[Les Entrevues avec Sa Majestrix]

Ce fut un pur plaisir pour Symphonie de voir chacun de ses camarades de "jeu" se faire copieusement engueuler par une Majestrix peu aimable. Enfin vengée après toutes ces semaines à se faire traiter comme un singe incapable d'effectuer des tours, la femme-oiseau reçut leurs souffrances délectables avec triomphe. Sa fausse estime de soi n'en fut que plus bouffée, et son égo maltraité eut de quoi panser ses plaies. Chacun son tour après tout.

L'une après l'autres, les demandes idiotes furent écartées avec professionnalisme. Et la strix était toujours impressionnée des talents lingual d'une aussi grande personne devant elle. Une Thrune n'avait pas besoin de dague pour découper, pas besoin d'armes pour attaquer, pas besoin de crier pour que tous se soumettent à sa grandeur. Symphonie elle avait compris la leçon depuis longtemps : laisser passer la tempête en restant sage comme image, pouvait permettre de survivre. Insatisfaction? ... Insatisfa-quoi? Ce mot n'existait point dans son propre vocabulaire. Si elle revenait les ailes entre les jambes, elle savait ce qui l'attendait.

Comme elle le considérait depuis le départ, ils devraient oeuvrer seuls. Elle pouvait comprendre que de simples bipèdes aient peur de la mort, mais pour elle la terreur en dehors de Sa Maîtresse lui semblait un peu étrangère. Le courroux d'une grande impératrice, après tout, pouvait provoquer bien plus pire qu'une pierre tombale à son effigie d'Oiselle. Et Sa Majestrix n'avait pas arrêté les compliments sur le groupe, depuis leur création. Au pire, Elle les manipulaient dans le but de réussir une mission délicate, mais dont elle savait qu'avec leurs compétences ils avaient un minimum de chance. Au choix, ses espérances rendaient la mission plus que tranquille. Notamment la prise de la porte.

C'est aussi que Symphonie pensait. Le portail, caché dans les bois, n'était pas utilisé. Gardé comme un trésor précieux, la configuration des lieux et leur dangerosité rendait l'extérieur du portail bien plus dangereux que son dedans. Et de celà, la strix avait eu tout le loisir d'en découvrir les détails au sein des Archives des Chevaliers du Glyphe.

Et elle savait également que si Son Eminence Charthagnion ne revenait point, la proclamation de sa baronnerie partirait en cendres. Ou alors si il revenait vivant de l'échec de cette mission, au choix. Il était trop beau parleur pour être honnête, croyant utiliser alors qu'il était utilisé. Symphonie se demandait si un jour elle pourrait véritablement le considérer comme autre chose qu'une nuisance. Tout du moins était-il une nuisance compétente et allègre envers leurs projets. Peut être que ses propres talents de superbe espèce d'oiseau, couperaient le caquet de cet impudent. Alors qu'Ozran descendait dans son estime d'avoir enquiquiné Sa Maîtresse avec des projets sans queue ni tête, sa relation avec la magicienne était au beau fixe. Elle ne savait pas ce que faisais Quatre au quotidien, mais elle tâcherait d'espionner la tieffeline tantôt.

Désormais, parée d'atours étrangement beaux pour une esclave, Symphonie se baladait au quotidien avec des toilettes qui feraient honte à bien des nobles. Le reflet dans son miroir puait la richesse et la suffisance. Elle évitait désormais les surfaces brillantes, encore maladroite de se faire remarquer. Ses manchettes lui permettait un éventail de possibilités originales et impressionnantes. Et son nouveau collier au nom de Sa Maîtresse, valant presque un millier de pièces d'or, était destiné à crouler de pierres iouns de toutes les couleurs. Ce nouveau revirement, rapide mais méritoire, aurait tôt fait de devenir son habitude. Le refus ne s'imposait même pas. En tant que représentante de Sa Majestrix auprès des Archives Impériales antérieures, elle se rendait compte que son apparence pouvait être un atout de taille. Sa grande stature, ses belles ailes et sa silhouette en sablier rendait ces fripes ayant nécessité des jours de travail... En une strix enviable. Enfin si tenté qu’on avait des goûts exotiques, comme un certain barde.

