Ils étaient vraiment dans un sale état. Poussiéreux, blessés, vêtement en lambeaux et ensanglantées de sang démoniaque. Et pourtant... Il se dégageait une force incommensurable dans leur allure, une puissante aura angélique, chaque regards que croisait Miro se remplissait de courage comme le ciel s'inondait de bleu petit à petit.

Et la bronca à l'âme des défenseurs ne lui fit pas oublier pour quoi, et surtout pour qui il s'était battu. Quatre de ses huit sœurs vint à bout - comme toujours - de sa haute taille de semi-homme et l'écrasèrent littéralement sous le bonheur de les retrouver une nouvelle fois. Il les serra si fort et leur promis d'être toujours là pour elle de si nombreuses fois qu'elle abandonnèrent leur entreprise d'étouffement familiale.

Avant la fête, Miro pria avec ses sœurs leur Dieu Abadar.

« Sortez vos pièces » Dit-il en sortant une pièce d'or et en la mettant dans une de ses mains qu'il joignit à la main de Victoria qui fit de même avec l'une des jumelles, ils formèrent un cercle et chacune de leur main étaient jointes. Une main était vide, l'autre contenait une pièce d'Or. Chaque main pleine entourait la main vide de l'autre et les mains remplie partageaient le froid du métal dorée avec la main pauvre de son partenaire. « Prions. Victoria. Sandra. Rosa. Julia. Que nos autres sœurs soient saines et sauves à la maison. Que notre père, là où il est, soit fière de nos actes et de notre foi. Que plus jamais les démons nous effraient. Qu'Abadar nous protège. »

Dix minutes passèrent et ils échangèrent leur pièce entre eux. L'une de ses soeurs lui fit remarqué qu'il ne faisait jamais la prière, elle lui demanda si quelque chose avait changé cette nuit. Il lui sourit. « Oui. Quelque chose à changé... Bien, allons manger, ne laissons pas Monsieur Ragnar et Monsieur Pône finir la gnôle et le lard.  »

Et Miro participa avec ses sœurs à la fête, dansant sur la table avec ses pieds nus et frappant les choppes avec qui le voulait. Il n'oublia également pas les priorités et sortit son jeu de carte pour faire une démonstration de ses talents de distribution sous les applaudissement de sa famille. Sous l'effet de l'alcool, il fit une démonstration audacieuse à l'arbalète en décochant des carreaux dans des endroits improbable sous les paris des grandes gens. Il n'hésite pas à chaque coup dans le mille, à rappeler son surnom que lui donne sa plus petite soeur Esmeralda. «  Miro ! L'As de Carreau !  » Et il termina sa fabuleuse démonstration d'arme en décochant et en tirant avec une rapidité qui le surprit lui même un projectile en plein milieu d'une cible de dizaines de cartes retournées, celle qui visa étant un as de carreau.

A la fin de la soirée, il s'approcha d'Irabeth, légèrement éméché.

« Dame Irabeth... Hip... Je voulais vous demandez si vous vouliez bien me... Hip... me... Hip... dire si vous pensez que c'est mieux que mes... Hip... mes... Hip... sœurs restent ici... ou qu'elles retournent à notre maison, loin d'ici... Hip ? Notre Manoir est une maison sûr... Hip... Mais j'ai quand même peur pour elle... Hip  »

Modifié par un modérateur vendredi 23 janvier 2015 15:06:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Elewien était radieuse, c'est en voyant cette foule en liesse qu'elle comprit l'importance de ce qu'ils avaient fait, elle et ses compagnons de route. Il fallait continuer.
Pendant les réjouissance, et après s'être restauré un peu, elle revint vite vers Aravashnial et assailli le mage aveugle de questions.

« Mes parents étaient là bas ? Mais où est cette ville, "Nérosyan" ? Et quelle était leur mission ? Ils y sont allé avec qui ? »

Silka resta bouche bée pendant un instant devant les excuses de sa cousine. Elle ne l'avait jamais rencontré auparavant, mais il était vrai également qu'elle était déjà bien plus vieille que tout ceux ayant le même âge physique. Elle se reprit, ne souhaitant pas embarrasser quelqu'un ayant fait preuve d'assez de courage et d'honnêteté pour avoir osé venir lui parler malgré la tension familiale.
« Merci Lucia. Mais tu n'as pas à te sentir désolée pour quoi que ce soit. Ce n'est pas toi qui nous a rejeté, ma mère et moi. Si avoir du sang démoniaque m'a appris quelque chose, c'est que notre famille ne décide en rien de ce que nous deviendrons, et nous ne sommes pas non plus responsables pour leurs actions. Mais je suis heureuse que nous puissions nous rencontrer. Cela fait longtemps que je suis seule, et pouvoir enfin rencontrer quelqu'un d'autre... »

