Le ciel écarlate de la blessure s'assombrissait alors que le soleil avait disparu dans les montagnes à l'Ouest. Les nuages tourbillonnaient toujours, mais au moins la météo et la nature demeuraient elles relativement stables. Les missions de reconnaissance avaient été des échecs relatifs.



Alors que le soleil descendait, et que les deux groupes d'éclaireurs s'éloignaient dans les rues, une silhouette solitaire apparut dans les cieux, s'approchant du camp à grande vitesse, en provenance du Sud. Lorsqu'elle fut assez prêt, il s'avéra qu'il s'agissait d'un griffon, qui se posa au milieu du camp, immédiatement encerclé par un groupe de soldats suspicieux. Les démons n'utilisaient pas de griffons en temps normal...mais on était jamais trop prudent. La cavalière, une elfe portant une tenue de voyage, et brandissant un parchemin roulé.
« Bonsoir, chers collègues! Un message pour le général de Roncenoire! Ou puis je le trouver? »
Dès qu'elle fut en présence d'Alderic, l'elfe s'inclina brièvement.
« Mes respects, général. Je vous apporte un message et un...présent de la part de sa Majesté la reine Galfrey. Le chevalier auquel ce griffon était lié est tombé au siège de Nerosyan, et la reine s'est dit que vous en auriez peut être plus l'usage qu'elle. Un griffon sans cavalier n'est pas des plus utiles. Et puisque je n'ai pas moyen de repartir, j'ai pour instruction de me mettre à vos ordres. Mon nom est Tiatha, messagère royale. Enchantée! »

Ragnar et une demi-douzaine de membres de la garde prétorienne avaient pris la route du Nord Est, rôdant entre les maisons en ruine, aux abords du pont vers la Colline du paradis. Cette partie Est de la ville était complètement déserte, et les bâtiments délabrés lui donnait comme un air de ville fantôme, malgré l'absence de spectres. En revanche, le pont lui même était surveillé. A l'abri des décombres, ils observèrent une patrouille de schir inspecter les abords du pont, avant de retourner vers la colline. L'approche par les rives de la rivière n'offrait pas grand avantage par rapport au pont: ils se glissèrent dans la ravine, mais les schirs patrouillaient également les abords de la colline, le long de la route circulaire qui l'encerclait. Des barricades avaient été dressées au pied de la colline, hérissées de pieux, et d'autre schirs montaient également la garde ici. Ils durent se rendre à l'évidence: ils n'allaient pas pouvoir se rendre plus loin sans risquer d'être découverts.

Silka parvint à trouver quatre soldats possédant le sang des anges, et un des nains accepta également de l'accompagner. Le cimetière se trouvait à l'Ouest de la ville, séparé du reste par une sorte de ravin peu profond. Ils arrivèrent aux abords du cimetière alors que le soleil touchait l'horizon, et les tombes lançaient déjà de longues ombres. Le cimetière n'avait pas de mur ou d'enceinte, pas de grilles. Il était aussi complètement désert. Le seul bruit était celui des armures qui grinçaient, et leurs pas dans la poussière. Jusqu'à ce que le soleil touche l'horizon, sur les montagnes occidentales. Une main grisâtre jaillit d'une tombe proche, bientôt suivie par le visage émacié, grimaçant, d'une goule, qui s'extrayait du sol, tendant déjà les crocs vers les croisés. L'un des chevaliers lui fendit le crâne d'un coup de hache, plaisantant que si toutes les goules étaient comme ça, elles ne poseraient pas de vrai problème. Mais les autres avaient les yeux fixés sur la crypte à l'extrémité sud. Une créature ailée, comme une goule, squelettique, en émergeait, fixant son regard jaune sur eux. La créature rugit, et de partout, des douzaines de goules émergèrent de la terre, le regard rivé sur les intrus. Les croisés ne restèrent pas pour en savoir plus, et détalèrent à toutes jambes. A bout de souffle, ils arrivèrent au camp, les goules sur les talons. Mais ces dernières s'arrêtèrent à quelques dizaines de mètres des palissades, battant en retraite dans les ombres du soir. Mais à mesure que la nuit avancerait, elles auraient l'avantage....

