Ouiiii ! Il faut rester ici ! À l'abri ! C'est bien, ça une bibliothèque. Pas de risque de se faire dévorer, dans une bibliothèque.

Gazdă n'avait cependant pas besoin des encouragements de son fantôme pour accepter la proposition de leur hôte. Malgré ses apparences de bûcheron, il aimait cultiver son intellect. Lire et étudier toutes sortes de mystères recevaient toutes ses faveurs. Il inclina lentement la tête en signe de remerciement.

« La bibliothèque de la Loge ? Ce serait une faveur immense et un plaisir intense que de la parcourir. »

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Kaomhin accepta la tasse de thé avant de s'asseoir non loin de leur hôte : « Ainsi, mon oncle vous a prévenu...  »fit-il plus pour lui-même que pour leur interlocuteur.

Comment cela se fait-il que mon oncle m'ait caché qu'il connaissait cet Estovion Lozarov, le gardien de la Loge? Alors qu'il savait où nous allions nous diriger?

Laissant ces questions sans réponse, il se retourna vers leur hôte : « Je vous remercie de prendre des nouvelles de mon oncle. Il va bien... maintenant!
Mes amis, ici présent, l'ont libéré ainsi que moi-même alors que la Voie nous avait emprisonnée dans notre propre demeure...

Ce sont justement ces cultistes que nous poursuivons... d'ailleurs, je m'étonne que vous n’avez pas encore eu à faire à eux... Car ils nous précédaient. A part nous, pouvez-vous nous dire qui est arrivé à la Loge depuis les derniers 7 jours?
Il se pourrait qu'ils se cachent sous une apparence trompeuse... »



@Boa: peux-tu me rappeler ce qu'est l'Oeil de Palatin?
et si on est sensé connaître Embreth Daramid?
De quel ordre, Estovion faisait-il référence lors de cette phrase : « Vous êtes des amis de l'Ordre mais ses allégeances sont...discutables. »?

De manière générale, j'admets avoir encore un peu de peine à comprendre le fil conducteur scénaristique... car hormis le fait que la Voix désirait que la bête vole l'Effigie des Profondeurs et que nous sommes à leur recherche, je suis un peu perdu!
Possible de faire un mini-résumé du synopsis des livres 1 et 2 ?

Merci d'avance...

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Melfur ne s'attendait pas à croiser la route d'un membre de l'Oeil Palatin en ces lieux. Décidément, il y avait trop de surprises ici. Même si certaines choses paraissaient rassurantes, la suspicion du tieffelin ne parvenait pas à s'assoupir. Il sourit en entendant leur hôte parler de sa bibliothèque. Il ne doutait pas que Lukas allait s'enthousiasmer et sa réaction ne tarda effectivement pas. Quand à Melfur, s'il lui pressait d'en apprendre plus sur l'Effigie et la Couronne, il souhaitait avant tout en savoir d'avantage sur les autres invités de la Loge. "Merci pour votre aide. Pourriez-vous nous en dire plus sur vos autres hôtes et notamment sur la Baronne de Noirlac qui semble connaitre mon nom et ma famille ?"

Melfur ne se trouvait guère plus avancé. Il attendit que leur hôte quitte la pièce pour poursuivre. "Ce qu'il y a de certain, c'est que si les membres de la Voix sont présents en ces lieux, l'influence de cette organisation est de premier plan. En effet, il n'y a que des nobles, dont certains possèdent un pouvoir politique certain. D'ailleurs, on peut se demander si la Voix n'est pas venue ici pour "mettre la main" -le tieffelin mima des guillemets avec ses doigts en utilisant cette expression- sur une de ces figures politiques. Une des proches du roi par exemple." Après un bref instant de réflexion il reprit : "D'ailleurs, j'aurais tendance à mettre la Baronne de Noirlac en premier sur notre liste de suspects. A part l'Oeil Palatin, ceux qui me connaissent dans le pays sont a priori ceux qui ont enquêté sur moi et donc au premier chef les membres de la Voix. Quant à la marquise, n'est-ce pas étrange de venir dans ces bois juste pour chasser le renard ?" Melfur regarda successivement ses compagnons à la recherche d'un avis éclairé.

