«  Bonjour Monsieur, Kareen n'est pas un serviteur, c'est ma fidèle aide, et une forte guerrière, des plus capables! » Elle toussota brièvement.
«  Vous souhaitiez me voir m'a-t'on dit, me voici. Kareen m'a expliqué ce remède, et ce qu'on pouvait faire avec lui ... je dois bien avouer, vu le montant de notre achat, que je suis intéressée par toutes ces possibilités. Je vais beaucoup voyager, et ne pas devoir gérer des rhumes, mal de gorges et autres tracas alors que je risque de parler beaucoup et de fortement m'exposer dehors me comblerait. Mon mari flâne au marché ... c'est un époux fort dévoué à son commerce, mais parfois un peu trop. Avec moi, il a ... parfois la main un peu lourde. Les mains même. D'où je viens, comme ici, il aurait la loi pour lui ... si un jour il va vraiment trop loin, j'aimerais avoir de quoi me défendre seule. Cette racine serait parfaite, si jamais, de retour à la maison, il commettait l'irréparable sur mon fils, je ... je ferais ce qu'il faut. »
Les larmes étaient montées aux yeux de Cersei, qui sortit un délicat mouchoir pour les essuyer.

Modifié par un utilisateur samedi 26 novembre 2016 12:11:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les compères ayant effacé toute trace de leur passage, enfin leur semblaient-ils, il se dirigèrent vers l'auberge en prenant soin de masquer à nouveau leurs visages.

Tous deux assis prêt de l'âtre ils attendent sagement, jambes étendues, bière à la main, le retour des femmes.

Kareen écouta Cersei Starkister, en dissimulant un sourire à l'évocation de Mithra. Elle la laissa prendre de l'avance, et salua à son tour l'alchimiste.
« Je suis à l'auberge du village, et je devrais être en ville dans les prochains jours, en général. Si vous connaissez le gamin qui m'a mené ici la première fois, envoyez le moi quand vous aurez récupéré la racine, je viendrais vous régler la seconde moitié du paiement. Cela vous convient il, maître Caldwyn? »

Kareen s'affala sur une chaise après que les deux jeunes femmes eurent rejoint leurs compagnons. La journée avait été épuisante, mais surtout, en dehors de leur entrevue avec l'alchimiste ce matin là, une plongée dans le quotidien insignifiant et profondément pathétique des bons citoyens de Talingarde. Mais l'heure n'était pas aux complaintes...
« L'invitation? Ah, et bien voilà! Nous allons pouvoir lancer les choses! Par contre, il faudra sans doute qu'on se coordonne avant de s'y rendre, pour clarifier les choses et éviter d'être pris en défaut. Je vous accompagne, et je trouverais une excuse pour m'éclipser et inspecter le fort en étant déguisée en servante. J'essaierai de trouver des informations sur le mage, tant que j'y suis... »

Elle passa une main dans ses cheveux, machinalement.
« Je pense que je vais prendre mon sabre...ce serait suspect si je n'avais pas d'arme de toutes façons. »

Zanozan replia la lettre et la fourra dans un des nombreux relis de sa tenue, puis il se pencha en avant ... « Avant de nous organiser, il faut que nous soyons bien au clair de ce que nous attendons exactement de ce repas. Une mission de reconnaissance ? Séduction d'un ou plusieurs capitaines ? Qui d'entre nous est le plus même d'arpenter le fort en donnant le change sous une fausse identité ... Il est possible que la chose vous ai échappé mais ...comme je suis un homme  » il afficha un sourire prétentieusement satisfait « je n'ai pas pu m'empêcher de la remarquer ... il spécifie bien que si Zanozan à un empêchement il sera très heureux de recevoir sa Dame ... seule ... pas de repousser le repas. Ce n'est pas anodin ça, peut être y a-t-il un atout à jouer là. »

Pardon, je suis un peu perdu dans les jours de la semaine si je me trompe ne tient pas compte de ce qui suit ...

