à l'approche d'un homme portant l'écharpe du baron, comme s'ils avaient quelque chose à se reprocher... Ce qui est sûrement le cas, d'ailleurs. Une augmentation des taxes récente affichée sur le tableau. Il faut croire que le tonnelier avait senti le coup - ou le coût - venir. Et l'annonce d'Allamar évidemment. »

Puis il rebondit sur le sujet des émeutes. « Pourquoi une émeute ? Un peu d'intimidation passive discrète pourrait très bien fonctionner. J'ai traversé seul la place, et on aurait dit une volée d'oiseaux apeurés. Il nous suffit d'aller discuter avec eux, en groupe, de leur demander leurs noms et de le noter ostensiblement sur un registre, puis de les questionner en toute politesse sur ce qu'ils espèrent du discours, s'ils le soutiennent, ce genre de choses. Se savoir notés sur un registre par des gens portant l'écharpe du baron ne devrait pas leur donner l'envie d'être présents au discours. Si nous travaillons bien en amont, seuls les plus radicaux devraient rester. Ce qui non seulement limitera leur nombre, donc l'effet de masse et tout ce que ça implique, mais en plus ce devrait atténuer grandement l'impact du discours par manque d'auditeur. Tout ceci sous couvert d'une oreille attentive du baron, évidemment. Après tout, il nous a demandé de prendre le pouls de la cité, n'est-ce pas ? Il ne s'agit donc que d'un simple sondage. Nominatif, évidemment. » finit-il avec un sourire carnassier. « Qu'en pensez-vous ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 14 octobre 2016 00:15:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

« J'vais chercher du papier pour qu'on puisse noter l'nom des gens.
J'connais pas tout l'monde mais j'pourrai vous dire quek' nom si y moufte pas. » Elle réfléchit quelques instants avant de rajouter. « J'pense qu'j'en ai pour 1/4 d'heure. Pas plus. »

Munie de son écharpe, Cimri quitta la place en courant.

Que faites vous en attendant ? Vous restez sur place ? Interrogez les gens ? Tentez d'écouter les conversations ? Autres ?

Gratiano se détacha du petit groupe qu'il constituait avec ses frères et sa soeur et commença à arpenter, silencieusement, les environs de la place.
Après quelques minutes de maraude, il put saisir une conversation entre deux habitants, alors qu'il était caché dans une ruelle sombre près de là où les habitants s'étaient regroupés.
"J'ai entendu l'un des fils d'Allamar dire que sa mère a reçu la visite d'un ange ! Cela pourrait signifier de grandes choses pour l'église et la ville ! "
Le reste de la conversation tourna autour de ce qu'était un ange et de ce que cela pouvait bien signifier pour l'avenir de leur petite ville de province.

Modifié par un utilisateur lundi 17 octobre 2016 11:19:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

A l'image de Gratiano, Bronto fila de son coté pour sentir les gens et laisser trainer ses oreilles et ses yeux. Il fit cela en attendant que le nombre de curieux enfle suffisamment avant de passer à la deuxième phase de sa balade.

En effet, lorsque la foule se fit plus dense, le semi-orque la sillonna lentement, de part en part, prenant soin de bien dévisager chacune des personnes croisées, plongeant son regard dans les leurs. Il prit son air le moins accueillant afin d'instiller le doute dans les cœurs, voire de la crainte chez les plus émotifs. Il aurait été inutile de cacher le plaisir ressenti par cette brute lorsque les visages se détournaient de lui, cherchant soudainement un objet invisible.

• Perception : 1d20+3 donne [16] + 3 = 19
• Psychologie : 1d20-1 donne [13] - 1 = 12
• Puis (quand le foule est formée) intimidation : 1d20+8 donne [15] + 8 = 23

Modifié par un utilisateur lundi 17 octobre 2016 17:52:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor écouta avec attention Gratiano, elle claqua la langue, contrariée.
« Essaie d'en savoir plus sur cet... ange, j'aime pas ça. La populace est impressionnable et si elle se met à y croire... »

Elle réfléchit un instant.
« Je vais aller voir la mercière. Je vais voir en quoi c'est une conne, si elle peut pas voir Cimri, ça nous fera un point commun. Mais c'est un endroit où les femmes se rencontrent et parlent souvent pour ne rien dire. »

L'image de l'antipaladine se dirigeant vers une mercerie avait quelque chose... d'incongrue.

Avius et Xana accueillirent avec chaleur Lorenzo jusqu'à ce qu'ils aperçoivent son écharpe aux couleurs du Baron.

