Leur plan semblait avoir bien fonctionné. Cersei ne lâcha pas le bras de son mari, repartant vers la ville en essayant de mémoriser des visages, et des noms.
«  Que diriez vous de visiter un peu cette ville tendre époux? À moins que nous ne rentrions déjeuner? »

Karselyne ne put réprimer son étonnement quand vint le baiser.Quel profiteur cet Eudonius! L'homme savait s'y prendre, elle finit par se laissait faire. Cersei finit par se laisser faire, en rajoutant fougueusement.
«  Quel merveilleuse idée! Profitons pendant qu'il fait clair et que nous ne sommes pas encore trop dans le travail! »

Kareen jeta un regard aiguisé au gamin. Décidément, il n'en ratait pas une, celui là...
« Je vois...tiens! »
Elle lui lança une pièce d'argent, consciente qu'il s'agissait d'une forte somme pour lui, et espérant ainsi acheter, disons...sa loyauté.
« Mais...tu sais, je m'y connais un peu en guérison. Je pourrais peut être aider ta soeur si tu veux. Rien d'autres? Oh, tant que j'y suis, est ce que tu connais la barde qui joue au Badinage du Seigneur de temps à autre? Qu'est ce que tu sais sur elle? »

Une fois qu'elle eut obtenu sa réponse, elle ajouta.
« Deux dernières choses: est ce que tu connais un armurier ou un forgeron chez qui je pourrais faire entretenir mon matériel, et où est ce que je peux te trouver si j'ai à nouveau besoin d'un guide? »

En comptant les pièces nécessaires, Zanozan riant doucement comme le mari qu'il se devait d'être: habitué aux débordements d’enthousiasme de la femme qu'il aimait « Une seconde Colibri, une seconde ... ».
Il donna négligemment l'or demandé et sans plus attendre se dirigea vers le quai où il aiderai galamment sa femme à monter à bord avant de prendre place aux rames et d'emmener sa compagne sur les flots ... en direction du fort.

Je ne sais pas si c'est faisable, le but serait de passer sous le fort pour voir si l’évacuation des eaux usées peut être utilisée d'une manière ou d'une autre ...

« Alors Colibri, ...  » entame-t-il avec un clin d'oeil tout sourire « ...la balade te plait ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 16 novembre 2016 13:32:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kareen lança un nouveau sourire au gamin.
« Merci! Crois moi, j'aurais sans doute encore besoin de tes services. D'ici là, amuse toi bien, et bon rétablissement à ta soeur. » ...qui n'est sûrement pas malade, si tu as même une soeur...
Elle laissa le gamin derrière elle, saisissant l'occasion de visiter la ville, puisqu'elle ne pouvait pas se procurer la racine d'aconit pour l'instant.

On peut accélérer, je pense.

Zanozan avait ramé avec une force insoupçonnée pour un homme de sa carrure et, arrivé sous le pont du fort il constata que rien ne leur permettrait d'entrer dans le château par là ... sa frustration monta d'un cran.

Il posa alors les yeux sur Cersei qui instinctivement s'était tassée sur elle même, mal à l'aise, et fût touché par ce petit air d'enfant apeuré.
Alors il décida, ici, caché, à bonne distance du moindre témoin, de retirer son masque car, ce qu'il allait entreprendre ne pouvait se faire à visage masqué.
Eudonius regarda ses mains, ses propres mains, puissantes, caleuses, détendis ses bras gonflés par l'effort et gonfla sa puissante poitrine d'un infini bol d'air.

Cersei le fixait désormais, cherchant dans son regard la suite qu'il allait donner aux événements. Eudonius lui sourit et à croupetons, pour ne pas que la barque tangue de trop, il se rapprocha d'elle, jusqu'à ce que leurs genoux se frôlent. Dardant son regard dans le sien, il brava l'interdit tacite en posant une main sur sa cuisse. Immobile, la jeune femme n'osait bouger, sa respiration s'était faite plus rapide et elle déglutie, immobile.

