Le visage aimable de Syrius sembla se fermer en écoutant les invectives du vieil homme. Il ne se sentait point d'humeur à se montrer aimable avec ce vieillard acariâtre qui venait semer le trouble dans l'établissement de sa fille. Il fallait remettre cet homme à sa place mais tenter de le faire avec style.

Se levant et utilisant ses talents pour la comédie, Syrius se composa un visage conciliant avant de s'approcher de Lonjiku et de prendre la parole sur un ton courtois après avoir vérifié qu'ils étaient devenus le centre d'attention de l'établissement. Il salua gracieusement Lonjiku.

« Messire Kaijutsu, c'est un plaisir de vous rencontrer.

Je vais vous révéler un secret, aussi incroyable que cela puisse paraitre même les héros doivent prendre un petit déjeuner de temps en temps, il est vrai que nous avons oublié de faire venir des femmes et de l'alcool. Mais cela ne nous aurait point aidé à parler de notre travail et de la longue journée qui nous attend. »

Plus il parlait plus le ton de Syrius se faisait ironique, voir venimeux.

« En outre j'étais passé remercier votre fille pour l'assistance qu'elle nous à prêter hier au cours des tragiques événements de la journée.

Cela fait au moins une personne de la famille qui aide les malheureuse forces de l'ordre que nous sommes.

Mais suis je bête, je devais chercher à comprendre comment des gobelins ont put pénétrer en ville et un tombeau être profané alors que vous êtes passé à la caserne proposer d'héberger des familles dans le besoin. Les gardes ont du oublier de me signaler votre généreux geste.

Concernant les varisiens, pour le moment ils n'ont commis aucune infraction grave en ville, bien sur si vous avez autre chose que de vagues rumeurs et râgots je suis prêt à les écouter afin de mener l'enquête.

La plupart sont des familles qui sont venus chercher la sécurité en ville et qui malheureusement sont sujette à de nombreux préjugés et apriori de personnes comme vous. Ce qui est surprenant, vu que nous sommes dans un pays appelé Varisie après tout, je ne sais pas ce qu'il en est au Minkai mais j'espère que les habitants de la ville vous ont mieux accueilli que ces pauvres gens, qui je vous l’assure préféreraient poursuivre leurs périple en paix, plutôt que de rester coincé dans notre ville. »

Ajouta Syrius un sourire au coin des lèvres, puis s'approchant de Lonjiku et baissant le ton afin que seul ce dernier entende (et éventuellement Vassilli et Adhuzal si ils prêtent l'oreille). Syrius observa la salle et les gens autour d'eux

« Messire, vous rendez vous compte que vous êtes en train de vous ridiculiser devant tous ces gens que vous méprisez. Je ne suis qu'un simple acteur et prévôt temporaire, pour ma part le ridicule ne me fait pas peur mais qu'en est il pour vous?

Maintenant si vous y tenez vraiment nous pouvons poursuivre notre discussion devant un public plus important dehors.

Je ne pense pas que vous puissiez gagner lors d'une joute verbale avec moi mais vous pouvez toujours me démontrer que j'ai tord. Je sais que vous n'êtes venu ici que pour provoquer un esclandre dans l'établissement de votre fille, vous avez réussi je pense qu'il serait temps pour vous de reprendre votre route.

Un dernier point avant que vous ne répondiez, savez vous quel est la principale différence entre madame Mvashti et vous, je fais confiance à cette dernière car elle souhaite que la paix règne dans notre bonne ville, ce qui ne semble pas être votre cas plus préoccupé par votre précieuse image que par la sécurité de la population. »


Syrius s'écarta de Lonjiku et croisa les bras sur sa poitrine attendant la réponse de l'homme.

Guyde: Je vais te mettre un jet de psychologie pour tenter de comprendre comment réagit Lonjiku à mon petit discours.

• Psychologie : 1D20 +9 donne [8] + 9 = 17

Je ne sais pas si tu veux que je fasse un autre jet (si c'est le cas, tire le pour moi)


Programme de la journée:

- Aller voir la famille Scarnetti pour discuter de l'aménagement possible de la scierie et du moulin pour l'accueil des varisiens. Discuter à propos du chariot (volé?, emprunté?)

- Aller voir la famille Valdemar pour discuter de l'aménagement possible du marché aux poissons et du chantier naval pour l'accueil des varisiens.

