Aldencross







«  Quoi? On fait juste notre boulot m'dame, bien sûr que le royaume est en paix! » disait il, rougissant sous l'accolade de Cersei. «  Euh on viendra un soir boire un coup m'dame, si on a le temps, promis. Et si on vous dérange pas »








Le groupe remonta la route, éclairée modérément mais suffisamment pour ne pas se cogner, jusqu'à l'auberge, croisant quelques badauds, dont certains rentrent du travail au fort. Le Badinage du Seigneur est un grand bâtiment, qui fait coin en L, bien éclairé, et qui de l'extérieur semble déjà animé. La porte poussée, une quinzaine de soldats, ainsi que quelques gens aux habits moins martiaux, sirotaient des chopes ou des verres sous les chants accompagnés du violon d'une barde halfelin locale fort appréciée.




L'auberge était assez grande pour accueillir une centaine de personnes, mais le personnel avait l'air débrouillard, tournant avec deux personnes pour tout gérer de nuit malgré la trentaine de présents. Les aubergistes de nuit s'arrêtèrent en pleine course à l'entrée du groupe, tandis que beaucoup de gens regardaient les nouveaux venus avec un regard qui allait de la suspicion à l'excitation tout en continuant à admirer l''art qui avait cours devant eux.


« Salut à vous, c'est pour dormir ou juste pour boire et manger? Je demande car si c'est pour dormir je prépare les ... » demandait il en amenant d'appétissantes tartes vers une table de soldats.



L'autre lui mit un coup de coude en pestant de bon cœur, un délicieux poulet rôti qu'elle tenait bien haut pour éviter d'heurter quelqu'un.

« Arrête, je t'ai déjà dit qu'il faut pas demander comme ça même si t'es un peu bousculé par ses dames ou ton confrère. Bienvenue à vous, prenez place à la table libre là-bas, j'arrive tout de suite! »
Chacun reprit son service, la demi-elfe arriva rapidement jusqu'au groupe. Jack dut prendre une chaise à une table occupée mais étrangement, personne à celle ci ne s'en offusqua (à voix haute).
«  Bonsoir, je suis Lucila, alors, qu'est ce que je vous sers? Vous devez avoir faim si vous avez fait de la route, je vous ai jamais vu dans le coin »

Modifié par un utilisateur mardi 4 avril 2017 17:42:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Walhmina, portant toujours son masque plus...naturel, entra dans l'auberge en discutant avec ses compagnons et en observant la petite ville, qui avait tout de la bourgade sympathique. Elle s'arrêta en pleine phrase cependant, au moment où son regard tomba sur la halfline alors que la musique se frayait un chemin dans son esprit fatigué.

Elle se reprit quelques secondes plus tard, un peu gênée que son interruption ait été remarquée, et observa le reste de la pièce, sans pouvoir s'empêcher de ramener son regard plusieurs fois sur la halfline. Finalement, ce furent les questions des propriétaires des lieux qui lui apportèrent une diversion bienvenue.
« Oh! Bonsoir, maître aubergiste. Nous venons d'arriver en ville, et nous n'avons nulle part ou dormir, donc si vous avez un peu de place, ça nous arrangerait beaucoup. »

Elle alla s'installer à une table avec ses compagnons, observant toujours la salle discrètement lorsque la demi-elfe revint vers eux.
« Merci de votre accueil, Lucila. Personnellement, je vous fais confiance! Après autant de temps sur la route, n'importe quel repas chaud et copieux m'ira très bien! »
Elle désigna la salle d'un signe de tête.
« On est arrivé à un moment particulier, où l'ambiance est comme ça tous les soirs? »

« Oui, c'est presque tous les jours ainsi, sauf le second soir de la semaine, jour de marché! Les marchands veulent du calme alors ce soir là, il n'y a pas d'animation. On se rattrape le lendemain. Je vais vous chercher tout ça, ainsi que du bon vin, qui vient de nos cépages juste à côté. Je peux vous réserver tout un pan de l'auberge si vous désirez, ça serait quatre chambres côte à côte, dont une très grande, avec un grand et un petit lit. On peut aménager des lits supplémentaires si vous le souhaitez! Je vais préparer votre repas, je reviens! »

La mélodie se faisait plus douce, et les conversations allaient bon train.

Kareen s'installa plus confortablement et dégrafa sa cape, révélant son armure de cuir et la lame à son côté, mais rien d'étonnant pour la mercenaire qu'elle prétendait être. La douleur sourde dans son crâne commençait à s'estomper, mais elle savait d'expérience qu'il lui faudrait une nuit de repos avant que la migraine ne cesse. Et au milieu de sa migraine, des dizaines d'idées bourdonnaient. Ils avaient du pain sur la planche...mais pour l'instant, la forteresse de Balentyne pouvait attendre.

