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Offline Probe  
#161 Envoyé le : jeudi 16 février 2017 04:49:31(UTC)
Probe
Rang : Staff
Éclaireur: Éclaireur - contributeur confirmé aux wikis de Pathfinder-FR
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Ni Bessel, Ni Sorio n'ayant voulu prendre la perche que le capitaine leur avait tendu lui-même, ce dernier hocha la tête, satisfait de la résolution de cette situation.

D'une voix forte, il héla alors le coq : « Hey, Tripaille-de-Poiscaille ! Le dîner ne va pas se servir tout seul tu sais ? » Aussitôt Ambrose, comme pris en défaut, se dirigea vers la cambuse pour en ramener les deux énormes marmites - sans les renverser cette fois - avec l'aide de Grok. Bessel, qui avait pris le temps d'adresser deux mots à Sorio, suivit également l'homme ventripotent sans perdre un instant.


Et tandis que le repas du soir remontait du ventre du navire grâce aux trois compagnons, plusieurs scènes plus ou moins discrètes eurent simultanément lieu.

D'abord, Sandara retrouvant sa liberté se précipita vers Kwurzk et les autres membres d'équipage qui s'étaient désignés coupable pour les remercier chaleureusement. Encore secouée, elle leur serra la main avec force et empressement.
Un sourire quelque peu timide naquit sur son visage lorsque Cog lui fit remarquer à quel point sa main était fine. « Est-ce que tu serais pas en train de me compter fleurette, Cog-le-Rouge ? » La remarque se voulait légère mais l'homme n'eut d'autre réaction que de rougir furieusement depuis la base de son cou jusqu'au sommet de son crâne. Il grommela un semblant de réponse que personne ne comprit, mais la teinte qu'il avait pris parlait pour lui. Le chauve semblait effectivement
avoir un faible pour la prêtresse. Comprenant sa gaffe, celle-ci eut un geste qui échappa aux spectateurs mais qui apaisa légèrement l'anxiété de Cog : alors qu'ils se serraient encore la main, elle lui caressa le dos de sa main de son pouce.

À côté d'eux, Rosie ressentant de la gêne pour lui se permit d'intervenir : « Bah, c'était rien Sandara. Après tout, j'avais une dette à régler quand tu m'as aidé à me débarrasser de ce lourdaud de Fléau. Je crois que si t'étais pas passée par là au moment opportun, j'aurai passé un sale quart d'heure avec ces quatre mecs qui m'encerclaient... Faudra d'ailleurs que j'en parle avec Bessel. J'suis pas sûre d'avoir bien entendu, mais Eyle et ses gars lui auraient tendus une ambuscade ? Si c'est vrai, je peux pas laisser passer ça ! » Apparemment, Bessel n'était pas la seule femme à bord qui avait attiré l'attention malvenue des salopards déguisés en homme à bord...


Un peu plus loin, près de la porte de la cabine du capitaine, ce dernier avait fait signe à M. Plugg de se rapprocher, lequel s'exécuta avec Maître Fléau sur les talons. À peine était-il arrivé au contact que Barnabas le prit à parti à mi-voix: « M. Plugg, je ne vous ai pas désigné à ce poste pour me retrouver avec une mutinerie sur les bras. Je vous ai donné cet avancement parce que vous aviez auparavant fait preuve de jugeote et d'efficacité. J'espère n'avoir plus à revivre de crise identique. Me suis-je bien fait comprendre ? » Le second hocha la tête un peu piteusement avant que le capitaine ne tourne les talons pour rentrer dans sa cabine. Lorsque Plugg se retrouva seul avec Fléau, il se permit de jurer tout bas. « Tu avais raison, Fléau. Ces quatre derniers membres sont de la mauvaise graine. Ils vont regretter de m'avoir ainsi mis en défaut devant le capitaine ! J'aurai du t'écouter plus tôt. » Le second cracha ensuite sur le sol comme pour prouver sa détermination avant d'aller récupérer son dîner de la journée et de s'isoler.



Bien plus tard, alors que l'Heure du Sang était définitivement passée et que chacun avait pu engloutir son dîner en entier, nos quatre amis se retrouvèrent naturellement assis en cercle sur le pont de l'équipage et entourés des pirates qui s'étaient portés au secours du nain, puis de la prêtresse : soit Sandara, Cog, Ratus, et Rosie. La discussion tournait au départ autour de la surprise que tous avaient éprouvé quand M. Plugg avait prononcé la sanction de la belle rouquine. Puis très vite, les langues s'étaient déliées et la plupart s'étaient félicités devant l'empressement qu'ils avaient eu à faire front commun. « Si on reste uni, je suis sûr qu'on ne risque rien. » « Oui, je suis d'accord. » « Hey, les gars, descendez de vos grands chevaux. Pour l'instant, on a échappé au pire mais on n'est encore loin d'être sorti de l'auberge. » fut principalement ce qui fut dit.

Puis naturellement, la conversation se poursuivit et les uns apprirent les histoires des autres. Ratus se montra intarissable de questions sur l'origine des derniers venus, et surtout de leurs pouvoirs. « Hey, dis-moi, Kwurzk, comment t'as fait pour rester dans ce caisson sans cramer, ni te dessécher ? Pour de vrai, t'as fait un truc magique non ? C'est pour ça que M'sieur Plugg, il s'est énervé contre toi, non ? » Et lorsqu'elle se sentit enfin en confiance, Rosie posa à Bessel la question qui lui brûlait les lèvres : « Attends, mais raconte-moi. Qu'est-ce qui s'est passé avec Eyle et ses hommes ? J'ai pas tout suivi quand t'y a fait allusion la dernière fois. » À côté d'elle, Cog fixait Sorio d'un regard partagé : « Hé, le nouveau, t'avais vraiment crû que t'arriverai à faire ta loi comme ça ? T'es pas un peu cinglé et suicidaire sur les bords ? »


Perception (navigation et position). DD12.
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Offline Guyde  
#162 Envoyé le : jeudi 16 février 2017 12:29:12(UTC)
Guyde
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Messages : 4,818

Kwurzk
CA 11/11/10
Sorts : 1+1/2+1
Accroissement 5/5

10 / 10
Kwurzk salua Sandara d'un hochement de tête ferme et franc. Il savoura son dîner, se forçant à manger lentement, alors qu'il brûlait de tout dévorer et de se baffrer les restes éventuels. Il gardait un oeil sur les officiers et fut inquiet d'apercevoir de loin le conciliabule entre Plugg et Fléau, nul doute que rien de bon ne se préparait, mais c'était courru et lui-même leur réservait des surprises, du moins il comptait bien essayer.

Le soir Kwurzk ne joua pas, il voulait avant tout se remettre en pleine forme pour le lendemain et ne prit pas le risque de se blesser. Aux questions de Ratus, il prit le temps de répondre avec force détails :
« Je suis né à Port-noyé d'une fière famille naine. Nous sommes plus résistants que nombre de races nous les nains, mais tu as raison, j'ai usé de magie pour augmenter encore ma résistance à l'épreuve du caisson. Rien ne dit que c'est interdit non ? En tout cas ça n'a pas plus à Plugg, c'est sur, ce sadique ne se réjouit jamais tant que quand quelqu'un souffre de son fait... Je suis capable de faire moulte choses, j'ai été initié aux secrets de la nature par un disciple du Maître des vents, et je compte bien développer encore mes pouvoirs. Je peux devenir l'incarnation de la colère de la mer en furie ou solliciter nombre de faveurs diverses de la part des esprits de la nature, mais ils ne répondent pas toujours tu sais, et mon esprit n'est pas encore assez affûté et entraîné pour pouvoir manipuler à sa guise ces formidables pouvoirs. Mais chaque jour ma communion avec la mer et les esprits s'améliore » indiqua-t'il en souriant et en faisant un clin d'oeil.

