L'osirien détailla un peu plus attentivement son interlocuteur. Il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent, sans doute le résultat de son emprisonnement, mais la robe bi-couleurs et le tatouage sur la face pouvaient indiquer un fidèle de Néthys. Il n'aurait cependant pas parier sa main, ni même un doigt dessus. Il faillit passer en vision magique, mais il se rappela la réprobation générale de ses compagnons quant à cette attitude pourtant naturelle, chez lui. Il ne voulait pas briser cet instant de rassemblement, d'une convergence plutôt rare. Son frère saurait sonder le cœur de cet elfe, de toute façon, au besoin.

Il inclina la tête, la main droite passant prestement du cœur au front, en guise de salut. « Je suis désolé, je manque à toutes mes obligations. Akin, votre humble serviteur. » Il hésita très brièvement, avant de poursuivre. « Nous n'avons guère le temps de nous présenter longuement et dans les formes. Aussi irai-je droit au but, avec deux questions simples : pouvez-vous nous dire pourquoi vous étiez emprisonné ? Êtes-vous avec ces enfants ? »

L'inquisiteur la jouait prudent, pour le moment. Il était vraiment curieux de connaître l'histoire de cet elfe mystérieux. Mais il était bien conscient de leur situation précaire, en plein territoire hostile. Il fallait faire vite, aller à l'essentiel.

Modifié par un utilisateur samedi 26 mai 2018 01:42:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lhem trouva ses interlocuteurs fort méfiants, ce qui le rassura un peu. Cela voulait dire qu'ils étaient prudent.

Lhem éclaircit sa voix avant de répondre aux question qu'on lui posât
« Pour faire court , j'ai à faire dans la région et mon escorte et moi avons croisé une patrouille de trolls des glaces. Ces monstres ont attaqués avant même de s'enquérir de la raison de notre présence. Ils m'ont assommés et je me suis réveillé il y tout justes quelques minutes.
Pour tout vous dire j'ignore tout de cet endroit ainsi que le pourquoi de la présence de ces enfants.  »

Il se tourna ensuite vers le demi orque et lui fit une petite remarque
«  Sortir d'une cage est quelque chose, mais disposer des gardes de cet endroit en est une autre, surtout qu'ils m'ont dépouillés de tout mon matériel »

Sur ce Lhem jette un oeil autour de lui afin de repérer si sa précieuse baguette et son grimoire sont là...

Aergnaeroka était resté en retrait à observer l’inconnu. Il avait réussit à sortir - selon ses dires - seul de sa cage et à presque les surprendre, ce qui semblait indiquer qu'il n'était pas le premier venu, mais également - toujours selon ses dires - il avait été surpris et mis hors de combat par un groupe de trolls des neiges, ce qui ne semblait pas montrer non plus des capacités extraordinaires. Cependant personne ici ne devait s'attendre à une action comme celle qu'ils menaient et sa version devait probablement, moyennant peut être quelques omissions, être exacte.

Caralossë quand à elle s'était mise à explorer les salles et s'intéressait maintenant aux humains miniatures qui peuplaient certaines des cages.

Xoran continua à pleurer en silence pendant qu'Ortog prononçait son éloge funèbre et qu'Akin se lamentait à son tour. La surprise de ce dernier tira le géant de son chagrin. Que faisait cet elfe en ces lieux ? Qui était-il ? Et comment avait-il réussi à se libérer sans aide ? Tandis que les explications succédaient aux présentations, Xoran se passa plusieurs fois le bras sur les yeux pour sécher ses larmes et reprendre contenance. Il se pencha pour déposer un baiser sur le front de la défunte et lui murmura, la voix encore brisée par l'émotion : « adieu, mon amie. Que Gozreh t'ait en sa garde... ». Ceci fait, il avisa la baguette magique à la ceinture de Jairess et la retira d'un geste sec avant de se tourner vers l'elfe.

« Je suis Xoran Varok, » lui dit-il simplement, d'un ton parfaitement neutre. Avoir enfin des amis, et même une sorte de famille, n'avait rien enlevé de sa méfiance naturelle. L'apparence de l'individu, le nom même sous lequel il s'était fait connaître et qui ne sonnait pas vraiment elfique, ne plaidait pas en sa faveur. Se pouvait-il qu'il soit un espion à la solde des sorcières blanches ? Se pouvait-il qu'elles aient eu vent de leurs projets, et qu'elles l'aient placé là pour gagner leur confiance et les piéger ? Il savait que la déesse d'Ortog lui donnait le pouvoir de sonder les mauvaises pensées chez les gens... Mais à quel point était-ce fiable ?

« Tiens, ami, » dit-il au paladin en lui tendant la baguette de Jairess. « Ceci nous sera utile là où nous allons, et pour ce que nous avons à faire. Jairess aurait voulu qu'on se donne toutes les chances de réussir... » Il porta ensuite son regard jaune vers les enfants enfermés. « Ils feraient mieux de partir avec nous, en effet, » répondit-il à l'osirien, « Mais que se passera-t-il si nous échouons ? Il faudrait au moins qu'ils puissent se libérer eux-mêmes. Je vais voir si ce gros porc a les clés, » ajouta-t-il en jetant un regard peu amène sur le cadavre du wikkawak.

