L'arrivée impromptue du maire avait sauvé Henric d'une scène fort gênante à ses yeux. Il se rendait compte qu'il avait amené cette histoire de chien sur le tapis alors que bien peu de ses voisins étaient au courant de la queue trouvée plus tôt dans l'après-midi. C'est donc tout d'abord avec un certain soulagement qu'il le vit prendre la parole, bien cogné. Mais très vite, Henric déchanta. S'il voyait qu'Aleks Schatz avait du mal à aligner les idées - et encore plus les mots - les uns à la suite des autres, il comprit bien vite que l'objet de sa venue n'avait rien de plaisant. Le maire déballait les mauvaises nouvelles les unes après les autres.

D'abord, il annonça la disparition du petit attardé. Enfin, c'était pas que c'était de sa faute, hein. Mais comme disait l'autre, on savait pas très bien ce qui trottait dans la tête d'un frappé comme ça. Mais ça restait quand même un foutu gamin, et les gamins, on devait les aider. C'était plus une histoire de bondieuseries que de bon sens à ses yeux. Cependant, la finalité était la même. Alors, il comprit tout à fait la réaction du fils Schwatz lorsque celui-ci annonça qu'il entamerait les recherches dans l'instant.

Ensuite, il y eut cette histoire avec l'homme d'église qui avait fait bondir Calathès. Pas qu'il y comprenait grand chose, Henric. On lui avait dit que le saint homme était comme mort. Alors ça lui suffisait. Quelle différence ça pouvait bien faire que le père Sarvis ait été retrouvé égorgé ou n'avait pas été retrouvé du tout ? Enfin bon, c'était pas ses oignons. Alors ce qu'il en disait, l'homme encapuchonné pouvait bien s'en cogner.

Non, ce qui l'avait vraiment inquiété, c'était la lueur étrange qu'il avait vu dans les yeux de Julide. La paysanne avait le même regard que lui gamin quand il s'apprêtait à désobéir en secret à son père. Alors, plutôt que de chercher comme à son habitude à se faire discret, Henric se décida à prendre position. « M'sieur l'maire, vous savez, j'pense qu'une paire d'yeux en plus, ça s'ra pas d'trop avec la flotte qui tombe et la nuit qu'est là. Si Julide veut aider à chercher, j'peux sans doute l'accompagner. J'ai ma lance avec moi si besoin et j'vous promets d'garder un oeil sur elle. Après tout, j'suis sûr que l'petit Yorg s'est caché quelque part et qu'il sera facile à retrouver. Et plus on s'ra nombreux, plus vite on l'retrouvera. Qu'est-ce z'en dites ? Et toi, Julide ? »

Le paysan se sentait un peu couillon de se dresser contre le père comme ça alors qu'il faisait partie de la minorité dans le village qui ne le traitait pas comme le dernier des idiots. Mais c'était peut-être là l'occasion pour lui de gagner quelques points auprès de la fille. Et puis, si tout se passait bien, peut-être que.... Évacuant le reste de sa pensée plus que hasardeuse, il attendit la réaction de la jeune femme qu'il espérait voir sauter sur l'occasion.

Le maire avait lancé un Henric un regard emprunt de pitié devant ses propos et s'était contenté de hausser les épaules avant de tituber. Erhan emmena son père en lançant un regard désapprobateur à Julide mais s'en alla.

Julide, quant à elle se tourna vers Henric, un sourire de gratitude sur les lèvres.


« Merci... Henric. Il est rare qu'on puisse lire dans mes pensées... Tu as bien fait, je pense.  » Elle le gratifia d'une tape sur le bras.

« On f'rait bien d'aller voir Gavin... avec un peu de chance, il sera organisé.  »

Julide, Henric et Bishop prirent congé de leurs hôtes et allèrent braver la pluie.

Jet de perception sur le chemin




A l'auberge, la fête battait son plein.

Les rires gras de ceux qui avaient trop bus se mêlaient aux applaudissements en rythmes des clients qui encourageaient les danseurs improvisés sous la musique d'un petit orchestre.