Après une petite discussion, entre lui et le couple de boulanger, dont le magasin s'était - étrangement - rapidement vidé, le couple lui dit, s'interrompant l'un l'autre avec une certain régularité.
« Messire le Baron n'aime généralement pas que les gens de la ville se regroupent. Surtout en aussi grand nombre. » « Oui ! J'ai entendu dire qu'il y aurait plus de 1000 personnes ! » « Euh non, plutôt une centaine ma chérie » « 1000, 100, peu importe ! Le message que Dame Allamar doit être particulièrement important pour défier ainsi le Baron » « Oui, c'est la première fois que Dame Allamar défie si ouvertement le... notre bon Baron... Euh... qu'Asmodéus le bénisse ! » finit Avius.



De son côté, Bronto, avant que la foule ne s'épaississent pu lui aussi attraper quelques bribes de conversation, mais rien d'important, les gens changeant rapidement de sujet avant qu'il ne puisse s'approcher suffisamment d'eux. Le fait d'être en armure et de porter le blason du Baron ne devant pas aider les choses.


Gratiano essaya bien de son côté d'obtenir quelque information, mais son statu d'étranger et sa façon de parler sembla faire se fermer les gens plus que les ouvrir à la confession et à part une indifférence polie ou des réponses sans intérêt, il n’obtint pas plus d'information sur cet ange.




Soredamor poussa la porte de la mercerie, accueillie par un « Bienvenu chez M... » qui se termina abruptement lorsque la personne releva la tête pour voir la suivante d'Asmodéus pénétrer dans son magasin. D'un ton prudent et très poli, la tenancière demanda « Que puis-je pour vous Madame ? »

Modifié par un utilisateur mardi 18 octobre 2016 21:00:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Magali observa la nouvelle venue, nota son écharpe aux couleurs du Baron, son armure, son arme surdimensionnée portant le symbole d'Asmodéus et répondit.
« Je vous remercie Madame, oui, je suis Magali, la gérante de cette modeste boutique. Je ne pense pas aller à ce rassemblement, cela semble... dangereux de s'y rendre et contre les ordres du Baron. » Elle s'approcha, avec prudence, de sa cliente et lui montra ses plus précieux tissus, ceux tirant vers le pourpre et le noir.
« Si vous cherchez des tissus mettant en valeur votre beauté, je peux vous choisir les tissus adéquats. J'ai aussi quelques fantaisies qui pourrait vous aller, si vous le désirez mais je ne pense pas que c'est ce type d'article que vous cherchez.
J'ai aussi quelques affaires de nuit, et différents type de dessous, simples et pratiques ou plus élaboré si c'est ce que vous cherchez. Ils sauront rallumer la flamme de n'importe quel amant, si je puis me permettre. »
En même temps qu'elle faisait l'article, Magali présentait ses produits.
Rien de très précieux, mais des choses simple et de bon goût, à l'exception de ses articles les plus ... exotiques.

Pendant qu'Avius sortait une tourte en forme de cerf, Xana répondit à Lorenzo, le couple continuant à s'interrompre l'un l'autre avec régularité.
« Aucune idée messire. Mais j'ai entendu dire que le Tanneur s'était fait attaqué hier soir ... » « Mais que fait le Baron et la milice, on n'entend partout des rumeurs de rébellion dans l'Est » « Pas ici mon chéri ! Chez nous, c'est que des anciens soldats. Nous sommes en sécurité dans la ville. » « En sécurité ! Et ce qui est arrivé à Louslik ! Ça pourrait nous arriver à nous ! » « Le Tanneur est loin de la ville choux, peut-être est-ce que Dame Allamar veut dire ? Nous rappeler que la sécurité est le devoir de chacun ? » « Encore quelqu'un qui parle sans agir ! Enfin, si la réunion nous amène des clients, ça me va ! »
Le couple semblait presque avoir oublié la présence de Lorenzo, mais les mains expertes d'Avius finit par empaqueter la Spécialité et la remettait à sa femme, cette dernière toute sourire s'adressa à son client « 5 pc je vous prie. » tendant la main.

Soredamor admirait les étoffes, même si elle s'apprêtait jamais véritablement, elle aimait les beaux vêtements, elle aimait être mise en valeur.

« Ce sont de très beaux tissus, oui, en effet. Montrez-moi ce que vous avez. Il n'y a pas de flamme éteinte à rallumer mais sait-on jamais... Vous n'irez donc pas au rassemblement ? C'est une sage décision, je pense, ce serait une mauvaise idée de contrarier le Baron. Vous savez de quoi il s'agit ? De quoi parlera la prêtresse ? »