Adhuzal avait pensé discuter de cela directement sur les lieux, mais s'il fallait du matériel pour analyser tout l'artefact en question, autant qu'il sache précisément de quoi il en retournait.

« Ma première réaction a été simplement de l'affaiblir. La quasit a versé son sang dans l'artefact -qui ressemble à un puits- et un rejeton du péché en est sorti. La rune à l'honneur en ces lieux est liée à la haine. Je subodore donc que l'artefact doit se servir de cette émotion un peu à la manière dont la magie divine s'appuie sur la foi. Je me demandais si ce puits ce contentait de la capter (un effet tout compte fait peut-être bénéfique), mais l'agitation sociale que vous me rapportez me fait craindre qu'il puisse s'agir également d'un catalyseur.

Toujours est-il que lorsque la quasit y a versé son sang, le rayonnement de l'artefact a semblait diminué -c'était même visible par un oeil profane- et l'inquiétude qui perça sur les traits de la démone était éloquente. Le sang de celle-ci a été versé, on pourrait réitérer l'opération.

Du reste je me demande si le rejeton du pécher qui en sort obéirait à la volonté de celui qui a versé son sang. Toutefois, le caractère malsain de cette magie, m'a fait redouter de tenter la moindre expérience. Il nous faut analyser avant d'agir. Poser les questions avant de frapper. Je me demande si c'est le seul vestige de la magie thassilonienne dans les environs. En tout cas la personne qui se trouve derrière l'attaque des gobelins connait sans doute l’existence de cet artefact-là. Je me demande si leur magicienne Lyrie a été mis au secret.

Un détail intéressant : le nombre de rejeton du péché que nous avons affronté était réduit, une vingtaine tout au plus. Cela fait peu pour un endroit qui ne semble pas avoir été pris d'assaut par le passé. Je subodore que l'artefact n'a pas été actif tout le temps pendant ces derniers millénaires -ou de manière marginale. Peut-être que le rituel de Jervis Stoot n'était pas sans objectif, la démone était une adoratrice de Lamashtu... »

C'était à peu près tout. Oui il avait tenté d’analyser l'aura du puits, mais sans résultat probant. Adhuzal espérait qu'une étude collégiale de l'artefact porterait plus de fruits.

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 15:36:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Même si il n'était pas certain de comprendre tout ce qui s'était passé, Krajazik avait suivi le groupe sans mot dire et s'était acquitté de sa tâche de mort avec application.

Ce n'est que sous le poids du regard de Gandhétus à l'extérieur, que Krajazik prît conscience des éclaboussures brunâtres qui empoissaient sa tenue. Ne pouvant se dérober au regard perçant du mage il choisi de fixer le sol jusqu'au départ de ce dernier. Une fois seul avec ses compagnons il remercia Propsero, Llyod et Syrius pour leurs conseils et leur soutien avant de prendre congés.

Il lui était cependant impossible de retourner voir Mama dans cette tenue, le demi-orc décida donc d'aller jusque dans la cour de l'auberge, près du puits, de s'y déshabiller et de nettoyer à grandes eaux le costume de mariage de Monsieur Mvshati.

Torse nu, en braies, il frotta le tissus consciencieusement, soucieux de rendre un jour à madame Mvashti l'habit qui lui était si cher. Puis, une fois essorée, il enfila la tenue et prît la direction de la forge pour y passer commande avant d'enfin tenter de retrouver la vieille dame parmi les réfugiés.

Je ne sais pas si tu veux jouer la forge, ce n'est peut être pas très utile, je t'exposerai ce que j'aimerai commander en HRP si tu préfères

e gnome engloutit un muffin aux épices et fixa Annabeth à la suite de sa dernière proposition. Finalement, il sourit et lui serra la main en signe de conclusion de leur accord.

« Très bien, vous êtes plus rusée que je ne l'imaginais et votre prix est correct quoiqu'élevé, mais la marchandise est, il est vrai, quelque peu exotique.
Je vous remettrait vos 1000 pièces d'or et vos lettres de change après notre déjeuner. Si vous êtes vendeuse de l'autre arme, je vous l'achète également pour 300 pièces d'or, les antiquités peuvent se vendre correctement si on a les bons contacts... »