Ludmilla avait du mal à passer tant les clients étaient nombreux et à son visage, les mains aux fesses l'étaient tout autant. L'ambiance était joyeuse et bon-enfant. Même le maire et les Plesca semblaient s'être cordialement évités pour ne pas gâcher les festivités.

Dans un coin, Yan, ses acolytes, son père et des amis étaient attablés et profitaient allègrement de la soirée, interpellant la serveuse régulièrement.
Plusieurs personnes, la plupart des paysans, étaient debout, choppe à la main, en train de discuter. Quelques marchands étaient assis et conversaient plus calmement.

Soudain, la porte de l'auberge s'ouvrit et une grosse femme beugla. Ses cris étaient couverts par ceux des noceurs, aussi dût-elle brailler à plusieurs reprises pour que petit à petit, les voix se fassent moins fortes et que la musique s'arrête.


« Il a disparu ! Mon Yorg a disparu !  »

«  V'la-t-y pas une bonne chose !  »lança une voix
«  Si tu m'payes, j'voulions bien t'en r'faire un autre d'gamin ! » L'hilarité reprit quelques uns.

« Faut faire que'q'chose ! Aleks ! Faut l'retrouver ! » l'angoisse de la femme était palpable et certains commençaient à se regarder étrangement parmi les clients.

Le maire se leva en titubant et posa une main sur l'épaule de la femme. Il commença à discuter avec elle de manière assez basse. Ainsi le brouhaha put reprendre à nouveau, tout comme la musique.
Le maire semblait compatissant et il envoya un gamin faire une course.

Quelques minutes plus tard, le petit revint accompagné d'un Galvin sobre comme un chameau.

Certains clients intrigués s'étaient rapprochés pour entendre davantage.


« Bonsoir Gerda. Je vais te demander de me suivre au bureau... ce sera moins bruyant qu'ici. On va tenter de voir ce qu'il s'est passé, d'accord ? Viens... Laisse les autre faire la fête, je reviendrai demander un coup de main si nécessaire. Ne t'inquiète pas, avec cette pluie, il ne doit pas être bien loin. Tu vas tout me raconter et j'irai voir où il a pu aller, d'accord ?  »

Tout en parlant, Galvin la ramenait vers la sortie, au grand soulagement du maire. Néanmoins, une ride creusée entre ses sourcils marquaient son inquiétude.

C'est le moment d'introduire nos deux nouveaux amis qui participent à la fête et peuvent converser / discuter / faire les poches

Temporellement parlant, le groupe de Julide se forme 1h après la scène ici.

Modifié par un utilisateur mardi 17 octobre 2017 22:11:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le comice... Une des seules petites animations notables de cette bourgade paumée, il n'était pas question de rater l'évènement. Pour un homme comme Osran la participation à ce genre d'évènement était avant tout "utile". Cette utilité revêtait deux dimensions particulières : d'une part, acquérir le maximum d'information sur la culture de ronces pour la ruine dont il avait hérité ; d'autre part, se sociabiliser avec la plèbe et les gens qui n'avaient pas tous eu la chance de bénéficier d'une bonne éducation. Toutefois, il ne s'agissait pas vraiment de s'encanailler. Les gens d'ici étaient sans doute un peu rustres, mais ils n'en restaient pas moins dignes et attachés à l'humilité. Tout ce qu'Osran n'était pas en fin de compte.

Toute la journée, il avait tenu le stand de croque-pomme. C'était l'une des seules activités qui n'étaient pas trop gênantes. En effet, depuis une certaine nuit (...) tout objet qu'Osran lâchait ou posait sur le sol le fuyait en partant dans une direction aléatoire comme si il était tourmenté par un esprit malin. Si au quotidien la chose pouvait être handicapante, le stand de croque-pomme était une activité où cela pouvait être employé de manière productive.

