En voyant les deux gobelins - qu'il pensait partis depuis bien longtemps, et qu'il avait même presque déjà effacés de sa mémoire - Xelan manqua laisser tomber sa mâchoire. D'autant plus à l'annonce qu'ils tenaient leur autorisation d'Aneelah elle-même, visiblement appuyée par Jansola. Il tourna sa tête vers elles, et vit à leur expression qu'elles ne paraissaient pas en avoir souvenir... Ce qui l'inquiéta d'autant plus, si cela était encore possible. Nul doute que s'il avait été humain, il serait devenu blême.

Le temps qu'il reprenne ses esprits, les deux terreurs et la gnominette partaient inspecter le vaisseau, et leurs modifications. « C'est un gag... C'est pas un gag ? Je vous sens gaguesque... » finit-il par articuler en regardant sa capitaine et ses compagnons, qui ne se semblaient pas plus affectés que ça par cette pseudo décision. « Ou... C'est pour mieux les abandonner sur l'île de la terreur ? C'est ça ? Hein ? » demanda-t-il avec presque un peu d'espoir. Même s'il savait pertinemment que ce n'était pas le style d'Anee, il lui fallait encore se bercer ne serait-ce que quelques secondes d'illusions...

Modifié par un utilisateur jeudi 14 décembre 2017 20:53:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le Vagabond Sanjaval tremblait doucement, prêt au décollage.. Sur la passerelle s'engageait tranquillement Seth, aux côté d'une Clara tout aussi chargée d'affaire, rencontrée en chemin. Elle avait récupéré de quoi s'installer confortablement dans la Jeune Fille de l'Aube, ainsi qu'une véritable petite armurerie. L'androïde semblait être du type à prendre un soin méticuleux de ses affaires.

En passant devant les calmes coursives où ne flottaient que les bruits ensomeillés que produisait Mael, on atteignait la salle des machines, où Jansola était forcée de constater que les gobelins avaient bel et bien réalisé les idées qui lui flottaient en tête depuis un moment. C'était iconoclaste, très théorique et franchement pas raisonnable à mettre en place, mais il n'y avait aucune raison pour que ça ne fonctionne pas. Aucune raison non plus pour que ça ne déchire pas une ouverture béante entre les plans d'existence.



En attendant, la Jeune Fille de l'Aube était belle et bien prête à partir, dés que son pilote aurait entré une destination et mis pied au plancher.

Les autorisations portuaires défilèrent avec une vitesse admirable, entrecoupées seulement de petits mots d'encouragement. Manifestement, leur gloriole les enrobait encore. Nulle doute qu'elle se serait évaporée à leur retour, mais... qui sait ?

Le vaisseau se laissa paresseusement porter par le flux du trafic spatial autour de la station. Les convois de fret étaient nombreux à sauter vers Absalom et à repartir dans l'autre sens, Seth avait donc à attendre son tour avant de pouvoir emprunter la trajectoire en fronde permettant d'atteindre le point d'entrée dans la Dérive le plus proche. L'occasion de rentrer la trajectoire de bord dans l'ordinateur de bord avec lequel il commençait tout juste à se familiariser. Et également de s'assurer auprès de Jansola qu'il ne risquait pas d'ouvrir une faille planaire en travers d'Absalom en activant le moteur.
Toujours bon à savoir.

Finalement, ils furent en position. Castrovel était une planète facile à atteindre, nul doute que le voyage devrait être du type reposant. Alors que les dernières questions de théoriciens du complots saisis par les trente secondes de vidéo manquantes sur l'enregistrement de l'Ambassadeur tournaient lentement autour de la représentation bleue vibrante de Castrovel, le puissant moteur de Dérive surgonflé se mit en route. Devant eux se déchirait la matière de l'Univers.



Alors que le vaisseau s'engageait dans ce plan d'énergie pure, où les quelques ilots arrachés aux plans adjacents flottaient mollement, témoins muets d'autant de voyages stellaires, un vacarme retenti dans les coursives. Dans les coursives, et dans les esprits. Tous avaient bondis sur leurs séants, tirés de leurs rêveries ou de leur sommeil par le hurlement mental d'un être qui offrait une gamme télépathique plus riche que le plus érudit lashunta. Arrivait sur le pont un gobelin à bout de souffle, les yeux exorbité par la terreur. C'était le moins intello des deux, qui hurla

« Le monstre ! Le monstre il est r'venu ! »

Manifestement, la source de la terreur était la salle des machines, où le bricolage gnomino-gobelinesque avait appelé à lui l'innomable. En jouant avec les ouvertures entre les plans, ce dernier n'avait pas seulement propulsé le vaisseau dans la Dérive, mais aussi appelé à lui autre chose.

