Le soleil s'était retiré aux confins de l'horizon et avait disparu depuis plusieurs minutes. Peu à peu, la nuit avait déployé son voile clairsemé d'étoiles au dessus du village.
Les habitants étaient rentrés chez eux pour la plupart, seule la taverne battait son plein en ce marnedi soir.

Milesteg et Zandar fournirent au kobold une cape. Celui-ci la renifla puis la fit voler sur ses épaules, relevant la tête, le port altier. Zandar lui rabattit la capuche sur le visage ce qui fit un peu grogner la petite créature qui accepta cependant de sortir accoutrée de la sorte.

Le trio prit la direction de la forêt. Seuls deux ivrognes en dehors de la taverne auraient pu les voir passer s'ils n'avaient été occupés à hurler de rires suite à des blagues stupides.

Derrière le cortège, Aylora et Triff suivaient discrètement. La jolie barde semait de temps en temps des pierres marquées afin de retrouver leur chemin.

Le groupe resta en bordure de la forêt pendant de bonnes minutes. Zandar guidait Miles car la lune n'était qu'un croissant qui n'éclairait pas assez bien pour qu'on puisse se déplacer correctement.
Au moment où Miles voulu allumer une torche, le kobold la lui arracha des mains et la jeta au sol, secouant son index de droite à gauche avec un sifflement désagréable.
Miles remit alors sa torche dans son sac et se contenta de suivre comme il pouvait Zandar.

Derrière, Aylora suivait Triff du mieux qu'elle pouvait, ce dernier la guidant également.

La route s'enfonça ensuite dans la forêt. Le kobold attendait Zandar et Miles, tous avaient leurs sens aux aguets.
Les deux miliciens percevaient de temps à autres des bruits de pas derrière eux, un frisson parcourant leur échine lorsqu'ils se demandèrent s'ils s'agissaient bien de Triff et Aylora.

Et s'ils n'étaient plus là ? Et si des malandrins avaient pris leur place et se préparaient à attaquer... ?
Plus précautionneux que jamais, Miles feignait parfois de tomber afin que Zandar s'assure que derrière eux leurs deux complices suivaient bien.

Aylora et Triff avançaient prudemment. A priori, le kobold était tellement content de rentrer "chez lui" qu'il ne faisait attention à rien d'autre que son chemin.

Au bout de trois heures de marche, ils arrivèrent devant ce qui semblait être une antre : un monticule avait été creusé et une ouverture aussi grande qu'un homme permettait de s'enfoncer dans l'obscurité.

Le kobold, heureux de retrouver les siens bondit vers son terrier, échappant presque à Miles et Zandar qui hésitèrent une fraction de seconde à le suivre.

Soudain, au moment où le kobold passa l'entré, une pique jaillit du sol dans un bruit métallique, l'arrêtant net.
Le petit reptile fut transpercé de bas en haut, le regard figé de surprise, mort.


Qui veut y aller ?

Modifié par un utilisateur lundi 15 août 2016 21:54:53(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bon sang de bois.... »

Miles Teg se mets en position d'attaque et tente de repérer le moindre bruit ou déplacement suspect.



Il marmonne

« Pourquoi ca se passe toujours dans la nuit... Je vois que dalle.... »

Triff arriva sur les lieux derrière la jeune femme surpris de voir un piège qui fonctionnait contre ceux là même qui l'avaient posé. Il répondit à la suggestion d'Aylora.

« L'alarme est donnée maintenant. Et les gardes vont rapidement arriver. Disposons nous plutôt des deux côtés de l'entrée. Les autres kobolds vont sans doute sortir pour venir voir ce qui s'est produit. Avec un peu de chance, ils vont finir par s'approcher et s'apercevoir que c'est un de leurs congénères et vouloir ensuite le décrocher. Nous pourrons en profiter pour tenter de les réduire au silence. Au moins leur piège se sera révélé doublement efficace. Si rien ne bouge pendant quelques temps, nous pourrons faire de la lumière pour entrer dans ce coupe gorge. »

Triff veilla à ce que la tête du kobold soit bien visible et s'écarta pour poser sa lanterne dont le combustible avait baissé de moitié. Il en rabattit le capuchon pour laisser filtrer à peine un rayon de lumière suffisant pour lui permettre de voir clair dans une quasi pénombre et se saisit de son arbalète pour l'armer.

Miles chuchote vers ses amis.

«  Ma foi, rien ne se passe, il va falloir entrer.... Qui saurait voir s'il y a encore des pièges qui nous attendent? Il faudra que cette personne passe devant, je peux la protéger au mieux de mon bouclier. Et pour ce qui est de la lumière vivement qu'on distingue quelque chose dans ce trou à rat...Heu enfin je veux dire heu... désolé Triff...  »

Heureusement la nuit cache la rougeur tomate des joues de Miles.

Modifié par un utilisateur mardi 16 août 2016 21:37:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Il était difficile de mesurer le temps en pleine nuit. Encore plus lorsqu'on avait peur. Lorsqu'il entendit Miles prendre la parole, il eut un léger sursaut.

« Pas d'inquiétude Miles. Une nichée d'hommes rats n'a pas grand chose à voir avec ce trou. Nous ne piégeons pas nos semblables mais combattons tous ensemble pour défendre la portée entière.

Je vais passer devant mais je n'irai pas très vite, le temps de m'assurer qu'il n'y a aucun piège au fur et à mesure de notre avancée, en espérant que ce premier piège ne cache pas une embuscade.  »

Triff reprit en mains sa lanterne, releva le capuchon pour faire davantage de lumière car une fois qu'elle serait tirée, la flèche de sa compagne les placeraient dans l'obscurité la plus complète et seul Zandar serait alors à même de pouvoir alors affronter le danger.