Eudonius se penche alors en avant et place son autre main sur la nuque de la magicienne. Leurs lèvres se frôlent, leurs souffles se croisent, mais Eudonius continue son chemin faisant courir son haleine sur la peau diaphane jusqu'au pavillon de l'oreille où il vient murmurer quelques mots.

Sa main remonte, perdue dans sa chevelure et comme la jeune femme ferme doucement les yeux, offerte, sa poigne se referme inexorable, tire la tête en arrière. Cersei écarquille les yeux d'incompréhension, mais déjà son autre main soulève sa jambe et d'un mouvement rapide la fait passer dans l'eau glaciale du fleuve.

Immergée, privée d'air, elle est incapable d'utiliser sa magie, ses mains griffent le poignet d'Eudonius comme celui-ci la maintient sous l'eau.

Muscles bandés, yeux révulsés, mâchoire serrée, Eudonius sent Cersei partir et la jouissance est si intense qu'il en souille ses chausses.
Épuise, rassasié, il lâche prise et laisse le corps flotter à la dérive, s'affale dans la barque, tête en arrière et se laisse porter par le courant ...

Cersei observait Zanozan, qui semblait songer à un autre plan. Il souriait, il riait même, d'un rire nerveux, finissant par prendre une expression d'extase étrange avant de se tourner vers elle pour lui répondre.
«  Tout va bien mon époux? Rentrons, allons donc voir ce que nos mercenaires payés grassement avec votre argent ont fait de leur journée. »

Exténuée comme une bonne bourgeoise par tant de marche, Cersei pris de grands yeux quand Markil parla d'une somme pareille.
«  Vingt pièces! Aaaah, si c'est pour mon bon livre, j'espère que ça en vaut la peine, ce sont les anecdotes croustillantes qui lui donneront toute sa saveur! Oui, autant monter, je mourrais de supporter si tôt ce fot de bruit continu qui ne fera que grandir ce soir! »
Cerseil se demandait bien ce que Markil avait pu apprendre pour être si enjoué, surtout auprès d'une vulgaire catin. À moins que le capitaine Eddarly soit vraiment un coureur de jupons invétéré.

Zanozan en accostant paraissait bien soucieux mais les mots de Cersei, enfin sur la terre ferme, firent écho en lui et le masque se recomposa « Rien... rien dont tu aies à t'inquiéter Colibri ... oui, rentrons.  »



Un observateur attentif aurait remarqué le regard de Zanozan, longuement posé, scrutateur, sur la jeune femme qui venait de quitter Markil. Il laissa ses compagnons s'éloigner de quelques pas « Je commande le repas et je vous rejoins, allez-y ... »

Et le mari modèle de commander au comptoir, un grand plateau de victuailles qu'il monta dans la chambre ...

Kareen écouta avec attention le récit de Skaâk. Il n'avait apparemment pas perdu son temps, mais difficile de se plaindre en considérant l'avancée qu'il venait de faire...ce passage était une vraie bénédiction, ils pourraient aller et venir relativement discrètement, même si il faudrait sans doute s'en servir avec parcimonie. Mais au moins, ils avaient un passage vers l'intérieur de la forteresse! Lorsqu'il eut terminé, elle se joignit à la discussion.
« Effectivement, c'est une superbe découverte! On a notre point d'entrée. Il va falloir être discrets pour entrer, mais on devrait pouvoir s'en servir au moins pour éliminer les corbeaux et peut être le responsable de la volière, histoire d'isoler la forteresse. Mais ce n'est pas le sujet. Karselyne, je vais avoir besoin de l'aide de Lady Starkister. J'ai trouvé un alchimiste en ville qui pourrait me fournir de la racine d'aconit. A partir de ça, je devrais pouvoir créer un poison violent. Suffisamment pour tuer sans doute plusieurs dizaines de gardes...bon, ça ne sera pas discret, et ils comprendront tout de suite qu'ils sont victimes d'un empoisonneur, mais ça ne changera rien si ils ne peuvent pas donner l'alerte. L'ennui, c'est que cela va coûter cher, et surtout qu'il tient à ce que mon employeur - toi - soit présente. Mais je pense que ça vaut le coup. »