Gaëlan porta la main sur son coeur, et sincèrement, il déclara :

« Nul ne connaîtra l'injustice dans ces terres. Par Abadar, chaque créature vivante aura le droit à une forme de justice équivalente sur les terre du royaume d'Aë.

Bûcherons, nous sauverons tes hommes. Et tu trouveras surement du travail dans ces terres, voir d'autres bosquets. Dans la ville de Pont-épine se trouve un homme. Ianto est son nom. Dis lui que tu viens en notre nom, et il consultera nos cartes du royaume avec toi pour trouver d'autre bosquet d'arbre que nous avons pu croiser par le passé. »

Se tournant ensuite vers la fée, il l'interpella :

«  Nos noms sont connu des êtres féeriques de cette région. Nous sommes les amis du peuple du premier monde. Si nos donnons nos paroles de réparer tes tords, accepteras-tu de rendre dès maintenant la liberté aux hommes que tu condamnes à la capture. Je te jure qu'ils quitteront tes terres dans l'instant, et que tu ne les reverras plus.

Je te le demande comme un acte de concorde, un moyen de résoudre ce conflit sans plus d'effusion de sang. »

Modifié par un utilisateur vendredi 24 février 2012 13:14:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Corax soupira aux dernières paroles échanges puis il finit par hocher la tête. « Si seulement nous pouvions trouver un autre bosquet d'apétales… au moins, nous pourrions rentrer dans les frais de cette expédition. Et envoyer un peu d'or à nos familles restées à Restov. »

Il se tourna vers Allister et ajouta « Vous dites que votre aide ne sera pas gratuit. Soit… nous n'avons visiblement pas le choix. Mais sachez que vous ne pourrez tirer aucun or de nos bourses. Car, tout simplement, elles sont vides. »

Puis ce fut à la nixie de réagir. Elle fixa longuement Allister avant de finalement prendre la parole. « Mes sens me disent que vous êtes un individu de parole. J'espère qu'ils ne me trompent pas, car je vais accéder à votre demande et vous faire confiance. Vous dites que vous vous êtes établis à l'est d'ici et que vous avez fondé un nouveau royaume dans la Ceinture Verte ? Sachez que je vous considère, vous et votre royaume, comme garants de la promesse faite ici en ce jour. Et que si vous ne respectez pas la parole donnée, il y aura des conséquences. »

Puis elle radoucit légèrement son ton et se tourna vers les deux bûcherons qui montaient la garde devant son étang. Elle ferma les yeux pendant deux ou trois secondes puis leur dit « C'est bon… vous pouvez y aller. » Les deux hommes sortirent de leur immobilisme et de leur torpeur ; ils écarquillèrent les yeux comme s'ils venaient de se lever et avaient été ébloui par la pleine puissance du soleil levant. Les expressions que portaient leur visage trahissaient clairement la question qu'ils se posaient : Mais que diable s'est-il passé ?. Leurs compagnons ne tardèrent pas à venir les chercher et à les aider à rejoindre leur petit campement — guère plus que deux tentes et quelques chariots à bras placés quelques mètres plus loin.

Quand les individus se furent éloignés, la nixie ajouta « Qu'il s'agisse de chênes, d'apétales ou d'une autre famille d'arbre, cela m'est égal. Votre solution me convient donc. »

Erwanez approuva les propos d'Aelaendlara, « En effet, c'est une piste à ne pas négliger. Cette créature risque un jour où l'autre de nuire aux communautés de ces terres et, si elle est responsable de la migration des loups, ce jour est déjà arrivé. »

Puis regardant la nixie et Corax, elle continua, « Nous irons voir la dryade que vous connaissez pour lui demander son aide en échange de quoi nous lui apporterons la nôtre contre cette créature maléfique. Quant à vos familles Corax, nous ferons ce que nous pourrons pour qu'elles puissent vivre décemment. Mais pour l'instant, nous sommes à la poursuite d'une créature qui doit être arrêtée le plus rapidement possible. Il s'agit d'un chamane kobold répondant au nom de Tartruk. Cet individu n'est que mensonges, tromperies et la mort l'accompagne. C'est ce qui nous a amené ici et si cet individu est dans les parages, vous pouvez être sûr que les ennuis vont vite arriver car il a avec lui d'autres kobolds pour accomplir ses funestes plans. A ce propos, n'avez-vous rien vu ou rien entendu de suspect récemment ? »

Corax le bûcheron sembla retrouver, si pas le sourire, au moins l'espoir lorsqu'Andréï mentionna l'existence possible d'un autre bosquet d'apétales pas très loin de là. « Ce serait un très bonne chose si nous pouvions exploiter ce bosquet, oui ! Nous pourrions peut-être rentrer dans nos frais, voire même faire quelques bénéfices ! » lança-t-il. Il était visiblement prêt à partir sur-le-champ en direction de l'endroit indiqué par le Général… mais il changea d'avis en voyant les visages de ses hommes (et surtout des deux individus qui avaient été charmés par la nixie).

Visiblement, les autres bûcherons étaient eux aussi réjouis, mais la fatigue causée par les dernières péripéties avec la nixie se lisait clairement sur leurs visage. « Hmmm… » ajouta Corax, « mais peut-être accepterons-nous tout d'abord votre invitation pour aller nous reposer quelques jours à Pont-Épine avant de repartir en voyage. Ferons-nous route ensemble jusqu'à votre cité ? »

En même temps, la nixie répondait à Erwanez en secouant négativement la tête. « Oui, j'ai entendu dire qu'un petit groupe de kobolds était passé pas très loin d'ici il y a quelques jours. Ainsi qu'un groupe de gnomes, d'ailleurs. Tant qu'ils ne font que passer, je ne m'en soucie guère. »

Elle ajouta « Par contre, cette migration de loups… oui, j'en ai également été avertie. Mais cela ne se limite pas aux loups ; de nombreux animaux se sont déplacés du sud vers le nord. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je doute que cela puisse vraiment être le fait d'une seule et unique créature. Une bête, seule, ne causerait pas un changement naturel aussi profond. »

Le magicien se frotta les mains, encore une victoire du gouvernement d'Aë. Restait à trouvé cette Dryade, Nymphe, sorcière des bois ou il ne savait quoi, puis résoudre sa quête puis... hum... L'aventure, ça ne ressemblait décidément ps vraiment aux livres de contes de son enfance, à l'orphelinat.

Andreï rengaina son épée et attrapa les rênes de sa monture. « Nous avions une mission, chercher le vile gnome réincarné en kobbold, il faudrait repartir, nous avons perdu assez de temps, ici. »

Gaëlan fit une simple révérence :

«  Baron, après vous !  »

Abandonnant la nixie sur place et les bûcherons à leurs préparatifs de voyage en direction de Pont-Épine, le groupe reprit sa traque des kobolds. Ils revinrent sur leurs pas jusqu'à l'endroit où ils se trouvaient au moment où ils avaient entendu les éclats de voix puis continuèrent leur chemin.

Comme précédemment, les traces des kobolds suivaient la rive de la rivière en direction du nord-ouest. Plus le groupe progressait et plus les empreintes étaient difficiles à repérer, car le temps et la croissance incessante de la nature en avaient effacé certaines.

Quand le soir arriva, le groupe se trouvait à un endroit qu'Allister estima être la frontière de la zone qu'ils avaient déjà exploré par le passé. S'ils continuaient à remonter le Putois, ils arriveraient au gué où ils avaient affronté les tatzlwyrms puis, plus loin, aux sources chaudes et malodorantes qui étaient sans doute à l'origine du nom de la rivière.