Elle profita de l'occasion pour observer la barde de plus près. Elle essayait de se dire qu'en tant que ménestrel, la halfine devait en savoir beaucoup sur les lieux et ses habitants, même si elle était consciente que c'était une piètre excuse pour observer la...flamboyante musicienne.

Elle profita du moment d'attente pour se rapprocher et se joindre au groupe qui acclamait la barde, applaudissant en rythme et lançant des encouragements.

Kareen se mettait dans son rôle de mercenaire profitant un peu du temps loin de ses employeurs pour se détendre un peu. La barde avait, plus que les soldats encore, remarqué la présence de la nouvelle venue, ce qui semblait la motiver davantage comme à chaque fois qu'elle voyait de nouvelles têtes.


«  Allez les gars, j'en refais une ou deux et après j'irai boire un coup! »
Les gens mélangeaient joies et déceptions dans leurs cris à cette annonce mais toujours dans la bonne humeur.





« Oh oui il a raison, nous sommes toujours plein la veille du marché, parfois le soir même encore. Certains marchands réservent au mois ou à l'année même pour ces dates! Ceux qui n'en trouvent pas se retrouver à dormir dans leurs roulottes. »L'elfe partit en cuisine, revenant un bon quart d'heure plus tard avec Garg, qui déposa sur la table deux gros poulets, rôtis, tant dis que Lucila amenait des bols avec une salade de saisons et des croûtons de pain. Elle déboucha une bouteille de vin pendant que garg allait chercher une cruche d'eau, qu'il déposa au milieu des convives.
« Bon appétit, en espérant que le vin vous plaira!. » dit elle en s'éloignant à nouveau, ne manquant pas de repérer les regardes d'Eudonius, son expression neutre le laissant dans l'incertitude.

Markil observait son entourage immédiat, comme le ferait un bon mercenaire découvrant le terrain. Aldencross n'avait pas l'air d'être une ville où le crime était fort présent, tout le monde ou presque avait l'air "présentable", à part quelques soldats peut-être un peu plus patibulaires que d'autres. Les soldats étaient tous du fort, l'un était plus âgé que les autres, le reste d'entre eux étaient tous jeunes. Markil remarqua un détail intéressant : malgré toute son apparente virginité, la cité n'était pas complètement dépourvue de vices, et le Badinage du Seigneur portait finalement bien son nom : l'un des soldats, qui était au bar parti chercher de la bière, avait été rejoint par une jeune fille, à qui il donnait quelques pièces avant qu'ils ne montent discrètement.



Alors que le repas commençait, la barde avait terminé ses chansons et fut acclamée des mains comme des pieds alors qu'elle alla chercher une pinte suivi par quelques jeunes soldats rapidement recadrés par leur capitaine. Ils allaient, semblait il, devoir finir leurs verres ou chopes avant d'aller se coucher sous peu. La barde alla vers le comptoir, suivie de Wahlmina.

Modifié par un utilisateur lundi 24 octobre 2016 10:50:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

La halfeine fut surprise dans le bon sens du terme.

«  Je bois à peu près tout ce qui rentre en haut et sort en bas, tant que ça a du goût. La même chose que vous sera très bien. Merci pour vos compliments, ce n'est pas toujours simple d'avoir un répertoire intéressant quand on vient deux jours par semaine. Je m'appelle Liwelyn, et vous, vous êtes des nouveaux dans le coin. Qu'est ce qui vous amène par ici? »

Modifié par un utilisateur vendredi 28 octobre 2016 21:25:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kareen sourit plus largement et commanda deux verres de vin au miel au tavernier, en offrant un à Liwelyn.
« Enchantée! Je me nomme Kareen. Enfin, Kareen Narwal, mais je doute que le nom vous dise quelque chose. Quand à la raison de ma présence ici, c'est mon métier. J'escorte dame Starkister... »

Elle indiqua la jeune noble d'un signe de tête.
« ...et nous voyageons pour consigner un genre d'almanach de Talingarde, pour un noble dont le nom m'échappe. C'est pas lui qui me paie de toutes façons. »

Elle haussa les épaules, offrant à la halfline de trinquer.
« Aux nouvelles rencontres! C'est pour ça que je me suis lancée de ce métier, et ce soir je ne suis pas déçue. »
Elle ponctua sa dernière phrase d'un sourire amical.

Lywelin attrapa le vers de vin et trinqua avec Kareen.