« Quant à mon chargement », un voile passa devant les yeux du gnome, avant qu'il ne serre les poings de rage et qu'il n'écrase une part de brioche d'un coup rageur : « Il ne valait pas la vie de ceux qui sont morts pour qu'on me le vole, mais j'entends bien le récupérer et voir la tête des assassins au bout d'une pique ! Il y avait de magnifiques armes que mon associé a forgé avec ses apprentis, dont de véritables chef d'oeuvres, destinés aux nobles de cette ville et méritant largement les honneurs d'un enchantement magique. J'ai déjà pu récupérer certaines d'entre elles, mais le gros du chargement est entre les mains des gobelins et de leurs alliés. J'offrirai une arme magique à toute personne qui me ramènera mon chargement et la tête des coupables.  »

Donc vous avez 5000 po, +300 po si vous vendez la corsèque de crédit à Pointesable.
Je vous laisse gérer le trésor

Faites vos courses en HRP

Modifié par un utilisateur mardi 6 décembre 2016 15:35:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quelque temps auparavant, alors qu'une partie des prévôts était revenu dans l'antre de la démone en compagnie de Gnosim et d'Ilsoari, Adhuzal désigna un rejeton du péché et leur demanda.

« Le village risque de connaître bientôt une petite crise politique avec le décès de l'un des quatre -et son héritière ne semble pas en état de reprendre le flambeau. Que diriez-vous de ramener une de ses créatures pour la présenter, histoire d'orienter les débats et de rappeler la gravité de la situation ?  »

Et voilà qu'il était en train de faire de la politique. Adhuzal avait pourtant cru la laisser derrière lui en quittant Absalom, lui qui l'avait sagement tenu à distance ; mais voilà qu'elle l'avait rattrapé, bien plus vite qu'il ne l'aurait cru.

Le reste de la journée fut bercé par les emplettes. Après avoir acheté les quelques parchemins et autres consommables, Annabeth troqua son arc pour un autre, qu'elle trouvait, si moins efficace, plus jolie. Elle investit également dans une nouvelle armure, qu'elle échangeât contre la sienne, usagé. Le mithral était réputé pour sa légèreté, ce qu'elle cherchait et on ne lui avait pas menti. Elle en profita également pour troquer des connaissances avec le jeune mage et parfaire ses connaissances via un parchemin.

Elle croisa sur la route un attroupement de jeunes filles et piqué par la curiosité, s'approcha. Et force est de l'admettre, Krajazig était beau garçon pour un membre de son espéce. Dommage qu'il ait de ce sang. Si il avait était plus humain, elle en aurait peut être profité mais là... Elle continua sa route.

Une fois au conseil, elle rattacha ses cheveux et haussa les sourcils à la vue de la civière. Que manigançaient les autres ?

Kriss se contenta de frotter ses vêtements souillés. L'élégance n'était pas son fort et il n'avait aucune intention de se déguiser. Le sang ne devrait pas trop se voir sur ses vêtements sombres, et si c'était le cas, cela aurait le mérite de montrer la gravité de la situation. Voyant arriver Annabeth à la forge alors qu'il testait son nouvel arc, il regretta tout de même de ne pas avoir fait un brin de toilette. Il fit mine de rien mais lorsqu'elle ressortit, il plongea sa tête dans la barrique d'eau placée là pour refroidir le fer chaud et profita de des coulures d'eau pour frotter les tâches.

Il se dirigea vers la salle de conseil, apercevant ci et là des proches du clan scarnetti. Quelque chose de sérieux semblait se préparer. Dissimulant au mieux son visage sous la capuche qu'il remonta et se courbant légèrement pour cacher sa grande taille, il s'installa au fond de la salle, près du demi orc. Mais pourquoi regardait-il par la fenêtre si fréquemment Kriss jeta un coup d’œil et ne vit rien d'alarmant.

Modifié par un utilisateur mercredi 14 décembre 2016 17:53:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

a salle du Conseil de la Mairie de Pointesable bruissait du bruit des conversations et des chuchotements des personnes qui s'y trouvaient.
La porte donnait sur cet espace illuminé par de larges fenêtres donnant vers le Sud de Pointesable. On distinguait les rues et ruelles menant au port de la ville et au chantier naval. La verrerie s'imposait également à l'oeil et plus loin on apercevait les manoirs des familles nobles.

Adossée au mur opposé, un estrade soutenait les 4 hauts fauteuils de bois sombre portant sur leur dossier les armoiries de chacune des 4 familles nobles de Pointesable. Contre le mur situé à gauche de cette estrade, une seconde estrade soutenait 4 autres hauts fauteuils, l'un portait l'emblême de la Ligue mercantile de Pointesable, trois pièces d'or surmontant un bateau, l'autre portait le symbôle sacré de Desna, patronne de la ville, le troisième affiché une épée et une lance croisées au-dessus d'une lamétoile, armoiries de guerre de Pointesable, tandis que le quatrième fauteuil, le plus usé, ne comportait aucune armoiries.