- Aller voir BRODERT (en lien avec Lyrie et la tombe à revoir)

- Se renseigner sur LYRIE

- Aller voir Aéren, peut être avec Adhuzal

- Retourner visiter le tombeau avec GANDHETUS et Adhuzal pour qu'ils étudient les runes

Modifié par un utilisateur mardi 22 septembre 2015 16:14:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Syrius blêmit quand il entendit les dernières paroles du seigneur Kaijutsu. Il va attendre quelques instants afin que l'attention des gens se détourne d'eux avant de s'approcher d'Ameiko pour tenter de la réconforter.

« Ameiko, c'est à moi de te présenter des excuses.

Je me suis emporté contre ton père ce qui l'a mit encore plus hors de lui. J'avais compris qu'il était venu faire un esclandre et je pensais qu'il allait s'en prendre à moi. Jamais je n'aurais imaginé qu'il s'en prenne à toi à ce point.

J'aurais du tenter d'apaiser la situation, c'est de ma faute. Mais ne doute pas de toi, tu as de nombreuses qualités , une grande humanité, une gentillesse innée et quand il le faut tu sais prendre les choses en main et ça j'ai l'impression que ton père ne peut pas comprendre la force qui est la tienne.

Excuse moi encore, mais je me comporte parfois comme un idiot »

Avant de partir Syrius ira voir Béthana pour lui parler en aparté sans que Ameiko ne puisse l'entendre

« Béthana, j'aurais un service à te demander. Veille bien sur Ameiko, elle ne le montrera pas mais les paroles de son père était très dures et lui ont fait vraiment du mal.

Si jamais, son père ou qui que ce soit vient créer des ennuis n'hésite pas à venir me voir quelque soit l'heure de nuit comme de jour et je viendrais. »

ajouta Syrius à l'attention de la halfeline.


Programme de la journée:

- Aller voir la famille Scarnetti pour discuter de l'aménagement possible de la scierie et du moulin pour l'accueil des varisiens. Discuter à propos du chariot (volé?, emprunté?)

- Aller voir la famille Valdemar pour discuter de l'aménagement possible du marché aux poissons et du chantier naval pour l'accueil des varisiens.

- Aller voir BRODERT (en lien avec Lyrie et la tombe à revoir)

- Se renseigner sur LYRIE

- Aller voir Aéren, peut être avec Adhuzal

- Retourner visiter le tombeau avec GANDHETUS et Adhuzal pour qu'ils étudient les runes

Modifié par un utilisateur jeudi 24 septembre 2015 11:40:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

meiko fit un sourire en coin à Syrius :
« Oh, tu n'y es pour rien mon beau, mon père aurait de toute façon fait une esclandre du tonnerre. Son caractère n'a fait qu'empirer depuis... depuis quelques années.  »
Elle répondit à Vassilli d'un air triste :
"Vous savez, il y a quelques années, je n'aurai jamais cru qu'il se montrerait ainsi... mais on est souvent surpris et déçu par les gens..."
Leur souriant plus franchement elle ajouta à l'attention de Syrius :
« Ne te reproche rien, je suis sur qu'il avait amplement mérité ce que tu as pu lui dire. Bon il faut que je retourne à mes casseroles, il ne sera pas dit qu'un importun aura ruiné le petit-déjeuner au Dragon Rouillé ! »

Ameiko retourna à ses fourneaux d'un démarche fière et Syrius put s'entretenir avec Béthana qui sourit et cligna de l'oeil avant de répondre avec un sourire :
« Surtout si c'est de nuit non ? Allez, ne te vexe pas bellâtre, je veille sur elle depuis longtemps et j'ai pas attendu ta belle gueule pour me rendre compte quand elle est blessée, mais promis je viendrai te chercher en cas de problème. » acheva-t'elle en contournant le jeune homme et en lui tapotant les fesses de son plateau avec malice avant de retourner servir en salle.



es prévôts passèrent rapidement à la caserne avant de se rendre chez les Scarnetti, sur l'autre rive de "la baie de Pointesable", comme certains appelaient le port de la ville. A l'entrée de la presqu'île sur laquelle les familles nobles avaient construits leurs manoirs, ils tombèrent sur la patrouille de la milice montée menée par Réginolt Kagri-Valdemar, qui toisa Vassilli avec un mépris évident et ne s'adressa qu'à Syrius en y mettant à peine les formes.
Son rapport était court, mais ils avaient surpris dans la nuit deux ou trois rôdeurs dans la presqu'île qu'ils avaient mis en fuite.
« Sans doute quelques chapardeurs varisiens compte tenu de leur taille » indiqua le milicien avec dédain.