Une silhouette aux yeux mordorés toujours aussi mauvais que d'ordinaire, cependant. Les apparences étaient-elles si faciles? Après tout, ce Palais n'était il pas une mascarade? Un piège de miel pour engloutir les moucheront tout autour. Mépriser lorsqu’on regardait les autres de haut (littéralement) était enviable. Par ses regards et ses paroles tranchantes, délectable. Avec de telles richesses sur elle, elle écrasait sa suffisance. Voilà bien longtemps que l’objet qu’elle était n’avait pas été « amélioré ».

Ses habits bien coupés de cuir et de soie noire, restaient pratiques pour la marche et le voyage. Les multiples de poches de part et d’autres la rassurait : parfait pour y cacher des dagues… Ou d’autres choses formidables qui ne lui appartenaient pas encore. Elle ressemblait véritablement à une Agent Thrune dans cette nouvelle tenue. Sans parler de ce qu’elle préférait : une belle écharpe carmine facilitant la strangulation.

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[Dans un délicieux café]

Très heureuse de déjeuner pour la première fois dans un café aussi prestigieux... Ou même dans un "salon de thé" tout court, bien loin des misérables tavernes dont elle préférait la discrétion mais pas la crasse, Symphonie était aux anges. Parée de faux atours de sergent noirs et rouges, elle dégustait un délicieux gâteaux à la crème et aux fraises. Elle n'avait jamais goûté le café, et trouva ça fort mauvais. Demandant autre chose de plus sucré au serveur, du lait chaud aux épices et au miel. La meilleure chose qu'elle avait bû de sa vie. Ô combien goûtu et doux pour elle, après tous ces mois de régimes drastiques. Ce serait mentir qu'elle avait écouté de ses deux oreilles la conversation du groupe. Mais son rôle semblait bien minime dans cette expédition : pas plus que d'habitude, ce serait au moment de la porte que ses véritables compétences seraient mises à profit.

Elle nota l'adresse et se promis de revenir. C'était après doux... Un bon lieu de rendez-vous? Au cas ou bien sûr. Elle aimait ces sorts de silence pour chacunes des tables. Un lieu feutré, discret. Et apparemment sécurisé. Si il fallait faire attention à sa ligne sur la longueur, autant que ce soit avec de l'excellente qualité.

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[Le départ dans la cour du Palais]

Trop de monde, trop de bruit, trop d'humains... Tout ce qui pouvait déplaire à Symphonie au fond. Elle était heureuse contente de revoir les nécroforgés : peut être pourrait-elle les étudier plus tard, voir même parler un peu Nécril avec eux. Comment avaient-ils fabriqués. Combien de corps. Elle s'était posées ce genre de questions vers la route jusqu'à Egorian, lors de leur première rencontre. Mais avec toutes ces péripéties elle n'avait pas eu le temps d'approfondir ses recherches. Loin d'en avoir peur, elle dardait un regard scientiste sur les carrures des deux énormes "bêtes de somme". Symphonie n'avait pas besoin de déposer ses affaires, elle. Grâce au formidable cadeau de Sa Maîtresse, elle pouvait ranger toute sa maison dans un sac aussi léger qu'une plume afin de faciliter ses beaux vols.

La soldate plut aussi à la strix -au moins était-elle une femelle, et qui plus est, avec le sens du "volontariat". Ca existe vraiment au sein de l'armée impériale, un tel terme? Krahaha.

<< Volontaire... Un soldat peut-il l'être? Dans ce cas enchantée Soldate Aylune. Je me nomme Symphonie L'Oiselle, Représentante de Notre Majestrix Bien-Aimée pour cette mission. Pour ma part je ne suis pas là pour faire la plante verte comme vous pouvez en vous doutez. Vous avez l'air bien serviable en tous cas… >>

L’adjectif dans la bouche de la strix ne ressemblait pas à un compliment, mais plutôt à une injonction. Personne n’avait intérêt à l’enquiquiner pendant leur nouvelle mission.

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[Voyageons en voyage]

Pendant le voyage, Symphonie resta aussi discrète qu'à son habitude. Fuyant ces attroupements, elle se contentait d'aller à droite et à gauche de la route à travers les champs. Remontant et descendant son cours comme le fleuve, elle s'ennuyait ferme. Tous ces bipèdes étaient lents comme des hippopotames -un animal pataud et exotique qu'elle avait vu dans un livre, et qui n'avait pas l'air de se laver les dents souvent.