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Kaomhin réfléchissait un moment à ce qu'Estovion venait de dire, avant de regarder ces compagnons :

« Il est inutile que l'on soit tous le nez dans les livres. Gazda, tes interrogations sont nôtres... et tout ce que tu peux obtenir comme réponses en étudiant les ouvrages de cette bibliothèque, me semble opportun!

Quant à moi, je me ferai un plaisir que de converser avec cette baronne, Jaina Von Nivitz...

Le fait qu'elle soit présente à la Loge depuis 1 semaine, n'exclut, bien sûr, aucunement qu'elle serve la Voix, mais au moins qu'elle ne fasse pas partie de la troupe que l'on suivait...

Cependant, mon intuition me dit que, non seulement, elle en sait bien plus qu'elle n'y parait, mais surtout qu'elle est le plus probablement une alliée.
Si elle était de la Voie, pourquoi aurait-elle fait en sorte de nous faire rentrer dans l’enceinte de la loge? Je perçoit plutôt qu'elle se sait en danger... » fit-il alors qu'il se levait du fauteuil et se dirigeait vers la sortie. Avant de franchir la porte, il se retourna rapidement :
« Ne vous inquiétez pas, je me souviens qu'Estovion nous a demandé de ne point harceler ses hôtes... ». A peine était-il sortit de la pièce, qu'il se mit immédiatement à la recherche de la baronne.



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30 Kuthona 4716, deux heures avant minuit - Loge d'Ascanor
Bolero



Kaomhin et Melfur laissèrent leurs deux amis érudits à leurs recherche, et décidèrent de retrouver Jaina Von Nivitz. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, et la fatigue se faisait sentir, mais ils avaient peut être le temps de débuter leur enquête avant de prendre quelques heures d'un sommeil bien mérité.

Ils retrouvèrent Jaina dans le salon, en compagnie de Thérésa et d'une autre femme, ainsi que d'un homme grisonnant. Les deux visages inconnus étaient clairement nobles, et la femme devait être la Markiza Erszebeth Welgory, et l'homme sans doute l'ex Margrave Cilas Graydon. Jaina s'excusa auprès de ses interlocuteurs et vint à leur rencontre, alors que Thérésa continuait la conversation.
« Ah, vous revoilà! Je gage que vous êtes parvenus à négocier avec notre cher gardien? »


Pendant que leurs compagnons allaient à la rencontre de la haute société, Lukas et Gazda s'attaquèrent à la bibliothèque. Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux, et la lecture à la lumière des bougies était rapidement épuisante dans leur état de fatigue. Mais ils débutèrent, malgré tout.

Gazda repensait à ce poème dont il avait découvert le texte et la référence, marquée par la Voix, à Schloss Caromarc...celui qui mentionnait la Couronne Putréfiée. Il ne se souvenait pas avoir vu la mention de sang spécifique dans le poème, mais il décida d'en avoir le coeur net et chercha des ouvrages d'héraldiques et des registres qui pourraient lui en apprendre plus sur les autres invités de la Loge.
Malheureusement, il n'apprit pas beaucoup plus de choses que ce que Kaomhin avait pu leur révéler...sauf sur deux des figures mentionnées. Corvin Tergsvor n'était pas seulement le second fils des Tergsvors, à en juger par le registre de la loge il était là depuis plusieurs mois. Depuis l'été en fait. Et quelques uns des journaux qu'il put dénicher lui apprirent qu'il était plus ou moins le mouton noir de la famille, avec une réputation de canaille et une tendance à se trouver dans le lit de dames mariées.
L'autre était Oktavia von Seckendorff. Elle était apparemment une conseillère à la cour royale auprès d'Aduart Ordranti III...et de son père, Ionescu Ordranti VI. Elle faisait partie de la cour royale d'Ustalav à Ardis depuis plus de cinquante ans, et les rumeurs ne lui attribuaient pas une ride de plus. Elle passe le plus clair de son temps à Kastely Ordranto, mais a son propre domaine, offert par le roi, dans le comté de Versex. Elle n'était apparemment pas noble lors de son arrivée à la cour, et elle ne visite que rarement son domaine, sauf lors d'une période d'une douzaine d'années il y a plus de vingt ans, peu avant la mort d'Ionescu et l'accession au trône d'Aduart. Elle était aussi notée pour son opposition politique à la puissante famille Caliphvaso de Caliphas. Gazda tomba sur le portrait d'une magnifique femme d'une trentaine d'années, ses yeux vairons pleins de vie dans la reproduction.

