Le jeune homme leva un sourcil après l'intervention de la nouvelle mais garda pour lui sa répartie. Mieux valait discuter de ce sujet en privé. Qu'est-ce qu'il lui prend ? On a agit ici en tant que Corbeaux et tout le monde finira dans la confidence, les aspirants comme la mère de Caliban. Faisons abstraction de cet écart et finissons d'abord cette mission.

Reportant son attention vers Aberveen, il acquiesça à sa remarque. « Très bien. Alors reposez-vous. Nous nous occuperons de vous faire sortir demain. Setrona, pourrions-nous nous installer dans l'arrière-boutique ? »

En sortant du bâtiment, Syla avait pris le temps de faire apparaître le symbole familial sur la porte avant de la refermer.

Elle semblait satisfaite en arrivant chez Setrona…

«  Pour ma part vous pouvez m’appeler Syla DelSandri.  »

Elle regarda sur les différents visages la réaction des différents interlocuteurs. Evidemment, son visage n’était toujours pas le sien.

«  Je suis d’accord avec vous, je suis épuisée et je pense qu’une bonne nuit de sommeil ne sera pas de trop. Même si j’en aurais bien besoin je pense que je ne vais pas aller au boulot ce soir. Personne n’est partant pour une partie de jambes en l’air ?  »

Elle disait cela avec un ton monotone, l’adrénaline étant retombée…

Syla souriait… Alors elle connaissait un peu l’histoire… «  Quand Corinstian Grivenner est venu ressusciter mon père, il était déjà en vie grâce à ma mère et Sarenrae. Cela ne lui a pas plu et il a tué père et mère… Le sortilège de Grivenner supposé me tuer sur le champs n’a pas fonctionné et mon esprit l’a étourdi. J’ai pu m’échapper.

Et alors il a fait brûler la bâtisse pour que rien ne se sache et que mon père reste le héros de la foi qu’il a toujours été… Et une chapelle a remplacé ma maison !  »

Etonnamment, Syla semblait énervée… Elle qui souvent était si calme… «  Et la dernière chose que Grivenner verra de son vivant c’est moi, dans son esprit, le brisant…  »

Les discussions se poursuivirent jusque dans la soirée. Après tout, ils n'avaient rien de mieux à faire que passer le temps en attendant que la garde effervescente se calme un peu. Ils purent voir passer plus d'une patrouille, fouillant les rues, mais seul un garde entra, questionnant Setrona à propos de fugitifs, et elle n'eut aucun mal à lui mentir. Ils purent donc passer la nuit plutôt confortablement dans la taverne. A présent qu'ils avaient pu manger un morceau, récupérer et se reposer, les aspirants étaient bien plus en forme, et le lendemain matin, tout le monde paraissait près à quitter la ville pour retrouver Octavio au sanctuaire de Sainte Senex.


Gloria et Laria leur souhaitèrent bonne chance, et leurs donnèrent rendez vous au Guêpier le soir même. Gloria assura qu'elle avait toute confiance en eux, et que de toutes façons, elle ne ferait que les encombrer.
Laria, quand à elle.
« On se retrouve ce soir. Je pense qu'il va falloir faire le point sur cette évasion et comment on peut l'exploiter, et si nous obtenons l'aide d'Octavio, ce dont je ne doute pas, il aura sans doute suffisamment d'informations pour que nous ayons matière à discuter. »


Ce fut l'aspirant Préveau qui aborda le premier la question cruciale.
« Bon...Comment est ce qu'on s'organise? Pour aller au sanctuaire, il faut qu'on quitte la ville par la porte du Sel, mais on risque d'attirer l'attention si on est nombreux. Comment pensez vous vous y prendre? »

En dehors de toute autre considération, j'aurais besoin d'un jet de Perception de la part de tout le monde.

