Putain... elle a pris cher la souris... Par contre, l'aut'Varisien a l'air plus malin que les autres débiles! Faudrait p'tetre commencer par toucher un mot à celui-là, surtout si c'est le doc'!

Sorio se frotta l'épaule quelque peu endolorie mais ne s'inquiéta pas sur ses capacités de récupération, il avait connu pire. Il revint se placer nonchalamment face à Plugg le temps de savoir à quelle sauce il allait être mangé. Au final, c'est le taré au fouet qui allait s'occuper de lui fournir du travail. Il jeta un œil à Kwurzk qui n'avait pas l'air ravi non plus mais s'ils pouvaient s'entraider dans cette galère, ça serait déjà pas si mal!
Nul doute que son physique serait son point fort et le médiogaltien espérait accéder à du matériel s'il pouvait être un poste nécessitant quelques activités spécifiques, en relation avec les armes de guerre peut-être vu que c'était a priori la spécialité du nain!

Puis vint la lecture des commandements.
Dès le premier, un léger sourire pouvait être aperçu sur le visage de Sorio.
Finalement, si on peut s'enrichir, j'vais pas dire non! J'en viendrais presque à oublier la prime promise par l'Informateur Pourpre pour Charles Morgan!

Mais au troisième commandement, son sourire s'effaça.
Mouai, bon... niveau magie on va dire qu'ils savent que j'en fais et c'est déjà pas mal...

Et Plugg termina de réciter son parchemin comme si Besmara elle-même était en train de lui souffler les mots à prononcer.
Au pire, tant qu'on est en mer on risque pas de se faire voler ou tabasser et si ça tourne au vinaigre, y'a toujours moyen de se faire débarquer sur une île déserte en violant le premier commandement...

« Ouai, c'est clair pour moi... » prononça Sorio d'une voix impassible avant que Kwurzk ne reprenne la parole.

Modifié par un utilisateur vendredi 21 octobre 2016 14:00:00(UTC)  | Raison: MàJ des PV

M. Plugg dévisagea les deux énergumènes qui semblaient déjà faire montre de ce qu'il considérait comme des revendications. « Parce que vous pensez qu'on vous fait déjà confiance ? » La question pour lui était bien sûr rhétorique mais le ton avait été cassant. Puis, comme une évidence, il ajouta : « J'penserai à vous rendre vos affaires quand vous nous aurez montré qu'vous faites bien parti des nôtres. Et maintenant que vous avez ouvert votre bec pour montrer que vous n'aviez rien d'intelligent à rajouter, vous allez me suivre.

Bessel, avec Grok. Sorio et Kwurzk, avec Maître Fléau. Et toi, ma donzelle » finit-il en s'adressant à Anne-Charlotte « tu viens avec moi. Quant aux autres » Il embrassa la foule du regard. « le spectacle est fini ! Retournez bosser ! » cria t-il en faisant claquer son fouet.

On va passer sur les fils perso. Je suis en train de mettre en place les battlemaps pour que vous appréhendiez un peu mieux votre vie à bord. Pour Sorio et Kwurzk, on va arbitrairement poursuivre sur le fil perso de Sorio pour l'instant. On bifurquera si jamais il y a besoin pour le nain d'avoir un fil séparé. Pour Bessel, ça se passe ici et pour Anne-Charlotte, là.

Modifié par un utilisateur lundi 24 octobre 2016 22:30:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Médiogaltien en avait plein les pattes! Mais il était habitué aux labeurs harassants et il est vrai que cette journée ne serait surement pas la plus délicate à passer, quoique le réveil avait été tout de même pas mal ardus! D'ailleurs son épaule le faisait toujours un peu souffrir.
C'est donc satisfait qu'il se redressa et accueillit les paroles de Cog avec un sourire - expression plutôt rare sur son visage ces derniers temps!

Puis à mesure que les marins commençaient à se regrouper sur le pont, Sorio se remémora les paroles de Cog de l'après-midi : ici à bord, plus encore que sur d'autres bateaux, le nombre de relations que t'as dans ta poche, c'est la différence entre la vie ou la mort.

