Kwurzk regarda le Fléau dans les yeux, l'air mauvais lorsque celui-ci leur donnait ses instructions. Il savait que cela ne servait à rien, mais il avait besoin de se regonfler un peu après la séance avec le second du navire qui avait réussi à le destabiliser, lui, un nain de Port Noyé. Il avait envie de passer ses nerfs sur quelqu'un ou quelque chose aussi quand Cog vint leur expliquer comment briquer le pont, sa voix claqua comme un fouet :
« Tu crois que j'tai attendu pour savoir briquer un pont !  »

Après de longues minutes pendant lesquelles le nain travaillait et s'appliquait surtout à se calmer et recouvrer la pleine possession de ses moyens, appliquant les techniques qu'il avait appris et développé dans le cadre de son noviciat, se concentrant sur sa tâche simple et répétitive et sur sa respiration, sans parler, il se calma et réfléchit à la situation. Ses mouvements devinrent moins brusques, moins nerveux et il accomplissait sa tâche avec application, caressant parfois le bois du pont pour en éprouver la force et la rugosité.

Finalement il héla l'homme qui travaillait avec eux à voix basse : « Hé toi, l'homme, Cog c'est ça ? Ecoute, désolé pour tout à l'heure, tu méritais pas que je te houspilles. C'est... cette situation pourrie, ces homme pourris, qui m'ont mis dans un état qui n'est pas mon état normal... Et... moi c'est Kwurzk, je viens de Port-Noyé.
ça fait longtemps que t'es sur ce navire ? Tu sais pourquoi il manque autant d'homme à bord et pourquoi on nous a recrûté de force ? T'as déjà vu quelqu'un pouvoir effectivement quitter ce navire avec sa part du butin comme promis dans le document que l'autre fils de Lamashtu a lu ?  »

A la réponse cinglante du nain, une rage soudaine prit possession de Cog. L'homme se mit à prendre une teinte rouge écrevisse de la tête aux pieds. Seuls ses poings demeuraient livides tellement Cog les serraient forts pour se contenir. « Tu-crois-que-tu-peux-me-parler-comme-ça ? » Chaque mot avait été prononcé avec la très nette impression que l'homme s'était contrôlé du mieux possible pour rester compréhensible. Mais il faisait visiblement un effort pour garder les dents serrées et les poings fermés.

Alors qu'il semblait sur le point d'exploser, prêt à répondre vertement à la demi-portion qui lui manquait de respect, une jeune femme à la chevelure flamboyante surmontée d'un tricorne vint poser sa main sur le bras de Cog en lui chuchotant : « Ne fait pas ça. Ça va te retomber dessus et à sa place, t'aurai surement réagi pareil. » La jeune femme était sortie de nulle part mais son intervention avait eu l'effet escompté. L'instant d'après, Cog commençait à desserrer les poings même si sa peau gardait cette belle teinte rougeâtre. Se tournant immédiatement vers les deux nouveaux, elle ajouta : « Quant à vous, tenez-vous tranquille. Vous n'avez que des ennemis pour l'instant à bord alors fermez-là si vous voulez pas que ce premier soit aussi votre dernier. On aura tout le temps de discuter un peu plus ce soir. » Puis, les trois hommes purent la voir repartir, en s'enfonçant dans la cabine des officiers.

La femme partie, Cog commença à décolérer et fit simplement un signe de tête à Sorio lorsque celui-ci fit signe au nain de garder ses nerfs pour lui. Toute autre manifestation lui semblait impossible pour l'heure.

Un peu plus tard, alors que les trois hommes avaient commencé à bosser sérieusement et que Cog avait retrouvé sa teinte normale, il répondit à Sorio : « 'Faudra voir avec Sandara. C'est la nana à qui vous devez de pas avoir pris des coup de corde tout à l'heure. » Il sembla cependant impossible de retirer plus d'informations de l'homme qui les accompagnait dans leur tâche et Sorio ne sembla pas plus avancé sur la raison qui poussait Cog à révéler cela. La jeune femme rousse ne semblait pas spécialement ressembler à une guérisseuse. Elle correspondait bien plus à l'image qu'on pouvait se faire d'une corsaire : une chemisier blanc aux manches bouffantes et retroussées, des tatouages présents sur ses avant-bras et une paire de chausses mettant en valeur ses jambes sveltes et musclées par l'exercice à bord. Surement disposait-elle de dons particuliers, mais il faudrait attendre le soir pour en avoir le coeur net.