Ils purent ensuite se présenter au manoir Scarnetti où deux domestiques en armes, mais visiblement peu expérimentés avec elles, les firent attendre dans un salon avant de le maître de maison n'arrive, également armé et accompagné de son fils tout aussi armé.
« 
Messieurs... Hum, la réunion du Conseil a été retardée ce matin, mais je vais devoir bientôt partir. Pourquoi venez-vous me déranger chez moi ? »

La visite des grands bâtiments de la cités n'avait rien donné. Il lui fallait se résoudre à visiter toutes les habitations du village ou trouver un nouvel axe d'approche pour l'enquête. A défaut d'indice sur la visite gobeline, il était tombé lors de sa fouille à un important stock de feu grégeois et d'huile qui aurait été à même de mettre le feu à une partie importante du village. Sans doute le fait d'un Arturo en pleine crise d'adolescence, il n'avait d'ailleurs pas hésité à s'en servir lors de leur combat. Le jeune mage était très content de récupérer ainsi les jouets de ce nobliau, un tel stock de feu grégeois pourrait se révéler fort utile dans leur lutte contre les gobelins. Adhuzal dormit paisiblement en espérant se réveiller avec un esprit libre, à même de trouver une idée pour poursuivre leur enquête. Hélas il n'avait rien trouvé de lumineux le lendemain, et il rejoignit ses compagnons, d'humeur peu bavarde absorber dans ses pensées. Il devait trouver comment les gobelins s'y étaient pris pour pénétrer si facilement dans le village.

L'irruption de Lonjiku Kaijutsu fut une distraction bienvenue pour le jeune mage dont les pensées finissaient par tourner en rond. Il trouva la colère de ce membre du conseil très intéressante. Il les insultait copieusement, était-ce simplement pour soulager son ire ? Ou bien quelque part aussi les trouvait-il réellement incompétents car il ne parvenait à le protéger, ou à protéger quelque chose qu'il avait à coeur ? Vassili réagit vivement à ses propos, les varisiens avaient le sang chaud et supporter mal le mépris envers leurs frères. En revanche, Adhuzal fut surpris de la réaction de Syrius. Il s'attendait à plus de diplomatie de sa part, mais l'acteur semblait avoir pris le parti d'agacer encore le Kaijutsu. Peut-être Lonjiku allait-il lâcher quelque informations intéressantes sous le coups d'un mouvement d'humeur ? En tout cas il allait falloir se débrouiller pour entendre sa conversation avec Ameiko. Pour l'heure Adhuzal se contenta de reculer sa chaise pour se démarquer de la position des deux autres prévôts. A l'avenir il faudrait peut-être quelqu'un pour parler avec ce membre du conseil.

La mention du tombeau profané par Syrius coûta de gros efforts à Adhuzal pour masquer sa surprise. Jusqu'à présent ils avaient gardé cette information capitale secrète, et la voici révélée en public. Il observa attentivement le vieux tianais mais ne put décelé de réaction particulière à cette mention. Syrius ne s'était attardé dessus et le jeune mage espéra que personne ne l'avait remarquée et continua d'observer la scène en silence, le visage impassible. Le discours à voix basse de l'acteur lui fit néanmoins froncer les sourcils.

*Ce n'est pas bon. Syrius va trop loin, nous approchons du point de non-retour. Il était déjà en colère, il va le rendre furieux et nous n'apprendrons rien. A croire qu'il est comme Vassili et il cherche juste à ne pas se laisser marcher dessus, à défendre son honneur. Ou peut-être aussi celui d'Ameiko ? En tout cas ses relations avec ce membre du Conseil de ce village sont définitivement compromises.*

Le jeune mage observa en silence l'altercation du tianais avec sa fille et se demanda quand tout fut fini s'il aurait du intervenir à moment ou un autre. Là maintenant devait-il rattrapper Lonjiku Kaijutsu pour lui présenter des excuses au nom de prévôts et le nettoyer par magie afin de lui éviter l'humiliation de devoir traverser le village la tête et les habits pleins de porridge ? Il l'aurait fait s'il avait été certains de la réaction du viel homme. D'aucuns ne manifestaient pas de la reconnaissance après une aide lorsqu'ils étaient au plus bas de leur orgueil blessé.