Si Le Rouge disait vrai, alors il faudrait rapidement se faire des alliés! Il avait naïvement pensé lors de sa première remontée sur le pont principal que tout le monde détestait Plugg parce que personne n'avait moufté alors qu'il parlait à ses marins comme à un chien mais finalement, il ne connaissait que très peu de choses à propos des autres. Tous n'avaient pas forcément été enrôlés de force et certains devaient même bien lui lécher les bottes pour avoir quelques privilèges! C'était donc avec l'autre groupe qu'il devait faire ami-ami, ceux qui trimaient en ravalant leur colère ou ceux en qui certains se fiaient, à commencer par cette prêtresse de Besmara vu que Cog lui vouait son respect!

Pendant qu'il réfléchissait et s'approchait du grand mât, une halfline descendit du ciel à quelques centimètres de lui! Le faisait sursauter! Levant les yeux pour vérifier d'où elle venait, il aperçut Ann' encore agrippée aux cordages. Du coup, il tenta d'entamer la discussion :
« Hey! Salut p'tite tête, t'as l'air carrément plus habile que moi pour te hisser la-haut! Et du coup, on attend tous un truc particulier avant la bouffe? Faut que j'm'inquiète? »

Si elle a bossé avec Ann' toute la journée dans les voiles, elle a peut-être la langue un peu déliée...


S'il faut un jet de diplomatie ou autre, n'hésite pas à demander!

Alors que Bessel attendait une réaction de la dénommée Rosie à la question de Sorio, celle-ci ne se fit pas attendre. L'halfeline, tout en muscle, lui répondit du tac-o-tac : « J'ai peut-être une petite tête, mais elle est bien remplie. Et moi au moins, j'ai pas l'air d'un grand con ! » Elle vint ensuite se poster pile en face de Sorio, mit ses deux pouces dans sa ceinture, et toisa l'homme malgré sa différence de taille. Elle avança aussi son bassin vers l'avant, mettant ainsi en avant la hachette qu'elle portait à la ceinture. La pause paraissait presque comique vu la différence de taille apparente, mais la femme affichait une expression qui était tout sauf amusée. Apparemment, le qualificatif qu'avait employé le grand médiogaltien ne semblait pas lui plaire...

Heureusement, Anne-Charlotte avait suivi Rosie dans la descente et arriva pile à cet instant pour intervenir : « Attends, Rosie. Le prends pas comme ça. Je suis sûr que Sorio ne pensait pas à mal. Il voulait surtout te complimenter sur ton agilité. »

Peut-être le bout de femme se sentait t'elle plus proche de la bretteuse après une demi-journée passée avec elle, ou peut-être était-ce parce que l'autre était également une femme mais sa réponse se fit plus douce. Du moins, fut-elle plus longue. « Ouais, bah, il pourrait faire attention à la manière dont il le dit, ce grand plouc sans cervelle. 'Jamais vu ça, avant moi. Même Maître Fléau m'a jamais parlé comme ça ! »

Reportant ensuite son attention vers Sorio, elle grommela : « Fais gaffe à ce que tu dis et à qui tu le dis, sinon tu risques pas de te faire d'amis à bord et ton voyage sera encore moins plaisant que pour d'autres, le bleu. En attendant, pour te répondre, reste ici. J'aime pas ça, mais c'est l'usage sur ce vieux rafiot pourri. "L'Heure du Sang" qu'ils appellent ça ou une connerie du genre ; Si tu veux mon avis, c'est juste un foutu rituel pour foutre la pétoche aux couilles molles qu'en ont pas assez dans le futal, et se faire plaisir par la même occasion quand on est qu'un... » Elle s'interrompit soudainement, regarda rapidement à droite et à gauche avant de reprendre tout bas « un sale lâche ! »