L'instant d'après, ce fut au tour de Kwurzk de montrer patte blanche. Mais l'homme au turban bleu fit d'abord mine de ne pas l'avoir entendu avant de se raviser et de se décider à jeter un regard mauvais au nain en ajoutant : « Toi et moi, on a rien à s'dire, alors ferme-la et frotte. » Il était clair que le nain était tombé sur un animal d'aussi mauvais poil que lui. Rattraper le coup demanderait plus d'efforts...

Kwurzk s'était fait moucher mais Sorio avait été mis dans le même panier : leur interlocuteur ne voulait rien "interlocuteuriser"!
Mais à l'approche de la magnifique femme rousse, il leva le nez, quelque peu surpris de la voir jouer les conseillères avec une douceur presque surréaliste sur ce navire! Hochant la tête à son égard pour montrer qu'il avait compris, il ne manqua pas de l'observer, plus que de raison, lorsqu'elle tourna le dos jusqu'à ce qu'elle rentre dans la cabine des officiers.
Waoh! Elle vient d'illuminer cette journée de merde!

Il se permit donc de répondre à Cog lorsque ce dernier lui apporta des précisions :
« Sandara? ... Et bah ça donnerait carrément envie de tomber malade! Vivement ce soir! »

Ne sachant pas trop comment serait accueilli cette remarque parmi le groupe masculin occupé à frotter ce maudit pont, il rebaissa vite le nez sans attendre de retour et briqua aussi consciencieusement qu'il le pouvait. Au final, même si rien ne semblait très passionnant, personne ne le frappait, il était à l'air libre et pouvait profiter de la brise, c'était déjà une bonne chose!

Au bout de quelques minutes, surement une trentaine mais Sorio avait un peu perdu la notion du temps, il se redressa sur ses genoux, retira son bandana et frotta son front avant de le rattacher pour tenir ses cheveux. Et demandant à tout hasard : « C'est possible de boire un peu d'eau? »
Avec un peu de chance, on pourra renouer le dialogue?

Modifié par un utilisateur vendredi 28 octobre 2016 14:04:43(UTC)  | Raison: MàJ des PV

Kwurzk remercia l'humain d'un signe de tête franc lorsque celui-ci lui passa la louche pour se désaltérer. Il écouta avec attention les propos du pirate.
engagé volontaire hein ? Pas de la graine à se révolter celui-là, une souris plus qu'un lion, mais si la diablesse aux cheveux roux fait quelque chose il la suivra peut être...
« Merci Cog. j'suis pas sur d'avoir très envie d'assister à une représentation de la discipline selon ce fils de requin. Il ferait mieux de retourner dans le cul du prêtre nidalien vérolé qui l'a chié un soir de beuverie si tu veux mon avis...
La rouquine, elle en pense quoi de ces officiers ? Y a beaucoup de gars engagés de force sur ce navire ? »

Modifié par un modérateur vendredi 28 octobre 2016 20:56:59(UTC)  | Raison: couleur

« Le Bonnaventure? J'en avais entendu parler... Mais après tout, un bateau c'est un bateau... Même si ça aurait pu être plus pratique de pas s'faire lyncher tous les soirs! »

Sorio ne s'était pas trop étendu sur la question : pour lui, les notions de bien et de mal, de liberté ou d'esclavage étaient plutôt abstraites, son fanatisme pour l'exécution de ses missions l'empêchaient d'émettre un jugement pertinent sur ce genre de sujet. De fait, il but à la louche que lui tendit Kwurzk puis une fois désaltéré il ajouta :
« Mais c'que je trouve bizarre sur ce rafiot c'est que personne a l'air d'apprécier Plugg ou Fléau... Si y'a que des mécontents mais que personne proteste, tu m'étonnes que ça finit par manquer de bras! »
Le médiogaltien aurait bien développé son point de vue mais il était surement trop tôt pour ça : pas la peine de se faire remarquer. Il se contenta donc de la fermer.
D'ailleurs, Cog coupa court à la discussion en désignant la dunette. Il fallait se remettre à briquer avant que le soleil ne commence à se coucher!