Alors que la nuit commençait à poindre le bout de son nez, Orsan avait rapidement rangé son stand aussi bien qu'il le pouvait et avait suivi le maire à la taverne. C'était une occasion de parler un peu politique et de se détendre de manière bien méritée après une journée passée à éviter d'être englouti par les "trombes" d'eau de son propre stand.

---

La femme qui avait crié avait sorti Orsan d'une brillante conversation sur la culture des myrtilles. A bien y réfléchir, ce n'était d'ailleurs pas plus mal.

« Je suis d'accord avec lui. Laissez-nous vous aider. » appuya froidement Osran lorsqu'Edmund intervint. Il avait tout à fait raison. Il fallait agir vite. Toutefois, Osran n'agissait pas par bonté d'âme. Plusieurs considérations venaient appuyer la conclusion de l'oracle. Premièrement, cela mettait un peu d'animation. Deuxièmement, cela créerait un sentiment de dette à l'égard du groupe de sauveteurs. En faire parti était donc un bon placement politique aux yeux du jeune homme. Pire, c'était un bon placement quelque soit le statut de l'enfant disparu. Si il était vivant, ce qui bien évidement ils voulaient tous, le raisonnement s'appliquait naturellement. Si il était mort, il valait mieux faire parti du groupe qui était parti à sa recherche plutôt que des feignants qui étaient restés faire la fête. Si c'était une blague, ce serait une bonne animation. Si il avait disparut, le fait d'avoir participé dès le début aux recherches était un moyen utile de gagner en importance dans le processus et de maximiser l'impact en terme de notoriété. Dans tous les cas, Osran était gagnant.

Modifié par un utilisateur vendredi 20 octobre 2017 00:40:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Galvin rassura Gerda du mieux qu'il put puis la laissa.
La pluie tombait toujours dehors. Il remonta son col et enfonça son chapeau avant de sortir.


« Navré d'avoir à vous trimbaler par ce temps... mais ça fait plaisir de voir qu'on peut compter sur quelques personnes dans le coin... Mais je crois qu'il va falloir un peu plus d'yeux pour la nuit.  »

Le groupe se rendit à nouveau à l'auberge pour prévenir le maire qui, à son tour, s'assura que son fils allait les aider. Le rendez-vous fut donné au poste de la milice.

Galvin entra, trempé, posa négligemment son chapeau et sa cape sur un banc avant de se ruer vers son bureau.
Il y sorti une carte du cadastre du village.

«  Ça vous dit une promenade sous la pluie en pleine nuit à la recherche d'un gamin ?  » ironisa-t-il.

Il se pencha sur la carte du village et commença à réfléchir.



La pluie tombait fort. Julide, Henric et Bishop s'étaient rendus dehors et avaient commencé à regarder un peu partout.

«  YOOORG ?! YO-OOORG ?!  » criait Julide malgré la pluie.

Bishop et Henric regardaient également aux alentours mais ne voyaient rien, n'entendaient rien à part les trombes d'eau qui les trempaient.

Quelques instants plus tard, Erhan apparu, lanterne à capote à la main, un manteau de pluie et un chapeau sur lui.



« Qu'est-ce que vous faites ? Vous avez vu avec Galvin pour vous organiser ?  »

La mine de Julide sembla se décomposer. Elle n'avait visiblement pas pensé à une organisation des recherches et commença à bredouiller.

Son frère l'interrompit d'un « Allez, venez !  » Et tous se rendirent au quartiers de la milice.


Galvin avait étalé un plan du village sur la table qui servait de bureau. Il sembla soulagé de voir d'autres personnes se joindre aux recherches et serra fermement la main d'Erhan.


« Ravi de voir que tout le monde ne roule pas sous la table. Je propose de nous organiser par équipe. Il faudrait fouiller les alentours de la maison de Gerda... avec cette pluie, ça risque d'être difficile de voir s'il y a eu des traces, mais sait-on jamais. Je doute que réveiller tous les voisins en pleine nuit soit la meilleure des options, aussi faudra-t-il être assez discrets.  »


« N'est-ce pas... » fit Ehran, un grand sourire aux lèvres, en regardant sa sœur qui grogna en levant les yeux au ciel.