Rosie avait beau avoir la langue bien pendue, elle semblait néanmoins surveiller ce qu'elle disait et à la portée de qui elle disait. Même cette grande gueule n'osait pas dire tout haut ce qu'elle pensait du second et du maître d'équipage. Il faut croire qu'elle fut bien inspirée car quelques secondes plus tard, le capitaine sortait de sa cabine accompagné de M. Plugg, le capitaine demandant à son second : « Monsieur Plugg, faites amener Jakes La-Pie je vous prie. Nous avons une justice à appliquer. » Aussitôt, l'officier s'enfonça dans les méandres du vaisseau, accompagné de ses seconds couteaux préférés, soit le drow et toute sa clique. Alentour, sur le pont principal toujours, des murmures semblaient s'élever ici où là auprès des différents groupes.

Bessel

Sorio croisa ses bras derrière sa nuque et émis un petit sourire qui montrait son air désolé mais amical. Il laissa ses compagnons rattraper la mayonnaise puis ajouta :
« Ouaip, le prend pas mal! Chez moi les "p'tites têtes" c'est l'nom gentil donné aux enfants, aux gnomes et aux halflins... J'sais pas trop d'où ça vi... »
Mais le Médiogaltien ne termina pas sa phrase... Il n'était plus l'heure de faire la conversation avec Rosie : le bond en arrière de Bessel l'avait directement mis sur ses gardes, le sortant de son état presque joyeux pour d'un seul coup lui faire frissonner l'échine.

L'heure du Sang... ça vend du rêve leur truc...

Se tenant droit, l'air solide comme un roc, il parcouru d'un regard froid qui n'avait plus rien à voir avec son attitude chaleureuse envers Rosie l'ensemble des protagonistes jusqu'à ce que le Capitaine apparaisse et donne ses ordres. Mais malgré les visages tendus, difficile de savoir ce qui les attendait!

Modifié par un utilisateur jeudi 3 novembre 2016 16:16:36(UTC)  | Raison: Edition pour correspondre au résultat (pourri) du dé...

Rosie allait répondre quelque chose à Sorio quand Kwurzk attira son attention. « Jakes-la-Pie ? C'tait un troufion qui roulait sa bosse ici mais M. Plugg l'a pris en train de voler dans la réserve de Grok. L'ont interrogé et là, 'vont rendre justice qu'y disent... » Comme les autres, l'halfeline commençait également à montrer des signes d'anxiété et finit par se taire définitivement lorsque le capitaine dégaina son arme, et salua M. Plugg qui remontait à la surface. « Ahhh ! Vous voilà mon cher ! Mais venez donc. Rapprochez-vous. »

Avec le second remontait un homme enchaîné et totalement dévêtu. On pouvait voir sur son corps de multiples traces de contusions et de bleus. L'homme avait clairement passé un sale quart d'heure et ne tenait plus debout que grâce aux gardes qui l'accompagnaient. Le capitaine continua sur le même ton mordant. « Et voilà le coquin ! M. Plugg, aillez la gentillesse de bien vouloir l'amener ici ? » Tandis que le second s'exécutait, Jakes quant à lui semblait complètement amorphe et répondit d'une voix faible. « Pitié, Capitaine. J'ai été un bon marin à bord. J'vous ai toujours fait honneur. J'vous promets que c'était pas moi. Pitié, s'il-vous-plait... »

Le capitaine avait clairement endossé le costume de l'autorité : « Ah, mon bon Jakes ! Tu connais les règles, et ici, y'a pas de traitement de faveur. Vu que t'as avoué, reste plus qu'à appliquer ta sentence, et tu sais ce qui t'attends hein ? A mon bord, personne ne vole ! » L'homme, à ses mots, perdit les dernières forces qui lui restaient et tomba à genoux en sanglotant. Mais Barnabas n'avait pas fléchi et avait fait signe à M. Plugg de poursuivre. Lui et ses gars commencèrent alors à mettre en place une longue corde passant sous la quille du navire. Et lorsqu'ils commencèrent à se rapprocher Jakes pour l'y accrocher, celui-ci commença à se débattre, mais sans chance de vaincre. Ses jambes s'agitaient en tous sens, comme pour à la fois repousser ses tortionnaires et s'éloigner le plus possible de sa sentence. Mais aussitôt, les autres ripostèrent. « Puisque c'est ainsi » lança M. Plugg « pas de dernière volonté pour toi ! » Les coups plurent sur lui pendant dix bonnes secondes, le laissant tremblotant. Eyle, le drow qui était aussi à la manoeuvre lâcha d'un air dégouté : « Merde, cette fillette s'est pissée dessus. »

