Le garde sourit largement à Serlace, empocha la pièce, puis se gratta la tête.
« Ça me revient là. Je crois qu'il s'agissait de la jeune comtesse Caromarc et de ses compagnons. »Faerthurin se rappela que le comte Caromarc avait un manoir non loin de dame Dublesse et de leur employeur Guillaume.
Ils partirent donc vers la porte Sud-Est de la ville, mais avant même d'avoir fini de traverser le parc, un grand corbeau blanc vint se poser sur une branche non loin d'eux.
« Crôa, crôa, j'ai des nouvelles pour vous. il vous faudra rencontrer Eümir... vous pouvez aller voir chez lui ou à La harpe dorée... mais il faut vous joindre à lui. Ce sont les ordres de ma maîtresse... et de votre maître. Crôa! » Puis s'en attendre leur réponse, il s'envola et disparu dans le ciel bleu.
Les deux hommes se regardèrent, puis haussèrent les épaules.
Ils passèrent d'abord chez Eümir, mais il n'était pas là. Ses serviteurs ne savaient pas vers quelle heure leur employeur allait revenir.
Ils décidèrent donc d'aller voir à La harpe dorée qui était un établissement réservé aux musiciens et leurs mécènes. Le coût d'entrée était très cher, à moins d'être un membre ou d'être invité par l'un d'eux, ce qui assurait une certaine qualité de spectateurs. Lorsqu'il entendit le prix, Serlace failli s'étouffer, mais Faerthurin l'assura que Guillaume allait payer puisque c'était pour le bien de la mission.
Ils entrèrent donc et découvrirent un endroit bondé, malgré que ce n'était que l'après-midi. Une personne jouait de la harpe sur la scène et tout le monde sans exception l'écoutait. Le silence règnait à part le son pur de la harpe. Une serveuse vint à leur rencontre et leur pointa un endroit où ils pouvaient s'installer. Elle leur fit signe de garder le silence.
Peu importe où l'on était assis dans cette salle, on avait une vue sur la scène.
Lorsque la pièce se termina, ils commandèrent la spécilité de la maison, de l'hydromel à la cannelle. C'était délicieux.
La serveuse leur dit qu'elle n'avait pas vu Eümir depuis l'incident de la veille. Elle leur dit, sans entrer dans les détails qu'il y avait presque eu un meurtre, mais que le beau Eümir et ses compagnons avaient empêché que l'irréparable ne soit commis. Il était ensuite parti avec ses compagnons, une femme et deux hommes.
Faerturin et Serlace tentèrent entre deux prestations artistiques d'en savoir plus au sujet de l'"incident" et ils finirent par apprendre de certains clients que l'une des actrices de l'opéra en avait attaqué une autre à coup de couteau en hurlant qu'Eümir était à elle. En voyant l'air éberlué de Serlace, son interlocuteur ajouta qu'il y avait possiblement de la drogue et peut-être même de la magie d'impliquée, car la jeune femme avait paru mortifié de ses actes.
Dans cet endroit unique, ils ne virent pas le temps passer et lorsqu'ils ressortirent de l'établissement, la soirée commençait. Ils décidèrent de tenter une fois de plus leur chance chez Eümir.
Ils cognèrent à la porte et la servante leur dit qu'effectivement son maître était rentré. Elle leur demanda leur nom et les invita à entrer dans un petit salon pendant qu'elle allait prévénir Eümir.
Ils n'attendirent pas longtemps avant que le maître des lieux ne se présente. C'était un homme dans la trentaine qui avait un charme et une grâce indéniable. Lorsqu'il marchait, il donnait vaguement l'impression d'un chat.
« Bonsoir Faerthurin et vous, je n'ai malheureusement pas l'honneur de vous connaître, mon nom est Eümir. » Il serra la main au deux hommes, alors que Serlace se présentait.
« Que me vaut votre visite? »Faerthurin le mit au courant rapidement et Eümir parut réellement surpris.
Il les invita à le suivre dans la pièce principale. Il s'agissait d'un grand salon avec plusieurs divans sur lesquels étaient jetées diverses peaux. Il y avait un grand foyer dans lequel crépitait un feu. Il y avait également un piano à queue, une table pour écrire et un tapis cachait plus ou moins une énorme tache noire sur le plancher, probablement de l'encre.
Ce qui donnait soudainement une allure de crédibilité aux rumeurs qui entouraient l'opéra maudit et les conditions dans lesquelles Eümir l'avait composé.
Il y avait quatre personnes assises sur les divans en train de manger, ce qui faisait très relaxe et pas du tout noble. Ils étaient tous engagés dans une conversation.
Mais lorsqu'Eümir arriva avec eux dans la pièce, ils se turent et se tournèrent vers les nouveaux arrivants.
Ce qui surprit le plus Faerthurin et Serlace, c'était les deux jeunes gens aux cheveux blancs et aux yeux étranges.
Le jeune homme avait les cheveux complètement ébourrifés et des yeux d'un bleu céruléen avec des pupilles en forme d'éclairs aurait-on dit.
La jeune femme avait quant à elle ce qui ressemblait beaucoup à des yeux de chats.
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Modifié par un utilisateur lundi 24 février 2014 03:39:11(UTC)
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