Galvin fit semblant de ne pas avoir entendu la remarque et poursuivit.
« Je pense aussi qu'il serait bon de visiter le champ de blé qui a servi pour le labyrinthe...  » il lança un regard vers Henric et Bishop. «  Juste au cas où...

Si vous avez d'autres idées d'où chercher... ? »

Henric se surprit à hocher la tête aux remarques d'Osran. L'homme avait fait des remarques pertinentes et lui avait été trop bête pour y penser. Si Erhan plus tôt n'était pas venu leur dire de les rejoindre, il n'aurait pas pensé non plus que les recherches se feraient selon une certaine organisation. Ne connaissant la réponse à aucun des trois questions posées, le paysan baissa intuitivement les yeux vers le sol tout en pensant aux champs. Galvin avait noté quelque chose d'intéressant et si lui devait y retourner, il s'armerait encore une fois de sa lance et d'une torche pour poursuivre les recherches là-bas. Quelque chose avait rôdé dans les hautes herbes. Il en était certain. Si le petit garçon s'y était aventuré tout seul, Henric redoutait le pire...

Trempé des pieds à la tête comme tout un chacun et le pluie goutant de ses vêtements sur le plancher en bois, il se dit aussi un peu tard qu'il aurait du pensé à prendre un manteau de pluie comme le fils du maire. Il n'aurait pas fini dans un tel état, comme Julide d'ailleurs. Pas tout à fait sûr de devoir attendre la suite de la discussion ou de devoir se remettre à la recherche du petit Yorg immédiatement, Henric se mit à danser d'un pied sur l'autre. Il voulait mettre cette histoire de recherche derrière lui le plus vite possible. C'est à peine s'il porta son attention sur les hommes qui étaient présents dans cette pièce mais n'étaient pas avec lui à la veillée de la gentille Corina.

Une arme ?... Edmund baissa les yeux momentanément. Il était l'une des seules personnes armées de la pièce, et pas de n'importes quelles armes. Passait-il pour quelqu'un de paranoïaque ? Pour un noble avide d'exposer sa richesse ? Ou tout simplement pour quelqu'un de peu fréquentable ?... Il n'était pas du genre à tirer l'épée pour n'importe quel prétexte, mais son voyage récent l'avait habitué à ne jamais se séparer de ses deux lames. Toujours une de rechange, au cas où. Quoiqu'il en soit, cette manie risquait d'attirer l'attention sur lui, et il n'aimait pas ça.
« Excellente idée ! Nous sommes nombreux, nous gagneront donc du temps en nous séparant. Comme nous sommes six, nous pouvons faire deux groupes de trois ou trois groupes de... » Edmund hésita un instant « deux... »
La question n'était pas évidente, aussi Edmund se retourna vers le reste de l'assemblée.
« Qu'en pensez-vous ? Un groupe pour aller vers les champs, et un autre peut être qui pourrait remonter la route hors du village ? »

Quelle était cette étrange manie de zozotement que Galvin développait lorsqu'il évoquait Osran ? Etait-ce un autre aspect du mauvais sort qui frappait Osran ? Etait-ce les sens d'Osran qui déconnaient et lui faisait entendre des petites choses qui n'existaient pas ? Pourquoi lui semblait-il entendre comme un rire en arrière plan ? Tant de questions qui resteraient sans réponse alors que le jeune homme enregistrait mécaniquement les réponses à celle qu'il avait effectivement posé.

Pour le reste, les interventions d'Henric, Bishop et Edmund ne l'avaient pas choqué. Néanmoins ce qu'y répondit Galvin lui fit rélféchir un peu plus.

Le projet de partir à la recherche d'un enfant difforme sans doute un peu stupide par dessus le marché si j'en crois le combo hadicap/extraction sociale/enfance, le tout sous une pluie battante, alors que le gamin personne le connait, tout le monde s'en fout un peu à part sa mère, et il peut être n'importe où. En plus de ça nous aurions un monstre à la con mangeur de chien dans le coin... Si la rançon de la gloire de ce "fait d'arme" n'est pas suffisante, je rendrais mon tablier de justicier : une fois bien marquante suffit...

