Bebur et le vieux Gage soufflèrent de soulagement. Dempstor fut à deux doigts d'applaudir mais se retint devant l'ambiance générale.

« Dommage que vous ne souhaitiez pas vous non plus vous installer dans notre cité, ma chère, mais nos portes vous seront toujours ouvertes. Je ne peux pas creuser au travers des murs - imaginez bien que je l'aurais fait avant sinon - mais je peux continuer à libérer le passage au niveau des barreaux.  »

Tout en continuant à parler, il se mit à l’œuvre :

« Pour ce qui est de qui contacter, c'est plus compliqué. Je ne sais pas quels ordres Torak a donné et je ne sais pas quels mensonges il a propagé. Il est possible qu'il ai par exemple donné l'ordre de fermer la porte principale de la ville. Il est probable que vous soyez considéré comme des agents hostiles sans notre présence et que vous ne pouviez vous adresser à la garde... les seules personnes que je pense être capable d'avoir une influence suffisante pour venir ouvrir cette porte sont le contremaitre de Gage ou l'un de mes apprentis. La porte est fermée par une lourde barre.

Le plus compliqué sera à mon avis de simplement entrer dans la cité. Ce ne serait pas si gênant si le temps ne jouait pas contre nous, je suis très inquiet de ce que Torak pourrait être en train de faire à l'heure actuelle. Hormis l'entrée principale, il existe une entrée cachée à l'Est par les cavernes scellées mais elle ne donne pas sur la citée ... en tout cas, c'est ce que je croyais. Mon apprentie sort tous les matins pour entretenir un foyer sacré au sommet de notre colline mais cela reculerait à demain matin notre libération. Il existe également une sorte de ... disons ... sortie d'urgence au Nord de la cité - derrière le quartier résidentiel - mais le mécanisme qui permet de l'ouvrir est à l'intérieur et provoque une brèche dans la paroi de la colline, ce n'est pas une porte à proprement parler.  »

Modifié par un utilisateur jeudi 29 janvier 2015 19:24:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Hm, effectivement, je n'avais pas pensé à cette éventualité, que Torag soit témoin de mon manque de vivacité et de la lente agonie de mes cellules. Nous aurions peut-être pu sortir d'ici beaucoup plus tôt, laissez-moi regarder (il interrompt son travail et s'approche de la porte) Nous avons de la chance, ce sont effectivement des gonds. Maintenant, nous faisons presque toutes nos portes de pierre sur pivot mais nos ancêtres avaient le sens de la technique... des portes d'apparat avant tout, illustrant notre savoir-faire. »

Il toucha du doigt les gonds qui se fissurèrent sans difficulté. La porte crissa mais ne céda pas.

« Il ne manque pas grand chose, pourriez-vous m'aider à pousser ? »

Quelques instants plus tard, la porte s'écroula en arrière, deux gardes engoncés dans leur casque - l'air ahuri - regardèrent Bebur sortir et s'adresser à eux :

« Conduisez ces gentilshommes à l'entrée, rendez-leur leurs armes ainsi que leur équipement et guidez-les partout où ils vous le demanderont. Considérez qu'ils sont mandatés par ma personne. (il se retourne vers le groupe) Je ne dis pas que c'est votre affaire mais je pense vous y avez grand intérêt ... Torak a visiblement quelque chose à se reprocher et c'est sans doute en lien avec ces cavernes. Ses talents de manipulateur et son statut m'empêchent de lancer la garde à sa poursuite, j'aurais trop peur qu'il les retourne contre moi et Gage. Tandis que je me renseigne un peu sur les ordres qu'il a donné et que je les neutralise, pourriez-vous essayer de le localiser et de me le ramener afin qu'il réponde de ses actes ? Il va sans dire qu'après toute cette affaire, l'accord sera conclu sans délai pour peu que vous souscriviez aux conditions que nous avions évoqués. »

Une fois la porte tombée, l'androïde, résolument tournée vers l'avenir, laissa à peine le temps au prêtre de finir son loooogggguuuuisssiiiiimmmme monologue, avant de demander aux deux gardes
« Par où est parti le nanicide?...Enfin, le maire en poste » finit elle sa phrase en voyant l'air ahuri des trouffions

Quand même, ce Torak, c'est juste un opportuniste ? ou alors il essayait déjà de prendre le contrôle de la cité ?

... en tout cas si on peu le chopper et le faire répondre à la justice, ça ne sera pas une mauvaise chose. Et peut être qu'il se rappellera ce que c'est que d'être un nain à ce moment !

Maintenant qu'ils n'étaient plus activement en train de négocier, Grongrim enleva sa tenue de cérémonie et la laissa pliée sur un siège. Il n'avait ni arme ni armure, juste des vêtements normaux mais, curieusement, il ne se sentait pas le moins du monde démuni.

Il regarda avec amusement Ar-Athaan essayer de négocier mais se garda bien d'intervenir
Ha ça, il perd pas le nord celui là. Mais bon, c'est son choix et son style de vie.

