Erionus fut réveillé en sursaut par le bruit de la porte explosant sous le coup de la liche. Il échappa aux bras de Morphée rapidement et se mit debout. N'ayant pas d'armure à mettre, il fut en "position de combat" immédiatement. Il espérait bien que les pourparlers allaient échouer afin que le groupe puisse se débarrasser de la liche. L'aasimar décida d'établir tout de suite un lien de vie avec Lukas et Istvana puis, utilisant sa baguette, il s'entoura de la protection magique apportée par le sortilège Armure de Mage.

Ayant voyagé avec son superbe nouveau carrosse tiré par deux étalons de bataille. Istvana était fraiche et en forme alors qu'il s'agissait de faire face à ce nouvel ennemi. Sa nouvelle armure et sa nouvelle cape la rendaient encore plus impressionnante.

« Cessez ce combat immédiatement... Il n'y a qu'une seule personne ici habilitée à délivrer des avertissements. Et cette personne c'est moi... Voici le fameux Fimbul. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais.

Je suis la chevalière Istvana Nadasdy... Si vous connaissez mon nom et mon allégeance mort-vivant, vous saurez qu'il est synonyme de fiabilité... Menacez-moi... Faites-moi plaisir... Menacez un membre de MON groupe... Et vous saurez ce qu'il en coute d'affronter les vraies ténèbres au service de la loi de la nuit.

Votre séide n'a pas mangé le cœur. Ce coeur a été dévoré par une autre louve, une chef de clan. Que j'ai vaincue en duel... J'ai arraché son coeur et l'ait offert à des alliés. Je décide ce que je fais de mes proies. La volonté du Lukas ou la vôtre ne valait rien à ce moment-là.

Exprimez votre souhait... Créature... Avant que je ne change d'avis. »

Modifié par un utilisateur samedi 7 mars 2020 20:15:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erionus fut impressionné par la prise de parole d'Istvana. Elle parvint même à faire baisser le oreilles au garou/liche. La transformation de Kaohmin le frappa moins car Melfur lui en avait parlé. Mais le voir de visu était fort intéressant et attisa plus encore sa curiosité. L'aasimar attendit avec impatience la réponse de Lukas. Il était prêt à réagir si les choses s'envenimaient, ce qu'il souhaitait....

Fimbul partit, le silence retomba. Chouffe feula encore quelques instants, mais peu à peu, la féline momifiée sembla se calmer, confirmant que la créature avait bien quitté les lieux. En fait de liche, Fimbul avait paru bien vivant, encore que plutôt étrange et monstrueux, même pour un loup-garou. Bien sûr, ce n'était pas une certitude...certaines liches étaient parfaitement capables de préserver leur apparence par magie.

Dans l'immédiat, l'affrontement ne semblait pas à l'ordre du jour. Difficile de savoir si c'était ou non une bénédiction, cependant...Lukas grommela.
« Il commence à sérieusement m'agacer...c'est à se demander comment il fait pour nous suivre à la trace...? Enfin...Merci pour le coup de main. Mais il faudrait vraiment qu'on se renseigne sur la présence de pierres de lune autour de Colline Charognarde, c'est la dernière fois qu'il nous lance ses menaces, je vous le garantit. »

Malgré sa tendance au compromis en faveur du pouvoir, il était rare que Lukas soit menaçant. Mais le ton de sa voix était aussi tranchant que les griffes de sa forme lupine. Ses paroles sonnaient comme une promesse.

Abandonnant la dureté adamantine de son regard un instant, Lukas soupira.
« Bon, je n'arriverais pas à me rendormir, je peux prendre le prochain tour de garde, Yashanya, si tu veux. Merci pour ta vigilance, d'ailleurs...d'expérience, Fimbul est du genre sournois. »

26 Abadius 4717, en milieu de journée - Aux abords de Colline Charognarde,

Musique - Colline Charognarde

Comparé à leur poursuite d'Auren Vrood et aux épreuves traversées sur le chemin, leur voyage sembla presque...paisible, exception faite de leur rencontre inopinée avec Fimbul et des menaces échangées. Mais comme ils l'avaient conclu ce soir là, ils avaient jusqu'à un mois pour trouver un moyen de se débarasser définitivement de cette créature. Pour le reste, le voyage avait surtout été une succession de longues chevauchées à travers la campagne enneigée, à travers un paysage de plus en plus humide.

Cinq jours après leur départ d'Ardis, en entrant dans le comté de Versex, les collines avaient cédé la place à un terrain plus que marécageux. La route serpentait entre les mares, les tourbières, entre les roseaux gelés et les arbres morts. Les plaines mornes avaient laissé la place à un véritable marécage, et à plusieurs reprises ils durent faire des détours pour éviter de s'embourber et trouver des endroits secs pour leur bivouac.

Leurs efforts et leur persévérance avaient payé, cela dit...de l'autre côté du lac se dressait, au dessus des marécages environnants, Colline Charognarde, la ville accrochée au flanc de l'ancien tertre Kellid s'étendait sur les bras de terre émergeant des eaux glacées du lac. Avec les difficultés du terrain, il leur fallut plusieurs heures pour atteindre les ponts menant à la ville, mais midi était passé depuis à peine une heure quand les sabots de leurs chevaux résonnèrent sur les solides planches du pont de l'Amont, qui menait au Taillis, le coeur des activités de la ville, sur les flancs de la Colline elle même.