« En tout cas, comme vous le dites, c'est en restant soudés et solidaires qu'on évitera les effusions de sang inutiles. C'est cette même solidarité qui fera de nous des pirates dignes de ce nom et non de simples escalves pseudo libres envoyés à l'abattoir. Je vous le dis, si nous restons solidaires, alors non seulement nous éviterons des souffrances inutiles, mais nous parviendrons aussi à nous enrichir tous, et à laisser nos noms dans les chansons et les balades des Entraves.  »La voix forte et rocailleuse du nain était franche et ferme lorsqu'il parlait, mais son aspect renfrogné, ses épais sourcils broussailleux, sa barbe emmêlée et la colère qui semblait couver dans ses yeux, desservaient son propos.

Modifié par un utilisateur jeudi 16 février 2017 13:54:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Tuix  
#163 Envoyé le : jeudi 16 février 2017 16:02:26(UTC)
Tuix
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Sorio
Sort niveau 1: 2/2
Double illusoire : 5/5
CA: 14/11/13

10 / 10
Le médiogaltien n'avait pas vraiment pris part aux discussions, se contentant de les écouter. A ses yeux, les hommes et femmes de ce navire étaient clairement apparus comme des mauviettes, ne sachant pas se dresser face à l'oppression. Sorio se remémorait son enfance en se disant que s'il avait été aussi couille-molle à Ilizmagorti, il serait déjà probablement mort à l'heure qu'il est.
Maintenant, il avait surtout soif de sang : seule la violence pourrait vraisemblablement faire avancer la situation pour le sortir de ce mauvais pas!

En prenant la mer, il s'était juré que rien ne lui dicterait sa conduite à l'exception d'une loyauté aveugle envers une cause bien définie : devenir le plus grand chasseur de primes des Entraves! Il songea à son objectif...
Charles Morgan...
Déjà presque une semaine qu'il avait quitté la Médiogaltie et pour l'instant, ses recherches piétinaient.
Il fallait qu'il redresse la tête et n'oublie pas ce pourquoi il était arrivé jusque là!

Alors qu'il finissait son dîner, la remarque de Cog le sortit de ses songes.
D'un air un peu agacé, il lui rétorqua une belle tirade sur un ton froid mais sans hausser le ton :
« Rhooo ça va, fais pas chier... J'sais pas d'où tu viens ni c'que t'espère ici mais moi j'suis pas un cabot qu'on caresse quand il a bien levé la papatte et qu'on fouette quand il a montré les crocs.
Si t'es pas capable d'aboyer pour te faire entendre et qu'dès que tu l'ouvres tu prends ça pour du suicide alors j'donne pas cher de tes convictions!
Tu veux une paire de burnes? Commence déjà par aller dire c'que tu r'ssens à Sandara sans t'transformer en pivoine, ça te fera du bien et ça m'prouvera qu't'es pas du genre à rester sur le côté quand il s'agira de prendre son courage à deux mains pour faire bouger les choses! »


Et nonchalamment, il décroisa ses jambes, se releva et se dirigea vers le pont inférieur une fois que le nain eut terminé son beau discours :
« Désolé mais moi cette journée m'a gonflée, j'vais m'pieuter. »

Une fois proche des hamacs, Sorio contrôla que toutes ses affaires étaient toujours bien présentes.
Le violon de Rosie semblait également toujours posé là où il l'avait laissé...
A croire qu'elle était pas si pressée qu'ça de le récupérer...
Mais comme il était encore tôt, le médiogaltien s'était allongé dans son hamac sans s'endormir, écoutant les bruits ça et là des vagues et des marins occupés aux diverses activités de détente.
Se doutant que la bande d'Eyle n'en resterait pas là, il mit le pied de biche qui traînait dans son sac directement dans son hamac sous sa main droite. Puis il tenta de faire le vide dans son esprit mais les pensées revenaient inlassablement.
Avec un peu d'chance, j'aurai réveillé une âme guerrière chez l'un de ces gars... Quelqu'un qu'aurait d'la suite dans les idées, avec qui on pourrait discuter de la suite... Attendons de voir si y'en a qui s'manifestent...

  • Psychologie Cog : 1d20+7 donne [6] + 7 = 13
  • Perception pour voir si des gens arrivent et/ou parlent de lui : 1d20+6 donne [8] + 6 = 14
Thormod/Ensorceleur Djinn/AU-141
Rakyel/Oracle des os/AT-167
Krimir Drahak/Rôdeur sarkorien/H-263
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Offline Gwenette  
#164 Envoyé le : jeudi 16 février 2017 19:20:16(UTC)
Gwenette
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Messages : 1,402

Bessel
REF+5 |VIG +4 |VOL +1
Bombes : 3/5
CA:17 | C 14: | D:14
Extraits : 1/2

10 / 10



Bessel se calmait, la journée avait été riche de rebondissements, mais cet élan de solidarité parmi les matelots et la tentative de prise de pouvoir signifiaient aussi autre chose : cette fois en plus d'Eyle, ils auraient les seconds du capitaine au cul, qui ne les rateraient si l'occasion se présentait.
Elle alla faire son service avec Ambrose, en profitant pour remercier tous ceux qui étaient intervenus, y compris, avec franchise, Mr Plugg, pour la punition juste et méritée.

Le service fini, elle vint rejoindre le groupe, quand Rosie demanda des précisions. Bessel but sa ration de rhum pour se donner du courage.
«  Ces minables ont voulu me mettre à l'amende sur l'alcool, j'ai battu Ambrose, qu'on a ramené en cale, puis j'ai battu l'un des leurs, puis je me suis effondrée au défi suivant. Au réveil, j'ai rapidement compris qu'ils m'étaient tous, ou pas loin, passés dessus. Ça aurait pu être pire, j'aurais pu être consciente. » dit-elle pour aller de l'avant.
«  Maintenant, et même si c'est long, je n'ai plus aucun doute sur la façon dont ça va se finir. Et ça ne sera pas beau à voir. Ou à entendre. » Les yeux de la femme-rat luisait d'un rouge qui n'avait rien à envier à un démon.
Elle resta quelques secondes avec le regard dans le vague, plaçant des images dans sa tête sur ses souhaits. Elle secoua la tête pour les chasser, demandant à Rosie
«  Y a déjà eu des problèmes de ce genre à bord? Tu connais bien Shivakah et Syl? ils avaient l'air ni trop touchés par tout ça, ni de connivence. »
Offline Jyah  
#165 Envoyé le : vendredi 17 février 2017 15:38:36(UTC)
Jyah
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Localisation : Bretagne

Anne-Charlotte
Panache 2/2
Fatiguée

11 / 11

Éreintée après cette journée chargée d'émotions, Anne-Charlotte vint néanmoins participer à la petite veillée improvisée sur le pont après le repas. Elle ne comptait pas s'y attarder, mais il lui semblait important d'être là à ce moment précis.