« En outre, cette occasion doit nous permettre de nous faire réinviter pour la soirée ragoût ...  » Il se redresse et poursuit « J'ai peut être une idée: durant le repas, je m'efforcerai de dénigrer gentiment tous leurs plats ventant les mérites de ceux de mon pays natal, à mi-parcours prétextant des crampes d'estomacs je prendrai congé de nos hôtes et me ferai raccompagné par Kareen, bien que je serai seul à ressortir du fort. Elle, changeant d'apparence, aura tout loisir de visiter les lieux. Ainsi je laisserai, comme je crois qu'il l'espère, seule mon épouse, à Cersei ensuite des les convaincre que leur ragoût dont toute la région parle, mérite que je reconnaisse publiquement sa réputation.  » Comme épuisé par tant de maestria Zanozan s'affale en arrière sur sa chaise et sonde les comparses d'un coup de menton.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 13:43:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kareen écouta avec attention les propositions, et hocha la tête.
« Eudonius...c'est une excellente idée. Et je fais toute confiance à Karselyne pour profiter d'un éventuel intérêt des officiers du fort...de mon côté, j'ai une idée qui pourrait servir également. En manipulant le sang de quelqu'un, je devrais pouvoir lui donner l'impression de souffrir de violentes douleurs. Pas assez pour le blesser sérieusement, mais largement assez pour qu'il coure à l'infirmerie la plus proche. Si jamais nous voulons éloigner quelqu'un ou l'amener à l'écart...Et...Markil, ta présence sera plus que bienvenue, on n'est jamais trop nombreux. Reste juste hors de vue des prêtres. Ah, au fait, je vais choisir mon déguisement maintenant, histoire que vous me reconnaissiez si nécessaire. Vous pensez qu'on aurait besoin de mots de passe, au cas où, pour se reconnaître? »

Kareen hocha la tête.
« Ca me va! Souvenez vous en, ce serait dommage de rater ça. Sinon, histoire de faire couleur locale, je me suis dit que mon apparence d'emprunt pourrait ressembler à ça... »
Elle activa son bandeau, et prit l'apparence d'une jeune femme à la peau pâle, aux yeux verts et à la chevelure blonde. Elle préféra garder la même taille, inutile de faire trop compliqué.
« Qu'est ce que vous en pensez? Ca fait une servante convaincante, non? Sinon, je pense qu'on a fait le tour des questions en suspends...je crois qu'on est prêts. »

Cersei exprimait son heureuse surprise à la découverte d'Eudonius.
«  ça, ça nous sera très utile, il faudrait qu'on se débarrasse de l'alchimiste avant de nous en servir, ou alors que l'on prenne au moins son apparence pour libérer la bête, la faisant attaquer le jour où nous utiliserons le ragoût. »

je ne pense pas faire quelque chose d'important en attendant le repas au château, à part peut-être faire un parchemin si c'est possible.

Modifié par un utilisateur samedi 3 décembre 2016 11:03:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jour 3, soir

Les trois invités partirent vers le fort, prenant l'entrée réservée aux gens qui y travaillaient. À gauche, des portes entrouvertes laissaient entrapercevoir de nombreux lits des plus simplistes, et des gardes, endormis ou occupés à se changer. À droite, probablement les cuisines et autres lieux servant aux stockages et placards, ainsi qu'un réfectoire. Deux gardes les amenèrent jusqu'à ce qui était normalement la chambre du capitaine Mott, réaménagé pour l'occasion en salle de dîner, le capitaine, comme tous les capitaines sauf Eddarly, avait une maison en ville et ne venait que rarement dormir ici en dehors des urgences.
en 6 sur le plan.

Sa chambre était juste avant celle du capitaine Eddarly, avec en face les chambres des capitaines Barhold et Varning.

Les invités étaient déjà tous présents autour de la grande table ronde. Malgré les protocoles habituels, une place avait été faite pour Kareen à même les invités et non à côté. Le capitaine Eddarly l'avait placé entre les deux mariés. Il se chargea des présentations, lorgnant beaucoup sur l'autre femme présente, parfois sur Karselyne, et épisodiquement sur Kareen.


