Méry fit disparaître ce qui restait de la graisse magique, avant qu'elle ne risque de prendre feu à son tour, puisqu'il n'y aurait plus personne pour sortir de cette épave qui servit de piège -à plus d'un titre.
A la remarque de Trissia, ses yeux bleus semblèrent se perdre dans le ciel tandis qu'il commentait :
« Ah vouais... voler, ça doit être chouette, ça. À mettre en tête de colonne dans ma liste de choses à faire. Mais ça va sûrement pas être aussi simple que d'invoquer le corbimouette. Oh ? À propos...
Je vous présente le meilleur drake de c'te bonne Cité, -après nous, hé ! hé !- voici Majenko : fais-nous coucou, mon pote. Je te dois double ration de poisson frais; à c't'heure, les petits péchous sont dans leurs plum's hé ! hé ! mais j't'offrirai ça au marché des docks au petit matin. Et surtout ne bouffe pas ces rats pourris et empoisonnés -faudrait peut-être brûler tout ça, c'est ce qu'on fait contre la peste, non ?  »
Il arrive en clopinant vers Rakyel et Théodore :
« Enfin j'dis ça, moi, mais c'est vous deux les spécialistes, hein ? Zellara t'avait prévenu de la Pestilence; nul doute que cela fait partie des attaques que la laidie zinzine avait préparé contre Korvosa. Eh ouais, faut une sacrée puissance de magie pour faire ça, ou beaucoup de pognon et quelques parchemins, ça marche aussi.
Plus un saboteur pour coincer la barre, qu'est sûrement aussi un bon nageur vu qu'il a du quitter le navire pas longtemps après l'avoir bloqué. Mais rechercher un bon nageur sur les bords du Jeggare, c'est comme ouvrière dans une fourmilière.
A propos de vermine, bravo pour la dératisation, les mecs... les nanas aussi, hein ! Aha ? Ça y'est, Val', t'as tombé le masque ? T'es mignonne comme ça aussi, hein... »
Il fait un clin d'œil à l'illusionniste et un regard en coin vers Zulgar, en retrouvant son immense sourire.
« Bon bah, on cause, on cause... ça donne soif, toussa. Moi j'ai pris l'option cautérisation sur ma blessure, mais j'boirais bien une t'ite po'po' de soins sans trop chicaner sur le millésime, hmmm ?  »
Blessé et encore fumant, le halfelin n'ayant rien perdu de sa verve rassurait ainsi tout son monde et... leur chauffait les oreilles. Tout en hommage à cette chaleureuse Sainte Alika !

Modifié par un utilisateur samedi 6 octobre 2018 11:16:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

A en juger par le débit de parole du blondinet, le fossoyeur conclut que rien de grave ne semblait l'affecter.
Au final, c'est s'il se met à se taire qu'on devra s'alarmer!
Mais les propos tenus l'intriguèrent : Rakyel leva les yeux pour constater la présence du petit Drake.
« Majenko! Celui qui était prisonnier chez Barvasi... Ravi de te compter parmi nous! » se contenta-t-il de lancer à la créature de sa voix grave, ne sachant pas trop s'il était simplement de passage ou si une réelle volonté de les assister l'habitait désormais en signe de reconnaissance.

Les mots de Méry le ramenèrent rapidement à la situation : Zellara avait effectivement parlé de Pestilence et lui-même avait visualisé un bateau entrer dans la rade. Les prophéties se réalisaient... encore... Et l'oracle nota qu'il devrait passer un certain temps à réétudier les propos de la cartomancienne fantomatique pour les corréler à ses visions. Trop de zones d'ombres étaient présentes. A chaque fois, ils subissaient la situation, ils n'avaient jamais vraiment eu de "coup d'avance".

De fait, sur le trajet du retour, Rakyel partagea à ses compagnons ce qu'il avait pu entrevoir récemment. Peut-être que certains auraient des pistes de réflexion qui alimenteraient ses songes...
Et très vite, il eut des difficultés à terminer ses descriptions mais cette fois pour de bonnes nouvelles : le peuple commençait à les reconnaître, les acclamer et les supporter! C'était là tout ce que le fossoyeur espérait : que l'ordre du Drake soit reconnu pour ses actions bénéfiques envers la population korvosienne! Sous sa capuche, on pouvait apercevoir un sourire de satisfaction alors que la petite compagnie traversait les rues. Et enfin, face au temple clos de Sarenrae, l'oracle se rendit à l'évidence :
« Hmm... Et bien... je vous propose qu'on se retrouve ici demain matin. D'ici-là, j'espère que nous ne risquons pas de véhiculer une quelconque contamination! »

Thédore voyant la porte close commença à fouiller dans son sac, réfléchit quelques instants, mais finit par retirer une botte. Sur le côté de celle-ci se trouvait une petite poche contenant un sac allongé.