Bon... Il a pas l'air d'un mauvais bougre ce Cog finalement... J'profiterai du temps de bouffe pour lui poser des questions sur Charles Morgan : s'il voulait embarquer sur le Bonnaventure, il avait p'tetre aussi entendu d'autres histoires!

Les pensées de Sorio vagabondèrent jusqu'au début de soirée à mesure que la pierre frottait le bois et que ses mains devenaient de plus en plus rêches.

Alors que les autres s'activaient à leur poste, M. Plugg fit mine à Sorio de le suivre.

Progressant jusqu'à la cale, l'homme le fit descendre dans la pièce où il était détenu la veille. Les pieds pataugeant à présent dans l'eau croupie, il lui balança : « Toi, mon gars, aujourd'hui, tu vas prendre cette brosse qui se trouve dans le coin, et tu vas frotter tous les murs pour qu'à la fin, on voit plus la moindre trace de moisissure ici. Et je veux pas te voir flâner si jamais je repasse par ici, compris ? »

Se disant que même un idiot comprendrait, Il laissa Sorio seul en tête-à-tête avec sa brosse en fer.

Jet de force pour nettoyer la cale. DD12.

Modifié par un utilisateur vendredi 25 novembre 2016 01:56:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'inquisiteur était si concentré sur sa tâche qu'il en oublia l'odeur rance du lieu, et le mauvais éclairage. La sueur recouvrait à présent toute sa peau. Et les impuretés fixées contre les murs s'étaient déposées au milieu des flaques d'eau croupie de la cale. A en juger par son travail, Sorio remarqua qu'au moins deux heures s'étaient écoulées depuis qu'il avait commencé quand la trappe au dessus de lui s'ouvrit.

Un visage souriant et une voix féminine furent ce qu'il perçut en premier : « Hey ! Comment ça va en bas ? Pas trop soif ? » C'était Sandara !

La prêtresse était venue s'enquérir du médiogaltien. En arrivant en bas, elle soupesa le travail de l'homme du regard : « Et ben, c'est un vrai boulot de merde que M.Plugg t'a confié mais on dirait effectivement que la cale à l'air un peu moins sale à présent... Tiens, bois-ça. Tu vas crever de soif à bosser comme ça sans te réhydrater. » lança t'elle en lui tendant une gourde à moitié remplie. « Je doute que t'arrive à rendre cette place vivable cela dit. »

La jeune femme semblait positive mais néanmoins réaliste. Sa main gauche sur sa hanche, elle attendait que Sorio accepte la gourde qu'elle lui tendait de son autre main.

Sandara adressa un sourire contrit à l'homme bien bâti : « Désolé l'ami, mais je ne peux pas faire grand chose pour toi aujourd'hui. Il faudra que je soigne plus tard d'autres membres d'équipage, et j'ai reçu l'ordre de M. Plugg lui-même. Je ne peux pas lui désobéir ouvertement sans risquer de subir un châtiment plus tard. Je ne t'oublie pas, mais il faudra reporter cela à plus tard. »

Puis comme pour s'excuser de ne pas pouvoir en faire plus pour Sorio, elle ajouta : « Attends, je vais t'aider un quart d'heure. Au moins, ça, ça m'est pas interdit. » Sandara s'éclipsa quelques minutes avant de revenir, un autre brosse de fer à la main. Se postant à un coin encore couvert de crasse et de mousse, elle reprit : « D'ailleurs, je ne pense pas que ce que tu fais est inutile. T'as déjà été sur un navire avant ? La cale, c'est un peu comme les reins du bateau. Avec une câle en mauvais état, le navire prendrait l'eau et on se retrouverait à devoir nager pour regagner la terre... et franchement, je ne suis pas tentée par l'expérience. Pas en étant en haute-mer en tout cas. »