Au grès des conversations, son humeur s'était adoucie et elle retrouvait son masque habituel lorsque Ratus les questionna sur leur parcours. Elle décida alors que pour gagner leur confiance, il fallait aussi accorder la sienne et fit alors un court récit de son histoire, s'en s'attarder sur les détails :

« Pour ma part, je suis une bâtarde de Robert de Cormac comme vous l'aviez sûrement deviné. Ce n'est bien sûr pas lui qui m'a élevé.
Cette chiure de bernacle n'a jamais été capable d'engendrer un mâle. Quand on s'est rencontré par malheur il y a huit ans, il a vu en mon fils celui qu'il n'a jamais eu et qui partageait son sang. »


Elle s'arrêta quelques instants, le temps d'avaler la gorgée de rhum dont elle avait besoin pour raconter la suite tout en gardant son auditoire en haleine par ce silence impromptu.
Après s'être essuyé la bouche sur sa manche, elle repris son récit :
« Il a tué mon époux, enlevé mon gosse et m'a jeté en pâture à son équipage avant de m'abandonner à Port-Noyé. »

Elle cracha sur le pont avec mépris, se leva soudainement et dégaina son sabre, pointé en avant vers le soleil couchant qui disparaissait au loin, comme un adversaire inaccessible.

« J'ai pas de pouvoirs magique ou autre, » dit elle avec véhémence, «  mais j'peux vous assurer que vivante, j'laisserais rien ni personne s'mettre entre eux et moi. »
Ses yeux gris lançaient des reflets métalliques flamboyant à la lumière tombante.

Silence.

Elle rengaina sa lame et se laissa retomber en tailleur avec souplesse.
Comme si elle avait simplement raconté une bonne farce ou un ragot quelconque, elle questionna alors Rosie, sa voisine actuelle, sur l'origine de ses talents musicaux et la conversation repris comme si de rien n'était.

Pourtant il n'en était rien.
Cette déclaration publique l'avait comme lavé de abattement moral qui la bloquait comme une chape de plomb.
Elle était de nouveau Anne-Charlotte, la mère orpheline d'enfant vengeresse, séduisante et audacieuse qui ne craignait personne son sabre à la main, un bout dans l'autre et les flots impétueux roulants sous l'assemblage de planches et de toiles dans le tintamarre de la foudre et du vent.
Morte la pleureuse timorée qui n'avait pas eu le courage de poser sa main sur le billot avec les autres.
Anéantie la couarde qui broyait du noir en se noyant dans un verre d'alcool.
Dispersée, la dépressive morne et sans feu.

Bienvenue à la maison.
Entendit-elle la voix de Thomas comme un écho dans son esprit.
Elle sourit.
Puis elle se remit à écouter distraitement les histoires des autres en savourant la liberté qu'elle venait de retrouver.



Lorsque Cog posa sa question à Sorio, Anne-Charlotte se posa la question aussi : était-elle cinglée et suicidaire ? A bien y réfléchir, elle n'était pas suicidaire, juste parfois un peu trop téméraire.

Alors qu'elle réfléchissais, la réponse de Sorio la prit de court. Après la tirade de Kwurzk sur la solidarité et la relative bonne ambiance qui naissait entre tout ce petit groupe, le voilà qui mettait le feu aux poudre et rajoutait de l'huile sur le feu dans le même mouvement.

L'attaque était gratuite et cruelle, sans but apparent autre que provoquer un être facile à faire réagir.
La situation risquait fort de dégénérer et Anne-Charlotte jeta un regard à la fois gêné et interloqué vers Sandara, qui de son point de vue était la mieux placée ici pour désamorcer cette bombe.

Modifié par un utilisateur vendredi 17 février 2017 15:42:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

thanks 3 utilisateur ont remercié Jyah pour l'utilité de ce message.
Offline Probe  
#166 Envoyé le : lundi 20 février 2017 05:26:38(UTC)
Probe
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Les choses semblaient s'être tassées après le diner. Les autres membres de l'équipage s'était dispersées pour vaquer à leur loisir de la soirée.

Le nain, prenant le parti de s'expliquer sur ses pouvoirs, vit l'homme-rat faire frétiller sa moustache avant d'acquiescer franchement avec ce débit prolifique si caractéristique du personnage. « Oui, oh oui ! les chansons et les ballades seront plaisantes à écouter. Mais si cela ne vous gêne pas trop, je préférerai les montagnes d'or et de diamants. On m'a promis que je deviendrai riche sous la direction du capitaine, mais j'ai peur que son équipage ne soit pas des plus prometteurs. Ralala, si j'avais su, je serai parti sur le Rubis Ravageur. J'ai entendu dire que la vie à bord était plus dure qu'ici mais au moins, j'aurai un but bien précis en tête. Le capitaine Henley est ambitieuse et compétence à ce que j'ai entendu dire et... » Sa réponse fut des plus fournies. Le babillage du rat semblait ne pas s'arrêter facilement. Heureusement, Anne-Charlotte profita d'un moment où Ratus reprenait sa respiration pour lui répondre également. Visiblement plus marqué par la vivacité de la réponse de la jolie brunette que par son histoire-même, le gabier renifla en remuant son museau : « Je vois, je vois. Quelle énergie ! Je plains votre père. Vous brûlez d'une vengeance légitime et bien que cela ne reflète en rien mes motivations, je vous comprends et je suis prêt à... »

Alors qu'il avait à peine commencé à répondre à Anne-Charlotte, Ratus vit que la discussion d'à-côté semblait tourner au vinaigre. Sorio, encore frustré par son échec récent, venait de balancer ses quatre vérités à Cog qui avait d'abord blêmit sous l'insulte avant de prendre cette teinte rouge bordeaux si particulière. Sentant les ennuis, il s'interrompit pour sauter sur l'homme au turban bleu afin de stopper net l'altercation que cet idiot de Sorio venait de provoquer par son manque de tact. Sous l'homme-rat, l'homme blanc gesticulait et tentait à tout prix de se libérer. « Lâche-moi tout de suite, putain de vermine ! Je vais lui apprendre les bonnes manières, à ce connard ! Y'm'connait pas ! Il sait pas à qui il s'est frotté, cette grande gueule ! Dégage, ou je te fous une trempe à toi aussi ! » Les éclats de voix attirèrent l'œil de quelques pirates encore présent sur le pont principal. Mais les éclats de voix de Cog étaient monnaie courante, sans compter que Ratus tenta de calmer l'homme rouge de colère. « Shhhh, calme-toi. Tu vas nous attirer des ennuis. On n'a pas le droit de se battre à bord. Que t'a t-il dit pour que tu t'énerves ainsi ? » Sans succès. La seconde suivante, l'homme à la barbichette réussit à se défaire de son opposant en l'envoyant valdinguer trois mètres plus loin, après un vilain coup sous la ceinture.

Aussitôt redressé, il tenta de se ruer vers Sorio. Les choses auraient pu prendre un tour plus sérieux si les autres compagnons ne s'étaient pas interposés et que Sandara ne s'était pas posée en bouclier devant le médiogaltien. « Attends, attends un peu. Calme-toi ! On va avoir besoin de tout le monde si on veut se sortir de là. » Pas convaincu pour un sou, Cog se racla la gorge avant de cracher un gros mollard à la gueule de Sorio. « Moi, marcher avec ce fils-de-pute qui ne sait même pas de quoi il parle ? Jamais ! » Le ton était véhément et charriait toute la colère du matelot blessé dans son ego. Mais Sorio sembla se foutre comme d'une guigne de cette scène qu'il venait de provoquer, et décida d'aller dormir. Alors qu'il s'éloignait et que les autres continuaient de maîtriser Cog, ce dernier lâcha : « C'est ça, dégage de là, sale cloporte ! Tu veux pas mieux qu'une putain de chaude-pisse ! On n'a pas besoin de toi de toute façon, gros sac à merde ! » L'inquisiteur hors-de-vue, Cog redescendit en pression et fit signe aux autres qu'on pouvait à présent le lâcher. Toujours énervé de ne pas avoir pu en coller une à l'autre connard, il se rassit en marmonnant des insultes dans sa barbe, laissant les autres mener les discussions du soir.