C'est au pas de course que fût remontée la coursive qui menait à cet antre d'invocateur.

La puanteur y était atroce, et la vue saisissante. Sur toute la longueur de la salle, les ailes diaphanes du monstre étaient étendues. Sa gueule aveugle, encore grande ouverte rampait sur le sol, glissant lentement dans une flaque d'ectoplasme aux couleurs jaunâtres.

Détaché de son long coup qui finissait de se carboniser dans un arc électrique entre deux plaques de condensateur, la gueule du Garraggakal semblait contempler l'impressionnant motif que dessinaient les ailes grandes ouvertes incrustées dans le métal de la pièce. Tout le corps, rematérialisé par l'entrée dans son plan d'origine, finissait de se vider par moulte déchirures, encore avachi grotesquement sur le bloc moteur central, comme un seigneur obèse poignardé sur sa chaise d'aisance.

A l'arrière du coup distendu, un cerveau de puissant medium n'en finissait pas de glisser hors des chairs molles, pendant mollement à quelques mètres du sol, vision d'équilibre fascinante.

Jansola, si tu étais dans la salle des machines au moment du démarrage, la bestiole s'est rematerialisée dès que vous êtes passés en Dérive, avec l'intention de combattre. Le flux du moteur l'a pris comme dans une essoreuse, la réduisant en charpie.

Le voyage durera 6 jours. Bon courage pour le nettoyage.

Modifié par un utilisateur vendredi 15 décembre 2017 17:54:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aneelah était étendue sur sa couchette, se reposant, luttant pour ne pas s'endormir lorsque Seth frappa à sa porte. Elle se s'assit pendant qu'il parlait et lui sourit sincèrement, elle avait appris à le connaitre et savait que sous son allure et son discours froid, se trouvait un véritable intérêt pour elle. Elle se leva pour sortir de la cabine.

« Je préfère être là pour le décollage du premier vrai voyage à bord de notre vaisseau, je suis la Capitaine, non ? »
Elle s'étira et passant près de lui, l'embrassa sur la joue.
« Merci. »

Les manœuvres de décollage se déroulèrent sans soucis et le vaisseau déchira la matière de l'Univers. Elle était toujours aussi fascinée par la dérive malgré l'habitude, il y avait quelque chose de fascinant de se créer un chemin dans l'essence même de la réalité.

Très vite, elle fut interrompue par le hurlement mental suivit du cri bien plus réel du gobelin. Sans hésitation, elle courut vers la salle des machines, dégainant son arme, comment était-ce possible ? Ils avaient fouillé le vaisseau de fond en comble.

Dès qu'elle vit le monstre hideux, elle pointa son arme et visa l'immense carcasse mais réussit à retenir son coup juste au dernier moment, la créature était déjà morte. Soupirant de soulagement, elle regarda les gobelins et la gnome.
« On va avoir droit à ça à chaque passage dans la dérive ? »
Elle rengaina son arme dans son holster et conclut avant de sortir.
« Je vous laisse arranger ça. Vu qu'il n'y a plus de danger, je vais dormir un peu. Réveillez-moi en cas de problème. »

Au bout de trois repas, passés à dessiner dans la purée protéinée, les gobelins avaient abandonné l'idée d'expliquer la Dérive, se contentant de déclarer que ça ne se reproduirait pas, que le garraggakal était celui que l'équipe avait affronté dans la grotte qui s'était réfugié là sous forme d'ectoplasme, et que ça irait mieux si on les laissait fabriquer des bombes dimensionnelles comme ils comptaient le faire au début. Ils passèrent du moins les repas suivant à tenter de prouver, point par point, prenant Jansola pour témoin, le bien fondé de cette stratégie.

Imperturbable, les fragments d'univers passaient dans la Dérive autour du vaisseau, témoins d'autant de voyages. Castrovel approchait d'eux.



« Pas trop eu d'ennuis avec les autorités portuaires ? Normalement les armes ça va, mais le matériel d'exploration et les gobelins, ça a du les faire tiquer. Ils sont assez lourds sur le côté "préservation des écosystèmes" là haut.  »

Whaloss avait le visage marqué, mais une bonne tête. Il en avait visiblement vécu des vertes et des pas mûres, avant d'échouer à l'université. Sa manière de parler venait d'un peu partout dans le système solaire, et ses vêtements de ville avaient l'air d'avoir au moins autant voyagé. Le genre de type avec pas trop de sous qui a une tenue correcte qu'il met quand il veut s'assurer qu'on ne lui pose pas de question qui pourrait le gêner.