Un dernier haut fauteuil, portant les armoiries de Magnimar se trouvait dans un coin de la pièce. Vide. Sur le troisième mur, une estrade portait divers bancs permettant au public d'assister aux audiences. En ce jour, elle était remplie par des membres des quatre familles ou des bourgeois de la ville, liés à ces familles. Quelque chose se préparait manifestement.

Naturellement, le chef de famille de chacune des familles nobles fondatrices de la ville occupait son fauteuil.

Ainsi Kendra DEVERIN, maire de la ville, occupait le fauteuil aux armoiries de sa famille, discutant à voix basse avec le gnome bleuâtre en armure de bois sombre qu'ils avaient déjà rencontré ainsi qu'avec un homme plutôt jeune et portant l'habit de cour qui jetait régulièrement des regards vers les Scarnetti et les Valdemar.

Si le fauteuil de la famille KAIJUTSU était vide, et tous savaient pourquoi, celui des Valdemar était occupé par le vieil Ethram, l'air fatigué, mais le dos droit, entouré par plusieurs membres de son clan, dont Belven, son héritier, et Morton, qu'Annabeth avait rencontré à l'auberge dans la journée et qui la salua de la tête avec un sourire. Morton portait en main gauche le lourd bâton de cérémonie de l'Huissier d'armes de la Mairie, indiquant qu'il assumerait le rôle d'Huissier de ce conseil. Ce rôle anciennement martial était désormais celui d'un homme de plume, qui dirigerait l'ordre du jour du Conseil. Le fait que l'un des nobles de la ville joue ce rôle aujourd'hui était un symbôle fort du fait que cette audience serait spéciale.
Egalement à ses côtés, le sieur Reginolt Kargri -Valdemar, membre de la garnison de Pointesable, commandant temporaire de la cavalerie défendant la presqu'île des manoirs, qu'Annabeth avait également rencontré mais dans des circonstances bien moins agréables. Il arborait en ce jour une splendide cuirasse portant les armoiries de la famille Valdemar en émail et une épée de cérémonie.

Quant à Titus Scarnetti, il trônait littéralement sur son fauteuil, entouré pour l'heure de son fils et de membres de son clan, dont certains jetaient régulièrement des regards noirs vers Kriss, le patriarche des Scarnetti de Pointesable portait une riche habit de cour noir et une lourde rapière décorée d'émail rouge et de grenats. Kriss reconnu l'arme magique familiale, propriété du défunt fondateur de la dynastie familiale des Scarnetti à Pointesable, qui lui avait servie à assassiner plusieurs varisiens lors de la fondation de Pointesable.

Le fauteuil portant le symbôle de Desna était occupé par Abstalar Zantus, occupé à discuter avec Sire Jesper Korvaski , occupant le fauteuil de la Ligue, arborant sa vieille armure de plates fatiguée et un riche béret aux armes de la Ligue Mercantile de Pointesable.

Sa soeur, se trouvait sur l'estrade du public et elle adressa un signe de tête aux prévôts temporaires à leur entrée. Gnosim occupait quant à lui le fauteuil du prévôt. Le jeune sorcier aux longs cheveux filasses et à l'allure voutée portait ses vêtement habituels qui faisaient tâche au milieu des étoffes précieuses et de l'acier de qualité des autres siégeant.

Bientôt, le lourd bâton que tenait Morthon Valdemar retentit sur le solide plancher de la salle du Conseil et chacun gagna une place assise. Seuls les prévôts demeurèrent debout, non loin de Gnosim qui les avait appelé près de lui.
« Restez à mes côtés, vous devriez bientôt avoir la parole, il nous faudra convaincre du bien fondé de nos projets quels qu'ils soient et ce ne sera pas une mince affaire » leur indiqua-til.

Cependant la surprise se peigna sur les traits du sorcier lorsque Morthon Valdemar commença à parler.
« Gentes dames, Gentils Seigneurs et Messieurs, la séance plénière du Conseil de Pointesable est ouverte. En ma qualité d'Huissier de séance, je me dois de suivre l'ordre du jour selon les articles de notre Charte et tel qu'il a été établi par les diverses requêtes que j'ai reçu des nobles participants de cette auguste assemblée.