Et ce fut ce que fit Bessel avec Rosie, laquelle n'en crû pas ses oreilles quand la femme-rat répéta de nouveau son récit. « Quoi ? Ils ont fait quoi ? Par la grande putain, j'te jure qu'on va leur couper les couilles et qu'on va les leur faire bouffer avant que cette histoire ne soit enterrée. Et après, je leur planterai un balai dans le fion si profond qu'il leur ressortira par leur sale gueule puante ! Et là, on pourra les foutre sur une putain de broche pour les faire cuire comme les sales gros porcs qu'ils sont ! Je sais pas ce qui me retient d'attendre cette nuit pour commencer la purge. Foi de Rosie, si j'ai cette belle amie en main, » dit-elle en désignant la hachette finement ouvragée à sa ceinture « et que vous me filez un coup de main, ils vont pas faire de vieux os à bord. » Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'agression subie par la commis avait touché une corde sensible chez l'halfeline, que Sandara tenta de juguler.

Un ton plus bas, elle lui lâcha : « Et tu comptes le crier sur tous les toits, histoire que tout l'équipage soit au courant avant de passer à l'acte ? » Comme prenant conscience de sa faute, le jeune femme au nez en trompette baissa la tête. Voyant qu'elle pouvait maintenant en placer une, la prêtresse reprit d'un ton plus calme en direction de Bessel : « En fait, oui. Y'a déjà eu des problèmes de ce genre à bord. Après tout, les hommes semblent pour la plupart incapables de se contrôler. Et quand on a belles gueules comme nous à bord, forcément ça attire des attentions parfois... insistantes. Personnellement, j'ai du repousser les avances de M. Plugg la veille de votre arrivée à bord. » « Et moi, de Maître Fléau et de ce flagorneur de Conchobar ! » l'interrompit Rosie, toujours ulcérée par ces révélations, mais sur un ton plus discret. Faisant mine d'ignorer cette coupure, la rouquine continua : « Ça n'a pas été facile, mais j'ai réussi à ne pas céder à ses avances. J'ai même crû à un moment que ça m'attirerait des ennuis du même type que t'as dû affronter Bessel. Et là, j'ai la conviction qu'on doit maintenant redoubler de prudence. La justice à bord n'est pas impartiale. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on ne peut rien faire. On va veiller les uns sur les autres et éviter autant que possible de se déplacer seul à bord. »

Elle termina, après une courte réflexion par le cas de Shivakah et Syl : « Pour ces deux-là, c'est un peu particulier. Syl, elle, n'a pas toute sa tête. Il lui manque clairement un boulot. On s'en rend vite compte si on discute plus de vingt minutes avec elle. Je crois qu'elle est timbré jusqu'au dernier degré et qu'elle est pas là par idéologie ou pour faire fortune. Elle est à bord parce qu'elle sait qu'elle va pouvoir tuer à volonté. J'ai entendu dire qu'elle était extrêmement douée avec un poignard dans les mains et qu'elle vide ses victimes de leurs organes alors qu'elles sont encore en vie. Ce ne sont que des rumeurs, mais j'ai tendance à les croire. Partant de là, je crois que même les plus téméraires veulent pas tenter leur chance avec elle.

Et pour Shivakah, je sais pas trop. Chourave m'a dit qu'elle avait été esclavagiste dans le temps, alors j'imagine que quelque chose dans son comportement fait comprendre aux mecs qu'ils ont pas intérêt à dépasser une certaine limite avec elle. Après tout, pour faire cette activité, j'imagine qu'il faut pas trop avoir de scrupule... »
Elle même ne semblait pas totalement convaincu, mais n'avait pas d'autre explication à fournir.

« Mais il va nous falloir plus que de bonnes intentions et de la précipitation si on veut être les gagnants à la fin. Il va nous falloir plus de monde acquis à notre cause ainsi que de la préparation. Qu'en dites-vous ? » Sandara, après tous ces échanges fait dans le but de s'apprivoiser, touchait enfin du doigt le problème principal : comment s'organiser pour ne pas devenir les souffres-douleurs de l'autorité tyrannique et partiale à bord ? Autour d'elle, Cog, Rosie et Ratus se firent plus sombres en y pensant.


Folklore Local. Le Rubis Ravageur. DD10.
Psychologie sur Cog. DD8
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Offline Gwenette  
#167 Envoyé le : mardi 21 février 2017 11:21:40(UTC)
Gwenette
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Messages : 1,402

Bessel
REF+5 |VIG +4 |VOL +1
Bombes : 3/5
CA:17 | C 14: | D:14
Extraits : 1/2

10 / 10



Bessel écouta le récit d'Anne-Charlotte, mais se soucia peut du combat de coq pour la paire de fesses de Sandara. «  Toi aussi il t'es vraiment arrivé des histoires de merde Anne. Si on arrive à survivre et renverser la table ici, bien sûr qu'on leur fera la peau! » elle voulait s'approcher pour la toucher et exprimer sa compassion mais ça n'étaitp eut-être pas le bon lieu, et il avait du être difficile pour elle de se confier, il ne fallait pas en rajouter.

Un peu plus tard, Bessel se força à ne pas couper la parole sans arrêt pour placer ses questions. Elle faisait oui de la tête à chaque occasion, emmagasinant les informations qui lui parvenaient. Moi, belle? hihi
Quand Sandara eut fini, et après avoir sourit en remerciement à Rosie, elle reprit en chuchotant.
«  J'ai été esclave. Il faut bien se dire que même si nous prévoyons tout, on ne prévoira pas tout, la meilleur occasion sera peut-être totalement imprévue, et il faudra la saisir. Mais tu as raison, il nous faut faire profil bas, mais pas trop. Si l'on devient complètement docile, ils vont flairer le coup bas. Si on les prend de front, on sera pendu, pour le moment on fait pas le poids.
Je ne suis pas là depuis longtemps mais Mr Plugg a l'air obsédé par sa réputation, et fait son boulot parce que c'est son boulot. Donc laissons le faire son boulot, et essayons de le flatter, sans plus. Fléau a l'air d'être une vraie peau de vache, comme la bande à Eyle. Fléau, on devrait s'en méfier et ne pas lui donner l'occasion de nous prendre en tort. Si on les respecte, on devrait s'en tirer avec le minimum de coups. Le capitaine par contre il me fout les jetons, je ne vois pas trop comment l'aborder, mais il a l'air assez impartial, je pense qu'on devrait l'ignorer pour l'instant.
La bande à Eyle, et les autres pourris, ce qu'il nous faudrait, c'est leur faire comprendre que même si ils ont deux officiers avec eux, et pas les moindre, ils pourraient toujours se retrouver confrontés à un bloc d'une dizaine de personnes. Je ne sais pas si il faut en tuer un ou en agresser un, je dirai non pour le moment, mais il nous faut trouver un moyen de faire comprendre que celui qui s'en prendra à l'un de nous risque le retour de bâton de tout le monde. Le coup de la main à couper, ça a déjà du faire son effet, la bande à Eyle tire son pouvoir des deux autres, si on arrive à s'arranger pour que les deux autres les lâchent ou pour qu'ils n'osent pas trop appeler les deux autres de peur de trop leur demander de faveur et trop montrer leur faiblesse, on devrait pouvoir tenir assez longtemps pour renverser la vapeur.
J'y pensais tout à l'heure en tombant dans les pommes, une phrase qui m'est revenue qui vient de mon ancien maître : soit comme le fouet, il faut qu'on sache que tu peux frapper, et que tu peux frapper n'importe quand, que tu prends peu de place replié, mais que tu en prends beaucoup quand tu te déploies, que tu ne tueras pas en un coup, mais que tu gagneras toujours à l'usure. Tout ce qu'on peut gagner contre un fouet, c'est du temps, sauf si on le coupe à la base, alors protège-la toujours bien.
C'est ce qu'on a fait avec toi Sandara. T'es là depuis un moment, et t'es prêtresse de notre Reine Pirate. Elle sera avec nous si on tient le coup. Et on leur offrira ces connards pour nourrir ses monstres.  »