Les aspirants discutèrent quelques instants de la proposition de Gravius, mais elle paraissait tout à fait plausible. Hortense résuma leur point de vue sur la question.
« Et bien, je pense que c'est notre meilleur chance! Il n'ya pas de méthode parfaite, bien sûr, mais je pense que ça ira. Par contre, il va falloir trouver un moyen de camoufler l'état de mon bras...des gants, peut être? Dans tous les cas, nous vous suivrons! Je dois admettre que je serais plus tranquille quand nous aurons retrouvé le Licteur. »

Ayant l'aval des autres, Gravius fit donc l'aller-retour en trois heures et revint avec sa trousse de maquillage. Prenant le temps de changer les traits de chacun des prionniers et les siens, l'acteur se releva une fois le travail terminé. « Et voilà !
Travail terminé ! Nous allons pouvoir nous séparer et nous retrouver hors de la ville en trompant les gardes. Quelqu'un a t-il quelque chose à rajouter avant de partir ? »


J'utilise les 6 dernières utilisations de ma trousse de maquillage et je fais 10 pour tous nous maquiller convenablemen,
soit 19 avec mon +9 en déguisement.

17 Sarénith - Kintargo, dans la journée
Une fois qu'ils se furent arrangés sur les détails de l'organisation et que tout le monde eut chaussé son déguisement, ils se séparèrent et prirent des chemins différents pour se rendre à la porte du Sel, qui menait au sud de l'île d'Argos, là où se trouvait le sanctuaire de Sainte Senex et Octavio Sabinus. Setrona leur fit savoir qu'ils seraient toujours les bienvenus à la taverne, mais qu'elle ne pouvait pas les accompagner: il serait suspect que le Bec et Ongles reste fermé trop longtemps alors que la garde était en alerte, et elle préférait ne pas attirer l'attention.

Les gardes étaient toujours sur le pied de guerre, clairement, mais en dehors de patrouilles plus nombreuses et plus vigilantes, les choses semblaient assez proche d'un jour ordinaire, tout compte fait. D'autant que grâce à Gravius, ils avaient tous des déguisements d'excellente qualité, et les gardes ne connaissaient de toutes façons pas leurs visages.

Grâce à leurs précautions, ils purent se frayer un chemin hors de la ville, et découvrir avec une certaine surprise que la garde à la porte n'avait pas été renforcée. Les gardes se montraient bien plus diligents que d'ordinaire, cependant. Mais après tout, la porte du Sel ne menait qu'à l'île d'Argos, et le seul moyen d'en partir sans navire était de repasser par Kintargo.

Dyrza



17 Sarénith - Sanctuaire de Sainte-Senex

Une fois sortis de Kintargo, retrouver le sanctuaire de Sainte Senex et Octavio Sabinus fut trivial. Le Licteur n'avait pas changé depuis leur première rencontre, mais les cernes sous ses yeux et son apparence un peu émaciée laissait supposer qu'il s'inquiétait...tout comme l'ombre de sourire et sa posture soudain plus assurée lorsqu'ils entrèrent dans le sanctuaire laissait transparaître sa joie de revoir les aspirants. Ces derniers saluèrent en entrant, comme leur formation militaire le leur avait apprise, et se tinrent au garde-à-vous. Octavio, cette fois, sourit franchement.
« Repos. »
Abandonnant sa sévérité, il vint vers eux.
« Je suis soulagée de voir que vous êtes tous en vie. J'ai cru que mon manque de prudence vous avait coûté la vie, et sans l'aide des Corbeaux d'Argent, ça aurait certainement été le cas. »
Ses yeux tombèrent sur les blessures et les marques de torture, et son regard se durcit alors qu'il serrait les dents.
« Mais malgré tout, vous avez payé mon erreur beaucoup trop cher. »

Il se tourna vers Gravius, Dyrza, Caliban et Syla.
« Merci. Vous avez rempli votre part du marché, et vous avez pris des risques que la plupart auraient refusé. Je dois admettre que j'ai hâte d'entendre le récit de vos exploits, mais mon aide vous est d'hors et déjà acquise. Je vais m'arranger pour aider mes aspirants à quitter la ville, et je vous rejoins. Où pouvons nous nous retrouv... »