Sortir ainsi du Palais avec sa véritable apparence, pour un si long voyage, était exceptionnel. Et elle ne pouvait consommer sa trousse à artifices d'apparence pour son simple confort. Après tout, rien ne lui appartenait. Même pas elle-même. Pas d'échappatoire donc.

Polie, elle posait quelques questions de temps en temps à soldate Aylune. Il fallait bien qu'elle essaye de développer ses "talents" sociaux, et une personne inférieure ferait parfaitement l'affaire. La strix avait emporté un livre sur les bonnes manières, en plus de travailler sur la nouvelle langue qu'elle comptait apprendre de pied ferme avec un autre ouvrage. Ce serait la onzième qu'elle connaîtrait. Plus, toujours plus. La femme-oiseau était gourmande de tout un tas de langues, toutes aussi belles les unes que les autres.

Lorsqu'elle tournait du nez de son matériel alchimique fort cher, c'était toujours avec un stick de viande croustillant dans la bouche, et un air de ravissement sur les lèvres de dévorer ses friandises. Et elle était heureuse de pouvoir voleter et se défouler en plein air comme elle le souhaitait.

Elle supposait qu'elle pourrait dormir dans un lit confortable et chaud vu la dégaine de ses compatriotes. Et sinon, elle ne donnait le choix aux clampins de lui offrir une chambre pour la nuit. Strix ou pas strix, tous avaient besoin d'un minimum de confort. Surtout une femme-oiseau de son acabit. L’expérience avec les Chevaliers du Glyphe lui avait bien fais comprendre la leçon…

Préférant rester sage et prudente envers la cohorte d’écclésiastique -Son Eminence avait véritablement interpellé tous ses « amis » pour les accompagner… Franchement, comment ce mâle pouvait avoir des amis ? Incompréhensible, il avait dû les payer extrêmement cher. Même si elle ne restait pas en retrait, c’était difficile de considérer la strix comme une personne « ouverte ». C’est pourquoi elle resta polie mais pas amène envers les autres personnes de la troupe.

La présence de la strix, sombre et intimidante aux côtés du groupe, rendait tout de même la vie un peu plus facile à leur trajet. On avait certainement pas envie de s’approcher de « ça » et encore moins la contredire. Elle préférait cacher aux inconnus son lourd collier métalisé de pierres. On ne sait jamais. Et avec cette écharpe, c’était fort facile de le faire. Pourquoi s’en priver ?

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[Village de Ochrelande]

Aussitôt que le groupe de compères fut arrivés aux devants, Symphonie se posa tranquillement pas loin du Nécroforgé. Sa lourde cape noire flotta lorsque ses pieds atterirent sur la poussière du chemin. Figure de découragement franchement peu amène plutôt qu’une véritable agression, ses yeux d’airins transpercèrent l’elfe et sa cohorte. Terrifiante même.

Des mercenaires pas franchement dangereux, mais plutôt bien entraînés. A savoir si ils étaient à la solde des moutons de la Glorieuse Réclamation. On ne sait jamais… Et si les villages avaient besoin d’être protégés par des mercenaires, ce n’était pas bon signe non plus.

Mais comme à son habitude, son Eminence avait l’air de parfaitement contrôler la situation de manière « diplomatique ». A coup de « Asmodéus » par ci ou « Asmodéus » par là. Il aurait pû dire « au nom du Roi concombre, décoré de la Salade Royale, par les Petits Pois d'argent » que ces clampins avaleraient tout cru l'histoire... Comme le reste de la piétaille sur leur route.

Modifié par un utilisateur samedi 13 juin 2020 23:44:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Crocs
Aanara, Sigmund et Crocs, étaient prêts à temps pour le départ de leur petite compagnie. Elle regarda d'un air intéressé et curieuse le départ de la sixième armée. Elle qui n'avait jamais combattu, loué soit Gorum, dans une guerre n'était pas vraiment pressée d'en faire partie. L'échelle où elle jouait était déjà suffisamment satisfaisante pour le niveau de risques qu'elle était prête à courir. Elle se tourna vers Aylune quand celle-ci s'éclaircit la gorge. Elle considéra un moment la jeune humaine pour savoir dans quelle case la placer. C'est alors qu'elle lui fit la surprise de lui tendre un puit portable avec ce qu'elle avait demandé à l'Impératrix. Aanara faillit sauter de choix. Non seulement elle avait l'équipement qu'elle avait demandé, mais en plus elle avait un puit portable pour entreposer les futures composantes matérielles de ses constructions et de ses rituels. Elle sourit, un de ses vrais, rarissimes sourire. Elle prit le puit portable et résista l'envie d'en vérifier le contenu de suite. Cela devra attendre le soir.

