Ephraïm n'avait pas pu résister à l'étreinte de ce serpent que tous avaient sans doute un peu sous-estimée en pensant qu'ils fuiraient à la première blessure. Il fallait à tout prix qu'il ne s'acharne pas sur le corps désarticulé et inconscient du prêtre errant de Desna, sinon il perdrait la vie aussi vite qu'il avait sombré dans l'inconscience. La jeune femme espérait qu'Ephraïm n'avait pas de nombreux os brisés car dans ce cas elle n'arriverait peut-être pas à le soigner même si avec Midani pour l'aider il y avait toujours plus de chance.

Il fallait pour le moment attirer l'attention du reptile pour faire en sorte qu'il se trouve une nouvelle cible. Alatarielle se précipita sur le chemin en passant son arc en bandoulière d'une main et de l'autre dégaina une dague, elle ne pourrait pas faire grand chose dans un premier temps et se déplaça pour être au coeur de la mêlée [K11].

Tout en continuant à scruter les environs, Dakeyras s'approcha du prêtre de Desna et vit que l'état de celui-ci était critique.

Cependant, le jeune demi-elfe ne pouvait rien faire pour son compagnon. Il regarda les autres et demanda, « Est-ce que quelqu'un saurait le remettre sur pieds ? Sinon, je crains que nous ne soyons obligés de trouver un endroit pour nous reposer ou de rentrer à Pointesable. »

Modifié par un utilisateur samedi 26 novembre 2011 20:56:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alatarielle s'agenouilla et posa une main sur la poitrine du prêtre. Elle prononça quelques paroles, laissant la magie divine curatrice transiter de ses mains pour regonfler les poumons du prêtre et replacer par magie les os brisés et la cage thoracique enfoncée.

« Par la Terre et par l’Eau,
Par l’Air et par le Feu,
Puissiez-vous entendre ce voeu,
Sources de vie et de Lumière,
Sources du jour et de la Terre,
Je vous invoque ici,
Guérissez le corps d'Ephraïm. »

La jeune femme était persuadée que c'était Koya qui en la sauvant lui avait permis d'avoir ce don de guérison qu'elle n'avait réussi à maîtriser que longtemps après une fois son apprentissage chez les prêtresse de Midani chélaxienne en exil accompli. Elle avait rarement l'occasion de s'en servir c'était la première fois qu'elle le faisait en sauvant une vie...

• Soins légers : 1d8+1 donne [8] + 1 = 9

Modifié par un utilisateur samedi 3 décembre 2011 15:37:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Éphraïm avala goulûment l'air en une longue respiration, comme s'il venait de passer les dernières dix minutes sous l'eau et qu'il parvenait enfin à ressortir la tête à la surface, puis il se laissa rouler sur le côté et se mit à tousser une petite dizaine de fois. Si le serpent, en l'enserrant, l'avait déjà copieusement recouvert de boue du marais, ce mouvement acheva complètement le travail.

Il prit un instant pour reprendre son souffle et se relever lentement, en faisant la moue lorsqu'il sentit que ses côtes n'étaient pas complètement guéries. Il se tourna vers Alatarielle et lui dit simplement mais franchement « Merci ! » sur un ton légèrement enjoué. C'est apparemment à ce moment-là qu'il se rendit compte de l'état de ses habits. Il tenta de se nettoyer un peu, mais il ne pouvait pas faire grand chose pour l'instant, sans eau propre.

« De deux choses l'une… » indiqua-t-il pensivement. « Soit c'est un signe des choses à venir et, dans ce cas-là, nous ferions mieux de retourner au Dragon Rouillé. Soit nous avons connu le pire et donc, forcément, il ne nous reste plus que le plus agréable ! » Il afficha un large sourire en ajoutant « Si Desna le veut, ce sera plutôt la seconde solution ! »

Il alla s'asseoir un instant sur le bout du tronc qui enjambait le sentier, histoire de reprendre son souffle. Ses côtes le faisaient encore légèrement souffrir mais cela ne l'empêcherait pas de poursuivre le voyage… Au bout de quelques minutes, il se releva et demanda en indiquant ses habits couverts de boue « Maintenant qu'au moins l'un d'entre nous fait très couleur — et odeur — locale, on continue ? »

Modifié par un utilisateur samedi 26 novembre 2011 20:49:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akrem avait regardé Alatarielle avec admiration lorsqu'elle en avait appelé aux forces divines pour sauver Ephraïm.
Quand le miracle se passa, il remercia Milani et Desna silencieusement.

Après avoir tendu sa main au prêtre pour l'aider à se relever. Il lui donna une tape amicale sur l'épaule et récupéra son brise-terre.

Il se tint alors prêt.

« Je vous suis dans les marais. »

Modifié par un utilisateur dimanche 27 novembre 2011 21:35:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le petit groupe se remit en marche vers le sud et la maison du Gardien. Au bout d'un moment, les explorateurs traversèrent un nouveau bras du delta de la Détrempée et, à environ trois cents mètres vers l'ouest son embouchure dans le Golfe de Varisie.