«  Sésame…  » Il sortit alors une clé du sac avant de l’insérer dans la porte, qui s’ouvrit devant eux. «  Bienvenue chez moi, enfin chez tous ceux qui suivent la lumière.  »

Il sourit en ajoutant «  Enfin ceux qui suivent la lumière sont dans certains cas envoyés au temple de Pharasma mais là n’est pas la question.  »

Bien, essayons de ne réveiller personne… Le demi-orc se dirigea alors dans une pièce sur le côté… «  Attendez ici quelques secondes si vous le voulez bien…  »

Je regarde s’il y a une baguette de diagnostic pour moi et mon compagnon…

Modifié par un utilisateur vendredi 13 juillet 2018 10:33:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

16 Gozran, peu après l'aube - sanctuaire de Sarenrae, district Médian, près des docks de la Jeggare
Musique - Korvosa


Korvosa avait la gueule de bois en s'éveillant ce matin là. Les festivités avaient été remarquables, et l'allégresse n'avait pas encore disparu...mais les nouvelles de l'attaque sur les quais se répandaient comme une trainée de poudre. On parlait d'une infiltration dans la Compagnie du Sable, même si la plupart des gens parlaient de simple incompétence.
On parlait de l'efficacité des Demoiselles Grises qui avaient isolé le périmètre pour permettre à la Garde d'éteindre l'incendie. On parlait de navires fantômes. De meutes de rats.
Mais surtout, on parlait de l'intervention des Drakes de Korvosa, et sur le chemin menant au temple de Sarenrae, ils entendirent tous des félicitations et des remerciements pour leur aide.


Alors qu'ils arrivaient au temple, ils tombèrent sur une altercation entre un acolyte du temple et une figure bien connue: le sergent Grau Soldado, de la garde de Korvosa, ancien élève de Vencarlo Orsini qu'ils avaient aidé à sortir de l'alcool quelques semaines plus tôt. Il paraissait à la fois inquiet et exaspéré. L'acolyte répondait.
« ...écoutez, sergent, je vous dis qu'aucun de nos prêtres n'est au temple en ce moment! Ils sont tous occupés à soigner les blessures d'hier! Revenez demain. »

Grau grinçait des dents.
« Et moi, je vous dis que c'est aujourd'hui que j'ai besoin d'aide! Ma nièce est malade, vous entendez? »

Grau sursauta à demi et se tourna vers eux. Il avait l'air en bien meilleure forme que lors de leur première rencontre, et il semblait que son absence prolongée de contact avec l'alcool avait achevé sa transformation. Il avait vraiment l'air d'un sergent de la garde, et de l'escrimeur qu'il était censé être.
« Oh, c'est vous! Vous tombez bien! Ma nièce Brienna est malade, j'ignore de quoi, et personne dans le district de la Rive Orientale n'a pu identifier le mal non plus. Elle est couverte de marques rouges et elle peine à avaler quoi que ce soit, même ce que ce bon-à-rien d'herboriste lui a donné. Sa mère parle de consulter la Banque d'Abadar, mais elle n'a pas les moyens de ce que les prêtres demanderaient. Peut être que vous pouvez m'aider, non? »

Après avoir quitter les Drakes, Trissia parti se reposer dans son nid, sur les toits près des quais. Elle était content de cette journée, malgré l'évènement des rats. Elle espérait avoir prouver au groupe ses capacités.

Le lendemain, elle rejoignit les Drakes. Entre la foule heureuse, les gardes et les prêtres, la jeune strix était quelque peu mal à l'aise. Elle marchait juste derrière le demi-orque, tête baissée.
Mais elle tendit l'oreille au propos du sergent. Visiblement, les Drakes le connaissait, et sa nièce semblait malade. « Je ne suis pas une experte en maladie. Mais je peux toujours essayer de voir ce qu'elle a. Et peut être lui concocter un remède, ou un truc qui pourrait l'aider. »

Grau jeta un regard intrigué et plein d'espoir à Trissia, s'arrêtant en plein geste alors qu'il allait spontanément lui prendre la main.
« Vraiment? Vous feriez ça? »

Il se reprit et s'éclaircit la gorge.
« Désolé...je...je suis vraiment inquiet. Je n'ai pas rencontré tout votre groupe, même si je dois déjà beaucoup à certains d'entre vous, particulièrement Rakyel, Méry et Théodore. Je suis Grau Soldado, sergent de la garde de Korvosa. Et...pour être honnête, si vous pouviez tous m'accompagner...J'ignore à quel point vous êtes familier avec les maladies, mais j'ai confiance en vous. »

Pendant ce temps, l'acolyte du temple paraissait hésiter, se demandant si il était encore une part de la conversation...

La situation était complexe. Les Drakes avaient 3 fers au feu et il semblait qu'il fallut les retirer les 3 d'un coup. Cela allait poser des problèmes. "Je pense que nous devons agir par priorité." Il se tourna vers Rakyel : "Tu ne sembles pas souffrir de la même maladie que la fille de Grau, affection qui me parait plus inquiétante du point de vue de sa malignité et de sa contagiosité." Puis il regarda Méry. "Et, même si cela peut être difficile à entendre, le cas de Stellian n'est malheureusement pas, ou plus, le plus urgent. Je pense donc qu'il est préférable de voir en tout premier lieu ce qu'il arrive à Brienna. Qu'en dites-vous ?"

