Annabeth regarda Titus d’un œil froid. Il l'avait tout simplement insulté. Sans tenir compte des rappels à l'ordre, elle s'adressa au patriarche d'une voix glacial. «  Toi, tu as de la chance qu'on soit entouré de miliciens et qu'on soit au beau milieu d'un conseil car sinon, je t'aurais volontiers convié à me rejoindre et à croiser un peu le fer pour que tu te calme un peu. Et juste pour bien mettre les choses au point... »

Elle se mit alors à prononcer rapidement quelques mots elfiques qui illuminèrent sa main d'une aura translucide. Elle leva l'autre poing et y déchargea son sort. Lorsqu'elle retira sa main maintenant déchargée, le dos de l'autre brillait et un symbole l'ornait :
le L stylisé dans un cercle de feuilles variées. Le sceau familiale.

«  Mon véritable patronyme est Annabeth Sophia Ilmadia Lameverte de Magnimar. Je suis la fille de Gaamar Gontran Lameverte, de Magnimar. Flotte marchande opérant jusqu'à Absalom régulièrement, flotte de pêche œuvrant par trente cinq miles nautiques de toute la cote Varrisienne sans soucis. Négoce forestier et depuis peu, minier. Parts dans le marché du textile. Il t'en faut plus ou tu as compris que ma famille ne mangeait pas de la soupe à l'eau ? Crois tu sérieusement que je me fatiguerait à manier cette arme et à éviscérer à tour de bras si c'était pour l'or ? Le fric, je m'en moque. J'ai rompu avec la noblesse car elle m'a dégoutté par ses faux semblants et son opulence maladive. Je suis dans le mercenariat par passion. C'est par plaisir pour le risque que je suis. Mais je sais même pas pourquoi je te dis ça, tu dois même pas savoir ce que ça veut dire, risquer sa vie par plaisir. »

Elle s'était enflammé et il serait ardu de la calmer. Même Estheban n'y parvenait pas malgré les recommandations qu'il essayait de lui envoyer mentalement.

Kriss riait sous cape. Indépendante, incontrôlable mais digne. Annabeth n’avait rien de tous ces politiciens qui tenaient la ville ou de cette population qui se cachait. Il se souvint que lui-même avait eu envie de l’étrangler lors de leur première rencontre. Mais toute cette fougue avit son utilité. Celle de donner un coup de pied dans la fourmilière. Et maintenant que les petites bêtes sortaient, courant dans tous les sens, il reprit la parole se tournant vers l’elfe, un petit sourire entre les lèvres.

« Je vous en prie, gardons notre calme. Mon amie Annabeth Sophia Ilmadia Lameverte de Magnimar, malgré ses provocations est digne de confiance. De même que, ses paroles peuvent vous paraitre blessantes, elle ne sont que le reflet de sa personnalité, franche et indépendante. De même, Il est vrai que les paroles d’un membre imminent de cette assemblée a certainement outrepassé sa pensée malgré la haute position que tient sa famille de ses illustres ancètres. Pour avoir travaillé loyalement, comme feu mon père pour cette famille, je suis étonné qu’il puisse traiter les prévôts de la cité qui se sont battu pour elle, d’enfant, de sang impur ou d’autres qualificatifs plus outranciers les uns que les autres. Ne rentrons pas dans cette surenchère et ne favorisons pas nos ennemis. La division n’est pas dans l’ordre du jour.  »

Il se tourna vers Morton, l’huissier
« A moins qu’une ancienne loi nous permette de la rajouter. Mais vous avez raison, monsieur l’huissier, permettons à Adhuzal notre porte-parole plus tempéré énoncer les faits »

Kriss prit doucement mais fermement Annabeth par le bras et s’éloigna de deux pas pour laisser le jeune magicien s’exprimer. Il chuchota à l’elfe « J’ai bien fait, de t’inviter à te présenter, je n’aurais pas fait mieux. Mais maintenant laissons notre ami faire son travail »

Modifié par un utilisateur mardi 20 décembre 2016 11:20:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

es prévôts temporaires avaient pris en main le déroulement des débats du Conseil de Pointesable, manifestement décidés à influer sur les décisions et non à les subir.

Les tirades d'Annabeth avaient soulevé de vives protestations et des hués parmi les spectateurs. Markil Scarnetti et Belven Valdemar s'étaient tous deux levés rouges de colère. Morton, quant à lui, la fixait, ne parvenant pas à la quitter des yeux. Seule l'intervention de Kriss qui s'adressa directement à lui le ramena à la réalité, légèrement confus.