La prêtresse avait posé son tricorne dans un coin tandis qu'elle s'activait à frotter avec plus de force la paroi à laquelle elle s'était attaquée. « Et sinon, pour répondre à ta question de tout à l'heure, il me semble qu'on vogue vers le nord. Ça, tout le monde peut le voir pour peu qu'il sache trouver le nord. Mais y'a pas grand monde qui a plus d'indications à bord, en dehors du capitaine, de M.Plugg et sans doute de Maître Fléau. Je suppose qu'on va sans doute passer entre les Arches du diable et l'île de la Faiseuse de Veuve. A moins qu'on passe à l'ouest de la seconde ? Je sais pas... Ce serait logique en tout cas : tout pirate à besoin de remonter vers l'Avistan s'il souhaite trouver un navire marchand à piller.

En tout cas, de ce que j'ai compris, on est une bonne moitié de l'équipage à avoir été recruté de gré ou de force durant ces deux dernières semaines. Y'a qu'a voir les fringues encore relativement propres de Rosie ou de Cog pour comprendre qu'ils ne sont pas là depuis très longtemps... D'ailleurs, toi, tu faisais quoi avant d'arriver ici ? Je peux pas croire que t'ai été qu'une petite main. Les petites mains savent pas manier la magie comme tu l'as montré hier. Et surtout, les gars insignifiants ne restent pas en vie très longtemps sur l'île de Médiogalti. T'avais bien dit que tu venais de là-bas, non ? » Elle était vraiment curieuse à l'adresse de l'homme au turban rouge. Elle attendit sa réponse avec une certaine attention.

Sandara explosa de rire à la première remarque de Sorio : « En pleine mer ? Ha ha ha ! Par Besmara, mais t'es jamais sorti de ton île toi ! » Elle se mit ensuite à rire si fort qu'elle dut se tenir les côtes pour éviter de tomber à genoux, hilare.

Puis au bout d'une minute, reprenant contenance, elle ajouta toujours malicieuse : « Tu te rends compte que n'importe quel navire qui veut quitter les Chaînes depuis Port-Péril en a au moins pour une semaine à essayer d'atteindre la mer de fièvre ? Heureusement que tu ne t'es pas fais passé pour un vétéran de la haute mer. Personne t'aurait cru sinon ! Non mais sérieux, quel navire serait assez rapide pour faire Ilizmagorti - Port-Péril en moins d'un mois ? Même avec des vents favorables, c'est impossible. On t'a aussi assommé et forcé à dormir tout le trajet en venant à Port-Péril ? » La prêtresse n'était pas volontairement mesquine mais on sentait malgré tout qu'elle avait du mal à retenir ses moqueries. L'ignorance de l'homme au turban l'avait vraisemblablement pris de court.

Rire autant lui avait donné chaud. Sandara retira son veston en cuir, mettant un peu plus ses généreuses formes en valeur. Ignorante de l'attention que cela suscitait chez l'homme, elle reprit plus sérieuse en écrasant une larme : « Même si les vents semblent être avec nous, je pense qu'on a simplement quitté la baie du danger la veille et qu'on est arrivé pas loin des côtes de la Dent de Dahak aujourd'hui. Et encore, c'est dans le meilleur des cas. A mon avis, on est encore à plusieurs nautiques de la Dent de Dahak. On devrait plutôt l'atteindre ce soir ou demain. »


La rouquine se remit à frotter en écoutant Sorio en révéler un peu plus sur lui-même, la jeune femme tendit une oreille attentive mais ne sembla pas faire de commentaires supplémentaires tandis qu'il mentionnait "de bons amis et une bonne cause". Le nom qu'il évoqua sembla toutefois retenir son attention. « Hum... Charles Morgan ? Je crois avoir déjà entendu parlé de lui. Faudrait que je vérifie, mais je crois qu'il bosse sur le navire du capitaine Robert de Cormac. J'ai entendu dire que l'Impétueux revenait dernièrement du circuit commercial de l'Obari. À ce qu'il parait, il a amassé assez de richesses pour que son capitaine prétende au titre de capitaine libre... » Marquant une pause, elle demanda curieuse. « Et pourquoi tu le cherches, ce Charles Morgan ? »