Au final il n'avait rien appris de cet épisode. Ah si, Ameiko avait été bouleversée lorsque son père lui avait dit que pour lui, elle était aussi morte que sa mère. Des paroles très dures assurément, mais y avait-il autre chose ? Il allait falloir se renseigner sur la question, mais le moment semblait mal choisi. Lorsque la Kaijutsu dit " Son caractère n'a fait qu'empirer depuis... depuis quelques années." Il faillit demander quand précisément, mais il n'eut pas le coeur de prononcer les paroles. Il lui faudrait néanmoins se renseigner sur l'histoire de cette famille. Au final, il ne savait pas si le père était simplement venu faire un esclandre parce qu'il désapprouvait la vie de sa fille, ou bien si avait voulu lui communiquer quelque chose en particulier après les événements de l'avant veille.

En chemin vers le manoir Scarnetti, les prévôts croisèrent la patrouille qui leur rapporta qu'il avait mis en fuite deux ou trois rôdeurs sur la presqu'ile qu'ils avaient fait fuir -au lieu de les capturer. L'intérêt d'Adhuzal fut piqué au vif, voilà que la milice se révélait encore plus utile qu'il ne l'avait cru ! Il prit la parole très vite avant que Vassili ne puisse éventuellement répondre à la remarque sur les varisiens.

« Pensez-vous que ces rôdeurs aient pu pénétrer dans une demeure avant que vous ne les mettiez en fuite ? A votre avis avaient-il un manoir en particulier en cible ? »

Si c'était le manoir Lonjiku, l'altercation au Dragon Rouillé s'éclairerait sous un nouvel angle. Quant au manoir Scarnatti, cela donnerait à cette histoire de chariot, un tour plus inquiétant. D'ailleurs au manoir Scarnatti, tout le monde était en arme, Adhuzal ne savait encore que trop en penser. Le maitre de maison les acceuillit fraichement, allant même jusqu'à dire qu'ils le "déranger". Il faut dire aussi que le fait d'amener un vairisien dans son manoir, était un message clair qui était de nature à l'agacer ; toutefois après l'épisode Arturo, certaines choses méritaient d'être soulignées.

Le jeune mage nota au passage l'emploie continu par Titus de la première personne, son fils était présent mais il ne semblait pas être associé à la direction des affaires. Adhuzal composa mentalement une réponse diplomatique qui le caressait un peu dans le sens du poil, tout en insistant sur la graviter de l'affaire et son caractère historique, mais Syrius le devança. Il n'avait pas approuvé le discours de l'acteur à Lonjiku Kaijutsu, mais il le trouva là très pertinent. Ses propos étaient direct, il y mettait les formes tout en affirmant son autorité de prévôt. Un discours sérieux, professionnel qui montrait que les prévôts temporaires n'étaient pas les premiers venus. Adhuzal était content de faire équipe avec lui.

Il observa attentivement le membre du Conseil, guettant sa réaction.

es miliciens montés répondirent par la voix de leur chef :
« Ces rôdeurs se trouvaient non loin du manoir des Scarnetti, et il y avait une femme parmi eux. Ou du moins ce qui semblait une femme avec de longs cheveux noirs, mais ils ont réussi à se fondre dans les ombres pour disparaître. Même les chiens n'ont pu flairer leur piste.. ». acheva-t'il en rendant à Vassilli son regard noir.