Le premier point qui m'a été soumis ce jourd'hui est la question de la nomination du Représentant de la Ligue Mercantile de Pointesable. Messire Titus Scarnetti a la parole.  »

La stupeur se peignit sur le visage de Sire Korvaski, ainsi que sur celui d'Abstalar Zantus, tandis que Kendra Deverin ferma les yeux un peu plus longtemps que nécessaire avant de fixer le patriarche des Scarnetti.

Merci messire, commença Titus en s'adressant à Morton avant de se tourner vers Kendra DEVERIN et Ethram VALDEMAR : « Madame, Messire, les temps que nous affrontons sont troublés et la menace plâne sur notre ville. En ces temps, la Ligue a apporté son aide à la défense de notre ville et à la sauvegarde de nos vies. Messire KORVASKI, en sa qualité d'ancien croisé a pris toute sa place dans l'organisation de cette défense et doit en être vivement remercié. Il va sans dire que son aide précieuse et son expérience seront un véritable atout pour notre ville en cette période.
Et il convient de lui permettre de se consacrer pleinement à cette noble et nécessaire tâche. En outre, cette tâche lui prenant tout son temps, il n'a pu se consacrer à la gestion des intérêts de la Ligue Mercantile, qui n'a pas de vocation militaire, et je crains que les intérêts de celle-ci ne soient pas pleinement défendus. Il nous faut préserver l'avenir, l'après de la victoire que nous remporterons sur les gobelins. Nous ne pouvons hypothéquer l'avenir de la Ligue.
Aussi, je soumets au vote de nos familles, seules ayant droit de vote pour la désignation du Représentant de la Ligue, la proposition de libérer Messire Korvaski de sa tâche, afin de lui permettre de se consacrer pleinement à la défense de notre ville, et la désignation d'un nouveau Représentant de la Ligue. Il va sans dire qu'il nous faudra un homme de confiance, conscient des enjeux et bon gestionnaire, à même de participer à l'effort de guerre, tout en préservant l'avenir et l'essor futur de notre commerce.  »

La foule bruissa, Dame Korvaski lança : « C'EST UNE FELONIE ! » mais ses mots furent happés par le brouhaha du public.

Morthon Valdemar fit retomber lourdement son bâton d'audience pour intimer le silence. L'homme paraissait emprunt d'un certaine autorité et d'un charisme réel, le silence revint.

Titus Scarnetti poursuivit : « Je sais que mon initiative peut en surprendre certains, mais je ne pense qu'au bien de notre ville. Et pour preuve de ma parfaite bonne foi, je vous propose de désigner ce jour Messire Casp DEVERIN comme Représentant de la Ligue. Mon vote va à Casp DEVERIN. »

Cette fois la surprise fut totale. Kendra DEVERIN se leva interdite et se tourna vers son frère l'air interdite et choquée. Casp, l'air légèrement gêné, mais bombant néanmoins le torse s'avança et s'inclina légèrement devant tous.

Ethram VALDEMAR se tint silencieux un moment, avant de parler à son tour d'un voix faible mais distincte : « Mon vote va à Casp DEVERIN. »

Kendra DEVERIN se rassit et demeura longuement silencieuse, les yeux fixés sur son frère, l'air glaciale. Elle prit finalement la parole : « Mon vote va à Casp DEVERIN, que Desna sourit à mon cher frère et qu'Adabar guide ses choix.  »
Les paroles de la Maire étaient prononcées d'un ton dur.

Morthon VALDEMAR fit à nouveau tomber son lourd bâton et poursuivit, tandis que le public commentait à voix forte ce total revirement de situation.
« Les 4 familles ont voté, Messire KORVASKI, soyez remercié pour les grands services que vous avez rendu à la Ligue et pour votre dévouement, qui, nous le savons tous, sera toujours aussi grand pour notre ville et ses habitants. Messire DEVERIN, veuillez prendre place dans le fauteuil du Représentant de la Ligue je vous prie.  »

Quelques cris et hués s'élevèrent du public, mais ils furent étouffés par les applaudissements et les cris d'enthousiasme des autres. Les Scarnetti et les Valdemar et leurs alliés semblaient manifestement plutôt joyeux et excités.

Abstalar Zantus, manifestement abattu, étreignit brièvement Sire Korvaski, qui conserva le silence et un air d'une dignité absolue, saluant même de la tête la dernière tirade de Morton en guise de remerciement pour ses compliments. Le vieux croisé rejoignit sa bouillante soeur dans le public, non sans avoir salué de la tête la Maire avec un sourire triste, qu'elle lui rendit.

