"Cartographier le coin , c'est un bon point de départ et si on trouve des traces des pillards , on avisera.Et si Frère Borvan a raison ... leur planque sera peut être plus intéressante que ce phare.

A la question du prêtre , Taïra se lève et annonce :


"Je vais en chercher des plus utilisable

Avant de s'éloignée vers les fourrés les plus proche a la recherche de bois mort .

« Les petits groupes doivent être des éclaireurs qui reconnaissent le terrain. Je suis d'accord pour aller jeter un coup d’œil. Je demanderais à Gorum des miracles en adéquation avec ce genre d’œuvre. Mais oui, une dizaine ne doit pas être impossible. »

Bonne nuit

Le Phare allumé.

Nos protagonistes effectuèrent leurs transactions avec les habitants du Phare, dormant sur les deux oreilles. Le vieux chien de l'entrée leur tint compagnie près du feu ou furent grillées les viandes du jour, espérant attraper un petit morceau subtilement -ou non, tombé. La nuit resta claire avec la lune presque pleine et les étoiles parfaitement visibles, les brumes se dégageant de la montagne ayant décidées de se carapater vers d'autres vallées.

Le Phare s'alluma de splendides lumières colorées, semblables à celles d'une lanterne magique immense. La pierre tout en haut du bâtiment de pierre brillait comme un soleil géant. Des silhouettes animales, végétales et humanoïdes dansaient en ombres chinoises sur les parois des montagnes, spectacle de marionnettes d'anciennes histoires, mouvant au même rythme que la lueur tournante. La pureté des lumières dessinées tranchaient avec la liberté végétale des Terres Volées, dont les reliefs massifs n'étaient plus que galeries à transposer ces merveilleuses images. Spectacle, habituel pour les habitants du Phare et ceux Plaines, se voyant à des kilomètres à la ronde.

La silhouette d'une femme fumant la pipe, assise sur une chaise juste en dessous de l'étage de la luette, resta en gardienne silencieuse de la nuitée jusqu'au levant. A part les lumières intenses du Phare -dont nos protagonistes étaient plutôt bien épargnés sur l'angle du parvis, seul le silence vint perturber le sommeil des chercheurs de bandits.

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Leur traversée des plateaux continua le lendemain matin, avec le jeune homme plus allègre envers Vianta, Ydrilh qui lui souhaita aurevoir de la fenêtre. Puis l'halfeline bougonne prit le tour de garde suivant les cheveux en bataille. L'étrange silhouette entourée de turbans, entraperçue près de la luette, ne donna plus signe de vie.


Ruisseaux enchantés


Ruisseaux. Difficile de marcher en ligne droite parmi ces cours d'eau plus ou moins grands, se jetant dans un lac on-ne-sait-ou. La traversée est difficile et considérée comme celle des plateaux, avec les mystères de l'ondée.

Ils progressèrent quatre jours de plus, à travers des semblants de villages calcinés -figés dans les cendres et les cadavres. Tout ce qui était des bâtiments avaient été minutieusement détruit par ce souffle étrange. Ils ne purent guère en tirer grand chose que des frissons dans le dos. Lorsqu'enfin la liberté s'offrit à eux en dehors de la montagne, ils progressèrent dans de nouveaux bois touffus. Mais désormais constellés de petits lacs, ruisseaux, et multiples clairières inondées ou s'ébauchait autant les sapins que les roseaux. Leur traversée fut une nouvelle fois difficile.

Alastar revint vers le groupe, parti en éclaireur il y a peu. Il les informa qu'un camp se trouvait à proximité, cinq personnes au grand maximum. Mais plus étrange, un autre groupe, duo, était lui aussi dans les parages. Avec des traces de chevaux pour les deux groupes. Que ce soit l'un ou l'autre, ils ne cherchaient pas particulièrement à se cacher. On progressait vers la fin de la journée, proche du crépuscule, et sûrement que ces personnes avaient montées le bivouac par précaution.

Temps était venu pour le groupe de prendre une décision : la diplomatie ou l'embuscade.

Carte du Camp de Bandit

Ô déception : Constantin espérait assister à un combat de gladiateurs, avec sang, tripes et hurlements, et au lieu de cela se retrouvait-il à participer aux États généraux. Il ne manque pas de détailler chacun des membres de ce nouveau groupe, s'attardant brièvement sur le chasseur et le druide, un peu plus longuement sur le prêtre et encore un peu plus longuement sur la demie-orque et l'aasimar. « Ma chère, nous sommes face à des célébrités locales, » dit-il en désignant les deux dernières. « Ces deux demoiselles correspondent au signalement de deux bandites qui ont fait du grabuge dans des villages à quelques lieues du Comptoir d'Oleg. Elles ont échappé aux gardes en leur volant des chevaux. Cheveux roux, petite taille et tenue de chasseuse, » remarque-t-il en pointant Vianta de l'index, puis en pointant Taïra, « et demi-orque musclée avec de grands tatouages. » Puis, sur le ton de la confidence, il ajoute : « à mon humble avis, si ils avaient précisé à quel point elle était mignonne, ils auraient eu davantage de chasseurs de primes à leurs trousses. »

Lorsque le demi-elfe mentionne leur statut de rechercher, Taïra grimace involontairement ce qui fait onduler la brûlure en forme de crâne de sa joue. Elle se savais extrêmement reconnaissable, mais l'être aussi rapidement ne lui plut pas du tout.
Surtout que le Gazier lui semble légèrement menaçant.

Les mains loin de ses armes, elle fit un mouvement du menton vers les deux personnages.

"Vous avez l'avantage de nous connaître, je suis Taïra des Bloods Trails et vous ? "


Donner le nom de son ancienne tribu à toujours était un moyen de se rendre un peu plus impressionnante ... La réputation de ceux-ci est assez terrifiante pour gagner un petit avantage parfois non-négligeable.