Titus Scarnetti garda le silence quelques instants après le discours de Syrius, tandis que son fils qui semblait jouer avec un bibelot figurant un chevalier en armure avait suspendu son geste et attendait lui aussi la réponse de son père.
Adhuzal se rendit compte que l'homme mesurait et pesait les mots qu'il allait prononcer, choisissant ce qu'il révèlerait et ce qu'il masquerait, mais surtout qu'il allait vouloir leur parler à demi-mots :
« Je vous sais gré de bien vouloir considérer ma famille comme innocente de toute complicité avec ces maudits gobelins. Et j'ose espérer que l'implication d'un chariot portant la marque de ma famille n'a pas été ébruitée. Les petites gens n'ont pas toujours votre esprit d'analyse.
Ce chariot semble être l'un de ceux que nous mettons à la dispositions des bucherons qui travaillent pour nous dans les belles forêts des alentours. Nous avons organisé plusieurs camps de bucherons et ils ne peuvent tous travailler le long du Turandok, certaines essences ne poussant pas sur ses rives, ils utilisent donc de solides chariots pour transporter leur récolte. Sans doute l'un de ses camps s'est-il fait attaquer ou voler. Nous n'avons pas eu de nouvelles de plusieurs de ces camps depuis l'attaque sur la ville, et je répugne à envoyer des messagers dans ces terres hostiles. Mais je suppose que la patrouille armée que vous avez envoyée dans les campagnes devrait éclaircir ce point.
Je compte bien entendu sur votre totale discrétion sur cette affaire comme sur tout autre affaire qui risquerait d'entacher à tord le nom des Scarnetti. Notre ville n'a pas besoin d'agitation inutile, mais de faire front commun face à la menace extérieure.
Bien entendu, si vous continuez à agir ainsi pour le plus grand bien commun, je ne vois aucune objection à mettre à la disposition de nos buts communs certaines des propriétés de ma famille. Les votres seraient ainsi à l'abri... pour de bon... » acheva-t'il en regardant Vassilli.
Adhuzal comprit avant les autres, mais tous comprirent que le vieux lion leur proposait son aide pour les varisiens en échange de leur silence sur les agissements d'Arturo qu'il promettait à demi-mot de museler.
Le jeune Scarnetti se redressa, manifestement fier de l'habileté de parole de son père et fixa les prévôts, attendant leur réponse.
L'homme se leva et regarda droit dans les yeux les trois prévôts avant de tendre sa main attendant que l'accord soit scellé d'une poignée de main qui engagerait chacun d'eux.

Modifié par un utilisateur lundi 5 octobre 2015 09:56:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

itus Scarnetti hésita un instant puis accepta d'un hochement de tête en faisant signe à Syrius de le suivre. Il l'emmena dans un bureau attenant, décoré avec luxe et goût et attendit que le jeune homme s'explique en le scrutant avec attention.
La tension du noble monta en flèche aux propos de Syrius et celui-ci devina que le patriarche des Scarnetti de Pointesable faisait de gros efforts pour se dominer. Il parvint finalement à desserrer les lèvres et répondit au prévôt temporaire.
« J'ai participé à fonder cette ville vous savez. Tout ce que cette ville est et possède, chacun des habitants me le doit un peu. Mais peu importe tout celà, si mon fils avait commis de tels actes peut-être vos propos auraient pu trouver un écho dans cette honorable demeure. Cependant, mon fils est innocent de ces actes, nous le savons tous deux. Quant à l'implication éventuelle d'un autre Scarnetti de Pointesable, vous comprenez aisément que je ne peux que la nier formellement. En toute circonstances. Cependant, puisque nous avons trouvé un terrain d'entente et que je veux bien croire que malgré vos fréquentations déplorables je peux vous faire confiance et que vous comprendrez que je ne vous ment pas que je vous dit que ma famille fera tout le nécessaire et que ces déplorables incidents ne se reproduiront pas. Soyez en certain. Vous pouvez désormais oeuvrer à des tâches plus importantes et pressantes pour le bien de tous, sans plus vous souciez de ce qui vous tracassez en venant ici.
Si vous n'avez pas d'autres questions, je vous laisse prendre congé et retourner à vos tâches avec vos collègues.  »
Il hésita un instant et dit enfin :
« Je saurai me souvenir de cet accord et de ce que je vous dois, ainsi qu'à ceux qui le respecteront et le feront respecter. »

La réponse du chef de la patrouille était un peu troublante. Le jeune mage ne voyait en quoi cette pièce du puzzle pourrait s'accorder avec le reste, aussi demanda-t-il des précisions.

« Trois, femme, cheveux noirs, pas d'odeur... Y a-t-il autre chose ? Le moindre détail pourrait se révéler décisif dans le cadre de l'enquête. »

Adhuzal parcouru du regard l'ensemble des membre de la patrouille, il fallait que chacun prenne la parole s'il se souvenait de quelque chose en particulier.