Puis sans d'autre forme de procès, les hommes s'activèrent pour appliquer le supplice de la quille. À bâbord, les hommes tiraient sur la corde, tandis qu'à tribord, les autres lâchaient du mou. Le condamné n'avait même pas eu droit à une dernière prière pour son âme et c'est éteint qu'il commença à s'enfoncer sous la surface de l'eau.

Sur le pont, les hommes rythmaient leurs efforts à coup de cris et de tour de bras. Au bout d'une minute, le corps de Jakes était ressorti de l'autre côté, découpé de toutes parts par les bernacles accrochés à la coque, en ayant pris soin au passage de rougir l'eau de son sang, laissant un sillon visible qui semblait émoustiller les requins qui suivait l'Absinthe.

Quand l'homme, ou plutôt son corps sans vie, toucha de nouveau le pont, chacun pu voir une expression de douleur et de peur panique dans le visage de l'homme mort. Le capitaine laissa à chacun le temps de s'en imprégner avant de déclarer d'une voix forte : « À mon bord, chacun respectera les règles que j'ai édicté. Si la moindre personne les conteste, elle connaîtra le même sort ! » Voyant que son équipage avait clairement pris la mesure de sa menace, il lâcha, plus diplomate : « Mais je suis un bon capitaine et quiconque m'écoute se verra récompenser à sa juste mesure lors des pillages ! » Son regard s'arrêta un instant sur les nouveaux, comme pour leur faire comprendre que la remarque les visait également. Il termina en ajoutant : « Et maintenant, à la bouffe ! Ambrose, à toi de jouer. »

Le capitaine s'enfonça ensuite dans sa cabine suivi de son mousse, les bras chargés par le repas du soir. Les autres s'étaient agglutinés autour du cuisinier, débordé. Visiblement, si certains des marins étaient choqués, d'autres en revanche ne semblaient rien en avoir à faire et étaient surtout pressés de remplir leur ventre.

Sandara s'est, elle, rapprochée du corps et s'est agenouillé à côté tandis que Rosie et Cog attendent encore un peu avant de rejoindre la file pour récupérer leur pitance de la journée. Evidemment, Plugg, Fléau et toute sa clique sont les premiers à aller se servir, comme si le spectacle leur avait ouvert l'apétit.

Perception. DD15.
Premiers secours. DD15.

Modifié par un utilisateur samedi 15 juillet 2017 01:27:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bessel ne parvenait pas à détourner le regard du morbide spectacle qui prenait place devant elle. Pourtant, le capitaine lui foutait les jetons, comme seuls certains drows avaient su le faire, sa queue se balançait sans arrêt sous le stress de sa simple présence. Et cette torture ne la rassurait pas vraiment. Il devait être un diable dans une vie antérieure ... à moins que ça ne soit dans une vie future.

Le corps de l'homme avait tout des repas qu'elle avait vu de mwangis mangeant du poulpe vivant en tirant chacun des tentacules vers soi ... avec une cruauté encore plus visible et souhaitée. Que Besmara te guide matelot, t'avais peut-être même pas volé en fait. Malgré la peur, le spectacle commençait lentement à exercer un drôle d'effet sur elle alors qu'elle regardait ceux qui avaient été repêchés en même temp qu'elle : ces bâtards en aurait après elle un jour ou l'autre. Et elle ne comptait pas se laisser faire, surtout en voyant cet fils de chien drow faire le fier en jubilant. Elle commençait à serrer les poings alors que sa queue se stabilisait. Que ça soit de ses mains ou par les monstres marins, elle leur ferait ... elle s'arrêta quand elle vit comme Ambrose était débordé et si peu considéré. Elle décida de s'approcher de la marmite en lui disant.
«  t'as un second pour t'aider maintenant, tu t'souviens? » dit-elle en essayant de regarder les gens qu'elle supportait comme ceux qu'elle détestait avec la même neutralité.