Précédant ses compagnons de quelques dizaines de mètres, Dakeyras avait entendu un plouf en aval du pont, mais il ne put identifier quelle créature avait pu le produire. Il aurait tout aussi bien pu s'agir d'un poisson sautant pour attraper un insecte voletant à la surface que d'une bête venant de la rive et plongeant dans l'eau boueuse de la rivière. Le roublard attendit ses compagnons avant de reprendre sa route.

Un peu plus loin, au détour d'un virage que le chemin faisait au milieu des tourbières, le demi-elfe aperçut un animal de la taille d'un renard éventré et à moitié dévoré, les viscères étalés à moitié sur le chemin et à moitié sur le bas côté. Manifestement, le mammifère avait fait une mauvaise rencontre et la créature qui l'avait ainsi attaqué ne s'était pas attardée outre mesure.

Au fur et à mesure qu'ils progressaient, le paysage évolua un peu. Les broussailles et les hautes herbes laissaient peu à peu la place à une tourbière recouverte de buisson de bruyère. Ici et là, quelques arbres solitaires tentaient tant bien que mal de pousser, mais les quelques espaces de terre étaient gorgés d'eau et le sol n'était pas suffisamment riche à cet endroit pour la forêt y pousse correctement. Plus à l'est, le groupe put apercevoir un grand bosquet d'arbres touffus.

Au sud, un autre bras de la rivière était enjambé par un nouveau pont. De l'autre côté, la forêt avait repris ses droits. Le chemin s'enfonçait sous les ramures basse des arbres dont les troncs serrés laissaient difficilement passer la lumière. Ici encore, de nombreux troncs étaient en train de pourrir, déracinés, posés sur leur voisin ou complètement couchés. De ce côté, le bruit des vagues s'entendait plus fort. Le vent avait dû tourner et la brume commençait à se lever.

Finalement, le groupe tomba sur une sorte de clairière donnant sur une plage. Au milieu de l'espace sans arbres se tenait une petite maison à un étage aux murs blanchis à la chaux et au toit de chaume. Elle ne payait pas de mine. De là où ils étaient, ils ne pouvaient en voir que la façade est. Au rez de chaussée, une porte de simple facture coincée à proximité une avancée du bâtiment et une lucarne sale sur sa gauche étaient les seules ouvertures visibles. A l'étage, une fenêtre fermée située au dessus de la lucarne et un peu plus grande que celle-ci permettait de faire entrer la lumière dans la maisonnette.

Pas un bruit ne se faisait entendre. Et s'il ne s'était agit de la seule masure qu'ils avaient rencontrée et qui devait donc être celle qu'ils cherchaient depuis leur entrée dans le marais, les aventuriers auraient pu douter qu'elle put être occupée.

Toujours aux aguets, Dakeyras se faufilait dans l'épaisse végétation du marais en devançant ses compagnons. A chaque pas, il essayait de se souvenir de l'un des nombreux conseils que Shalelu lui avait donnés depuis qu'ils s'étaient rencontrés.

Arrivé devant l'étrange demeure, il regarda les alentours puis répondit à Ephraïm, « Je pense que nous devrions annoncer notre arrivée. Il ne doit pas avoir souvent de visites et encore moins de personnes qui frappent à sa porte. »

Modifié par un utilisateur dimanche 4 décembre 2011 22:10:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Approchons donc. » souffla Akrem en emboitant le pas.
Craignant un quelconque piège, le colosse shoanti restait sur ses gardes, arme en mains.

Alatarielle qui fermait toujours la marche pressa le pas pour rejoindre ses compagnons, les bruits inquiétants et l'éventrement de la bête au bord de la route laissait penser qu'il y avait quelque chose de cruel qui ne tuait pas pour se nourrir dans le marais. C'était la première fois qu'elle s'y rendait et la jeune femme ne pensait pas que le lieux serait aussi étrange à ce point. Il y avait quelque chose d'aussi pourrissant que ce marais qui vivait là. Était-ce la présence des gobelins qui les espionnaient qui laissait paraître cela ? Elle ne le savait pas encore et espérait que le malaise qu'elle ressentait se dissiperait bientôt, à mesure qu'ils arpenteraient cette terre boueuse.

Alors que le groupe s'approchait de la porte de la maison. L'inquisitrice insista en frappant poing fermé sur cette dernière. « Tout va bien là dedans ?! »

Elle s'attarda en attendant une réponse, à balayer du regard les alentours à la recherche de quelqu'un tapi dans un bosquet de bruyère et qui pourrait encore les suivre. Elle tenait toujours son arc en main et jouait avec de son pouce sur l'empennage d'une flèche dans son carquois. Les plumes avaient été trempées dans de la peinture ocre pour qu'elle puisse plus facilement les retrouver dans la végétation.

• Test de perception : 1d20+8 donne [12] + 8 = 20

Modifié par un utilisateur samedi 3 décembre 2011 15:44:49(UTC)  | Raison: Non indiquée