Titus Scarnetti semblait exulter et son air de joie mauvaise s'accentua encore lorsque Casp DEVERIN prit la parole.
« Mesdames, Messires, en ma qualité de nouveau Représentant de la Ligue, je vous remercie de votre confiance, qui m'honore et promet de faire tout mon possible, de mettre toutes mes compétences et mon énergie au service de la Ligue et de notre ville.
C'est pourquoi, conformément à notre tradition, je voudrai profiter de ma nomination pour modifier l'ordre du jour et mettre aux voix une nouvelle proposition.
Nous sommes en guerre, à n'en pas douter, et notre Prévôt est parti. Pour chercher du secours certes. Mais qui nous protège aujourd'hui ? Je n'ai aucun doute quant au dévouement de Messire KORVASKI ou du jeune Gnosim que tous nous connaissons et apprécions. Ses connaissances sont vastes et son coeur est bon.
Mais dans le feu de la bataille, au milieu du fracas des armes et des cris des agonisants, nous aurons besoi d'un leader fort, d'un chef de guerre solide et vigoureux. D'un homme qui a déjà maintes fois fait la preuve de son dévouement, de son courage, de sa bravoure et de sa force.
C'est un tel homme que nous devrions élire dès aujourd'hui comme notre nouveau Prévôt. Un chef de guerre.  »

Des applaudissements jaillirent du public et Morton du à nouveau fait résonner son bâton à plusieurs reprises.

La stupeur sembla glacer Kendra DEVERIN, tandis que Gnosim semblait se crisper et se recroqueviller.

Casp DEVERIN poursuivit lorsque les voix du public s'estompèrent :
« Cette personne se trouve parmi nous et veille sur nous depuis longtemps. J'ai pu apprécier, comme nous tous, à plusieurs reprises ses grandes qualités. Cet homme c'est Reginolt Kargri-Valdemar ! Mon vote va à Reginolt Kargri-Valdemar »

L'intéressé s'avança alors, son armure rutilante reflétant les lueurs des torches et les rayons du soleil et leva les bras.
Les VALDEMAR exultèrent et Morthon attendit un peu avant de faire résonner son bâton à nouveau et d'intimer le silence, qui finit par se faire.

Ethram VALDEMAR se leva, difficilement, et déclara simplement : « Mon vote va à Reginolt VALDEMAR »

Kendra DEVERIN se leva : « Mon frère oublie que Réginolt n'était que milicien, il n'a pas l'expérience de la guerre et encore moins celle des fourberies des gobelins. Notre prévôt, en qui nous avons tous confiance, a désigné ses suppléants et ceux-ci ont fait un travail formidable. Ils ont déjoué un attaque surprise, organisé et mené à bien l'évacuation des civils et des fermiers des environs. Ralliés les varisiens à nos troupes et découvert un complot qui visait à permettre aux gobelins de pénétrer en ville. Ils nous ont protégé et nous protègent au péril de leur vie. Ma confiance leur est acquise, ainsi que mon vote. Mon vote va à Gnosim ! »

Abstalar Zantus se leva à son tour et déclara avec force :«  Mon vote va à Gnosim !  »

Titus Scarnetti se leva à son tour et déclara :
« Allons, nous sommes tous reconnaissant des efforts de nos jeunes amis et fiers que Pointesable ait engendré pareils héros. Mais pour les commander il faut un homme d'expérience, un homme valeureux que tous respectent et connaissent, un homme sans mystère et fort au milieu de la tempête : Mon vote va à Réginolt ! »

Morthon leva son bâton et semblait prêt à prononcer le résultat du vote lorsque Gnosim se leva avec énergie et déclara avec autorité :
« UN INSTANT !
J'ai longuement étudié la Charte de notre ville. Il y est spécifié que si le Prévôt en place n'a pas de droit de vote quand à la désignation de son successeur ou au renouvellement de son mandat, la Garnison peut faire valoir sa voix par le biais d'un Représentant désigné en son sein, si elle le désire. Or, comme cette question vient d'être ajoutée à l'ordre du jour et que vous n'avez reçu aucune requête à l'avance sur cette question Messire Morthon VALDEMAR, la garnison n'a pas pu être consultée. Sur une telle question et en cette période, il serait impensable de désigner le Prévôt sans laisser à ceux qui risquent leur vie la possibilité de voter. D'ailleurs une désignation en violation de la Charte est nulle et toute contestation en suspends l'exécution. Afin d'éviter une telle situation, il me semble qu'il serait opportun de faire rapidement voter la Garnison de la ville. Réginolt pourrait se charger de la réunir.  »
Le sorcier se rassit, toujours vouté, mais avec un léger sourire sur le visage.