Madame Mvashti posa quant à elle sa main sur celle de Krajazyk lorsque ce dernier suggéra une solution violente et la vieille femme murmura à l'attention du puissant guerrier :
« La violence n'est pas la solution à tout guerrier, parfois le verbe est plus puissant, parfois c'est l'or, parfois un sourire, use de l'outil adéquat et le monde s'ouvrira à toi...  »

Les mots appaisants de Kriss avaient à peine calmé le public et certains nobles et nombreux furent ceux qui fixèrent un regard noir sur Adhuzal lorsqu'il commença son discours. L'ambiance sembla changer au fur et à mesure que les mots sortirent de la bouche du mage, la colère fit place à la surprise, et cette dernière céda la place à une stupeur glacée au moment où le cadavre du rejeton du pêché fut dévoilé à tous.

Le silence se fit dans la pièce, tous fixaient l'horrible créature avec fascination, dégoût et effroi. Même Titus Scarnetti en resta bouche béé un instant.

Ameiko Kaijutsu se leva alors et prit la parole face à une assistance toujours médusée :
« Habitants de Pointesable, mes pairs, je crois que ce jour doit être celui où nous tairons nos conflits et nos rancunes. La menace qui plane sur nous est plus terrible encore que ce que nous imaginions. Nous n'avons pas simplement à affronter une horde de gobelins plus puissante que nos maigres défenses, nous devront lutter également contre des monstres antiques et de puissants serviteurs de Dieux sombres...
Sommes nous armés pour celà ? Pas vraiment... mais je refuse de céder sans combattre, je refuse que la mort tragique de mon père soit le prélude à la chute de la ville, je refuse de me résigner.
Nos prévôts temporaires n'ont rien de traîne-savattes, pensez : une héritière de la très noble famille des Lamevertes de Magnimar, maniant l'acier et une langue franche avec grâce et puissance, un fils de la très noble famille CANDREN d'Absalom, qui plus est diplômé de la prestigieuse Arcanimarium, un des propres fidèles serviteur de la famille Scarnetti, dont l'efficacité et la loyauté n'ont jamais été remises en question, et enfin un puissant guerrier, loyalement attaché à Madame Mvashti, dont les intérêts et les notres sont strictement identiques en ces temps troublés...
Voudriez-vous désavouer de tels serviteurs de la Ville, au pédigrée aussi distingué, pour confier les rênes de notre destin au sieur Kargri-Valdemar, dont le seul fait d'arme est d'avoir participé à calmer quelques bagarres de tavernes ?
 »

Elle avait capté l'attention de tous, sa voix charmante et chantante, dotée d'un léger accent exotique, était plaisante à écouter et sa posture tout comme sa silhouette agréables à l'oeil. Ses arguments semblaient avoir porté et faisaient manifestement leur chemin dans les esprits.

Kendra Deverin en profita pour enfoncer le clou se levant lentement et parlant avec calme et mesure :
« Bien, je crois également qu'il est temps d'écouter ce que nous proposent ces éminents défenseurs de notre cause. Ces Héros chéris du peuple et haïs par nos ennemis, qui viennent de considérablement renforcer nos chances de survie ont sans doute plus d'un tour dans leur sac...
Que proposez-vous Madame, Messieurs, pour assurer notre survie à tous face aux gobelins qui nous menacent ? »


Gnosim se leva et remercia l'assistance, puis il détailla rapidement les mesures mises en place pour assurer la garde des points stratégiques et la mobilisation rapide des forces armées de Pointesable :
« Nous disposons d'hommes de valeurs pour encadrer les volontaires et les rares mercenaires ou hommes d'armes disponibles, mais nos forces sont trop maigres et pas assez entraînées pour espérer s'opposer avec succès à un assaut massif de gobelins qui ont fait de la guerre leur mode de vie, ainsi que de leurs alliés, d'autant que nous pouvons raisonnablement craindre qu'ils soient assistés de plusieurs lanceurs de sorts, dont un disposant de magie nécromantique relativement puissante, sans compter les pouvoirs octroyés à celle qui les mène au nom de la Mère des monstres... Nos espoirs de succès si nous restons passifs sont très minces, bien que nous avons désormais au moins une petite chance depuis que nous avons découvert et neutralisé les souterrains dans lesquels la démone quasit montait une armée de monstres comme celui-ci...
D'après nos dernières informations, l'assaut des tribus gobelines sur Pointesable est imminent et c'est une question d'une poignée de jours, pas plus.
Les réfugiés des alentours ont du détourner leur colonne vers le Sud du fait d'assauts gobelins et de la présence entre eux et la ville d'une très importante troupe de gobelins. Seuls les varisiens sont venus renforcer nos miliciens volontaires. C'est insuffisant pour pouvoir espérer vaincre.
Nous savons d'ores et déjà que les renforts de Magnimar arriveront trop tard. Ils pourront nous venger, mais pas nous sauver...  »