Mais pour l'instant, c'était leur guide, et il faisait bien son travail.

L'esplanade de l'astroport où était délicatement posée la Jeune Fille surplombait la ville. Celle-ci s'élançait sur la côte, pointe de sa péninsule plantée fièrement devant l'eau et le vent. L'astroport enjambait la rivière Yaro, qui fendait les falaises en deux pour se jeter dans la Mer Occidentale, source de nombreux mythes et légendes des lashunta. Maintenant elle était une inspiration aux grands esprits lashunta, formidable métaphore qui revenait souvent dans leurs discours pour l'indépendance.

La Cité Etat était en effet défensive, ce joyau assurait sa protection. Partout, des infrastructures étaient taillées pour la guerre et les sièges modernes. Qabarat faisait vœu de protéger ses beautés et ses savoirs, et celui-ci était à la base de son organisation. Son pourtour était cintré par une muraille, sa dirigeante était secondée d'un chef de guerre. Qui était sans doute la dernière chose qui protégeait l'organisation aristocratique traditionnelle de sombrer au profit d'un conseil corporatistes, comme toutes les autres Cités lashunta.



Calmer la foule de journalistes : 1 5 6 1 6 4 2 5


Vous avez pris les gobelins avec vous ?

Modifié par un utilisateur lundi 18 décembre 2017 08:57:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

La désagréable réapparition du Garraggakal n'avait pas eu de conséquence fâcheuse. Rien qui ne se solutionne avec un peu d'huile de coude et une bonne serpillière.

Par contre, elle soulevait d'autres question: le monstre était-il vraiment mort pour de bon ou avait-il une nouvelle fois changer de dimension? Risquait-il de réapparaître encore une fois? Bien entendu, au pire moment possible?
Il faudra qu'il s'entretienne de ce point avec Jansola. Trouver un moyen d'isoler la Jeune Fille des interactions planaires. Il ignorait si une telle prouesse technologique était possible.

Le reste du voyage se déroula sans accroc. Lentement. Très lentement.
Il mit ce temps à profit pour continuer à se documenter sur Castrovel, les dernières actualités, lire le récit de Zan, etc.
En manque d'activité physique, il proposa à Aneelah plusieurs mises à l'épreuve intenses, le soir venu.

De quoi s'occuper sainement.



Il acquiesça à la remarque de Jansola.
Il ne sera pas possible de rentrer avec une telle foule. Et plus ils sont nombreux, moins on arrivera à les calmer. Il faudrait élaguer un peu.

Il prit un instant pour analyser le comportement et les profils des journalistes présents, faire la distinction entre les professionnels et les amateurs chargés d'adrénaline, uniquement à la recherche d'un scandale juteux à publier dans une revue de bas étage. Les plus faciles à influencer.

Il se pencha vers Jansola:
« Tant que vous en êtes à espionner leurs canaux de communication, si vous pouviez vous tenir prête à les pirater pour y jeter une petite info, ce sera très appréciable. »

Puis il s'enfonça dans la foule, au sein du troupeau qu'il avait repéré. En quelques tours de passe-passe, il subtilisa un databloc et un badge. Adoptant la posture du journaliste issu de la presse à sensation, il se fondit en quelques secondes dans le décor.

« Quoi?! »
Il tenait son comlink, cherchant à mieux entendre une conversation imaginaire:
« Le Directeur va donner une conférence en Salle Clariss Vermeille?! »

Il lança un coup d'oeil vers Jansola pour qu'elle diffuse l'info qui se répandit comme une traînée de poudre.
Il laissa la fraction de seconde nécessaire aux journalistes l'entourant pour que l'information passe de leurs oreilles, à leur comlink pour enfin rejoindre leur cerveau avant de les bousculer sans ménagement pour mimer sa précipitation vers le bâtiment voisin où se trouvait la fameuse salle Vermeille.

Le mouvement de foule gagna de l'ampleur et un bon tiers des journalistes quitta les lieux dans une course des plus grotesques, entraînant même la chute de deux d'entre eux.

Calmement, Seth revint vers ses compagnons, satisfait de la manoeuvre.

Mentaliste 6 pour se faire passer pour un journaliste, Esprit 4 pour en convaincre une partie de quitter les lieux.

Reste à tomber: 1 5 6 5 1 6 4 2

Malgré son appréhension d'être de retour sur Castrovel, Mael apprécia le trajet en autotaxi. Cela faisait du bien de sortir du vaisseau, et il avait hâte de voir ce qui les attendaient. Il ne fut pas déçu du voyage : la foule qui s'amassait devant le bâtiment de 8 étages allait effectivement poser problème.