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:49:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que le silence était de plus en plus pesant, Sorio comprit de quoi il allait retourner en apercevant le pauvre homme attaché monter sur pont.
Hmm... C'est ça "l'Heure du Sang"!

On pouvait lire dans son regard une sorte de contemplation, voire même une fascination!

Si justice devait être rendue, alors tu devrais accepter ton sort mon pauvre homme! pensa le Médiogaltien pendant que Jakes se débattait!
Sorio était resté impassible, le regard fixé sur les bourreaux et la victime! Il ne perdit pas une miette du "spectacle". Pas le moins effrayé, bien droit, il observa la scène jusqu'à son dénouement, esquissant même ce qui aurait pu ressembler à un sourire lorsque le sang vint tinter l'eau.
Et, sans même prêter attention à son entourage lorsque le corps inerte fut redéposé sur le pont, il tendit ses avant bras et fixa les symboles tatoués qui y figuraient. Son regard était absorbé par les tatouages, il semblait se délecter de la situation là où d'autres auraient été mal à l'aise voire dégoûtés... Ses lèvres marmonnèrent quelque chose d'inaudible dans une langue différente du commun.

Puis, à l'appel de la bouffe, Sorio tourna les talons, croisant le regard de Kwurzk et haussant les épaules comme pour signifier Pas d'bol pour ce gars... mais bon, c'est comme ça, mieux vaut lui que moi!, il dépassa le nain qui allait dans le sens inverse et se posta près de Cog et Rosie, attendant son tour pour être servi.
« Si c'est une tradition, tous les jours y'en a un qui trinque? Ou c'est parce que lui il avait désobéi? » leur demanda-t-il perplexe.

Plus que le châtiment subit par Jake, ce sont les derniers mots du condamné qui interloquèrent Anne-Charlotte qui resta pensive pendant que le corps passait sous la coque.

Comment ça c'était pas toi ? Et ton surnom tu le tirais d'où connard ? T'avais un rire de merde ?

N'empêche qu'il avait l'air sincère ce bâtard. Et si c'était pas lui ?
Ils l'auraient quand même pas condamné à ça sans preuves ? Ça pue la merde cette affaire...

Surveille ton cul et te mêle pas de ça ma belle, ça vaut mieux pour nous. entendit-elle débattre dans son esprit les multiples voix de sa conscience.

Curieuse de voir kwurzk aborder une des femmes pirates elle s'approcha également d'eux histoire d'en savoir plus.

Jake était évidement méconnaissable après sa promenade sous-marine. L'un des ses yeux exorbités par l’asphyxie avait été crevé par un coquillage et la moitié de son nez arrachée et transformée en abattis de boucher.
La vue des cadavres ne choquait plus Anne-Charlotte depuis bien longtemps.
Elle était plus sensible aux blessures et aux mutilations de l'esprit que celles du corps semblait-il.

« Que Besmara veille sur ton âme. » récita-t-elle machinalement avec Sandara à la fin de son psaume.

« Besoin d'un coup de main pour le filer à la baille ? » se proposa-t-elle sans rebondir sur les propos de la rousse.

Sa propre sollicitude - tout à fait contraire aux ordres que lui hurlait son estomac - l'étonnait mais la présence de ce qui semblait être un clerc de la Déesse était plus forte que sa faim, pourtant abyssale.