Son regard intercepta une silhouette isolée dans la foule. Ragnar semblait un peu perdu dans ses pensées.
« Lucia, tu veux bien m'excuser une seconde? Il y a quelque chose d'important que je dois faire. »

Elle lui adressa un clin d’œil.
« Mais ne va nulle part, nous avons beaucoup à nous dire! »

*************************************************************************************************
La tieflinne se dirigea vers le prêtre Ulfen.
« Ragnar, je voulais te parler. »

Elle tira Radiance de son fourreau, laissant la lame étinceler un peu.
« Je ne suis pas certaine du chemin que Radiance souhaite suivre, mais les pouvoirs que nous avons acquis me poussent sur une autre voie que celle du paladin. J'ignore quel chemin je m'apprête à arpenter, mais je pense que Radiance préférerait être maniée par un guerrier. Et je sais que tu en es digne. Même Iomedae t'en juge digne. Alors, s'il te plaît, accepte la. »

Modifié par un utilisateur samedi 24 janvier 2015 14:38:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Un petit sourire dansa sur les lèvres de Silka.
« C'est l'avantage de cette épée. Elle décidera elle même si elle te juge digne de la manier. Lorsque ma tante Yaniel la Rédemptrice la brandissait, Radiance était un artefact d'un incroyable pouvoir. Elle s'est endormie depuis, mais je te crois capable de la réveiller.  »
Elle reprit un air plus sérieux.
« Crois moi, Ragnar, je ne prends pas ça à la légère. Je ne te la confierai pas si je n'avais pas toute confiance en toi. »

Complétant le salut de Ragnar, Silka posa la main sur son épaule.
« Merci, Ragnar. Je sais que Radiance est entre de bonnes mains. »

Elle regarda son compagnon s'éloigner, et laissa s'échapper un petit soupir.
« J'espère que j'ai bien lu les signes, ma Dame. »

Elle s'en retourna auprès de sa cousine, et leur servit à toutes deux une chope. L'heure était à la liesse.
« Commençons par le commencement, Lucia. Où te trouve tu exactement dans notre arbre généalogique? Et d'où viens tu? Je ne sais pas si nous aurons beaucoup d'occasions de parler dans une avenir proche, alors autant profiter de ce soir pour apprendre à se connaître, non? »

Depuis qu’ils avaient quitté la garnison grise, Pône était resté silencieux. Il avait sourit à la remarque de Ragnar, mais avait éludé la question. Oui, lui aussi avait vu quelque chose, mais il n’avait aucune envie d’en discuter. Sa mauvaise humeur et ses railleries n’étaient qu’une façade pour mieux cacher l’extrême angoisse qui l’habitait. Il prenait conscience que non seulement jamais plus il retrouverait sa vie d’hantant, cette vie de liberté qu’il avait toujours espéré retrouver, mais qu’en plus, dorénavant il serait vu comme un exemple. Un moment, il enviait presque ces camarades d’aventures pétris dans leurs certitudes religieuses, alors que pour lui c’était un véritable un choc, un cataclysme, auquel il devait se résoudre. Il n’avait jamais voulu d’une telle destinée. A l’époque, sa vie était peut-être minable, mais au moins il était libre et plus que tout il ne devait pas, en ce temps-là, songer aux conséquences de ces actes. Réfléchir lui donnait mal à la tête ! Il se plaisait à vivre de manière instinctive ! Cette destinée, ce « don divin » était plus un fardeau qu’un miracle : on lui déléguait une responsabilité… et pas n’importe quelle responsabilité ! Rien de moins que celle d’un dieu ! Quelle ironie ! Jamais personne, hormis sa plus jeune sœur, n’avait jamais voulu lui donner une quelconque responsabilité et voilà que maintenant un dieu lui mettait l’avenir de Golarion sur ces frêles épaules. Voilà à quoi Pône pensait depuis sa vision. Voilà les raisons de sa hargne. Voilà les raisons de son silence.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’âme des Défenseurs, la foule de curieux s’était précipité sur eux. les touchant, les regardant. Pône, initialement, avait eu un mouvement de recul mais petit à petit s’habitua à ces sollicitations. Elles étaient ma foi, pas désagréables, surtout celles de la gente féminine !
Pône raconta alors leurs aventures avec maints détails, racontant les souterrains, leurs rencontres avec Alderic puis Ragnar qui faisait face seul à plusieurs cultistes, leurs aventures dans les caches puis à la garnison grise. Evidemment il prenait plus de temps pour bien détailler son rôle, lorsqu’il se faufilait à chaque fois entre les lignes ennemis pour mieux les reprendre à revers. Il mimait des déhanchés vifs et des roulades habiles. Il omettait juste le fait que la magie l’aidait dans cette entreprise. Il laissait ainsi l’imagination de ces auditeurs et particulièrement celle pendue à ses lèvres et… son bras, faire le travail et rendre plus héroïque encore ce qui l’était déjà. Il souriait à pleine dent et regardait la jeune femme pendue à son bras. Elle était fort charmante et naïve à souhait. Pône avait oublié ces doutes, il profitait du bon coté de cette destinée. La soirée et la nuit allait lui permettre un certain réconfort… Il l’avait bien mérité après tout ! Il eut seulement pendant quelques secondes une petite hésitation, le temps de penser à Valia restée à Kassen. Sa Valia, celle qui indirectement était responsable de sa destinée actuelle. Qu’allait-elle penser si elle le voyait ainsi jouer au Don Juan ? Puis il chassa cette idée, quoiqu’il fasse ce soir, Valia ne pourrait pas être déçue ! Cette destinée non désirée n’était-ce pas déjà une preuve suffisante de son amour ? Et de toutes façons, était-elle seulement encore vivante ?