« Soyez les bienvenus Mme et Mr Sizemir, ainsi que votre garde ... Kareen je crois? Oui Kareen.
Je vous présente  »


« Soyez les bienvenus Mme et Mr Sizemir, ainsi que votre garde ... Kareen je crois? Oui Kareen.

Je vous présente le capitaine Barhold, notre plus ancien Gradé, il est ici depuis plus de vingt ans, défendant la patrie coute que coute. »







« Le Capitaine Varning, notre plus jeune et audacieux capitaine. »






« Le capitaine Mott et son épouse »







« notre Magister, Taciturne  »





« notre Père, Donnagin, qui gère notre clergé ici »





« et, il va de soi, notre Seigneur Lord Thomas Havelyn, qu'on ne présente plus »





« Ainsi que votre dévoué serviteur, mais vous pouvez m'appeler Zack. »

Chacun renvoyant un chaleureux salut ou une révérence aux invités, à l'exception du capitaine Mott, qui semblait un homme des plus patibulaires. Sa femme à l'opposée était chaleureuse, et regardait fréquemment vers le capitaine Eddarly avec un intérêt certain.


«  Soyez les bienvenus, que Mitra vous veille, et bon appétit. »

Les mets locaux ne tardèrent pas à arriver, plutôt appétissants et variés, ainsi que les questions, d'usage ou de curiosité.
Deux personnes n'avaient aucun question pour eux : le capitaine Mott, qui semblait presser de fuir ce rendez-vous, et le Magister, qui dévisageait chacun sans rien dire.

La soirée était pour le moment plutôt calme, et pour certais, l'alcool coulait à flot, enchaînant les verres de vin et autres liqueurs du coin. Le capitaine Eddarly finit par en renverser sur la robe de Cersei, gêné par sa maladresse.

« Oh comme je suis confus, venez ma dame, allons ou vous pourrez vous occuper de cet accident, toutes mes excuses.  » Il se leva, prêt à escorter Dame Sizemir.

Vous pouvez couper la soirée pour des actions ou m'en mettre plusieurs parties sur le même post si vous avez des questions pour vos hôtes ou autre.

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 16:25:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cersei observait les lieux, une certaine boule au ventre en se jetant dans la gueule du loup. Une partie du château se dessinait par la visite, elle mémorisait les emplacements, et les gens. Elle avait abandonné Belkal pour qu'il essaye de s'infiltrer dans une partie du château. Il devrait être capable de fuir par lui-même, ou de mourir ... et tant pis pour lui. Elle avait beau l'apprécier, la période réclamait toute son attention, sans sentiment. Ils arrivèrent dans la chambre du capitaine cocu Mott, qui n'avait pas l'air très commode, ni au niveau de sa charmante épouse. Pas étonnant qu'elle s'acoquinait avec plus jeune, plus beau, et plus sociable.
Elle répondit un « enchanté » à chaque présentation. Quand vint le repas, Cersei expliqua la raison de sa présence, trop curieuse d'entre les récits de tous ceux qui voudraient bien lui en faire dans les prochains jours. Le cadeau était destinée à la Princesse Belinda, c'était une occasion en or pour des capitaines d'entrer dans la légende. Elle racontait comme elle trouvait les gens du peuple charmants à leur façon, avec leur humour, et leur langage ...
«  À la taverne, un marchand m'en a raconté une, j'ai mis un moment pour la comprendre, car ce langage ne m'est pas familier : Pourquoi les lapins aiment les gobelours malgré leur malice? Parce que les gobelours ça carotte!  »
Cersei prenait goût à ce jeu dangereux, et Zanozan également. Elle riait quand il la rabaissait indirectement en la comparant à sa mère
«  Oh, je ne sais pas cuisiner, j'ai horreur de ça! Plumer passe encore mais vider ...  » Elle afficha une mine proche de la nausée. Le capitaine renversa son verre sur sa robe. Cersei prit une attitude furieuse rapidement radoucie alors que les deux hommes se proposaient de l'aider. Elle attendit à son tour de voir la réaction du capitaine pour décider de ce qu'elle allait répondre.

Modifié par un utilisateur mardi 6 décembre 2016 19:03:50(UTC)  | Raison: Non indiquée