« Il est heureux alors que Jairess ait eu le temps de m'enseigner quelques mots de Scalde, » dit Aergnaeroka à Ortog, « Il va falloir espérer que cela me suffise pour communiquer et que dans cette ville une elfe ne paraissent pas plus effrayante qu'une moitié d'orc monté sur un lézard géant... »

Elle rappela à elle Caralossë avant de s’adresser aux enfants dans un scalde hésitant. « Vi venner. Er du fra byen? » Nous amis. Êtes-vous de la ville?

L'osirien afficha un maigre sourire. « Un mage ? C'est parfait, ça. Peut-être un peu trop, d'ailleurs. Les phénomènes que vous cherchez à éclaircir ne seraient-ils pas liés à la météo, par hasard ? D'où venez-vous, exactement ? »

Il marqua une pause, avant de poursuivre. Il n'avait pas l'esprit à jouer, ni le temps. « C'est précisément la raison de notre présence ici, tous autant que nous sommes. Un portail propageait le climat glacial d'Irrisen. Écoutez, nous n'avons pas le temps de tout expliquer. Vous me semblez sincère et un mage serait une bonne recrue pour notre groupe. Si vous nous aidez et que vous êtes bien ce que vous prétendez être, vous en saurez davantage à l'issue du meurtre du dragon qui se trouve en haut de ce beffroi. Vous êtes partant ? »

L'osirien étudia la réaction de son interlocuteur.

Ortog regarda l'elfe avec une dose d'étonnement. Cet individu se rendait-il compte de la situation actuelle ? Tout en restant courtois, il lui répondit.

« Nous ne vous demandons aucunement de juger du bien fondé de notre entreprise ! Nous avons nos raisons et il ne me semble pas utile d'en raconter plus alors même que nous sommes au sein de cette tour et qu'à tout moment, d'autres défenseurs pourraient surgir. Comme l'a dit Akin, nous sommes ici pour cette créature. Libre à vous de vous sauver ou de vous joindre à nous, mais d'ici trois minutes, je souhaiterais que nous poursuivions notre progression. J'aimerais passer ce temps à profiter de vos éventuelles connaissances sur cet endroit plutôt qu'en explications qui peuvent attendre. La vie de bien des personnes dépend de notre succès.

Connaissez-vous les autres salles ? Avez-vous rencontré d'autres défenseurs que ceux qui gisent au sol ? »


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur mercredi 30 mai 2018 10:12:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'osirien haussa les épaules, avant de répondre à Ae.

« Nous occuper des enfants ? Je serais plutôt d'accord avec Xoran. Donnons-leur les clés, ils se débrouilleront aussi bien pour sortir qu'ils l'ont fait pour rentrer ici... Pour ma part, les enfants sont davantage en sécurité ici que dans la rue. Sous ce climat encore plus. Soit nous nettoyons cette tour, et nous les libérerons ensuite, soit nous échouons, et leur situation n'aura pas changé. Les affaires judiciaires de Trône-Blanc ne nous concerne pas, après tout. »

Il jeta un œil en direction des geôles. « Enfin, à eux de décider. Cela ne nous empêche pas de leur prodiguer d'éventuels soins, si besoin, par contre, avant de poursuivre. »

L'inquisiteur tentait de rester pragmatique. Son cœur lui dictait de libérer les jeunes, mais la raison lui commandait de faire vite. Il se dirigea vers eux, pour les observer de plus près et obtenir leur avis. Avaient-ils besoin d'aide ? Voulaient-ils bien s'enfuir sans leur soutien ?

La réaction d'Aergnaeroka surprit le paladin. Elle sembla privilégier une amitié incertaine avec cet inconnu probablement pour le simple fait qu'il était comme elle, elfe. Au point d'en oublier les priorités du moment.

« Même si mon cœur me pousse à aider ces enfants, je te rappelle qu'il nous est impossible de décider d'interrompre cet assaut ! Les chances que quiconque découvre l'état des statues de l'entrée ou les premiers cadavres que nous avons fait sont trop importantes. Je préfère en effet les laisser ici en attendant notre retour. Akin a raison, vois ce qu'ils envisagent ! »

Le paladin regarda son amie discuter avec la fillette, attendant une éventuelle traduction. Il fit passer Seraph dans la première pièce afin de surveiller le hall ainsi que la porte qu'ils n'avaient pas encore ouvert.


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur mercredi 30 mai 2018 22:57:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant remarqué que ses affaires était juste à portée de main, lehm alla les rechercher et écouta l'homme prénommé Xoran lui expliqué de quoi il en retournait.

« Je suis libre de partir mais vous me menacer de me ligoter si je ne vous suis pas?
Il est vrai que j'ai du mal à vous suivre avec un discours pareil » rajouta t il avec une pointe de sarcasme dans la voix

« Mais  » dit il d'une voix plus sereine «  si j'ai bien saisi les informations que vous venez de me communiquer, les sorcières ont pour projet d'étendre leur hiver éternel au reste de l'Avistan voire au delà, et votre projet est de les ralentir en provoquant le désordre dans leurs terre et tout cela nécessite de se débarrasser du commandant de cette tour »
Il regarda les autres en attendant une confirmation