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Offline Guyde  
#168 Envoyé le : mercredi 22 février 2017 16:08:58(UTC)
Guyde
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Kwurzk
CA 11/11/10
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Accroissement 5/5

10 / 10
Kwurzk hocha la tête à la plupart des remarques. Il avait vu d'un mauvais oeil l'animosité entre Sorio et Cog, mais difficile que deux fortes têtes ne se rentrent pas dedans. une fois l'émotion passée, il se rapprocha de Cog et profita des propos de Sandara, en glissant au pirate :
« Sandara a raison : il faut qu'on se serre les coudes... Et qu'on fasse preuve de jugeotte... si on se laisse diviser par nos rancoeurs personnelles ou des blessures d'égo, on est foutus. Ecoute Cog, je connais mal Sorio, mais il est certain qu'il n'avait pas à te parler comme ça. Il a connement évacué sa peur et sa colère sur toi... c'est con. Mais toi t'es pas con. Moi non plus. Je vais aller couvrir les arrières de ce grand con enturbanné, faut pas qu'il reste seul. Je compte sur toi pour me prévenir si quelqu'un emmerde le reste du groupe, ça marche ? »
Après un signe de tête de connivence, le nain partit rejoindre Sorio.

Profitant qu'ils soient seuls, il s'approcha du médiogaltien et lui parla rapidement à voix basse : « Ecoute mec, je crois que Fléau et ce connard de Pugg vont nous en faire baver dès qu'ils pourront et pas qu'un peu. Je pense qu'il faut qu'on frappe les premiers. Faut tuer Eyle, vite et bien. J'ai pas l'impression que les filles sont prêtes à agir tout de suite, mais faut battre le fer tant qu'il est chaud on dit par chez moi. Vaudrait mieux qu'il disparaisse simplement, pas la peine de laisser de cadavre.
Je crois que s'en prendre à un officier serait une connerie, le Capitaine laisserait pas passer ça. Mais si Eyle disparait, il est possible que certains comprennent le message et qu'il n'y ait pas trop de retombées. Faudra s'assurer d'un alibi pour tout le monde et surtout pour Bessel : elle sera immédiatement visée par Fléau et Plugg... T'en penses quoi ? T'as une idée de comment faire ? La nuit me semble propice à ce genre de truc, mais je sais pas comment l'attirer quelque part... mettre une des filles dans la confidence pour qu'elle lui tende un piège ? Trop gros je le crains... plutôt toi : tu prétends vouloir changer de camp et trahir nos petits secrets. T'en dis quoi ? »
Offline Jyah  
#169 Envoyé le : jeudi 23 février 2017 15:10:21(UTC)
Jyah
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Anne-Charlotte
Panache 2/2

11 / 11


Après que l'esclandre fut passée et les esprits calmés, Anne-Charlotte tenta de reprendre le fil des conversations sans trop de succès, trop épuisée qu'elle était.
Avec un bâillement sonore, elle se leva, s'étira et pris congé de ses camarades rapidement, quasiment sur les pas du nain.

« Je tire ma révérence.
Mon hamac m'invoque de toute ses forces et je ne peux résister plus longtemps à son appel. Bonne nuit camarades. »


Elle dépasse Kwurzk et Sorio en plein conciliabule et se laissa choir dans le sac pendu entre deux poutres de l'entrepont qui lui servait de couchette. Elle était apparemment la première à se coucher.

Une vraie poule Ann', te reste plus qu'à te lever à l'aube et tu pourras chanter le cocorico du matin !

Sur cette très profonde pensé, ses paupières se refermèrent en faisant tomber sur elle un voile obscur.
Moins de trente secondes plus tard, un oreille attentive pouvait entendre un léger ronflement s'élever de la forme blanche bercée par le roulis.


Offline Tuix  
#170 Envoyé le : jeudi 23 février 2017 17:12:29(UTC)
Tuix
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Sorio
Sort niveau 1: 2/2
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CA: 14/11/13

10 / 10
Au bruit des pas s'approchant de son hamac, Sorio s'apprêta à saisir le pied de biche mais le son caractéristique de la jambe postiche du nain le prévint avant même que son auteur ne lui adresse la parole!
Le médiogaltien pensait d'abord que le barbu viendrait tenter d'arrondir les angles, ce qui l'aurait énervé davantage mais à sa grande surprise - et son contentement - son camarade de fortune était là pour faire bouger les choses!
Au lieu de l'interrompre, Sorio l'écouta jusqu'au bout.
Ah! Enfin un mec qu'a une paire dans l'pantalon!

À l'évocation d'éliminer ce porc de Eyle, un sourire malicieux et vicieux se dessina sur le visage du gaillard au turban.
L'oeil brillant d'une lueur presque malsaine, Sorio répondit à mi-voix :
« T'as déjà vu un accident de cordage?... C'est le genre de truc bête... T'sais, la corde se tend à cause d'une poulie mal fixée, le pauvre Eyle était au mauvais endroit au mauvais moment et paf! ça le bascule par-dessus bord!
...
Reste plus qu'à le localiser quand il est un peu esseulé sur le pont, j'l'appelle parce que je vois un truc qui cloche avec une corde près du bastingage et malencontreusement il... va nourrir les requins! »


Réfléchissant un instant, comme pour tenter de monter un plan d'action, il reprit :
« Ouai, cette nuit, juste avant qu'il aille se coucher... Le plus tard possible. Faut qu'on l'occupe et quand y'a presque plus personne, avant qu'il redescende, je l'interpelle. Fais moi confiance, il viendra... et arrivera ce qui arrivera alors que tout le monde aura un alibi en étant pieuté ici. »
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Offline Probe  
#171 Envoyé le : mercredi 1 mars 2017 15:51:09(UTC)
Probe
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Les choses semblaient commencer à bouger à bord. Pour la première fois depuis leur arrivée trois jours plus tôt, les quatre nouveaux sentaient une adhésion se former autour d'eux, comme si quelque chose s'était débloqué. Chacun semblait faire preuve d'ouverture et révéla un pan de son propre passé. Sandara parla de son enfance à Port-Enfer et Rosie de la perte de son violon. Chacun y allait de sa petite histoire, mais l'émotion fut vraiment la plus forte lorsque Bessel révéla son passé d'esclave après le discours d'Anne-Charlotte sur ses déboires. Ratus et surtout Sandara semblaient peinés et touchés par les épreuves traversées par la jeune femme au poil blanc. Même Rosie ne lâcha qu'une simple insulte, sans conviction. Pas que l'esclavage était interdit dans les Chaînes. Au contraire, il était largement pratiqué dans les terres et sur certains navires - et les halfelins étaient souvent les premiers à être touchés de plein fouet par la pratique - mais les compagnons assis autour de Bessel ne semblait pas considérer la pratique comme quelque chose de naturel. Heureusement, loin de se laisser abattre, elle avait serré les dents et reprit du poil de la bête en parlant du triste sort qu'elle réservait aux autres.