Les paroles de Gnosim provoquèrent un réel émoi dans l'assistance, plusieurs nobles vociférèrent leur désaccord et Morton VALDEMAR du user à nouveau de son lourd bâton pour ramener le calme.
Titus Scarnetti se leva et prit la parole à son tour :
« Et donc ? Est-ce la tout ce que les héros de Pointesable ont a proposer ? Ou sont vos belles promesses ? hm ? »

Gnosim répondit rapidement :
« Je n'avais pas fini de parler, nous avons plusieurs options.
Nous pouvons renforcer nos défenses en abandonnant les manoirs et en concentrant nos forces sur la presqu'île.
Nous pouvons également piéger des bâtiments pour qu'ils s'effondrent et bloquent des rues. Nos barricades actuelles sont moins efficaces. Les dégâts pour la ville seront considérables et la place manquera, mais...
Nous pouvons évacuer totalement la ville, la livrer au pillage des gobelins pour former une colonne de fuyards vers le Sud, sans certitude que les gobelins ne privilégient pas le massacre au pillage.
Ou alors nous devons gagner du temps jusqu'à ce que les renforts de Magnimar arrivent... Mes collègues ont également d'autres idées »

Le sorcier se tourna vers Adhuzal et les autres, leur indiquant du geste que la parole était à eux.

Modifié par un utilisateur mercredi 21 décembre 2016 11:35:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gnosim exagérait clairement. D'ailleurs, Adhuzal trouvait que Nualia et sa bande était bien optimiste. Avec deux cents gobelins, il aurait fallu que l'Artefact tourne à plein régime pour faire tomber le village. De fait avec la démone en moins, la partie était déjà gagnée à condition ne pas rester là sans rien faire. L'exagération du sorcier était peut-être calculée. Après la stupeur provoqué par le rejeton du pêché, autant battre le fer pendant qu'il était chaud. Il était possible d'espérer que la gravité de la situation pousse à une union sacrée.

« Nous avons récupéré leurs plans d'assaut sur Pointesable. Après les défaites qu'ils ont subies aujourd'hui, ils ne disposent plus de ressources suffisantes pour faire tomber le village à l'heure actuelle -surtout pas avec les varisiens à nos côtés.
S'ils frappent maintenant nous pourrons les repousser désormais.

Toutefois je pense qu'ils peuvent trouver des renforts nombreux parmi les tribus gobelines de la région. Ce qui nous laisse toutefois un laps de temps pour nous organiser. Jusqu'à présent nous nous sommes repliés derrières les murailles, mais je crois qu'il y a moyen de faire payer chèrement aux peaux vertes leur progression jusqu'aux murs. Je propose que toutes les personnes valides s'entrainent au tir à l'arc et creusent des tranchées autour du village. Les gobelins n'ont pas véritable armure, ni ne manieront le bouclier en formation. Ils me paraissent très vulnérables aux tirs d'archer. (Notons au passage que leurs arcs ont une portée inférieure au nôtres.) Récemment le chevalier Lyod de Magnimar, ici présent, expert tacticien, ayant eu vent des événements récents, il s'est joint à nous. Je pense qu'il saura organiser notre défense.

Nous avons un autre avantage sur les gobelins, notre cavalerie.
Il ne me semble pas opportun de leur laisser le contrôle total du pays. Ils détestent les chevaux non sans raison. Un escadron d'homme courageux pourrait les harceler et désorganiser leurs déplacements, et faire office d'éclaireur.

Epaulée par des cavaliers compétents, notre équipe serait même en mesure de terrasser une soixantaine de gobelin sans la moindre perte. Casp Deverin et Reginolt Valdemar, on vous a proposé ce soir des tâches administratives ; je ne vous connais pas, mais je sais que vous êtes tous deux des cavaliers émérites. Un talent pourrait nous être grandement utile. Souhaiterez-vous intégrer cette unité d'élite ? Messire Titus Scarnetti, messire Ethram Valdemar, vos comptez parmi vos rangs de nombreux nobles accomplis, pourriez-vous envoyer des jeunes gens à même de s'illustrer dans cet escadron ?  »

Toujours proposer une sortie gracieuse à ses potentiels adversaires lorsque l'on remporte une victoire politique. Toutefois pour le coup, Adhuzal était sincère, des cavaliers accomplis seraient d'une grande utilité. Il enchaîna rapidement qu'ils n'aient pas à répondre de suite.