Il continua alors toute la soirée à boire et manger, tout en faisant de grands sourires et œillades à sa naïade. Puis l’heure de la soirée avançant, ils disparurent discrètement, aux yeux et à la barbe de l’aubergiste poursuivre la nuit en toute intimité…

Modifié par un utilisateur lundi 26 janvier 2015 14:23:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alderic arriva à l'âme des défenseurs complètement exténué. Après la journée de combats intenses, il avait encore passé presque une heure à s'occuper de sa monture. Elle l'avait méritée, après l'avoir attendu la moitié de la journée la journée, et porté le reste du temps.
Il n'avait pas encore retiré son armure quand Anevia l'aborda. Il ne savait pas réellement quoi dire, il était juste heureux d'avoir pu être utile. Grâce à lui, quelqu'un avait toujours sa femme. Cela ne ramènerait pas son Elise, mais cela le soulageait un peu de ses propres pensées.
Il décida d'aller se reposer une heure ou deux avant de revenir pour les célébrations.
Il revint donc en début de soirée, dans un état un peu plus présentable, et s'attacha au devoir de suivre tout les toasts, et de remplir son assiette comme il se devait. La journée avait été longue, les suivantes seraient probablement pire, il fit donc attention à ne pas abuser de la boisson, juste de boire un peu à chaque fois. Au sujet de la nourriture par contre, il ne fit pas de quartiers, et prit de tous.
Une fois l'estomac plein, il commença à faire le tour des troupes encore en faction, pour échanger quelques mots avec eux, avant de revenir vers le reste de la fête. Il posa quelques questions, mais une revint plus souvent que les autres.
« Pas de nouvelles à propos des troupes de la maison Roncenoire? »

La soirée fut finalement d'assez courte durée. Avant minuit, de nombreux soldats et mercenaires profitaient d'une nuit de sommeil méritée alors que les plus en forme montaient la garde sur les murs de la bastide. Une fois la liesse passée, c'était un vent d'espoir qui soufflait sur les ruines de Kenabres. Pour la première fois depuis des jours, l'avenir n'était pas fait d'acier et de sang. Pour la première fois depuis l'attaque des démons, les habitants voyaient une chance de s'en sortir.

Les jours qui suivirent marquèrent le début de la reconstruction. Avec les derniers démons chassés des rues de Kenabres, les habitants reprenaient ce qui leur était du. On dégageait les routes des gravats, on réparait autant que possible les boutiques, les maisons... Les incendies furent éteints, et les cadavres enterrés. Les restes des démons et des cultistes furent brûlés pour éviter qu'ils ne contaminent plus encore la ville.

Les premiers fuyards, ceux qui avaient quitté la ville avant que les démons ne puissent les rattraper, commencèrent à revenir. On pu enfin avoir une première estimation des dégâts et des victimes. La moitié de la ville avait été détruite, les bâtiments souvent rasés jusqu'aux fondations. Près de la moitié de la population était tombée victime de l'attaque, tuée, ou capturée et réduite en esclavage par les démons. Un autre quart avait fuit la ville, et les premiers d'entre eux revenaient à peine. Des nouvelles de l'arrière pays arrivaient avec eux. La Reine Galfrey était en route vers la ville, à la tête d'une armée de croisés. Les premiers éclaireurs étaient déjà en vue de Kenabres.