Quoiqu'il en soit, et quelque soit le danger posé par les goules, ils devaient tout de même bien se restaurer à un moment ou à un autre. Pône avait rejoint les éclaireurs, et discutait tout en mangeant un morceau. Apparemment, ils avaient plutôt bien résisté lors de la bataille! Mais Cethern avait néanmoins une béquille, s'étant cassé la jambe en tombant de cheval lorsque sa monture avait été tuée, et Daghal était taciturne, plus encore que d'habitude, car Dagal avait reçu une lance dans l'épaule et était toujours inconscient. Jez se joignit à eux, et les éclaireurs se firent soudain...distants, mais firent au moins l'effort de se montrer polie. La chasseuse de prime eut un sourire ironique, mais fit de son mieux pour intégrer la conversation.


Pendant ce temps, Ragnar, un peu déçu des résultats de son expédition, alla retrouver l'escouade des survivants. A en juger par leur nombre, ils n'avaient pas tous survécus...Ce fut Saskia qui répondit à ses questions. Arles Jhestander était en fait le seul à être tombé, mais il l'avait fait en arrêtant une escouade de tiefling, tenant une ruelle à lui seule tandis que ses compagnons se réorganisaient. Ironiquement, la seule mission qui ne s'était pas soldé par un échec à laquelle Arles avait participé avait causé sa mort. Les Survivants levèrent leur gobelet, saluant la mémoire de celui qui avait sauvé nombre d'entre eux. Saskia lui expliqua que Jack, un autre des survivants, était à l’hôpital de campagne pour faire soigner son genou, et Kamilo avait disparu peu après la bataille pour aller voir Mordren. D'ailleurs, cela faisait presque trois heures. Elle espérait que ce n'était pas une aggravation de l'état de Jack qui l'avait retenu.

A cet instant, la même chose arriva à trois endroits du camp. Elewien, Miro et Pône étaient en train de manger un morceau, bien nécessaire après une journée de combat. L'ensorceleuse elfe se mit à tousser, alors que sa gorge se serrait, assez étonnamment, sans aucune cause. Mais en quelques secondes, la sensation passa comme elle était venue. Il n'en fut pas de même pour Pône et Miro. Le halfelin sentit soudain ses muscles se raidir, ses doigts ne répondaient plus, et il avait du mal à respirer. Pône porta la main à sa gorge, alors que lui aussi avait du mal à bouger, comme si ses muscles se paralysaient. Il avait soudain le souffle court, précipité, et cherchait son souffle.

Pône subit 4 points de dommages de Dex, Miro subit 3 points de dommages de Dex. Pourriez vous me faire un jet de vigueur, s'il vous plaît?

Il y eu plus de peur que de mal, mais beaucoup de peur quand même : Elewien avait poussée sa chaise en arrière et s'était levée, main posée sur la table, haletante et en sueur.
Que..qu'est ce que c'était ? C'est pas normal ! Que s'est il...
Puis l'esprit lui fit *tilt*. Elle couru vers la tente d'Alderic, ne prêta pas attention aux gardes de l'entrée et entra pécipitament, interrompant la réunion.
« Aldéric, on...on a voulu m'empoisonner ! »

« Déjà on devrait chercher du côté de ceux qui préparent les repas. Qui est le cuisinier des officiers ? »

Modifié par un utilisateur lundi 22 juin 2015 23:16:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que tout le monde s'affairait autour de lui, Pône subitement sentit que le poison ne faisait plus effet! Mais il se sentait comme vidé...
« Aaah c'est bon, ça va mieux... mais je vais avoir besoin de repos et de soins! Pouvez-vous appelez les médecins, svp? »