« Toujours est-il que nous avons repris l'initiative aujourd'hui et que nous avons l'intention de la conserver. Nous projetons dès demain une excursion sur Pic de Cardon. Une opération militaire contre la forteresse gobeline me parait suicidaire, mais je pense que notre équipe trouvera un moyen de s'infiltrer de leur infliger de lourdes pertes.

Je voudrais finir sur un dernier point. Il a été reproché ce soir à certains, de ne pas avoir fait leur preuve. Cependant, je vous le demande, comment auraient-ils bien pu les produire dans un village paisible ? Et bien s'il y a parmi vous des âmes nobles qui souhaitent accomplir des actions mémorables, c'est le moment ! Haut les coeurs, en agissant de manière intelligente et coordonnée, avec courage, nous triompherons des hordes de gobelins. »

Modifié par un utilisateur mercredi 21 décembre 2016 17:34:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

e gnome revint peu après, étalant divers croquis sur la table.

« Voici l'extérieur de pic-chardon : un labyrinthe de chardons percé de tunnels de petite taille et perché sur une colline donnant sur la mer par de falaises dangereuses, abritant la majorité de la tribu en temps normal, et défendant l'accès au pont suspendu qui mène à la forteresse proprement dite. Le gobelin n'en connait pas vraiment l'intérieur et Tsuto n'a pas tout visité...
Grimper depuis la mer n'est possible que pour des grimpeurs vraiment agiles d'après nos informations...

L'intérieur de la forteresse gobeline est sommaire et organisé autour de la salle du trône de Volpépitte et d'une cour intérieure. L'accès se fait par une double porte défendue par deux tours de garde constamment garnies. La forteresse est un amats de vieilles épaves et de planches, poutres et pierres diverses.

Dans les sous-sols se trouve un complexe thassilonien d'après Tsuto. Au premier sous-sol, le mieux exploré, le chef des gobelins a ses quartiers et ses épouses et enfants. C'est aussi l'endroit où sont logés Nualia et ses mercenaires. Un puissant guerrier, la magicienne dont nous avons entendu parler et un gobelours sinistrement connu dans le coin pour chasser l'humain et l'elfe le plus clair de son temps...

Le second sous-sol est l'endroit où Nualia tenterait de libérer un esprit maléfique puissant. Tsutso n'a guère exploré l'endroit, il sait juste qu'on y arrive par une salle aux statues effondrées, menant via un couloir piégé à une salle que Nualia a transformé en salle de prière personnelle et de recherche. La suite il ne l'a pas vu, il sait qu'il y a une grande salle avec un pilier d'or et une porte menant à une crypte vide. Nualia semblait très excitée et prête à trouver une solution pour accéder à l'esprit qu'elle cherche à joindre d'après notre prisonnier... »

Meme si il n'appréhendait pas parfaitement les enjeux politiques qui se jouaient là, Kajazik avait bien conscience que quelque-chose de gros était dans la balance. Quelque-chose qui avait tiré madame Mvanshti de sa retraite, quelque chose pour laquelle la vieille dame etait prête à se battre. Et se battre c'est ce qu'il savait faire de mieux alors, même si Mama s'en défendait, il avait décidé qu'il serait son bras armé, son protecteur inébranlable; discipliné et silencieux.

Mais pour l'heure la sécurité de Mama passait par l'éradication de la menace gobline qui planait sur Pointesable. Il glissa un mot à l'oreille de la vieille dame et ne s'autorisa a prendre congé qu'après qu'elle lui eut donné son accord d'un simple haussement de menton.

Dans ka petite pièce où les cartes s'alignaient, il écouta Kriss donner son avis ...
« Pour sûr, s'ra la merde... si c'est pas toi qu'ouv' la route... faudrait la jouer discrète au moins jusqu'à ce quon rentre d'dans ...ouais peut etre qu'un peud'magie ... » se faisant, il reporta lui aussi son regard sur l'impétueuse duelliste.