Pendant ce temps, Lukas se plongea lui aussi dans les recherches. Il se concentra pour l'instant sur ce qui pouvait attirer la Voie des Murmures dans ces bois...et tomba sur quelques références à un poème parlant de la Couronne Putréfiée, un rituel prétenduement capable de libérer le Tyran qui Murmure. Il était attribué à un prophète dément aux yeux laiteux morts plus de huit siècles auparavant, en Osirion. Mais autre chose attira son attention. En parcourant un ouvrage sur le Bois Frissonnant, il tomba sur une page marquée, parlant d'une ancienne ruine dédiée à Desna appelée l'Escalier de la Lune. Un morceau de parchemin avait été glissé là et portait la mention suivante: "Voir Halo des Rêves', page 322. Etagère Religion, Tour Sud".

Loge d'Ascanor - Plan

Modifié par un utilisateur mardi 26 juin 2018 19:38:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jaina exprima son approbation d'un signe de tête.
« Je savais bien que Maître Lozarov finirait par se laisser convaincre. Je suis ravie de votre présence. Permettez moi de vous présenter... »
Elle se tut cependant lorsque Melfur prit les devants.


L'homme se leva le premier et s'inclina respectueusement envers Melfur, saluant en claquant des talons. Il examina le tiefling d'un air dépassionné, sans le mépris auquel il était habitué de la part du reste de la noblesse. Il portait une tenue qui était très semblable à un uniforme et portait une fine cicatrice sous l'oeil gauche, marque des duellistes de l'Université de Lepidstadt.
« Cilas Graydon, mein Herr. Colonel, si vous y tenez. Bienvenue à la Loge d'Ascanor. Je dois admettre que je suis curieux de la raison de votre présence. Vous n'avez pas vraiment l'allure d'un chasseur, et vous avez l'air d'être en plein voyage. »


L'autre jeune femme avait elle une attitude beaucoup plus proche de ce à quoi Melfur s'attendait. Elle le salua d'un court hochement de tête. Elle portait une robe bordée de fourrure, adaptée à la chasse, et un châle finement brodée autour des épaules. Bien qu'un feu rugisse dans la cheminée, il faisait effectivement frais, à cette heure et au coeur de l'hiver.
« Markiza Erszebeth Welgory, de Lozeri. »

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Alors que Kaomhin et Melfur quittaient leurs compagnons, le Chevalier choisit de s’arrêter initialement dans ses « appartements » afin de poser son bagage et changer d’armure.
Se présenter en cuirasse à la noblesse dans le cadre calfeutré d’un salon lui semblait mal convenu.
Une fois arme et bouclier déposé, portant sa chemise de maille finement agencée, il compléta la tableau en tapotant sur ses manches. Une tunique de soie finement coupée couleur or et sang sur une chemise blanche immaculée se matérialisa. Il avait fier allure et seul une dague à la ceinture trahissait sa formation de combattant et non pas de gentilhomme à la cour.