A peine descendu, il suivi Xelan au travers des journalistes, pendant que Seth semblait avoir trouvé un moyen d'en attirer quelques uns plus loin. Se positionnant à coté du Lashunta, il gonfla les muscles mais garda le fusil en bandoulière et ses pistolets rangés : Whaloss leur avait dit que les armes étaient autorisées, mais cela semblait un peu excessif pour disperser la foule.

« Vous devriez écouter le Lashunta. Quoi que ce soit qui vous amène ici, ça attendra. Et je vous déconseille de vouloir forcer le passage... »

L'elfe fit jouer ses muscles artificiels pour appuyer sa menace. A priori, cela devrait décourager les plus motivés, pour le moment du moins. Il touche tout de même quelques mots à Jansola via commlink.

« Jansola, tu as pu déterminer pourquoi ils sont tous là ? Ça pourrait nous aider à les faire déguerpir. »

Mael épaule Xelan dans son intimidation, utilisation de 5 en esprit pour comboter avec le 2 de Xelan pour tomber le 6 et le 1

Modifié par un utilisateur mardi 19 décembre 2017 14:17:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les protestations se calmaient peu à peu. L'équipage de la Jeune Fille avait beau ne ressembler en rien à la sécurité du campus, ils étaient intimidants. Et armés, ce qui n'avait pas l'air d'être le cas de la plupart des gens dans la foule.

Les journalistes étaient principalement lashunta, l'air vibrant donc d'émotions, de pensées et d'imprécations télépathiques au dessus d'eux. L'agitation était celle d'un scoop, mais quelques personnes dans la foule étaient authentiquement révoltés, voir choqués. C'est d'ailleurs elles et eux qui n'avaient pas été calmés par la présence menaçante des éclaireurs. Ils et elles réclamaient, à défaut du sang, des réponses et des explications, et étaient manifestement convaincus que la professeure Muhali était celle qui pourrait leur rendre des comptes, malgré les objections du gardien de la porte, le dénommé Ikimsi.

Les ondes renseignaient un peu plus sur les raisons de cette ire, certains drones diffusaient en temps réel, grands holo-bandeaux à l'appui. Scandale à l'université, manifestement, quelqu'un avait tenu des propos plus que regrettables. En réalité, celui que les médias voulaient trainer sur la place publique était le professeur Ailabiens 21:2, qui se gardait bien de se montrer.

Foule de journaliste : 5

Profitant de son encombrement réduit et de la réduction de la taille de la foule, Jansola se faufila entre les derniers journalistes présents pour aller se poster en renfort à proximité du gardien avant de ce retourner vers ceux ci.

« Vous avez entendu mes camarades, ils vous faudra revenir plus tard pour avoir des informations. Merci de bien vouloir laisser le passage libre! »

La gnominette bien qu'ayant quelque peu de mal à dominer la foule avait l'autorité conférée par sa coloration capillaire et l'autorité de la sagesse immémoriale de la race gnome et cela lui conférait une aura suffisante - espérait elle - pour faire reculer les derniers journalistes (sans compter avec l'appui du gardien ragaillardi par cet appui insolite...)


agilité : 2

Avec l'appui de Jansola et Aneelah, ils avaient réussi à faire fuir les derniers journalistes. Mael ne savait pas ce que Ailabiens 21:2, qui que cela puisse être, avait pu dire pour secouer la fourmilière à ce point, mais la curiosité le titillais. Toutefois, ce n'était pas pour ça qu'ils étaient là, il suivi donc le petit groupe.

Manifestement, leur présence n'était pas la bienvenue, mais comme personne ne semblait vouloir prendre la parole en premier, il se lança.

« Bonjour. Nous aurions des questions sur un étrange langage rencontré sur un astéroïde de la Dérive, et d'après nos sources un langage similaire aurait déjà été analysé ici même. Plus précisément, il a été trouvé à Uklam. Nous espérions pouvoir rencontrer quelqu'un a même de nous aider. »

l'elfe avait fait bien attention à ne pas mentionner Zan : la maîtresse de chaire avait l'air bien assez agacée comme cela. Il hésita une fraction de seconde avant de prendre la parole de nouveau, se doutant que ses camarades n'allait pas forcément apprécier la suite.

« Cela dit, vous avez vous-même l'air d'être dans une situation épineuse. Peut être qu'un échange de bon procédés pourrait vous convenir ? Nous vous aidons avec votre problème, vous nous aidez avec le nôtre ? »

C'était un coup à se retrouver avec un problème insolubles sur les bras, ou se faire renvoyer bouler, mais bon, si ça marchait, c'était surement le moyen le plus simple pour arriver à leur fins. Pas nécessairement le plus rapide.