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:49:57(UTC)  | Raison: Orthographe/fautes de frappe

La mort de Jakes La-Pie n'avait pas laissé les nouveaux venus indifférents. Chacun sembla réagir à sa manière, et Rosie répondit à Sorio un peu distraitement : « J'sais pas si on peut parler d'une foutue coutume mais oui. Tous les jours au crépuscule, les coups de fouet et humiliations sont distribuées. C'est l'bâton pour nous rappeler que c'est M. Plugg qui dirige à bord et qu'on a intérêt à filer droit. Mais, si on bosse dur, on a l'droit à sa portion d'alcool après la bouffe. Et surtout, on s'prend pas les putains de coups de fouet. J'sais pas si on peut parler d'une carotte mais toujours mieux que les châtiments corporels... Au moins, ils nous la mettent pas profond dans ce cas-là. »

Son office accompli, la prêtresse accepta également l'offre d'Ann' et de Kwurzk avec chaleur : « Oui, un peu d'aide ne serait pas de refus. J'aurai bien enveloppé le corps dans un drap à défaut de le mettre sur une petite embarcation. Mais vu mes relations avec certains, je préfère ne pas prendre le risque. On serait capable de me reprocher cette dépense "inutile" en toile. Pour l’épitaphe, on repassera. C'était un couard, une ordure et un voleur. J'ai rien de bon à dire en plus à son sujet ! »

Cependant, tandis qu'ils jetaient le corps par dessus bord, la rouquine se permit de faire une remarque un ton plus bas au nain idéaliste. Le ton n'était pas mordant, mais clairement, Sandara semblait sceptique devant la déclaration de l'unijambiste et le lui fit savoir en essayant d'y mettre les formes : « Je sais pas où ils sont allés te pêcher mais je serai toi, je ferai gaffe à ce que je dis. T'es dans un monde dur et sans pitié à présent. Même la vie sur les quais n'est pas aussi cruelle qu'ici. Jakes là-bas, aussi menteur et voleur qu'il l'était, se serait juste fait couper la main avant de se faire chasser à coup de pied au cul. Ici... Je ne suis pas là depuis très longtemps mais si j'avais fais preuve de la même faib... du même état d'esprit que toi, je crois que j'aurai déjà craqué face à M. Plugg et son acolyte. »

Ce fut alors le moment où l'estomac d'Anne-Charlotte se rappela à leur bon souvenir en laissant échapper un gargouillis sonore. La prêtresse lâcha un sourire à la jeune femme et les invita à se rapprocher du diner après les avoir remercié pour leur aide. « Allons manger. Nous aurons tout le temps de continuer à discuter en même temps que nous remplissons nos estomacs. » Mais ils n'avaient pas fais deux pas qu'ils virent qu'une altercation avait déjà commencé entre leur compagne de cellule et l'elfe noir à l'air mauvais...




Bessel, voyant le mauvais coup venir, avait tenté de sonder l'elfe noir qui la dévisageait. Mais ni sa prudence, ni ses réflexes ne lui permirent d'éviter les ennuis. Et pour cause : c'était un coup bas que lui préparait l'elfe à la peau sombre. Eyle avait d'abord fait mine d'acquiescer. Puis voyant que la femme-rate saisissait une nouvelle assiette, il lâcha délibérément la sienne qui vint se renverser sur le pont.

Ne perdant pas un instant, il lança d'un ton mielleux et outré à ses chefs : « M. Plugg ! Maître Fléau ! Vous avez vu ? Cette vermine a rempli mon assiette avant de la jeter à mes pieds sans raison ! Je savais qu'on pouvait rien attendre d'elle ! »

Les supérieurs, agacés de ne pas pouvoir manger tranquillement, posèrent leur assiette et Maître Fléau fit signe à Eyle de mener Bessel vers le grand mât. « Toi, va l'attacher aux menottes du grand mât. Si elle ne veut pas comprendre comment fonctionnent les choses ici, on va faire ça de la manière forte ! » Les choses semblaient déraper à une vitesse hallucinante. Pire, le second et son homme de main n'avaient même pas remis la parole du moussaillon en question !

Bessel semblait dans de beaux draps. Il faudrait réagir vite et avec astuce si elle voulait éviter ce qui menaçait de se produire...

Modifié par un utilisateur mercredi 9 novembre 2016 15:33:48(UTC)  | Raison: correction Rosie à la place de Sandara pour Sorio