« Entendu Soldat Volontaire Aylune. Pouvons nous vous appeler par votre nom plutôt que votre grade ? Certains sont plus à cheval là dessus que d'autres. Aanara suffira pour moi par exemple. »

En chemin, elle utilisa ses pouvoirs raciaux mentaux pour cerner en toute discrétion la nouvelle venue, ainsi que le prêtre accompagnant Aiakos. Elle voulait être sûr de pouvoir leur faire (raisonnablement) confiance, et elle cherchait donc leur race, leur spécialité, leur alignement et leur religion. Durant le trajet, elle essaya même d'être amicale avec Aylune. Elle se demandait si elle ne pourrait pas, un jour, peut-être, à terme, faire une proposition à Aylune. Mais il fallait pour ça être plus sûr de sa personnalité. Dans ses discussions avec Aylune, elle ne parla jamais de la mission en cour, si jamais celle-ci posait la question, préférant laisser ce sujet délicat à des personnes plus habiles à mentir ou manipuler son prochain qu'elle-même.



Le soir, elle passait son temps avec Sigmund sur un enchantement supérieur et elle avait peu de temps à consacrer aux relations sociales. Elle faisait aussi l'inventaire des composés alchimiques, établissant un inventaire et un classement. Elle n'avait pas encore tout pour se lancer. Elle avait trouvé des sources intéressantes et elle voulait "innover" un peu, mais en tout cas elle était occupée à planifier les deux trois prochaines années dans sa tête.


Lorsque leur "petit" groupe arriva en vue du village d'Orchrelande, Aanara fut un moment curieuse. Discrètement, elle activa son pouvoir racial pour essayer d'en savoir plus sur leur petit chef, en particulier son alignement, sa spécialité et sa religion si possible.

+2 sur mes jets de psychologie grâce au vigilance du familier.

Modifié par un utilisateur mercredi 10 juin 2020 17:41:33(UTC)  | Raison: modification du jeton

La strix était dans une rage noire après que ces étranges mercenaires aient tournés le dos. Ses dagues la démangeaient fortement. Et les paroles de la soldate ne faisait que confirmer ses craintes. Plus morts ils seraient, mieux ce sera. Elle attendit qu'ils soient loin pour craquer sa haine comme une flamme de briquet près de tâches d'huile.

Râlant pour elle même, elle s'accrocha à un toit d'une pauvre maison en faisant attention à ce que leurs "passeurs" partent dans la bonne direction : si ils tentaient de les suivre, Symphonie ne ferait pas de quartier. Elle fit ses griffes sur le pignon du toît, raclant dans un bruit crissant avec ses ongles durs. Dans une position bizarre et acrobatique, elle ressemblait à un animal volant avec des habits de cour. Et avec des menaces pas très rassurantes.

<< En gros, on ne peut pas leur faire confiance... Rien que leurs insultes envers Son Eminence. Qu'en avons-nous à fichtre de clampins de paysans et de mercenaires uniquement loyaux envers leur or? Krrrrrrrrrrrrrr. Je n'aime pas leurs têtes, ne dormons pas ici. Même un buisson serait plus accueillant. >>

Elle pesta avec des petits "krrrr", croassements de mécontentement devant tant d'impertinence. Pour la peine, elle entreprit de détériorer avec ses dents un morceau du toit qu'elle griffait : ces clampins n'auraient qu'à envoyer la facture à la couronne. << Krrrrr! >>

Modifié par un utilisateur samedi 13 juin 2020 23:48:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

<< Che vois. >> Répliqua Symphonie avec une dalle d'ardoise dans la bouche. Elle recracha son butin qui s'éclata en mille morceaux devant le parvis d'une de ces "piétailles"; bruit de pierre brisée. De belles striures était visibles dûes aux raclements de ses pattes, en plus d'un petit trou carré : celui de la dalle enlevée.

Le ton de son Eminence la surprendrait toujours : une fois sec et tranchant, une autre fois doux et mielleux. Perturbant. Elle ne pouvait que se ranger de son avis : être le plus sournois possible serait le plus profitable dans cette situation. Après tout, c'était le domaine d'un noble de savoir ce que pensait ses serfs.