Pendant un instant l'assistance demeura médusée, puis des conversations et des invectives jaillirent de toute part, Les VALDEMAR rugissaient et les SCARNETTI huaient.

Morthon battit à nouveau le plancher de son bâton et le silence revint. Morthon déclara :
« Un instant, je vais consulter la Charte. Qu'on me l'apporte ! »

Un page en livret apporta un lourd et épais rouleau de parchemin orné de plusieurs sceaux et de ruban et entouré autour d'une tige d'or et d'argent richement décorée.
Il déroula la Charte et la lu attentivement, quand soudain il pointa d'un doigt vainqueur quelques lignes :
« Je dois déclarer cette requête comme rejetée Prévôt temporaire, en effet, la Garnison ne peut s'exprimer qu'en cas de carence totale de prévôt et il est bien spécifié que cette carence n'est effective que si aucun Prévôt n'a été désigné ou si le précédent est décédé. Or, tel n'est pas le cas en l'espèce, votre requête sera donc rejetée.
Messires, Mesdames, je dois donc procéder à l'énoncé du vote.  »

Morthon VALDEMAR leva alors à nouveau son bâton lorsque la porte s'ouvrit à la volée.




Une Ameiko Kaijutsu en tenue de ville entra alors avec énergie dans la salle en déclarant :
« Pas si vite mon mignon !
Je n'ai pas encore voté et Madame MVASHTI non plus ! »
La jeune femme semblait revenue à la vie, et en pleine forme. Arborant sa lame au côté, et un air bravache, elle alla s'assoir sur le fauteuil de son père et lorgna toute l'assistance avec un air crâne.

La vieille varisienne pénétra à son tour dans la salle et, tandis qu'Ameiko gagnait le siège de sa famille en faisant de larges sourires aux Scarnetti, la vieille varisienne fixait Krajazyk en allant s'assoir sur le siège sans marque.

Titus Scarnetti s'étrangla de rage en criant :
« MAIS QUE FAIS CETTE ETRANGERE AU CONSEIL ? La tradition... »

Morton le coupa sèchement : « La tradition, tout comme la Charte, stipule que l'Ambassadeur des Peuples Varisiens à Pointesable, tout comme l'Ambassadeur de Magnimar, peuvent siéger au Conseil lorsqu'ils le souhaitent et qu'ils y disposent d'une voix. Madame Mvashti a le droit de siéger et de voter.  »
L'homme semblait contrarié et regardait les deux nouvelles entrantes avec une certaine amenité, mais il semblait attaché à ce que les lois et traditions de la ville soient suivies.

La vieille dame, tout auréolée de ses nombreux châles multicolores, indiqua avant de s'assoir :
« Avant de voter pour une décision si importante, j'aimerai entendre le rapport des Prévôts actuels sur les derniers évènements et sur ce qu'ils envisagent de faire, puis j'aimerai entendre ce Réginolt sur ce qu'il envisage de faire et alors nous voterons. Les destins de nos peuples sont liés et toute décision que nous prendrons engagera la vie, la survie de nos peuples...  »
La voix de Madame Mvashti semblait ne pas admettre de contestation et de fait tous se turent. Titus Scarnetti rongeait son frein et tambourinait sur son accoudoir en jetant des regards noirs à Ethram VALDEMAR, qui prenait tout cela avec flegme, tandis que Kendra DEVERIN et Abstalar ZANTUS souriaient légèrement et se tournèrent vers les prévôts.

Ameiko Kaijutsu pointa son doigt vers Kriss, Annabeth, Krajazyk et Adhuzal et leur dit : « C'est vous qui étiez en première ligne ces derniers temps, faites nous votre rapport et décrivez ce que vous pensez qu'il nous faut faire. »

a vous...

Modifié par un utilisateur vendredi 16 décembre 2016 17:28:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

La séance commença. Ou plutôt pour Annabeth, le brouhaha sans intérêt, queue ou tête. La politique, très peu pour elle. Son père aurait aimé qu'elle y adhère plus. Mais vraiment, ce n'était pas le moins du monde sa tasse de thé. Elle se posa donc contre un mur et arrêta d'écouter les plaidoiries pour les prévôts, les chefs, les nobles ou autre personnes du genre.