Grau s'inclina courtoisement malgré le fait qu'il était très clairement destabilisé par la présence de Trissia et surtout par son apparence. Bien qu'elles ne soient pas inconnues, les Strix étaient rares à Korvosa.
« Bien sûr! Je vous remercie, au nom de toute ma famille miss...euh...Trissia. Je vous attends, le temps que vous terminiez ici...si vous pouvez convaincre ces prêtres de faire quelque chose pour vous. »


A la question de Rakyel, l'acolyte sourit.
« Oh! Bien sûr! Je ne suis pas encore assez talentueuse pour guérir les maladies, mais je peux vous examiner si vous voulez...Alors...Excusez moi, ça ne prendra qu'un instant.  »
Elle se concentra, et entreprit d'examiner Rakyel, une vague lueur enveloppant ses mains.
« Hum...vous ne ressentez rien de particulier? Pas de symptômes? »

Au bout de plusieurs minutes d'examen, incluant une légère coupure pour prélever un peu de sang, l'acolyte secoua la tête.
« J'ignore ce dont il s'agit. Tout ce que je peux vous dire, c'est que cela affecte le sang, d'une certaine manière...On dirait un genre de spore, mais les rats ne sont pas des champignons aux dernières nouvelles. En tout cas, c'est magique. »

Modifié par un utilisateur lundi 23 juillet 2018 22:46:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Méry avait largement copiné avec la foule, en présentant Majenko à tout le monde comme un héros à part entière, et bien sûr la mascotte idéale pour les drakes... insistant sur son goût pour le poisson frais et son dégoût des rats, surtout zombies et attaquants de not'bonne Korvosa ! Nul doute que le transfert d'attention sur le drake -auparavant anonyme des toits de docks- fournirait matière à rumeurs et à déformations d'informations qui éviterait de trop focaliser l'attention des foules sur ceux qui préféraient la discrétion comme lui-même (si ! si !) qu'ils soient barbus, illusionniste ou ailée. D'ailleurs, les petits se mêlaient bien plus facilement à la foule et sous les regards du public... naturellement attirés par le grand pas très beau en armure et l'autre pareil en bandelettes sous sa capuche. Ils n'avaient plus d'égérie charismatique et varisienne... mais comme le temps tournait à la pestilence, les donneurs de bénédiction et diseurs de messe étaient à leur place au premier rang. Tout en clopinant derrière eux, Méry blablatait avec son engouement habituel -c'est quand même la Sainte Alika !- mais hors de portée des oreilles sensibles des grands peu bavards, qui n'avaient pas à s'en plaindre.

Les manipulations de Théodore pour entrer dans le temple n'échappèrent pas à son oeil exercé et son esprit malin : ça pourrait toujours servir à l'occasion ! Mais le petit bonhomme blessé n'intervint guère dans les échanges ultérieurs, bien trop occupé dans la salle de soins avec sa jambe cramée, qui n'intéressait pas grand monde, apparemment. Selon le prioritaire principe de la survie du pauvre dans une cité qui ne l'était pas : Aide-toi toi même : t'auras pas besoin de dire merci, et c'est plus sûr... il laissa les soigneurs tripoter leurs baguettes tandis qu'il nettoyait sa jambe en étouffant un maximum de jurons, avant d'appliquer un onguent adapté sur la brûlure et de bander soigneusement en un pansement peut-être pas professionnel, mais qui manifestement n'était pas son premier.



Une bonne bouteille de Lacryma Alika (pas que contre la douleur !) et une nuit de repos plus tard, il réussit à se lever avec la gueule de lendemain de Sainte Alika et retrouva toute sa bonne humeur sous les assauts de ses petits protégés, qu'il mena au port pour les présenter à Majenko et remplir ses promesses de pâtisseries shoanti encore chaudes et de poisson tout frais du Jeggare selon les goûts de chacun. Quant à lui, il se contenterait d'une dose de douceur de l'alchimiste et de double Ka-Fée, une tisane osirienne spécialement aromatique et revigorante qui lui rappelait ses années d'antan.

Clopinant un peu moins que la veille, il avait rejoint les autres avec l'œil kouviche et la langue pâteuse, restant à l'écart de ceux qui parlaient trop fort. Il fit une sourire de bonjour au sergent, sans intervenir vu que les requêtes n'étaient pas dans son domaine de compétence (et qu'il était encore en mode "économie d'énergie"). Même à l'interpellation directe du barbu de taille modeste auquel il répondit d'un haussement d'épaules en grommelant :
«  Vouaîs vouais... Trosker ep Styrk, toussa... »
... même si je vois pas trop comment aider. J'pourrai toujours faire la causette à Grau pour l'désangoisser. Mais on évitera de prendre un verre... l'est plus fringant quand il est sobre, le coco. Tiens, j'aurais du emmener une gourdasse de Ka-Fée...

Modifié par un utilisateur samedi 6 octobre 2018 11:18:35(UTC)  | Raison: Non indiquée