Dès que Constantin aperçoit l'autre groupe, Vishnya lance Message sur son compagnon de route.

Aux côtés de Constantin se dévoila une femme, d’à peine une main plus petite que ce dernier. Elle arborait un maquillage de squelette -sans doute une forme de peinture de guerre- et était vêtue d’une simple tenue en soie, lui collant à la peau, laissant deviner ses formes, le tout doublé d’une cape. Autour de son épaule et de son cou était enroulée une étrange vipère aux écailles violettes.
Dans son dos trônait une claymore, mais elle ne paraissait pas sur le point de s’en servir. A dire vrai, sa musculature ne le sous-entendait pas elle non plus.

Vishnya grogna. Elle avait été repérée, et elle n’aimait pas ça. Cela n’était bien sûr pas un jeu, mais elle était mauvaise perdante. Les traits de son visage laissaient supposer qu’elle était aux abois, quelles que puissent être les apparences. Elle dévisagea chacune des personnes lui faisant face, puis se para d’un ton sarcastique et d’un sourire moqueur.

« Tiens tiens, voyez-vous ça…
Ta notion de petite taille me paraît exagérée l’ami… elle me semble suffisamment grande et vive pour te planter en un clignement d’œil. Méfie-toi de son charmant sourire…

Vous pouvez m’appeler… Vish. Nous sommes… disons des opportunistes, et nous pratiquons un peu de magie, sans prétention. Et puisque nous semblons pour l’heure avoir la même proie, à savoir ces bandits… votre proposition me parait intéressante, Vianta…  »

Elle se retourna lentement vers Constantin, une main devant ses lèvres, mimant quelqu'un qui chuchotte.
« Qu’en dis-tu ? Tu marches ? »

Perception via "Message", DD25 / Constantin :


Puis vers le dénommé Borvan, tout d’abord un air vicié dans le regard, lequel se transforma rapidement en air goguenard. Elle lui répondit en accentuant ses fins de phrase, jouant sur la rime.
« Vous devriez vous méfier des brebis du Seigneur.
On raconte que leurs cornes laissent de sacrées marques, sur le postérieur.  »

Le sourire de Vianta se tordit, virant au rictus cruel, mais elle laissa échapper un petit éclat de rire. Malgré son expression, elle paraissait sincèrement amusée.
« Ahahahahaha! J'aime beaucoup votre manière de penser, Vish! Et je vois que vous êtes plus observatrice que je ne l'avais cru. Je me dispenserai donc de faux semblants qui ne fonctionneraient pas avec vous. Ce serait insultant à votre égard. J'espère que nous aurons l'occasion de parler après avoir réglé notre problème commun de bandits, je suis curieuse à votre égard. »

Elle se détendit tout de même un peu, et lâcha la tête de sa hache.
« Rassurez vous, les seules personnes que j'ai l'intention de planter sont ces bandits que nous avons repéré. Et puisque nous avons l'avantage de la surprise, est ce que vous avez un plan? Sinon...et bien, je dirais que la surprise est déjà un bon avantage. »

Toujours à moitié tournée vers Constantin, écoutant et jaugeant ses interlocuteurs, Vishnya sourit, une étincelle dans le regard. C’était un sourire intéressé, qui, sans son maquillage, aurait sans nul doute pu être amical. Les flatteries de son interlocutrice donnaient à ronronner à l’égo de la doctoresse, et les paroles du clerc… eh bien, elles lui donnaient de rire, tout simplement.

« Ravie qu’elle vous plaise Vianta, je vous retourne le compliment. Vous m’avez l’air d’être le genre de personne avec lesquelles il vaut mieux être ami… et vous autres aussi, évidemment… »

Vishnya s’arrêta un instant, regardant brièvement chacun de ses compagnons de fortune.

« Un plan dites-vous ? Hum… Nous sommes donc six, et j’en ai compté cinq… et il y en a peut-être davantage dans les tentes. Autant dire que nous sommes en sous-effectif…
La surprise sera donc effectivement notre chance. Nous ne nous connaissons pas, et nous ne sommes pas préparés pour tenter une formation.
Un bélier suffit à abattre les portes d’un temple, mais pas à le prendre. Je suggère donc une attaque éclair, de tous les côtés en même temps. Il faudra d’abord éliminer les archers et les enchanteurs. Une fois les piliers du temple abattus, le reste tombera de lui-même.

Nous ne nous connaissons pas… et pour l’heure, c’est surement mieux ainsi. Sachez simplement que je sais… déstabiliser mes adversaires dirons-nous, et que j’estime être capable d’en éliminer deux à moi seule. Quelles sont vos estimations, de votre côté ?  » demanda-t-elle d'un ton curieux.

« Bien entendu. Ils travaillent pour le Seigneur Cerf, le bandit le plus influent et le plus dangereux de cette partie des Terres Volées. J'aurai donc certaines questions à poser à ces bandits, » répond Constantin avant de se tourner vers Vishnya en se frappant (très légèrement) le front du plat de main. « Rhô, avec tout ça, j'ai oublié de te prévenir : j'ai repéré leur cheffe : c'est la barbare assise sur une souche. »

« Ou alors, » répond le demi-elfe en tendant un index pour attirer l'attention de tout le monde. « Ou alors, vous vous déployez et me laissez discuter avec eux de leur avenir au service des nouveaux patrons de la région. Hein ? Hein ? Bonne idée, non ? » Il se tourne vers son associée. « Qu'est-ce que tu en penses ? Je viens d'avoir ce flash, là. Genre : kaboom ! Après tout, ce serait dommage de gaspiller de la main d'oeuvre qualifiée, n'est-ce pas ? »