Il fut interrompu par Hortense.
« Une minute! Licteur Octavio, avec tout le respect que je vous dois, il est hors de question que nous vous laissions seul! »

« M... »

Les autres aspirants se joignirent à elle.
« Oui, nous avons été pris dans la tourmente, mais notre serment est de défendre l'Ordre...et à présent, l'Ordre s'est tourné contre la justice. Dans ce cas, nous ne pouvons pas laisser un tyran exercer sa loi sans partage! »

« D'autant que nous avons aussi des comptes à régler avec les sbires du gouverneur. »

« Nous ne savons pas exactement ce que vous comptez faire, mais nous ne quitterons pas Kintargo. Pas tant que nous n'aurons pas rétabli l'Ordre. »

Le Licteur hésita, mais finit par céder.
« Très bien...après tout, je ne peux pas vous forcer à partir. Et je dois admettre que des bras de plus ne serons pas de trop. Mais hors de question de vous exposer tant que vous ne serez pas tous guéris et aptes au combat, compris? »

Les quatre aspirants sourirent, acquiesçant d'un signe de tête. Octavio se tourna à nouveau vers les Corbeaux d'Argent.
« Je crois que vous avez gagné quatre alliés supplémentaires. L'Ordre du Torrent - en partie, au moins - est avec vous! »

Alice semblait satisfaite… «  C’est beau un tel dévouement, je vous remercie de vous joindre à nos alliés. Savez-vous où vous comptez vous installer ? De toute façon pour le moindre contact je pense que Setrona pourrait être une bonne intermédiaire non ?  »

Elle s’apprêtait à partir quand elle pensa à quelque chose… «  Dites Octavio, que pouvez-vous me dire sur Lorgo DelSandri ? De sa vie, de sa mort ? J’aimerais savoir ce que raconte le culte un ancien grand inquisiteur.  »

Modifié par un utilisateur jeudi 20 avril 2017 14:41:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Octavio sourit à l'enthousiasme des Corbeaux d'Argent, mais il avait l'air d'hésiter légèrement également.
« Et bien...Je pensais en premier lieu contacter Laria Longueroute, et voir comment nous pourrions nous faire discrets. Dans l'immédiat, je pense que nous sommes de toutes façons trop recherché pour pouvoir véritablement vous aider, mais je vais récupérer ce que je peux et vous faire un bilan de ce que je peux faire pour vous aider. Où est ce que nous pouvons vous rejoindre? Je prévoyais de rentrer en ville en passant par le port, qui sera moins surveillé. Je préférerai ne pas trop impliquer ma cousine, je ne veux pas attirer l'attention sur elle. »

La dernière question de Syla le prit un peu au dépourvu.
« Lorgo DelSandri? J'en ai entendu parler, mais je dois admettre que je ne suis pas très familier avec le fonctionnement interne du culte d'Asmodéus. Je vous raconterai ce que je sais, ceci dit, mais peut être une fois que nous serons de retour à Kintargo. »

Octavio ouvrit la bouche comme pour protester, mais s'interrompit avant d'avoir dit quoi que ce soit.
« En fait, ce n'est pas une mauvaise idée! Ce serait la meilleure solution pour mes aspirants, au moins. Je suis trop connu pour ça, sans parler du fait que je préférerai garder mon armure à portée de main. J'avais prévu de traverser le port par le fond de la rivière, en fait. Mes amis protégeant le sanctuaire connaissance la magie nécessaire. En ce qui concerne les risques de détection...et bien, cela fait une semaine, à présent. Avec un peu de chance, ils pensent que je suis loin, et ont abandonné les recherches. »

Ses yeux se posèrent sur l'épée à la taille de Gravius.
« Au fait...gardez mon épée. Vous avez prouvé que vous en étiez digne. Et j'ai toujours eu du mal avec les épées, de toutes façons. Dans tous les cas, je vous laisse retourner en ville avec mes aspirants, et je vous rejoindrai. Cela vous convient? »