@Boa : je n’y avais pas pensé lors de la création de Kaomhin, mais j’aimerai bien obtenir une dague de qualité supérieur (pas « techniquement » de Maître, car je n’en ai ni l’argent, ni le besoin) à but purement RP… combien cela couterait-il ? à savoir qu’il me reste « seulement » 24po…

Sur le chemin, Kaomhin réfléchissait à ce que lui avait enseigné son oncle sur les us et coutumes de l’Ustalav : son histoire ancienne qu’il connaissait déjà partiellement, mais surtout sa répartition politique et les quelques familles de noblions qui avaient une certaine importance. C’est encore dans ses pensées que Kaomhin, accompagné par le semble-t’il Margrave Melfur Galvorn (une information supplémentaire à mémoriser) entra dans le salon.

Un silence s’en suivit.

Mais, plus que ses intenses réflexions sur l’histoire et les jeux politiques de sa terre d’origine, Kaomhin fit un instant submergé par les sentiments contradictoires. Que de changements en quelques semaines ! Il s’exposait ainsi à nouveau en public. Lui, qui avait fuit toutes interactions sociales, retrouvait ses reflexes et cette vie qu’il avait abandonné par l’angoisse permanente de présenter son visage putréfié et ses orbites vides. Sa libération du cachot au Schloss, sa rencontre avec ses nouveaux compagnons tant disparates mais très ouverts sur sa particularité et surtout sa découverte récente de son contrôle l’avaient subitement fait rependre confiance en lui. Il avait l’habitude des joutes sociales et il allait devoir en user…

Melfur fut cependant plus rapide… Kaomhin hocha de la tête respectueusement alors que leurs interlocuteurs se présentaient. Il sourit alors que Melfur narrait sans trop de détails leur mésaventure avant de se saisir d’une tasse et se servir du breuvage dont les veloutes parfumées s’échappaient du samovar. Il s’assit alors dans un confortable fauteuil regardant son ami puis leurs interlocuteurs. Il attendait leurs réponses avant d’à son tour entrer dans la danse.



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Lukas semblait de bonne humeur à son réveil, si bien qu’il alla rejoindre ses compagnons avec un léger sourire, l’air reposé. «  Bien dormi ? Pour ma part ça va, je devrais être en forme aujourd’hui, j’ai encore tellement de choses à voir dans la bibliothèque. Avez-vous appris si ici se trouvent tous les recueils ou s’ils en disposent ailleurs ?

Combien de temps pensons nous rester ? Eventuellement je pensais aller prendre l’air avec Chouffe dans la journée ainsi que continuer mes recherches à la Bibliothèque. J’ai retrouvé le poème sur la couronne Putréfiée mais sinon mes recherches sont moyennement utiles. Il ne faut pas désespérer.  »

Lorsque Kaomhin fit irruption dans la salle à manger, il constata qu’il avait une aussi sale tête que la sienne. Sa nuit avait été courte. S’ajoutait à cela une Anya intenable. Frustrée de rester “enfermée”, elle se vengeait en soliloquant sans cesse dans sa tête. Insupportable. Il était pourtant hors de question de faire apparaître un fantôme dans un lieu aussi connu, hébergeant autant de personnalités importantes.

Lukas était déjà au courant du résultat de ses recherches de cette nuit, puisqu’ils avaient travaillé ensemble. Aussi avait-il grogné un vague borborygme à ses questions, histoire d’avoir la paix. Il avait surtout envie de manger en silence, le temps d’émerger progressivement. Il mâchait son pain lentement, le trempant dans son gruau bien chaud. Le bruit de ses mastications couvrait en partie la voix d’Anya.

Il ricana aux suggestions du chevalier. « Erszebeth, hein ? Tu ne perds pas de temps, avec les femmes, beau gosse. » Il se rinça la gorge d’une nouvelle lampée de céréales. Sa grosse pogne essuya ensuite les coulures dégoulinant dans sa barbe. « Je vais aller me promener dans l’enceinte de la Loge. Qui sait, peut-être aurai-je l’occasion de surprendre une conversation ou pourrai-je interroger un serviteur ? Je retournerai peut-être ensuite à la bibliothèque. Sinon, Hilda Von Nivitz pourra toujours nous tirer les cartes... »