Tous opinèrent vivement de la tête hormis Cog et Kwurzk qui discutaient à voix basse d'un autre sujet. Le nain tentait évidemment de recoller les morceaux avec Cog. Mais ce dernier semblait encore être sous le coup de la colère et eut du mal à entendre raison. « Bleusaille, crois-moi, j'ai rien contre toi mais lui peut aller se faire foutre. Et bien profond. Si j'avais pas été à bord, où la mort d'un autre membre d'équipage est passible d'une exécution pure et simple, j'aurai pas réfléchi à deux fois avant de lui trancher la gorge ! Son sang serait déjà en train d'abreuver le sable de la côte et il mangerait les pissenlits par la racines ! » Et le nain vit que l'homme en face de lui ne plaisantait pas. La frustration de l'inquisiteur avait fait plus de dégâts qu'il n'y semblait et visiblement, il faudrait plus qu'une parole apaisante pour réparer les dégâts causés. Heureusement l'homme lui laissa voir une lueur d'espoir. « Qu'il vienne s'excuser à plat ventre, et après, on pourra en rediscuter. D'ici là, qu'il se contente de la fermer et de m'éviter et il aura pas de problème à bord. » Cog n'était pas une lumière mais au moins ne créerait-il pas de lui-même de problème à Sorio. C'était déjà ça de pris...

Sorio, Kwurzk, pour les autres, psychologie. DD8.

Comprenant qu'il ne pourrait rien faire de plus ici ce soir, le nain s'esquiva pour discuter de son début de plan avec l'inquisiteur qui y apporta une oreille attentive. Mais avant qu'ils aient pu y apporter une conclusion, d'autres membres d'équipages débarquèrent ce qui les força à couper court à la discussion. La promiscuité des lieux rendaient les échanges discrets difficiles. Peu de temps après, Anne-charlotte accompagnée de Bessel et de leurs nouveaux alliés arrivèrent pour se coucher aussi dans la foulée.


Jour 4 à bord de l'Absinthe.

La nuit s'était écoulée dans le calme. Comme à son habitude, le carillon macabre attaché au grand-mât avait encore sonné le début d'une nouvelle journée. Et de nouveau, le navire avait repris son activité à l'aube. Les hommes s'étaient levés et avaient pris le chemin du pont principal bon gré, mal gré. La journée s'annonçait claire et l'appel se déroula sans problème. Les tâches furent assignées et de nouveau, nos amis se retrouvèrent séparés pour la journée. Bessel se retrouva à chasser de la poiscaille qui nageait dans le sillon de l'Absinthe tandis que les trois autres trimaient sur le pont et au pied des mâts.

Si les tâches effectuées n'étaient pas de tout repos, Eyle et les siens y mettaient aussi du leur pour rendre la journée insupportable pour Kwurzk et les siens. Sans être totalement hostiles, ils avaient adopté un comportement proche du harcèlement insidieux. Rien n'était totalement hostile aux nouveaux, mais chaque connard de sous-fifre à Maître Fléau trouvait quelque chose pour venir emmerder nos quatre clampins. Entre Bessel qui avait vu le gros Maheem et Balar faire succinctement des gestes fornication dans sa direction au réveil et Kwurzk qui recevait de temps à autre un léger coup d'épaule qui pouvait passer pour un contact involontaire, les choses ne semblaient pas s'être arrangées après l'intervention de Sorio la veille. Tout juste avaient-elles pris un tour plus mesquin et pervers. D'ailleurs, l'inquisiteur qui s'était aussi grillé affrontait lui aussi un autre type de harcèlement. L'homme à la carrure plutôt forte n'avait vu personne se frotter à lui, mais à la place, plusieurs fois dans la journée, il entendit des hommes dans son dos imiter le cri de volatiles. Le manège qui se faisait de manière discrète n'était pas physiquement éprouvant mais la manœuvre tapait sur ses nerfs. Aussi comprit-il rapidement que les amis de Eyle étaient à la manœuvre.

Lorsque le soir arriva, chacun fut heureux de voir les tâches s'arrêter et la bouffe arriver. Ambrose semblait aujourd'hui tenir sur ses deux pattes et Bessel le secondait naturellement pour servir la soupe de tortues qu'ils avaient préparé ensemble. Chacun prenait sa place dans la queue quand Fléau intervint : « Hop hop hop, là ! Qu'est-ce que vous faites ? Tripaille-de-Poiscaille, arrêtes-toi tout de suite ! » Bessel et Ambrose relevèrent la tête, intrigués. L'autre continua. « Vous-là, mettez-vous devant. Vous avez bien bossé » déclara t-il en désignant la plupart de ses hommes. « Et vous-là, vous vous mettez à l'arrière. Vous attendrez votre tour. » termina t-il en désignant Kwurzk, Sorio mais aussi Sandara. M. Plugg, qui se tenait un pas en arrière de Maître Fléau, regardait le déroulement de la scène presque avec intérêt. Tandis qu'Ambrose semblait incertain sur la conduite à tenir, les hommes de Fléau ne s'étaient pas fait prier pour commencer à passer devant dans la file.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 mars 2017 16:33:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Guyde  
#172 Envoyé le : jeudi 16 mars 2017 11:04:34(UTC)
Guyde
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Kwurzk
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10 / 10
Kwurzk réagit au quart de tour et il s'avança d'un pas, faisant violemmant claquer sa jambe de bois sur le pont :
« Hop hop hop personne ne me passera devant, sauf à ce que vous modifiez la charte de bord Maître d'équipage. Cette charte ne prévoit pas de telles mesquineries et vous n'avez pas seul le pouvoir de la modifier. »
Regardant le barbu droit dans les yeux, il poursuivit : « Si tu veux récompenser ceux qui te sucent la queue, et je sais qu'Eyle y met du coeur, t'as qu'à faire voter une modification de la charte ou demander au Capitaine de la modifier. En attendant on ne m'a pas fait monter sur ce navire pour te sucer mais pour bosser et être traité à égalité avec les autres ! On a tous bien bossé aujourd'hui. On a tous droit de manger à égalité. Si tu veux rompre l'égalité ordonnée par le Capitaine et la charte...
Il faut respecter l'égalité de tous Maître d'équipage ! A moins que tu contestes les ordres du capitaine ? »
demanda le nain d'un ton ferme.

Kwruzk sentait d'avance la morsure du fouet, mais il avait accepté l'idée d'endosser le rôle de celui qui râlait tout le temps et se disait que se poser en défenseur des droits de tous les membres de l'équipage était une bonne chose. Du moins l'espérait-il.
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Offline Probe  
#173 Envoyé le : vendredi 17 mars 2017 15:28:11(UTC)
Probe
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Devant cette répartie, Ambrose qui s'apprêtait à écouter le maître d'équipage hésita, incertain sur la conduite à tenir. Après tout, Kwurzk présentait des arguments pertinents. Mais Fléau ne l'entendit pas de cette oreille et jeta un regard en biais à M. Plugg, un de ces regards qui voulait dire Tu vois ? Je te l'avais dis, avant de regarder le nain droit dans les yeux et de le tancer vertement. « Écoute bien, le nabot. Ici à bord, tu n'es rien. Et moi, je suis la voix du capitaine. Alors si tu crois qu'on peut discuter, tu te goures complètement ! T'as pas voix au chapitre, et y'a pas de vote possible contrairement à ce que l'autre grand con de nouveau pense. Alors viens pas me rabattre les oreilles avec ta prétendue égalité. C'est clair ? »