Adhuzal trouvait que Gnosim exagérait. Il était d'ailleurs étonné de le trouver aussi emporté lui qui avait été si mesuré. Il était pourtant assez intelligent pour se rendre compte que ce n'était ni le bon moment ni le bon endroit pour le contredire de la sorte. A moins que cela ne soit qu'un rouage d'un plan complexe. Au moins Titus avait régi favorablement à son invitation. Le jeune mage était un peu agacé d'être congédié du Conseil, mais le pire avait été évité et il était vrai qu'il faudrait se concentrer sur l'essentiel.

Arrivé dans la caserne, il félicita Karenn pour son travail. Et resta un moment absorbé par la contemplation des cartes. Il écouta d'une oreille distraite ses compagnons, mais ne réagit qu'à la mention de son nom.

« Un sort d'invisibilité... Ah, au passage Annabeth, j'ai le sort parfait pour les grandes escarmouches. Appel des pierres, invocation tellurique, dégâts modérés et gêne sur une zone de 24 mètres de diamètre. Je ne pensais pas avoir un jour à m'en servir à son plein potentiel. Les conditions sont vraiment idéales.

Sinon l'objectif c'est Nualia. Personnellement je ne crois pas qu'elle soit si proche de la libération du démon. Mais il est sûr qu'elle est la clef de voute de l'opposition à Pointesable. Tous les autres sont plus ou moins ses mercenaires. Mais je ne crois pas que nous puissions l'atteindre directement du premier coup. (Peut-être en bluffant Tsuto intelligemment... ) Le problème n'est pas seulement d'entrer, mais aussi de pouvoir ressortir. Je pense qu'il faut déjà affaiblir leurs forces avant de lancer un assaut final. »

Adhuzal se tourna vers le gnome.

« Avons-nous une idée du nombre de gobelin qu'il reste à Pic de Chardon ? Et s'il y a des personnalités remarquables parmi les peaux vertes ? »

D'après Tsuto ils avaient 200 gobelins à leurs dispositions. Mais ils avaient le soutien de plusieurs tribus pas uniquement de celle de Pic de Chardon. Et ils avaient déjà tué les compagnons du Tsuto.

Avant que le gnome ne réponde, Kriss s'adressa à la jeune elfe.
« Je connais la langue gobeline. Il est trop tard pour que je t'en apprenne toutes les subtilités mais je peux t'en donner les rudiments. Ou alors nous y allons tous ensemble. Toi en tant qu'elfe noir, moi comme esclave qui servirait d’interprète. Adhuzal invisible et Krajazik comme garde du corps 1/2 orc. Les gobelins respectent et craignent les elfes noirs, je suis persuadé que la majorité d'entre eux ne nous ferons pas d'ennui. Reste leurs chefs. Il faudra les convaincre de passer les premiers postes »

Il ne savait pourquoi mais il aimait faire jouer les premiers rôles à Annabeth. L'imaginer dominatrice lui donnait même quelques frissons.

Modifié par un utilisateur jeudi 5 janvier 2017 08:45:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

e gnome bleu en armure de bois sombre les regardait avec un respect non feint étudier les possibilités que leurs cerveaux créaient à partir d'une situation si difficile.
S'éclaircissant la gorge il répondit à la question du mage :
« Aucune idée précises des forces gobelines restant à Pic-chardon. La majorité des gobelins a quitté la forteresse, mais le chef Volepépitte, son gecko géant et sa garde personnelle devaient y rester jusqu'au dernier moment, ainsi que Nualia et ses complices. D'après le gobelin prisonnier, le sorcier de la tribu avait refusé de prendre part à l'assaut sur Pointesable s'engueulant vertement avec Volepépitte au sujet de l'obéissance de ce dernier aux "grandes guibolles". Il sera sans doute sur place aussi, ainsi que quelques gobelins traînards ou retardataires. De toute façon j'imagine mal les gobelins de la tribu de Pic-chardon délaisser leur forteresse imprenable et faisant la jalousie de leurs congénères sans y laisser aucun guerrier... Dommage que Shallelu ne soit pas ici, elle aurait pu nous renseigner plus précisément sur ces saletés de gobelins.
 »

Annabeth approuva les dires du jeune mage. « C'est exact. Surtout que le cortège que l'on formerait attirerait les curiosités des chefs. Si ils viennent nous parler, nos sorts arriveront à leur fin avant qu'on fasse quoi que ce soit. Au passage, tu me montrera ce sort Adzuhal, ça m'as l'air vraiment pas mal.

Sinon pour les faire sortir, je pourrais aller défier le guerrier qui aime tant les elfes. Qu'un elfe et en plus une femme l'insulte va sûrement piquer sa curiosité, non ? »