Vraiment, sa place était autant ici que dans une chaussure de lapin géant. Elle ne comprenait que peu les conversations et pour passer le temps, se mit à détailler la pièce. Jusqu'à ce que ses yeux se posent sur un point fixe. Kriss. Il était vraiment bien fait, le corps élancé toujours alerte. Certes, il était un brin rustre et mériterait bien une nouvelle toilette, ses vêtements étant dans un état lamentable mais... Elle n'aurait su dire. Elle avait connu des garçons bien plus attirant, d'autre plus séduisant et charmeur. Mais celui ci était différent. Il dégageait quelque chose... C'était... vivant, une aura nue, sans artifices, un esprit libre. Kriss avait l'odeur de l'aventure. Il semblait à l'elfe que cet homme, où qu'il aille, affichait d'une façon ou d'une autre, involontairement, qu'il était homme d'action. C'était... étrange.

Mignon, n'est ce pas ?

Que ? Qui ? Merde, c'est qui ?

La surprise se lit un instant dans le regard d'Annabeth alors qu'on essayait de violer l'espace de son esprit. Elle se ressaisit cependant à la présentation de l'interlocuteur, bien qu'étonnée.

Et bien, on ne me reconnait plus ? Ou bien c'est que tu es trop concentrée sur le petit elfe, là bas ?

Mince, Estheban ! C'est toi ? Comment tu fait ? Je croyais que t'arrivais à communiquer uniquement si je te tenais en main.

C'était le cas. Maintenant, j'arrive au prix d'un gros effort à te joindre si tu me porte simplement. Par contre, si tu pouvais vraiment m'accorder toute ta concentration, ça faciliterait mon travail en fait. C'est un peu plus fatiguant en gros.

De l’extérieur, on aurait dit qu'elle se concentrait sur les discours des conseillers à ses yeux froncés et ses lèvres serrées mais en fait, elle était totalement en liaison avec sa lame.

Sympa, tu peux faire ça depuis quand ?

Depuis le combat contre la quasit. Là bas, ton esprit était tellement fermée que ça m'a sucrée toute mon énergie. Maintenant, ça va mieux, j'ai repris des forces. T'as pas l'air passionnée par ces affaires, je me trompe ?

Pas mes oignions. Et puis même si ça l'été, j'arriverais pas à accrocher. T'arrive à suivre, toi ?

Un petit peu, mais c'est pas non plus mon domaine de prédilection.

Tiens oui d'ailleurs, on en a jamais discuté de ça. Puisqu'on a le temps et rien d'autre à faire, on pourrais discuter un peu de toi ?

Heu... Tu devrais pas plutôt essayer d'écouter ? C'est peut être important, on parle peux être de ta prochaine fonction.

Change pas de sujet, s'il te plait.

Non vraiment, je me demande pourquoi tu tente rien avec Kriss. Je vois dans ton dos et j'ai bien vue comment il te regardait. C'est du tout cuit.

Elle rougit légèrement Je vois pas de quoi tu parle, là. Et puis tu sais quasiment tout de moi et moi je sais même pas d'où tu viens. Avant, t'était un simple et bête cimeterre avec lequel je m’entraînait et un jour, tu es devenu comme ça, Estheban la lame noire, sans raison. Donc ne t'esquive pas. Pourquoi tu m'est apparu ? C'est quoi tes objectifs et d'où tu viens ? Je t'en voudrais pas, on collabore depuis un moment déjà donc bon...

Estheban resta silencieux un instant...

Je te laisse répondre à toutes ces questions. Après tout, je lui demande quand même son objectif donc si tu en a un en tête,... Note : Tu n'es pas obligé de répondre

nnabeth sentit Esthaban sourire, comme si la courbure de la lame s'accentuait.

Le cimeterre sembla s'agiter dans son fourreau, un bref instant, et répondit :
« Mes objectifs et d'où je viens hein ? Rien que ça ? Saurais-tu répondre à ces deux questions Annabeth ? hm ? D'où viens-tu jeune guerrière ? Es-tu la fille chérie et dorlotée d'une famille aristocratique de Magnimar ou est-ce que dans tes veines coule d'autres héritages ? Tes ancêtres ont-ils quitté Golarion comme tant de ceux de ton peuple pour y revenir ou descends-tu des rares qui restèrent ?
Et que veux-tu Annabeth Lameverte ? Pourquoi t'es-tu enfuie ? Réellement, pourquoi ? Que cherches-tu vraiment ?