Avance à demi-vitesse : 3 cases par round. Djezebel, je te laisse faire les tests en secret avec un modificateur de +7 pour la recherche des pièges. Edit : J'ai considéré qu'en l'absence de "nuit" de repos, Triff n'avait pas récupéré les pv manquants. Si tu considères que la journée passée à Clairchamp a permis la récupération, je rajouterai les pv correspondants.

Modifié par un utilisateur mercredi 17 août 2016 10:18:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Se retrouver entre Miles et Zandar n'était pas pour déplaire à Aylora, ces grands gaillards avaient une présence très rassurante dans cette sombre sylve. Si un danger devait se présenter devant eux, nul doute que le demi-orque puisse rejoindre rapidement la mêlée avec ses grandes canes.
A la demande du fils Gozreh, elle retira soigneusement la cape du kobold. Elle était trouée et tâchée de sang, mais un peu de fil et de magie pourrait remédier à tout ça.
« Ok je m'occupe de ça, mais concentre toi sur les dangers à venir, ils devraient être plus à craindre que le courroux de ma mère. »

Apparemment, les kobolds avaient mal fait leurs réglages à l'entrée, à moins que Krig ait trop mangé pour rester en bonne santé. songea l'homme rat en pensant à son propre embonpoint dû aux excès de fromage depuis son arrivée à Clairchamp.

Triff leva la patte presque solennellement pour éviter à ses compagnons d'avancer et, les vibrisses papillonnantes, glissa à ses compagnons.
« Une des pierres de ce couloir bouge bien trop pour être honnête. Elle ne supportera pas le poids d'un humain, même d'une humaine, sauf ton respect Aylora. J'hésite même à m'aventurer dessus.

Maintenant, on peut soit passer par dessus et l'éviter, en espérant u'il n'y en ait pas une autre devant. C'est sans doute la solution la plus simple et la plus rapide à condition de s'en souvenir si nous devons faire demi-tour.

Nous pouvons sinon tenter de la caler ou de la retirer, ce qui demandera quelques instants, le temps que j'examine le piège et l'un d'entre vous pourra m'y aider au besoin.

Enfin, nous pouvons chercher le moyen d'appuyer dessus et de déclencher ce piège en restant à quelque distance en souhaitant qu'il ne fasse pas effondrer le tunnel ou s'ouvrir une fosse sous nos pieds ou lancer un quelconque projectile empoisonné ou non devant nous et en espérant que cela restera discret. »

Je suis certain que Lomel pourrait avoir un sort pour ce genre de choses mais je n'en maîtrise nullement les arcanes et je n'ai pas pensé à le lui demander.

Modifié par un utilisateur mercredi 17 août 2016 15:37:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Portant la lumière au-dessus de Triff, Aylora répondit tout bas au paladin :
« Notre petit kobold a semble-t-il oublié les pièges dans son excitation de rentrer en tant que plénipotentiaire. Sois sûr en tout cas que cette race adooore construire des pièges, et efficaces qui plus est. Triff, je ne suis pas en mesure pour t'aider pour le désamorcer, mais il serait souhaitable de ne pas le laisser en l'état si nous devions déguerpir précipitamment. Je te retiens s'il s'agit d'une fosse. » Ce faisant elle posa son arc, tint d'une même main la flèche lumieuse et la ceinture de Triff, et tendit l'autre à Miles pour assurer une chaîne humaine solide.

Triff souleva précautionneusement la dalle. A priori, il y avait un mécanisme de pression et il craignait que trop soulever ne déclencha le piège. Il demanda de l'aide à Zandar pour soulever un coin de la dalle. Celui-ci s'approcha en tenant également l'écharpe qui reliait l'homme rat à Aylora et Miles.

Triff fouilla Je n'ai pas pu résister. sous la dalle avec ses longs doigts griffus. Il y avait une cordelette et tout un réseau qui s'enfonçait vers la gauche, sans doute le mécanisme activait-il quelque chose au niveau du mur ou du plafond.
Au bout d'une bonne trentaines de secondes qui lui parurent une éternité, Triff retira ses pattes : les mécanisme semblait difficile à désamorcer.
Il fallait soit retenter de le désamorcer, l'activer, ou l'éviter.

Ces kobolds sont visiblement ingénieux et bricoleurs.

« Merci Zandar. Je crains malheureusement d'avoir le bras trop large pour atteindre le mécanisme sans le déclencher si je devais l'enfoncer davantage. Je vais toutefois réessayer une fois en prenant un de mes outils pour couper la cordelette que j'aperçois pour tenter de le désamorcer.

La bonne nouvelle toutefois, c'est que c'est un mécanisme à pression et non une fosse. Il s'enfonce vers le mur à gauche. Cela signifie que le poids doit tirer sur la corde et déclencher une réaction provenant de ce mur ou peut-être du plafond. La réaction devrait sans doute être assez localisée. Ainsi, si nous trouvons une perche ou quelque chose d'assez long et lourd, nous pourrons sans doute le déclencher sans trop de crainte en restant à distance.

Dernier essai ! Tenez vous prêts. »

L'homme rat se mit à regretter le fromage avalé tandis que sa patte progressait vers les profondeurs du mécanisme. Il ne devait surtout pas lâcher cet outil, affûté comme une dague orque, qui lui permettrait de couper la corde