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Flashback



« ... Enfin, je te promets d'y réfléchir. De toutes façons, cette guerre ne va nulle part, et vous aurez besoin d'un vétéran encore un moment, donc j'imagine que tu n'attends pas une réponse dans la soirée? »

« Non en effet tu n'es pas pressée de me répondre! Mais allez viens on va se sustenter! Je voudrais que les éclaireurs te connaissent mieux et rien de tel que de le faire le ventre plein! »

Arrivé au campement, Pône prit le temps de saluer tout les éclaireurs présents l'un après l'autre. Il prit aussi des nouvelles de Dalgin qui était soigné, puis :
« Bien! Vous connaissez tous Jez!! Dorénavant et jusqu'à ce qu'elle se décide de son avenir,

pause en jetant un coup d’œil dans la direction de la mercenaire

elle restera avec nous! Elle est une excellente combattante et ce serait stupide que de ne pas la voir comme un atout!

Je sais que certains d'entre nous pourraient se montrer méfiants!
Je ne vous demande pas de l'aimer! Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours!

Non! Mais je vous demande de l'accepter et de lui faire confiance!!


Tout le monde a des a priori! Elle comme nous! Ne laissez pas ces sentiments superficielles vous dominer! Tout le monde a des parts d'ombres dans sa vie... et NOUS plus que tous! Acceptez-la comme tous ici vous accepte!

Sur ce: bon appétit! » prenant un bol rempli d'une soupe visqueuse.

fin du Flashback

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Modifié par un utilisateur mardi 23 juin 2015 13:07:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une minute à peine après son départ, alors que Pône reprenait de grandes inspiration, malgré les raideurs qui paralysaient toujours sa poitrine, Rémiel revint, Sosiel sur ses talons. Le prêtre de Shélyn fit s'asseoir le roublard, et l'ausculta rapidement, tout en lui posant des questions.
« Le pire à l'air d'être passé. Qu'est ce que tu as ressenti? Tu peux me le décrire?  »
Il observa les yeux du jeune homme, et palpa les muscles des épaules et de la poitrine.
« Les muscles sont raides, de manière absolument pas normale. Mais si tu n'étouffes plus, je pense que tu es tiré d'affaire. Ne bouge pas. Je devrais pouvoir te soulager un peu, mais je ne peux pas guérir ça avant que le soleil ne se lève. »


Pendant l'examen de Sosiel, une autre prêtresse était arrivée, lance à la main, et capuchon blanc rabattu. Elle appartenait, à en juger par les marques sur sa cuirasse et le tatouage en forme d'ange aux ailes déployées au creux de sa gorge, à l'ordre de Sarenrae. Sosiel la salua.
« Pône, je te présente Anna. Elle était alchimiste avant de rejoindre l'église de la Fleur de l'Aube. Anda, une idée sur le poison utilisé? »
La jeune femme récupéra les restes du repas de Pône, et l'inspecta de près, lançant un sortilège de temps à autre.
« Ca n'a pas été empoisonné...mais... »
Elle ramassa la cuiller de l'éclaireur, et la soumis aux mêmes examens.
« Ahah! Donc, on ne visait que vous, pas toute la troupe des éclaireurs. Et à en juger par la violence et la nature des symptômes, je serais prête à parier que vous avez été empoisonné à la cigüe. Vous avez une certaine chance que la dose n'est pas été plus forte. Sinon, c'est un linceul qu'il vous faudrait. Notre coupable est donc celui qui a de la cigüe dans ses paquets. »

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Pendant ce temps, Saskia vint faire son rapport à Alderic et Elewien.
« Au rapport, commandant! Le camp a été bouclé, mais nous ne savons pas exactement quoi chercher. Une de nos guérisseuse nous rapporte que l'empoisonneur a employé de la cigüe. Par ailleurs, aucune trace de notre guérisseuse en chef, Mordren, ou de notre sergent, Kamilo. Mordren a dit s'être retiré dans sa tente pour prier, et nos hommes n'ont pas voulu la déranger, ils savent que de sa magie dépendent les vie de nombre d'entre eux. En revanche, Jack, celui des nôtres qui est blessé, n'a pas vu le sergent. Nous ignorons où elle peut être. De plus, les sentinelles signalent que les goules sont toujours là, même si elles ne semblent pas agressives pour l'instant. »