« Je suis totalement pour ramener Torak pour qu'il réponde de ses actes.
Mais comme vous dites, si vous, un prêtre de Torag, avez peur que les gardes se retournent contre vous en cas de conflit, nous, en tant qu'étranger avons beaucoup plus a craindre si nous essayions simplement de le maîtriser.
Par contre, nous pouvons effectivement aller enquêter dans ces cavernes. Et vous fournir toute preuve que nous trouverions la bas.  »

Bebur parut un peu contrarié par la sortie du simiesque chasseur, il dit d'un air sec :

« Votre paiement sera cet accord, ne soyez pas trop gourmand voulez-vous ? Nous sommes dans le même bateau. (il se radoucit) Si c'est possible, essayez de le ramener en vie, d'une part notre justice l'exige, ensuite sachez juste que les choses pourraient devenir très compliquées pour tout le monde s'il perdait la vie en ces conditions trouble. J'emporte d'ailleurs le ko...Dempstor avec nous, je pense qu'il est bon qu'il soit vu avec nous pour la suite des chose. Si jamais Torak venait à perdre la vie, la présence d'un kobold dans vos rang...(il suspend sa phrase dans une sourde menace puis désigne Shawndelle de la tête) Déjà que j'aurais fort à faire pour calmer les esprits à propos de votre cas...  »

Bebur se lança vers son temple sans plus de commentaires. Dempstor et Gage trottinèrent à grand peine derrière le prêtre qui semblait avoir trouvé une deuxième jeunesse. L'un des deux gardes - qui possédait une moustache proéminente mais une toute petite barbe - dit avec hésitation dans un commun approximatif :

« Venez-là ... heu, venez par là ! (il commence à cheminer vers l'entrée, gardant un œil vers le groupe qui le suit de près) Torak est parti par là. »

Il pointa la grande maison du seigneur-maire du doigt puis continua son chemin vers l'entrée. Les deux gardes qu'ils avaient croisé plus tôt parurent surpris mais un regard de leur guide les fit se détendre. Ils purent récupérer leurs affaires sans difficulté.

Shawndelle ne prit pas la peine de relever la remarque de Bebur la concernant. Elle commençait à avoir l'habitude d'être regardé de travers, où qu'elle aille.
Par contre, quand Ar athaan et Bebur commencèrent à "négocier", la demi orc s'interposa.
S'adressant à Bebur, elle dit : « Heu, excusez nous deux minutes. »

C'est censé être moi, l'enragé, ici. C'est le monde à l'envers.
Puis, un peu à l'écart, avec le reste du groupe :
« Ar athaan, t'est sûr de ton coup, là ? Parce que si tu te plante, on a pas de plan C. Alors c'est quoi, ton autre option? »

« Mouai, je vois.
C'est plus mes origines, que moi, qui ne leur plais pas. Mais merci.
Le problème, c'est que Vische, c'est des humains. Et coté tolérance, j'ai vu mieux. Il y a qu'a voir les gants blancs. Et je doute qu'il oublie le fait que les kobolds aient attaqué la ville. Et je n'ai aucun doute sur le fait que certain feront l'amalgame entre l'attaque et ce qui frappe la ville en ce moment.
Quand à nous tenir par les couilles, ils auraient bien du mal à me tenir par les miennes . »

« C'est sûr, les nains sont à peu prêt aussi réputé pour leur générosité que les orcs pour leur diplomatie.
Faut voir, comme tu l'a dit, c'est à Dempstor de choisir. Par contre, je part pas d'ici sans avoir botté le cul de l'autre faux jeton qui fait office de maire. Il s'est foutu de notre gueule, et il doit payer. L'état dans le quel on le livrera à leur justice dépendra des deux autres. »

Bebur avait fait quelques pas vers le temple et s'était interrompu sous les interjection d'Ar-athaan. Il se retourna et écouta le singe présenter ses exigences et ses sourds chantages. Le vieux Gage prit la parole en premier d'un air désolé tandis que Bebur restait de marbre. Dempstor paraissait affolé :



« T'es pragmatique, pour sûr, mais ça veut pas pour autant dire manquer de bon sens, mon gars. »








Bebur observa avec soin la répercussion des propos du chasseur de prime chez ses compagnons et les discussions qui en émergèrent. Patient, il n'éclata que lorsqu'il constata que le vanara semblait isolé au sein de son groupe :

« Par Torag, ma veine est complète, me voilà face au plus borné, au plus cupide et au plus puant des vanaras dans une telle urgence ! Vous devriez rester quelques temps dans notre cité, vous feriez passer les kobolds et les kellides pour une compagnie des plus charmantes aux yeux de mes ouailles ! (il lève les yeux au ciel) Maintenant que ceci est dit, sachez que Vische ne nous a jamais aidé militairement. Il semblerait en outre que vos appétences stupides ne soient partagées par personne d'autre que votre égoïste personne - partez si vous voulez, vos compagnons auront le bon sens de rester.  »

Bebur se lança vers son temple sans plus de commentaires, le pas nerveux. Dempstor et Gage trottinèrent à grand peine derrière le prêtre qui semblait avoir trouvé une deuxième jeunesse sous le coup de la colère. L'un des deux gardes - qui possédait une moustache proéminente mais une toute petite barbe - dit avec hésitation dans un commun approximatif :

« Venez-là ... heu, venez par là ! (il commence à cheminer vers l'entrée, gardant un œil vers le groupe qui le suit de près) Torak est parti par là. »

Il pointa la grande maison du seigneur-maire du doigt puis continua son chemin vers l'entrée. Les deux gardes qu'ils avaient croisé plus tôt parurent surpris mais un regard de leur guide les fit se détendre. Ils purent récupérer leurs affaires sans difficulté.

Barkeras essayait d'analyser différents scénarios dans sa mémoire interne. Elle essaya de synthétiser au mieux sa réponse
« La seule chose importante est de récupérer l'artefact en possession des kobolds.
Et de le récupérer vite.
Établir Dempstor ici est la manière la plus rapide de remplir ces deux objectifs!
Suivons les gardes sans perdre un précieux temps par rapport à ce Torak. »
Elle suivit les gardes qui déjà s'en allait.