«  Aux nouvelles rencontres! Ah si vous venez pour consigner les régions, ici, vous allez avoir de quoi rester un moment! Le coin ne manque pas d'histoires, et d'excitation si près de la frontière avec les sauvages. Ici par exemple, avant, c'était un bordel, d'où le nom. Quand Markadian premier a amené le culte de Mitra dans toutes les chaumières, le bordel a du mettre fin à cette activité ... ou plutôt, la réduire. C'est un secret de polichinelle même si c'est un secret dont on parle peu. Vous imaginiez bien que malgré ses bons mots, le clergé ne peut contenir plus de cent mâles dans l'abstinence totale. Alors comme c'est la seule taverne, faut bien la laisser un peu vivre tant que ça ne se voit pas trop ...  » dit elle, sirotant une seconde gorgée. «  Je pourrais vous en raconter un paquet ... d'ailleurs si votre dame cherche quelqu'un pour lui en raconter, ma bourse est toujours ouverte! je viens ici tous les marnedi comme aujourd'hui, et les ventdi. Le marché prend place le juredi mais on peut trouver des marchands de passage à peu près tout le temps, et y a ce qu'il faut en ville aussi. Astredi et Solardi, y a un couple, les Apremont, qui se "repose" toute la semaine et qui vient faire du petit théâtre comique. Parfois ils m'embauchent pour que je fasse de la musique avec eux. C'est une chouette ville, vous verrez. »




La soirée se termina dans le calme. Garg vous amena jusqu'à vos chambres, au second et dernier étage de l'auberge, où dormez aussi les propriétaires du lieu. Toutes les chambres étaient du même côté, au nombre de cinq, les chambres étaient réparties de telle sorte que chacun des deux bourgeois soit installé entre deux des trois mercenaires qui les accompagnaient.


« Le patron y va être vraiment content avec vous on aura bien bossé. Vous voulez qu'on vous fasse monter les repas ou les prendre en bas? Si vous avez besoin d'autres, euh comment dire, services, faut demander à Lucila ou aux patrons, moi je fais que la nourriture et le nettoyage mais c'est important aussi vous savez. »


L'auberge proposera une formule avec trois repas, trois boissons, et les chambres pour 6 semaines, pour 150 pièces d'or en tout, soit deux semaines offertes. Vu l'avance de trésorerie que vous ferez, pour le reste des boissons, vous aurez une ardoise, payable à votre départ.
Vous pouvez entamer le jour 1 si vous faites des choses particulières.

Le repas terminé, Eudonius, l'esprit déjà bien loin de l'auberge, perdu dans quelque projet intime et secret avait quitté la table en saluant la compagnie. Il était monté jusqu'à sa chambre dans un état presque second, enfiévré: plus rien dans l'immédiat ne lui importait plus que son besoin de sortie à la nuit tombée.

Une fois le silence régnant sur la ville, il s'était levé, s'était habillé, parfumé, avait empoché quelques pièces et était sorti seul, se laissant dévoré par la nuit noire... s’abandonnât aux ténèbres.





Le lendemain à l'aube, Eudonius sifflotant doucement les bribes des airs enjoués qu'il avait entendu la veille faisait ses ablutions. Tout lui était agréable: le bruit de la ville par la fenêtre ouverte, le soleil qui lui chauffait doucement le dos, le léger ronflement de Jack, rien ne pouvait entamer sa bonne humeur. Dans l'eau glacée du bac, il faisait jouer les articulations douloureuses de ses main et même ces petites douleurs lui étaient agréables, les yeux dans le vague il se laissa aller à quelques réminiscences nocturnes où corps et cris se mêlaient.

Avant de sortir de sa chambre, il gratta sous son ongle un reste brun-rouge de sang caillé et descendit chercher le petit déjeuner qu'il se faisait fort d’amener à ces dames ...



« Oui ! C'est un plan parfait ! Et pendant que nous serons du côté du fort, j'aimerai jeter un œil à cette rivière, louer une barque pourquoi pas, faire un tour dessus, tous les deux ...  » dit-il à l’assistance, complétement enjoué.

Markil nota la prostituée dans sa mémoire, ainsi que le soldat. Ils pourraient servir, les prostituées étaient souvent au courant de bien des choses et celle-ci pourrait être sa première cible dans cette ville. Il faudrait commencer doucement...

Le tengu sirota son vin qui lui fit un peu tourner la tête et il attendit que la prostituée redescende, bien décidé à louer ses services.
Mais il suivit ses compagnons et alla se coucher, le service du Maître exigerait un prêtre en pleine possession de ses moyens le lendemain.



Le lendemain, le tengu gratta son affreuse tignasse humaine au lever, regrettant son soyeux plumage. Il vérifia que rien n'avait bougé pendant la nuit et se restaura avec ses compagnons. Il partit ensuite en quête de la jeune prostituée, bien décidé à louer ses services d'une manière peut-être nouvelle pour elle : de l'or contre des informations. Il comptait jouer les mercenaires consciencieux dans un premier temps, il voulait toute les informations sur des brigands, des voleurs, des mecs violents ou des trucs du genre, afin de bien protéger sa patronne. Si la fille devenait entreprenante, il se ferait passer pour un voyeur, laissant entendre qu'une mutilation le rendait incapable de faire la chose...

Il informa ses compagnons de son projet et confia la garde des chambres à Jack : nul ne devait entrer, le ménage serait fait lorsqu'ils le demanderaient.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 octobre 2016 21:43:20(UTC)  | Raison: Non indiquée