Au bout du pont, arrivé aux portes de la ville, les deux gardes à la porte les observèrent approcher et l'une d'entre eux leva une main pour leur faire signe de faire halte. Ils portaient des manteau anthracites, pour la plupart un peu élimés, et chacun portait une arme à l'allure inquiétante dans le dos ou à la ceinture. Tous portaient un tricorne noir orné du même symbole en argent: un crâne de corbeau ailé. Sans doute les Corbeaux, la garde de Couronne Charognarde dont ils avaient entendu parler dans leurs recherches à Ardis.
« Halte là, voyageurs! Qu'est ce qui vous amène à Couronne Charognarde? Pèlerinage, peut être? »

Colligne Charognarde

Yashanya commençait à cerner Istvana. Elle n'était pas méchante, juste brute de décoffrage. Mais même si cela pouvait avoir des avantages, la jeune femme savait que ce comportement leur jouerait des tour à un moment ou à un autre.
Elle s'avança, tout sourire. « Bien le bonjour. Notre voyage a été long, et ce froid est un véritable cauchemar. Veuillez excusez le manque de politesse de mon compagnon.
Nous serions ravi que vous nous indiquiez une auberge afin de nous réchauffer. Autant être aussi présentable que possible pour rencontrer les fidèles de Pharasma. »

Musique - Colline Charognarde

Indécis quelques instants, ils décidèrent finalement de suivre la première proposition d'Istvana et entamèrent l'ascension de la Colline vers l'Ossuaire. Ils n'étaient pas seuls à emprunter ce chemin...au fur et à mesure, là où les rues étaient peu à peu bordées de demeures plus grandes, plus élégantes, les commerces se faisant plus rares et les rues moins animées par les activités des marchands et leurs étals, par les foules de citadins allant et venant, colportant marchandises et rumeurs. Alors qu'ils poursuivaient leur ascension, les autels qui jusque là se nichaient entre deux maisons ou boutiques, et les petits temples laissèrent la place à de grands sanctuaires, des lieux de cultes aux façades sculptées et des reliquaires richements décorés. Ca et là, des monolithes Kellids faits d'une pierre grise, presque luisante, comme l'eau d'une mare sous la lune, se dressaient entres les toitures et les coupoles.

Là où les rues s'étaient vidées de marchands, et où les passants se faisaient plus rares, c'était les pèlerins qui se faisaient plus nombreux. Ici, un groupe de pénitents pharasmins qui se flagellaient, leurs dos dégoulinant de sang alors qu'ils gravissaient les chemins de gravier de leurs pieds nus, leurs simples robes de chanvre noir tâchées de rouge. Là, un trio de Porteurs de Fer de Gorum ressortant d'un temple-forge, des odalisques, prostituées sacrées Calitrienne, invitant les passants vers leur sanctuaire...et des représentants de culte plus obscurs...une femme portant un fléau où se balançait un crâne d'acier vociférant sur l'apocalyse et la "lune montante", un autre, drappé dans des atours lui donnant des allures de serpents, proposant des rituels de fertilité...ici, les fois étaient si nombreuses que cela donnait le vertige, et si diverses qu'il était difficile de toutes les identifier.

Mais leur destination était là, dominant toute la ville - toute la région! - du haut de la Colline. Maintenant qu'ils avaient atteint les portes ouvertes de l'Ossuaire, le voile ivoirin recouvrant les murs était bien plus visible... et plus sinistre. Les murs de l'Ossuaire étaient à l'image de son nom: recouverts d'innombrables ossements, pour la plupart humains. Des côtes, des tibias, fémurs, des crânes et des os de toutes sortes couvraient le moindre pouce du bâtiment, jusqu'à sa coupole blanche. On devinait à peine, sous les ossements, la même pierre mauve qui servait à tant de bâtiments en ville.

Sur le parvis, deux portes entièrement faites d'os étaient ouvertes sur l'intérieur du temple. Au dessus de la porte se trouvait un sablier, lui aussi sur une armature osseuse. A l'intérieur, un sable noir s'écoulait indéfiniment, sans que le sablier ne semble se remplir.


Alors qu'ils appréhendaient la vision de l'Ossuaire, parmi les groupes de fidèles qui se rendaient à l'intérieur et les acolytes qui les accueillaient, une des prêtresses en robe mauve, noire et ivoire vint vers eux, avec un sourire amical.
« Soyez les bienvenus à l'Ossuaire, voyageurs. Que puis-je pour vous? Quelle raison vous amène dans la demeure de Pharasma, maîtresse des destinées? »

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Kaomhin s'était réveillé bien reposé. Il ne se souvenait que vaguement de la rencontre dans la nuit, comme dans un rêve. Seule la vision des visages tendus de ses compagnons lui permettait de comprendre que son "rêve" n'était pas un... et la menace de Fimbul bien réélle.

Le reste du chemin fut plus tranquille, Kaomhin profitait de ces plusieurs jours pour apprendre à connaître leurs nouveaux compagnons et faire la conversation... qui s'avérait plus riche et moins... intimidante qu'avec Istvana.

Arrivés aux portes de la ville, Kaomhin était resté dans ses pensées et contemplait le paysage et la ville, ne remarquant les gardes que tardivement et avec crainte de leurs réactions lorsqu'Istvana les abordait. Après un échange plutôt cordial (dans l'échelle Nadasdy), ils avancèrent dans la ville en direction de l'Ossuaire. Kaomhin réfléchissait silencieusement alors qu'il regardait avec intérêt et curiosité l'architecture esthétique de la ville, bien moins austère qu'Ardis. A nouveau prit de court par la promptitude et l'efficacité de sa co-légionnaire, il ne put qu'attendre avec une certaine angoisse la réponse de la prêtresse et se demandait avec quelle promptitude allait apparaître la sécurité des lieux.

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