Osran cherchait dans sa mémoire pour voir si il se souvenait des monstres célèbres de la région. Toutefois, entre l'alcool et sans doute le rhume qui commençait à poindre le bout de son nez. Il n'avait pas les idées bien claires. Il se souvenait bien de quelques créatures locales, mais rien qui n'attaquait spécifiquement les chiens. Une chose l'intriguait davantage dans l'histoire de Galvin.

Pourquoi une chose si affamée qu'elle attaquerait un chien plutôt qu'un lapin ou une autre proie plus facile laisserait la queue de l'animal qu'elle a occit sur place ? Quitte à manger autant tout prendre, non ?

« Quelle histoire ! » réagit Osran « Un animal ne gâche rien pourtant... Quelqu'un aura voulu se faire un ragout de chien et n'aurait gardé que les "bons" morceaux ? »

Faire équipe avec Henric et Judile lui plaisait assez. Bien qu'il ne voulait pas tenir la chandelle, les deux jeunes gens étaient de bonne composition, et à son corps défendant Osran éprouvait une forme d'empathie pour eux peut-être un peu plus que pour les autres jeunes de sa génération au village.

Après s'être équipé, le jeune homme avait quitté ses atours affables et ses habits de fête pour se drapper dans un équipement qui lui donnait une aura un peu plus noire. Désormais sous sa cape, il avait revêtu son armure de cuir cloutée noire. A son bras droit, était fixé une targe metalique tandis qu'il avait laissée sa main gauche disponible pour un morgenstern qu'il avait accroché à un anneau de sa ceinture et protégé ses vêtements des piques par un morceau de cuir dur. Il n'était pas forcément le plus habile du monde avec cette arme, mais Osran appréciait l'effet qu'elle avait sur l'adversaire.

Avant de se lancer dans la recherche, il murmura quelques paroles incompréhensibles en agitant la main comme si il dessinait dans l'air. Si vous disposiez d'une formation en magie, vous pouviez alors reconnaître plutôt facilement un sort d'assistance divine un peu déformé. En vérité, cette déformation était due au fait qu'Osran ne vénère rien sinon sa propre chance.

Équipement pris. + Lancement de l'oraison assistance divine.
Validation des jets de compétences perception (14+1 assistance divine) : 15.
Échec jet de psychologie
En attente connaissances (mystères) (15 obtenu) et initiative (18 obtenu).

Je m'arrête au moment du départ pour laisser la place à un post plus spécifiquement dédié à la recherche en elle-même.

Bishop regarda le débarra rempli d'armes. Il n'avait jamais été à l'aise avec ces outils de mort, mais l'idée d'être armé venait de lui. Il en avait plus besoin pour se rassurer que pour les utiliser. Il une arbalète, arme avec laquelle il pensait être le plus efficace si la situation l'exigeait. Et puis, il serait donc derrière en cas de problème, se qui lui allait très bien.

Les équipes furent faites, et Bishop fût heureux d'être avec Galvin. Il était le plus expérimenté et compétent. Mais l'idée de retourner au champ, surtout sous cette pluie battante, en pleine nuit, ne l'enchantait guère. Mais il se dit que c'était pour le bien d'un enfant.

Le dénommé Osran parla rapidement d'un "ragout de chien", ce qui mit Julide dans une colère impressionnante. Elle n'avait pas tort, mais Bishop, trop lâche ou trop angoissé pour la suite, ne dit rien. Il ne préférai pas créer des tensions inutiles dans un moment aussi grave. Mais il lança tout de même un regard noir à l'homme à l'humour déplacé.

Modifié par un utilisateur lundi 30 octobre 2017 10:57:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Osran afficha un air entre la surprise et un air passablement désolé. Voyant que personne n'intervenait pour l'aider dans cette agression verbale.