Puis comme si une idée lumineuse venait de lui traverser l'esprit, ses yeux se plissèrent tandis qu'un mince sourire pervers se dessinait sur son visage. « En fait, tu sais quoi ? J'allais faire de toi un exemple mais à bien y réfléchir, ton travail était à chier aujourd'hui. Alors t'auras pas de bouffe et de flotte du tout jusqu'à demain soir ! Ça t'apprendra à fermer ta gueule la prochaine fois. » Regardant le reste des compagnons qui se trouvaient à côté du nain, il ajouta : « Et quiconque sera pris à partager sa pitance avec sera aussi privé de bouffe et de flotte toute la journée de demain. C'est clair ? Quelqu'un d'autre a t-il quelque chose à rajouter ? » La couleur était annoncé et Maître Fléau semblait n'attendre que ça.
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Offline Guyde  
#174 Envoyé le : vendredi 17 mars 2017 16:17:10(UTC)
Guyde
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Kwurzk
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10 / 10
Kwurzk faillit laisser éclater la colère qui couvait en lui, mais il contint la tempête : il ne voulait pas leur faire le plaisir de céder à la provocation.
Faisant un effort pour desserrer les poings qu'il avait contracté, il répondit alors : « Si tu veux que je me taise, il faudra me couper la langue... mais à ta place j'éviterai, bon la charte l'interdit, mais tu t'en fous, par contre je dois confesser que le dernier qui m'a coupé un bout, je l'ai bouffé. » fit le nain en faisant à nouveau choquer avec force sa jambe de bois sur le pont et en jouant de la main avec la dent de requin pendant à l'un de ses bibelots de barbe.
Puis sans attendre de réponse, Kwurzk se dirigea vers le bastingage et s'assit, le dos contre les planches de bois.

Il comptait attendre la nuit pour se désaltérer autant que nécessaire. En attendant, le nain tentait de se convaincre qu'il avait bien fait, mais il ne savait trop quoi penser. Il n'avait pu continuer à se dresser face au barbu par peur des représailles sur les autres, mais surtout car la colère menaçait de le submerger et il ne savait trop quoi répondre de convaincant. Au moins, il avait éviter que les foudres de ces salauds ne se déchainent à nouveau sur tout l'équipage. Avec un peu de chance, la révolte s'éveillerait un peu plus dans le choeur de certains, mais il n'en était pas sur... il regrettait de ne pas savoir mieux manier les mots, mais les regrets étaient vains. Il fallait trouver autre chose.
Récupérer son matériel serait un atout, mais comment faire...

Modifié par un utilisateur vendredi 17 mars 2017 16:26:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Tuix  
#175 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 15:03:21(UTC)
Tuix
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Sorio
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10 / 10
Le petit train-train ayant repris son cours, Sorio savait qu'il ne fallait plus espérer grand chose à bord : une mutinerie pour prendre le contrôle du navire ou une occasion de se barrer, surement en solo ou en tout petit groupe vu que le premier point nécessitait que les gens se bougent, ce qui ne serait surement pas le cas vu la frousse qu'ils avaient face aux maîtres à bord.

Et lorsque Fléau recommença son manège, Sorio n'en avait plus grand chose à faire : il pouvait se passer de nourriture et d'eau pendant deux jours, ça lui était déjà arrivé. Mais il y vit une occasion d'attiser un peu plus les braise de la révolte en s'appuyant sur la connerie du Maître d'équipage.

Se dirigeant vers l'endroit où le nain avait posé ses fesses, il expliqua sans même se soucier du ton employé, en regardant Fléau d'un oeil noir :
« J'sais pas si t'as la voix du capitaine mais t'es définitivement aussi bête que tes pieds : t'as de la chance d'avoir atterri sur un navire où ils tolèrent ta bêtise mais visiblement tu comprends pas tout... Hier vous vouliez couper les mains de vos marins sans chercher midi à quatorze heure et le Capitaine vous en a empêcher en vous expliquant qu'il n'y aurait plus personne pour manœuvrer le bâtiment. C'est pour ça que c'est lui et pas toi le capitaine... Aujourd'hui t'as pas appris ta leçon et tu veux affamer l'équipage... Qu'à cela n'tienne, j'vais rejoindre le nain sur les bancs des punis! »
Puis lançant un peu plus fort :
« Si y'en a d'autres qui veulent sauter les repas pour regarder les p'tits privilégiers manœuvrer seuls, hésitez pas : on a plein de place ici pour poser nos culs! »
Ses yeux s'étaient portés naturellement sur Sandara, Rosie et Ambrose mais aussi sur Grok et sur Cog, qui, bien qu'il l'ait bousculé la veille, lui donnait encore l'occasion de montrer qu'il en avait dans le pantalon s'il voulait également faire changer les choses.


  • Intimidation vis-à-vis de Fléau qui s'est mis dans une posture délicate face à la décision du Capitaine la veille : 1d20+9 donne [5] + 9 = 14
  • Psychologie pour déterminer parmi les marins si certains vont avoir le cran de générer une "grève" massive : 1d20+7 donne [12] + 7 = 19
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Offline Jyah  
#176 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 15:30:30(UTC)
Jyah
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Anne-Charlotte
Panache 2/2

11 / 11


C'était à se demander quel divinité ce nain avait irrité pour que le sort s'acharne autant sur lui en la personne de Fléau. Si ce type avait un qualité indéniable, c'est qu'il portait admirablement son nom.

Anne-Charlotte hésitait encore sur la conduite à tenir lorsque l'invitation à manger un bol d'air accompagné de sa salade de vide de Sorio lui fit comme un appel du pied. C'en avait trop duré ces simagrées. Fléau et Pugg semblaient définitivement de mèche et elle se demandait encore si le capitaine était dans le coup ou s'il s'en contrefoutait royalement en toute simplicité. Difficile à dire.

Toujours est-il qu'elle décida de suivre Sorio sur ce coup. Elle en avait assez de toujours jouer finement, à esquiver les esclandres et à louvoyer entre les coups bas. Il était temps de faire front avec les autres et d'annoncer ses couleurs, de les porter hautes et fières.

D'un pas mesuré et tranquille, en vint rejoindre le beau jeune homme en lui répondant avec sa voix claire d'un ton badin
: « Inutile d'insulter ce pauvre bougre Sorio, tu vois bien qu'il n'a plus -s'il l'a eut un jour - toute sa raison. On lui demande d'obéir, pas de réfléchir, ne le charge pas ainsi. Sans doute un fier marin comme lui est-il d'ailleurs capable de manœuvrer tout seul ce splendide vaisseau.
Pour ma part, je me disais justement que j'engraissais un peu depuis mon arrivée dans cette croisière. Une petite diète d'un jour ne me fera sans doute pas de mal. »

Le ton mielleux qu'elle employait était bien sûr assez fort pour que tout le monde puisse entendre distinctement son pseudo-dialogue avec son camarade. Elle ne s'était adressée qu'à lui, ignorant royalement Fléau et sa clique de bons à rien, mauvais à tout. En contrepoint, un borborygme qu'elle espérait discret grouilla dans ses entrailles vides comme l'utérus d'une centenaire.

Tu viens de faire une sacré connerie Ann'. V'la où ça va t'mener de jouer les précieuses ridicules pensa-t-elle alors que ses yeux se posaient au loin sur le caisson de métal où le nain avait déjà fait un séjour court, mais éprouvant.

Modifié par un utilisateur lundi 20 mars 2017 15:32:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Probe  
#177 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 16:57:48(UTC)
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Maître Fléau leva un sourcil interrogateur lorsque celui qu'il désignait l'idiot de service s'avança pour l'insulter et suivre la même voix que Kwurzk. Sûr de sa force et de sa position dominante, il ricana ouvertement devant l'insulte et leva la main en direction de l'un de ses hommes pour l'empêcher d'agir. Narquois, il déclara ensuite à Sorio qui faisait mine de s'éloigner : « Ainsi, le chien remue toujours la queue quand il s'agit de suivre aveuglément son maître, hein ? C'est à se demander qui de nous deux sait encore réfléchir. Hahaha ! C'est ça, vas-y. Va lécher le cul de ton nabot de maître. Tu m'diras ensuite quel goût a sa merde. Et demain, quand t'auras soif, tu lui dégorgeras le poireau histoire de boire un coup ! C'est ça, va ! Bon chien-chien ! » Et comme s'il s'adressait véritablement à un clébard, il se pencha en avant et tapa dans ses mains à la manière d'un homme qui dresse son chien. La scène fit évidemment marrer les hommes qui se trouvaient derrière lui.