Il n'est pas aisé de répondre à ces questions n'est-ce pas ? Crois-tu que je sois si différent de toi au prétexte que je suis fait de métal ?

Ma mémoire est celle de l'acier le plus solide, elle est profonde tout aussi bien que superficielle. Le dernier combat que tu as mené m'a laissé des rayures, qui sont ma mémoire... Lorsque tu me poliras une partie de cette mémoire s'effacera... de même que la tienne s'efface avec le temps... et j'ai vécu si longtemps...

Mon origine se perds loin dans le temps, à l'époque ou étaient florissants des Empires aujourd'hui renvoyés à la poussière... J'ai été créé et depuis je suis. Mes objectifs sont à l'aune de mon être chère Annabeth, je suis créé pour combattre, pour détruire, tout autant que pour protéger... Je suis réapparu pour toi, parce que tu es toi et parce que tu vas avoir un rôle à jouer dans cette trâme complexe appelée destin. Je suis un instrument forgé pour influer sur cette trâme, à moins que ce ne soit toi l'instrument et que je sois ton guide...

Mais je crois que nous remettrons cette petite discussion à plus tard, ton soupirant vient de te refiler la pattate chaude et c'est à toi de te présenter à cette auguste assemblée... Alors Annabeth, qui es-tu, d'où viens-tu et que fais-tu ici ?  »

Annabeth entendi Estheban rire et cru un instant percevoir une sorte de tremblement en provenance du cimeterre magique qui ornait sa hanche.

Toute l'assistance avait les yeux rivés sur Annabeth, Kriss la regardait fixement, ainsi que Morthon, tandis que Titus Scarnetti semblait soupirer dans ses lèvres quelque imprécation contre les elfes en lorgnant le plafond et en jetant des coups d'oeil furtifs vers Adhuzal.

Modifié par un utilisateur lundi 19 décembre 2016 10:29:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

a longue tirade d'Annabeth provoqua un embrasement du petit public qui hua à qui mieux mieux ou proféra des exclamations choquées. Kendra DEVERIN semblait touchée et baissait la tête, cherchant sans doute à reprendre le contrôle de cette réunion, tandis qu'Ethram VALDEMAR restait de marbre.
Ameiko KAIJUTSU riait de bon choeur et Madame MVASHTI lorgnait Annabeth avec un regard amusé. Mais le Père ZANTUS semblait effondré et le nouveau Représentant de la Ligue, Casp DEVERIN restait bouche béé.
Titus SCARNETTI quant à lui explosa :
« Alors les voilà les défenseurs de POINTESABLE, une mercenaire qui se proclame prête à travailler pour les gobelins, un guerrier inconnu au sang impur et un gamin, obéissant à un sorcier à peine adulte. Ce sont là les nouveaux héros de Pointesable ? »
Titus avait manifestement oublié Kriss, sans doute à dessein.
« Et vous voulez que nous leur fassions confiance ! Que nous leur signions un blanc seing ! C'est une bouffonnerie !
Je refuse de cautionner une attitude aussi désinvolte et irresponsable. Je vous préviens membres du Conseil de Pointesable, notre sécurité est primordiale et elle ne saurait reposer entre les mains de femmes comme cette elfe étrangère et cupide. Elle a beau jeu de parler de nobles avides de pouvoir ou de richesses celle qui ne se bat que pour l'amour de l'or ! Gardez vos accusations et vos leçons, mercenaire !  »le dernier mot fut craché avec mépris.
« Nous mêmes, nos fils, nos parents et alliés se sont battus pour fonder cette ville et pour la défendre depuis sa création. Il y a quelques jours encore, quand les gobelins nous assaillirent en pleine fête, tous nous nous sommes battus dans les rues, défendant nos vies et celles des habitants de cette ville !  »

Morthon VALDEMAR frappait le plancher à toute force avec son lourd bâton de cérémonie, mais ne parvenait pas à endiguer le flot de paroles du patriarche des Scarnetti, pas plus que les cris de la foule, qui approuvait Titus, ou pour certains le conspuaient, le traitant de menteur et de lâche, même si les derniers étaient peu nombreux.

Kendra DEVERIN se leva et écarta largement les bras, réclamant le silence. Titus se tut et se rassit, conservant un air de dignité blessée et de supériorité, tandis que le public se taisait également :
« Chers amis, nous n'avons pas fini d'écouter les rapports de nos prévôts. Ne laissons pas la fougue de la jeunesse nous masquer les informations essentielles, vitales même pour la survie de notre ville.
Chers Prévôts, nous vous écoutons. »