Anevia et Tirabade avaient pris la tête des opérations. Horgus Gwerm, l'aristocrate déchu, mis ses réserves à disposition des survivants, accélérant considérablement le retour des familles dispersées. Les survivants se concentraient dans le quart Nord Est de la ville, autour de l'Âme des Défenseurs.

Cinq jours après que les démons eurent été chassés de Kenabres, une armée apparut au Levant. D'après Anevia, qui patrouillaient les environs, maintenant que sa blessure était complètement guérie, ils étaient près de huit milles. Il leur fallu une demi-journée pour atteindre les portes. Des compagnies de soldats portant l'uniforme à carreaux rouges et bleus de l'armée de Mendev entrèrent par la porte orientale. Bardés d'acier, ils marchaient avec une discipline irréprochable. Il s'agissait visiblement d'une armée de vétérans. Plusieurs grandes maisons de Mendev se trouvaient représentées, parmi lesquels les Solpyre, la plus célèbre des dynasties de croisés, et les survivants de la famille Roncenoire. Un corps de chevaliers les suivait, accompagnés d'un large contingent de paladin et de prêtre portant l'armure blanche et dorée d'Iomedae. La Reine Galfrey I de Mendev menait elle même la marche, très martiale dans son armure d'acier rutilante, épée au côté. Elle montait un cheval ailé à la robe blanche.


Les survivants acclamèrent les soldats, formant une foule le long des rues pour leur souhaiter la bienvenue. Ces derniers répondirent par de brefs sourires et des signes de la main. Finalement, Irabeth, menant une délégation de la garde de l'Aigle, vint à la rencontre de la Reine. Après quelques minutes de discussion, les soldats se dispersèrent, entreprenant de s'assurer de la sûreté du périmètre, et venant prêter main forte aux survivants dans leurs travaux. Les prêtres et les paladins vinrent s'occuper des blessés et des infirmes, tandis que le reste de la troupe établissait des campements un peu partout, et venait suppléer aux sentinelles mercenaires.

Alors que le soleil baissait sur l'horizon, un contingent de soldats, menés par un cavalier portant la bannière de Roncenoire, vinrent à leur recherche. Le cavalier, un jeune homme à peine sorti de l'adolescence, aux boucles brunes, mis pied à terre et s'inclina devant Alderic.
« Seigneur, nous craignons que vous n'ayez péri dans la bataille. Quel soulagement de vous voir indemne. »
Reprenant son sérieux, il s'éclaircit la gorge.
« Nous sommes ici sous les ordres de Sa Majesté la Reine Galfrey. Elle vous fait mander, ainsi que vos cinq compagnons. »

Modifié par un utilisateur mardi 27 janvier 2015 18:34:01(UTC)  | Raison: Non indiquée

Revêtu de sa nouvelle armure et drapé dans une épaisse cape de laine rouge écarlate, Ragnar était sorti au son des cohortes de soldats qui entraient dans Kenabres.
Fronçant les sourcils, il essayait de se rappeler les blasons et autres bannières qui défilaient, sachant qu'il n'avait jamais été très doué pour cela.
Par contre, il identifia aisément ses co-légionnaires, prêtres et paladins d'Iomedae, parés des mêmes attributs, armes et armures que lui.
Il résista à la tentation de les rejoindre, sa place était avec ses amis, avec ceux qui l'avaient accompagné en enfer, ou presque.
Et qui en étaient revenus.
Il ne fut néanmoins pas surpris quand le jeune cavalier portant la bannière de Roncenoire s'approcha d'eux et les manda, au nom de Sa Majesté la Reine Galfrey.
« Et bien -en se lisant la barbe et en s'adressant à ses compagnons- même si nos faits d'armes nous précèdent, c'est tout de même le moment de faire bonne impression.
Ne rigolez pas, mais j'appréhende plus d'aller au devant d'une tête couronnée que de discuter avec une déesse... »
Du coup, il laissa Alderic répondre à l'écuyer à sa place, d'autant plus qu'il était un Roncenoire.

Modifié par un utilisateur mardi 27 janvier 2015 21:22:20(UTC)  | Raison: Ajout

Pône regarda ses compagnons et d'un air hautain : « Bah et alors de quoi avez-vous peur? Qu'elle vous interdise de tuer du démons! Oulala j'en pisse dans ma culotte!
Bon on y va! Je doute que le sang bleu aime attendre de toutes façons... »

Modifié par un utilisateur mercredi 28 janvier 2015 18:35:04(UTC)  | Raison: Non indiquée