Fléau était lui-même hilare jusqu'à ce que Anne-Charlotte décide de sortir de sa neutralité pour s'accoquiner avec les têtes de turcs de service. À ce moment-là, son sourire se fit plus mauvais, comme s'il avait trouvé l'occasion qu'il cherchait pour attaquer une nouvelle proie. Loin de répliquer aux sous-entendus et aux insultes de la bonne femme qui rejoignait les autres, il avala son repas. Pendant ce temps, Sandara accompagnée du groupe de la veille vint s'installer à côté des rebelles et avait engagé les siens à suivre l'exemple de Kwuzrk et des autres. Mais seule Rosie l'avait écouté et suivi son exemple. Cog et Ratus eux avaient préféré prendre leur repas, histoire de garder des forces pour le lendemain. Les journées étaient rudes à bord, et travailler le ventre vide était une épreuve dont ils préféraient se passer.

Sorio


Plus loin, accolé au bastingage, Fléau avait fini son repas comme la plupart de ses hommes. Décidant que c'était le bon moment, il fit signe à Eyle et Sourire d'Enfer qui se dirigèrent vers le ventre du navire. Les deux compères en ressortir quelques minutes plus tard, accompagné d'un homme... différent. Bien sûr, d'autres hommes à bord étaient aussi massifs que celui-ci. Mais aucun ne portait sur son dos et ses bras des plumes d'oiseau englués dans du goudron à présent séché.

Comme un groupe de hyène tournant autour d'un animal solitaire, avec l'aval tacite de M. Plugg, Fléau et les siens commencèrent à tourner autour d'Ours-hibou, qui semblait faire le pitre afin d'amuser la galerie. Ses mimiques et sa gestuelles arrachaient un éclat de rire moqueur aux salopards qui l'entouraient, au même titre que les cris enfantins qu'il poussait quand ceux-ci lui envoyait un coup de pied ici ou là. Le pauvre semblait simplet quand il ne faisait pas penser à un enfant perdu au milieu de requins. Le manège se tint quelques minutes, le temps que Eyle et les siens s'en lassent.

Fléau décida alors de héler le groupe de rebelles. « Alors, les fiottes ? Toujours à vous morfondre dans votre coin ? Et toi, la grognasse au cul ramolli à force de te complaire dans ta médiocrité » lança t-il en direction d'Anne-Charlotte. « Que dirais-tu de venir me prouver qu'il te reste encore un peu de courage et de muscles ? Un combat équitable et à mains nues, d'homme à homme contre mon gars ! Alors, qu'est-ce que tu dis, la grande gueule ? J'mise 100po sur le mien ! Si je perds, tu rafles la mise. Mais si tu perds, toi et moi, on va faire du rodéo toute la nuit ! » le rire gras qu'il lâcha ne laissait que peu de place au doute sur ce qu'il entendait par "rodéo". « C'est presque malhonnête de ma part, tellement tu gagnes dans les deux cas de figure. Dans le premier cas, tu gagnes un sacré tas d'or. Et dans le second, je te fais passer une nuit d'enfer. Mais bon, j'peux comprendre que t'aies les foies. Les gonzesses, ça se défile pour un oui ou pour un non. Bon allez, j'suis bon joueur. Si tu gagnes, tes potes et toi, vous aurez même le droit de bouffer. C'est pas beau, c'que je fais ? »

Décidément, Maître Fléau ne connaissait pas le sens du mot "limites" mais il mettait tout dans la provocation afin de faire perdre son calme à la bretteuse. Restait à savoir si cela portait ses fruits.

Modifié par un utilisateur lundi 20 mars 2017 16:59:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Tuix  
#178 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 18:21:53(UTC)
Tuix
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Sorio
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10 / 10
« D'homme à homme? A mains nues? Et pourquoi on jouerait pas toi contre moi? Le gagnant a le droit de continuer à respirer? »
Le ton de Sorio avait été cinglant lorsqu'il s'était levé prestement sur ses jambes, devançant Anne-Charlotte qui n'avait manifestement aucune chance face au lourdaud.

Fixant le barbu dans les yeux, il mit davantage la pression :
« Alors, tu dis quoi? Tu t'défile comme la fiotte de mère qui t'as pondu? Ou tu profite de ça pour me tuer proprement? Comme tu dis, dans les deux cas t'es gagnant : si tu l'emportes t'auras plus à voir ma sale gueule et si tu perds tu seras enfin libéré de ton existence minable sur cette terre! »
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Offline Probe  
#179 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 18:35:30(UTC)
Probe
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Maître Fléau regarda Sorio comme un éléphant regardait une fourmi et répondit avec tout le mépris dont il était capable et un sourire hautain fixé sur le visage : « Quand quelqu'un t'aura sonné, on te fera signe sac-à-merde. En attendant, fermes ta petite gueule si tu veux pas perdre ta langue. »

Cette fois, l'homme avait relevé l'insulte et entendait appliquer sa sentence si l'autre persistait à l'invectiver de la sorte. Puis revenant à ses moutons, il attendit que la donzelle lui réponde.
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Offline Jyah  
#180 Envoyé le : lundi 20 mars 2017 19:01:30(UTC)
Jyah
Rang : Habitué
Mécène: Merci de ton soutien !
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Anne-Charlotte
Panache 2/2

11 / 11


Cet homme était définitivement attardé. D'une façon différente du surnommé "Ours-Hibou", mais attardé quand même. Qui pouvait être assez stupide pour mordre à un hameçon aussi grotesque ?

« Quelque chose m'échappe Fléau. Tu parle de courage en proposant un combat mais tu ne laisse pas le choix des armes à ton adversaire et tu te cache derrière un de tes hommes en prime ?

J'estime que mon cul ramolli vaut plus que tes cents pièces. En tout cas pour toi. Et je n'ai aucune envie de me battre à mains nues contre ton jouet.

Comme je suis bonne joueuse, je te propose une contre-proposition : un duel au sabre - de bois, je ne voudrais pas contrevenir à la charte du navire - contre Ours-hibou. Le premier à trois touches l'emporte.
Si je perd, tu auras enfin l'occasion de vider tes bourses dans quelque chose dépourvue d'un queue, si je gagne, je prend ta place de maître d'équipage et maître d'arme et tu deviens gabier à la mienne.

Tu peux constater à quel point je suis généreuse, dans tous les cas tu gagnes ! Soit tu te détends avec un coup à plus de cent pièces, soit tu te libère de lourdes responsabilités qui pèsent bien trop sur tes épaules. »

L'ironie pointait dans sa voix de façon outrageuse. Elle comptait bien prendre à parti l'équipage avec son charisme naturel.

« Et comme tu n'es pas homme à te défiler, je suppose que ce sera Ours contre moi pendant que tu affronteras Sorio d'homme à homme à coté n'est-ce pas ? » fini-t-elle moqueuse.

  • Intimidation si besoin : 1d20+7 donne [18] + 7 = 25

Modifié par un utilisateur lundi 20 mars 2017 19:07:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

thanks 1 utilisateur a remercié Jyah pour l'utilité de ce message.
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