Bien qu'il tenta de changer de sujet, ce revirement attisa un peu plus l'intérêt de la prêtresse qui insista pour obtenir un début de réponse de Sorio. « Non, tu m'emmerdes pas. Au contraire ! On doit se serrer les coudes à bord et ça m'intéresse de savoir pourquoi tu cherches cet homme. C'est la meilleure façon de connaitre ses amis. Il t'a volé ta femme ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 7 décembre 2016 19:22:42(UTC)  | Raison: orthographe

En entendant l'aveu de son camarade, Sandara fit mine de prendre une pose exagérément lascive afin de jouer de son charme en ajoutant « Comme c'est mignon ! Je te perturbe ? » avant de rire de plus belle et de reprendre une pose plus naturelle.

Mais cela semblait avoir ravivé un souvenir en elle. Soudain soucieuse, elle murmura : « Tu m'en diras tant... » La jeune femme semblait hésiter à partager quelque chose mais elle savait qu'on n'avait rien sans rien. Se mordant la lèvre, elle céda : « Faut croire que t'es pas le seul à qui je fais cet effet-là. Maître Fléau m'a aussi fait des avances que j'ai refusé. Plusieurs fois. Mais il s'est montré insistant et il est revenu à la charge avec ses gars alors j'ai du me montrer plus... mordante. Je crois qu'il ne l'a pas très bien pris ! Ça ne m'étonnerait pas que ce salaud essaye de se venger pour ça... » Sandara haussa ensuite les épaules, dans un geste fataliste et se remit à frotter, préférant laisser ce souvenir derrière elle, tandis que Sorio se dévoilait un peu plus.


Attentive, elle mesurait les révélations du grand baraqué. Le contrat avoué d'un meurtre programmé ne semblait pas vraiment la déranger. Après tout, dans le monde du doux commerce, tout le monde avait ses comptes à régler quand il ne bossait pas pour quelqu'un d'autre. Que l'homme se soit engagé envers quelqu'un pour éliminer un gêneur était monnaie courante. Ce qui l'interpellait beaucoup plus en revanche, c'était de coupler cette info au lieu d'origine du médiogaltien : l'île des Mantes Rouges. Il était de notoriété publique de savoir qu'attirer l'attention des assassins pourpres était le gage d'une vie écourtée dans la souffrance. Personne de sain d'esprit ne cherchait en général à attirer leur attention ou à avoir à faire à eux. Et les gens allaient encore moins chasser sur leurs terres... Sandara ne savait donc pas si l'homme faisait concurrences aux mantes rouges ou bien si Sorio faisait parti de cette organisation. Ses doutes se dissipèrent finalement lorsqu'il se mit à jurer Achaékek.

Un peu distraitement, la jeune femme ajouta : « Bah, tu sais ce que c'est, les rumeurs. Il faut toujours faire le tri. Ça se trouve, ton Charles, il est même pas sur l'Impétueux. Peut-être qu'il se trouve toujours à bosser pour la marine. J'ai peut-être confondu avec quelqu'un d'autre. Y'a tellement d'histoires et de loups de mer que j'ai sans doute mal compris. » Trop heureuse de pouvoir embrayer sur la question des Cormacs, elle poursuivit : « Oui, comme Anne-Charlotte. J'imagine qu'ils doivent avoir un lien de parenté. Après, c'est sans doute pas un hasard si les deux sont des forbans. Mais sans vouloir te décourager, je crois pas que les plans du capitaine soient de donner la chasse à une frégate mieux équipée que notre malheureux galion. Je vois pas ce qu'il retirerait en faisant ça... »


Durant quelque minutes, la conversation fila encore à bon train et Sandara sembla s'en rendre compte. « Mon absence va commencer à se voir. » fit-elle remarquer. « Je vais te laisser ici à présent. On se reverra plus tard, je pense. Bon courage pour la cale, Belle-Gueule ! » Sur ces mots et un clin d'oeil complice, la rouquine renfila ses habits et remonta par l'échelle, laissant Sorio seul dans la cale.

Le reste de la journée fila sans plus d'animation, et l'inquisiteur accueilli le son de la cloche avec satisfaction.

Psychologie. DD15.

Modifié par un utilisateur lundi 12 décembre 2016 14:47:47(UTC)  | Raison: orthographe