<< Si vous en trouvez un seul, n'hésitez pas à me le confier. J'adorerai récupérer de telles informations. >>

Ses yeux mordorés se plissèrent, emplis de promesses mauvaises. D'un bond elle s'éleva haut dans les airs. Ses ailes sombres froissèrent l'espace et elle entreprit un bon tour du "propriétaire", c'est à dire de sa divine et flamboyante Maîtresse. A une dizaine de mètres au-dessus de village, elle effectua un grand arc de cercle pour repérer les environs. Après tout, son travail était d'être les yeux et les oreilles du groupe.

Symphonie va surveiller les environs, dont les bordures du village, en flap flap. Si possible en discrétion (mais vu qu'il y a pas de cachettes... haha)

Modifié par un utilisateur dimanche 14 juin 2020 12:58:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bon au final, tout se résolvait sans trop de mal. Et puis Ozran n'avait pas envie de dépecer ces types, leur présence était une bonne chose. Il n'hésita d'ailleurs pas à le signaler en passant devant ces aventuriers.

« Merci de vous occuper de ces habitants. Vous rendez un grand service. »



Ozran fit un signe d'approbation au commentaire d'Aylune.

« Oui je m'en doute. Voilà donc une raison de plus de bien faire notre travail : finir vite pour que la guerre cesse vite. Tous les aventuriers ne feront pas comme cette companie et nombre de villages doivent être à la merci des brigands qui naissent des guerres et des monstres, maintenant que les gardes sont amoindries. »

Il leva les yeux vers Symphonie. Un temps...

« SYMPHONIE ! Peux tu me dire qu'est ce qui t'autorise à abîmer la propriété d'autrui ? Si tu veux te comporter comme un animal, tu finiras comme un animal : en laisse et muselée. »



En réponse à Aanara

« Auberge, chambre sans fenêtre. Si vous craignez une mauvaise surprise, c'est plus facile de veiller sur une chambre dont la seule entrée est la porte, plutôt que de surveiller toutes les directions dans un campement.
Ces Corbeaux sont visiblement vétérans. Si je doute qu'ils tentent en effet quelque chose, il vaut mieux faire attention en effet.  »

La strix redescendit bien vite face à la grosse voix du Chevalier Noir. Se cachant derrière le rebord du toit précédent, elle laissa dépasser uniquement ses yeux et la houppelande de son casque. Elle ne s'était pas contrôlée et était allée arracher un morceau de quelque chose. Et avoir ce morceau d'ardoise entre ses dents, le lancer à la volée... Etait la plus merveilleuse chose qui lui était arrivée en ces huit jours de voyage. Elle manquait sincèrement de distractions. Prudemment, sa voix tonna, se justifiant auprès d'Ozran. Mais le trou parfaitement visible au milieu de la toiture parlait pour elle.

<< Mes excuses, Chevalier Ozran. Mais je n'ai malheureusement pas apporter ma laisse de promenade : la longueur de cuir laissait un peu à désirer face à nos objectifs. Une muselière et des chaînes sont aussi inutiles, car j'arrive parfaitement à les enlever. Ce serait mentir que je suis désolée pour ce toit, mais ils n'ont que ce qu'ils méritent.... Krrrrr. Pardon. Voilà? >>

La strix poussa un raclement de mécontentement, grondante. Elle ne pouvait malheureusement pas s'enfuir comme ça et provoquer la colère d'un des membres du groupe. Mieux vaudrait laisser passer le soufflet au-dessus de sa tête d'Oiselle.

<< Dehors ou dedans, ça m'est égal. J'ai une tente. Les mercenaires ont l'air de tous aller à l'auberge là bas, je n'ai pas repérer d'autre lieux propices. Peut être un champs en jachère, tout au plus. >> Répliqua-t-elle "question logistique".

Symphonie se met à l'abri derrière le toit

Modifié par un utilisateur dimanche 14 juin 2020 22:03:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Au fur et à mesure que la grosse voix du chevalier s'abattait sur la tête de Symphonie, celle-ci sembla disparaître tout à fait derrière le toit. D'abord ses yeux disparurent. Puis son front. Puis la pointe de son casque. Puis la houppelande rouge disparue elle aussi. Mais on entendait les cliquetis de ses griffes s'accrochant aux dalles.