« J'ignore ce qui suscite cette agressivité de votre part. Je ne me souviens pas avoir tenu de propos déplacé à votre endroit. Je n'ai pas non plus cherché à vous agresser.  » dit-il « Cela étant dit, pour répondre à votre question. N'importe quel gobelin, kobold, hobgobelin ou orque peut se satisfaire de n'importe quelle viande pour peu que le gibier vienne à manquer. Vous trouverez ces informations dans les livres qui leur sont dédiés à la bibliothèque d'Ustalian Kregs. C'était même une anecdote qu'il partageait en cours si mes souvenirs sont bons. »

Et j'ai une très bonne mémoire. Après Chamalow m'a sauvé de la faiblesse de mon père et celui-ci n'a rien trouvé de mieux à faire que de le tuer. Les humains aussi peuvent être cruels avec les animaux.

« Si vous le voulez bien, il serait préférable que nous lancions rapidement les recherches. »

Mademoiselle Schatz a l'air fragile... J'espère que nous n'allons pas tomber sur le cadavre du petit.

Modifié par un utilisateur lundi 30 octobre 2017 15:34:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Julide sembla quelque peu penaude lorsqu'Osran parla des créatures non humaines ainsi que des livres d'Ustalian Kregs. Elle se renfrogna, canalisant sa colère.

Elle lâcha un...
« Oui... c'est vrai... pardon...  » puis se dirigea vers les armes pour saisir un gourdin.

La tête baissée, elle passa devant Henric en lui faisant un petit hochement. Était-ce en réponse à son signe ? La jeune femme fronça les sourcils et s'engagea dans la nuit en s'assurant qu'Henric et Osran la suivaient. Elle se tourna vers eux, reculant comme ils avançaient.

« On se retrouve ici par la suite hein ? Au pire on laissera un message sur le bureau.  » lança-t-elle à l'adresse des autres avec un ton qui se voulait assuré. Elle se remit à marcher avec ses deux compères.

La pluie était moins forte mais elle gênait néanmoins la visibilité.
Osran pensa voir quelque chose passer, petit rapide... pas un enfant, mais sait-on jamais. Il le suivit un peu et découvrit un chat apeuré qui le fit presque sursauter.

Le groupe continua de remonter la ruelle, observant les alentours de la maison de Gerda quand soudain, Julide et Henric remarquèrent une femme. Celle-ci portait une grande chemise de nuit blanche dont le bas était maculé de boue. Elle était trempée et ses formes transparaissent licencieusement. Elle ne portait aucun bijou et ses pieds étaient nus.
Ses cheveux tombaient sur son visage, le recouvrant en partie. Elle leva un bras devant elle pour se protéger de la lumière vive qui l'avait sans doute éblouie.

Illustration


Connaissance folklore local DD 15




De leur côté, Bishop, Edmund, Galvin et Erhan en tête, avançaient vers le champ. La route devenait boueuse. Il semblait qu'à certains endroits, il était aisé de glisser.

Le gamin avait semble-t-il eu un incident dans le labyrinthe, peut-être s'y était-il réfugié à nouveau.
La pluie tombait moins fort mais était toujours présente. Fallait-il blâmer le ciel de leur envoyer toute cette eau ? Le gamin d'avoir fui ou d'avoir eu une fâcheuse rencontre par un tel temps ? L'idée de cette dernière option excusait sans doute les désagréments causés par la pluie.

Arrivé à l'orée du champ, Erhan s'immobilisa, Edmund prit la parole.


«  Mm... Monsieur Galvin ! Vous... Vous connaissez cette bête ?  »

Le milicien qui n'avait pas remarqué la créature immédiatement, regarda dans la direction indiquée par Edmund.

« Oh putain...  » s'échappa sans doute de ses lèvres à la vision de cette horreur.« J'ai pas trop envie de la connaître... »

Tout se déroula alors très vite.

Illustration

Modifié par un utilisateur lundi 30 octobre 2017 23:26:52(UTC)  | Raison: Non indiquée