• Restauration inférieure : 1d4 donne [3] = 3

Pône récupère 3 points de Dex, donc tu es à 14.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 juin 2015 14:03:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Kamilo ? Disparue ? Saskia, où était elle censée se trouver au moment où j'ai été empoisonné ? »

Silka arriva avec Miro au moment où la jeune femme allait répondre, bientôt suivie par Pône, Sosiel, et Anda, qui vinrent leur faire part de leur découverte. La jeune soldate attendit patiemment, répondant lorsque tous les officiers furent rassemblés.
« Elle devait visiter Mordren pour faire traiter une de ses blessures, et nous pensions qu'elle était passé à l'hôpital de campagne pour voir Jack, mais celui ci ne l'a pas vu. »

Sceptique, Silka haussa un sourcil.
« Je ne suis pas certaine que ce sortilège soit efficace à ce point là. Alderic, est ce que les sous-officiers pourraient inspecter le paquetage de chaque homme? Le coupable s'est peut être débarassé de la fiole, mais on pourrait tenter le coup. Personne ne sortira du camp tant que les goules seront là, de toutes façons.
Mais pour ce qui est de la disparition de Kamilo, je suis d'avis d'aller déranger Mordren. Je pense que Sarenrae comprendra que nous interrompions ses prières pour une affaire aussi grave.
Quand à la question des goules, elle peut certes attendre un peu, mais je suis d'avis que nous nettoyions ce cimetière dès que notre plan de bataille nous le permettra. C'est un trop grand risque à prendre. »

Mordren avait ses quartiers dans une des tentes blanches et uniforme que toute l'armée utilisait, mais eut égard à sa position d'infirmière, de chirurgienne, et au matériel nécessaire à la pratique de son art, elle y vivait seule. Entrer ne fut pas bien difficile, puisque seul un battant de toile refermé bloquait le passage.

A peine à l'intérieur, deux choses les frappèrent. La première, c'est qu'une bulle de silence protégeait la tente: une fois la toile franchie, impossible d'émettre le moindre son. Mais cette magie était basique, et Anna agita simplement la main, dissipant le sort. La seconde, c'était Mordren elle même. La guérisseuse aasimar était assise à un écritoire, ou plutôt, affalée dessus, les yeux vagues, mais pas encore vitreux. Ses poignets étaient couvert de lacérations qui saignaient encore, formant une tache carmine sur le sol de terre battue. Sur l'écritoire se tenait une lettre à demi écrite, maculée de sang.

Le reste de la tente était en désordre...il y avait plusieurs malles contenant une grande quantité de fioles en tout genre, mais certaines étaient brisées, d'autres manquantes. Et, pour ajouter au tableau, le sol était couverts d'empreintes, comme si une lutte avait eu lieu.

Analyser les empreintes nécessite un test de Survie, Perception peut également servir.

Modifié par un utilisateur vendredi 26 juin 2015 13:06:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Voyant son compagnon haflelin commencer à regarder à gauche à droite... Pône, encore bien affaibli malgré les soins reçus, se mit aussi à chercher des indices ou pièges quelconques.

perception: (+3 vs piège// +2 pour éviter surprise)


-edit-

Alors qu'il serait les dents à chaque mouvement pendant sa fouille, il se dirigea vers Ragnar, lui tendant sa baguette (de soins légers de groupe):
« Ragnar, peux-tu me guérir avec l'aide de cette baguette! Je t'en serai gré! Mes blessures me font souffrir et l'empoisonnement n'a rien arrangé »
utilisation de 5 charges: reste 45/50 de la baguette commune, d'autres intéressés?

Modifié par un utilisateur vendredi 26 juin 2015 16:11:07(UTC)  | Raison: Non indiquée