Un raclement de gorge très inquiétant se fit entendre du côté caché de la maisonnée. << KrrrRrrrrRrrr... >> Ainsi que des tintements de pièces d'or sur le paillasson. C'est d'extrême mauvaise humeur que la femme-oiseau reprit ses observations des cieux, à quelques dizaines de mètres du "convoi". Après tout, Symphonie était une gentille strix lorsqu'elle le voulait.

Modifié par un utilisateur lundi 15 juin 2020 16:10:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Crocs
Aanara regarda un moment Quatre, avant d'accepter la proposition.
« Ça sera un plaisir Quatre, et comme cela on pourra toujours veiller l'une sur l'autre. »

Une fois dans l'auberge, Aanara savour quelque peu l'impression de danger qu'elle procure avec les autres de leur groupe. Certes, c'est plus la vue de la dizaine de livrée de fidèles asmodéens qui fait cet effet, mais Aanara apprécie la peur chez les autres. Prenant note de la maîtrise mentale de l'aubergiste, elle lui répond poliment.

« Bonsoir. Nous ne faisons que passer, mais en ce qui me concerne, j'aimerai un simple gruau de légumes, un bain chaud si cela est possible, et une chambre pour la nuit à partager avec mon serviteur et une compagnon. » fit Aanara en indiquant successivement Sigmund et Quatre.
Aanara, grâce à la magie de son anneau, n'avait pas besoin de manger, mais elle aimait à l'occasion se remplir l'estomac, plus pour la sensation que pour la faim. Elle demandera de toutes façons à Sigmund de vérifier qu'il n'y ait pas de poison et d'ajuster le goût du gruau à quelque chose de plus convenable pour son palais. Mais elle tenait à avoir un bain si c'était possible. Se laver de la poussière de la route, même à quinze mètres de hauteur, était quelque chose qu'elle appréciait. Et puis l'odeur du nécroforgé était désagréable. Il faudrait peut-être qu'elle pense à quelque chose pour résoudre ce problème...

La perspective d'un bain chaud titilla les sens de Symphonie... Cependant dormir comme des animaux à trois ou quatre? Très peu pour elle merci. Sa mauvaise humeur, perceptible à la ronde, rendait ses yeux dorés encore plus perçants et menaçants. Ses phrases furent digne d'onomatopées et on aurait presque dit qu'elle avait assassiné quelqu'un juste devant l'auberge, vu la tronche qu'elle faisait. Mais ce qui l'énervait le plus, était cette hypocrite d'aubergiste qui avait vu leurs beaux atours, vêtements, et pentacles d'Asmodéus... Parasite. Sa voix grave et sombre interpella ce cloporte.

<< Bonjour.
Deux plats de viande.
De l'alcool doux.
Et qu'on me foute la paix.
Je dors dehors. >>

Et sur ces mots, elle s'installa à la table la plus éloignée de quiconque, ouvrant un grimoire de voyage qu'elle avait récupérer de son mince sac à dos. Ses notes pour apprendre sa toute nouvelle langue : l'eflique. Comme lors de tous ses apprentissages personnels, c'est en fouillant la bibliothèque royale qu'elle avait découvert ces arabesques étranges. Au su de la difficulté à la comprendre, Symphonie s'était au final arrêter sur ce choix : en plus d'être une langue faîtes de diphtongues et de belles arabesques particulières, les arts elfiques étaient après tout réputés. Pendant le voyage, elle pourrait s'occuper de l'écriture. La prononciation attendrait sans nul doute son retour à la capitale.

Elle ne leva pas le nez de son ouvrage, plongée dans ses fiches mémoires. Ses notes, quant à elles, étaient confectionnées d'une langue particulière pour chacunes des phrases. Car la strix était même paranoïaque sur ce plan là. Tandis que ses brouillons essayaient de traduire du commun à l'elfique et de l'elfique au commun. Même sa plume d'oie semblait de mauvaise humeur.

Scriscriscritchcritch.

Plus tard, elle irait dormir aux côtés d'Ozran et des nécroforgés. Entre se faire donner un coup de dagues et se faire croquer les pieds, elle préférait largement se faire grignoter les orteils. Par esprit de contradiction, elle laissa cinq pièces d'argent en pourboire.

Modifié par un utilisateur vendredi 19 juin 2020 12:11:30(UTC)  | Raison: Non indiquée