Le sourire rayonnant réapparut sur le visage du jeune sarénite. Il en était toujours ainsi lorsqu'il voyait le preux chevalier et son enthousiasme. Bien entendu il suivit le fier guerrier avec le même entrain, ayant hâte de découvrir à son tour ce qu'ils avaient trouvé, espérant par là même que cette découverte permettra de mettre un peu de lumière sur cette énigme bien étriquée et ces mystères bien fantomatiques...

« Allons-y messire chevalier, cette fois c'est vous qui allez éclairer mon chemin » - fit il avec le sourire.

Félicia reconnut la gourde qui avait sans doute servit à saccager le monument, et elle commença à douter. Gibbs était-il si innocent que cela ? Était-il un bon menteur ou juste un péquenaud que quelqu’un d’autre tentait de faire accuser ? L’enquêtrice tenta de le prendre au piège, guettant ses réactions et son faciès.

« Appréciez-vous les chats, Monsieur Gibbs ? J’ai cru entendre que celui du conseiller Muricar avait disparu. Peut-être l’auriez-vous aperçu ? »

Tout à ses réflexions, le sarénite ne répondit pas tout de suite au vieil enquêteur - « Ce rasoir semble prouver en effet que Mr Gibs est complètement hors de cause. Notre ami a gardé ses vieilles habitude de soldat. Sa maison est rangée, son lit est fait au carré et il a fait sa toilette ce matin et on peut en effet trouver son rasoir encore humide au bord de son lavabos... Donc à moins d'avoir un second rasoir, ce qui est rare, celui-ci qui est couvert de sang semble ne pas appartenir à Mr Gibs. Et bien fort de cette trouvaille, voyons si autour de cette zone nous trouvons des traces, voire même la victime ayant servi à remplir cette gourde... Je me dis que si la dite victime avait été saignée ailleurs, pourquoi avoir emporté le rasoir ici ? Donc logiquement sa présence avec la gourde semble vouloir dire que cela s'est fait dans les parages puis l'auteur est venu commettre le sacrilège de souiller le monument.  »

Cimian regarda vers le ciel pour voir s'il n'y avait pas quelques corbeaux entrain de tournoyer pourquoi pas au-dessus du cadavre d'un chat ou de tout autre animal ou personne qui aurait été la dite victime du rasoir et de son meurtrier...

• Perception : 1d20+5 donne [14] + 5 = 19

e phare dans les ténèbres se mit en recherche de charognards volant au dessus d'une proie. Après quelques temps, il entendit des croassements, signe de la présence de corbeaux non loin, il suivit les cris, suivit par l'enquêteur. De son côté, le chevalier de Pharasma se mit une nouvelle fois à rechercher des indices sur la présence du chat près de la cabanes, suivit par son aide de camp du moment. Malheureusement ils ne trouvèrent aucune trace et se dirigèrent vers Cimian et l'inspecteur Testarossa.

Le Sarénite suivit les croassements sur une dizaine de mètres avant de trouver le lieu du crime, il se retrouva face au cadavre d'un chat qui avait été égorgé de manière grossière, il y avait du sang mélangé à la boue. L'auteur n'avait même pas prit la peine d'essayer d'éviter de marcher dans le mélange sang/boue et des traces de pied nus, à en juger les marques des orteils devant le reste du pied.

L'inspecteur se tourna vers son acolyte

« Eh bien Felicia, que pensez vous de cette découverte? »

e vieux soldat regarda sombrement la jeune inspectrice lorsque cette dernière lui demanda d’amener le chat au vieux conseiller, il s’apprêta à dire quelque chose, mais devant le ton employé par Felicia, il referma la bouche et hocha la tête d’un signe positif, mais ses mâchoires étaient serrées et ses masséters contractés. Il s’avança, attrapa le chat et partit en direction de la maison du conseiller. Laissant les enquêteurs professionnels et amateurs dans la grisaille du ciel hivernal de Ravengro.