La réaction de Titus était relativement logique et attendue. Il s'exprima selon des termes choisis de façon contrôlée comme tout noble devrait savoir faire -son collègue Lonjiku ferait d'ailleurs bien d'en prendre de la graine. Le coup de la poignée de main était habile, mais de toute manière, l'accord en question ne pouvait être qu'à leur avantage. Garder le silence pour un temps est aisé, des deux partis, c'était les prévôts qui pourraient le plus aisément faire pression sur l'autre. Syrius serra la main et entraina Titus en aparté, sans doute pour enfoncer le clou avec l'affaire Arturo. Adhuzal et Vassili restèrent donc seul avec le fils de Titus, Markil Scarnetti. Avant qu'un silence gênant ne puisse s'installer, le jeune mage prit la parole.

« Je suis content que nous nous soyons mis d'accord. Je vois que vous vous êtes préparé suite à l'intrusion gobeline. » dit-il en jetant un coup d'oeil sur l'arme du jeune noble. « Face à cette menace nous aurons besoin de toutes les forces vives et de toutes les intelligences... »

Adhuzal se mit à faire les cent pas dans la pièce, mais repris rapidement l'entretien de Syius avec Titus n'allait pas durer bien longtemps.

« Pourquoi faut-il que l'Histoire s'écrive surtout dans les périodes de trouble ? Les grands noms ont surtout surgis des temps de crise. A croire qu'il faille un électrochoc aux hommes pour qu'il sortent de leur train-train quotidien, se réunissent et accomplissent de grandes choses. A une échelle plus réduite, je pense, pour avoir voyagé et étudié le Passé, qu'une page de l'Histoire de ce village va s'écrire durant les prochaines semaines. »

Adhuzal s'arrêta et se retourna vers Markil, le fixant d'un regard presque enthousiaste.

« L'avantage des crises c'est qu'elles permettent de faire quelque peu table rase sur le passé. Soit passons l'éponge sur ce qui a pu se produire, faisons fit de nos divergences et faisons face à la menace des peaux vertes. »

Les accords basés sur des dissensions passés sont moins porteurs que ceux basés sur un avenir commun. D'un certain point de vue, après le bâton il ne faut pas oublier la carotte. En outre ce discours avait plus de chance de faire mouche auprès de Markil qui devait sans doute, vouloir un avenir et rêver de se faire un nom ; plutôt qu'auprès de son père, un vieux noble qui devait songer qu'à préserver son "illustre" passé.

Quoiqu'il en soit, il y avait plus de chance d'apprendre quelque chose en faisant parler Markil étant donné que son père était particulièrement habile dans l'art consommé de tenir sa langue. Toutefois Adhuzal espérait que l'impulsivité hypothétique du fils Scarnatti allait le pousser à accepter l'"alliance" proposée. Ils voulaient un accord, une poignée de main ? Et bien soit ! Mais ne faisons pas les choses à moitié, toute aide pour l'enquête serait bien entendue la bienvenue. Et le soutien actif des dirigeants de la cité ne pourrait qu'être bénéfique.

Modifié par un utilisateur mardi 6 octobre 2015 03:07:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Désolé pour le temps de réaction mais je n'étais pas très inspiré pour la rencontre avec Titus

Lorsque le chef des miliciens mentionna une femme Vassilli douta.

Une femme.... Verlana ? Non ?!

Faisant un effort considérable pour desserrer les mâchoires il fit sur un ton le moins agressif possible :

« Hum hum.... et vers quelle heure avez vous aperçu ces rôdeurs ?  »

(Est ce que la présence de Verlana sur les lieux est une hypothèse possible pour Vassilli compte tenu du temps passé avec elle la veille au soir ?)


Plus tard, leur rencontre avec Titus Scarnetti ne le surpris pas trop. Cet homme leur avait demandé tout en délicatesse de ne pas poursuivre Arturo. A cela Vassilli ne pouvait s'y résoudre. Cependant en échange, les varisiens seraient plus en sécurité... Sceller cet accord était la meilleure décision. Mais laisser cette ordure s'en tirer, jamais !

Vassilli était tiraillé. Il pourrait toujours revenir sur sa décision plus tard et faire payer Arturo, mais il en allait de son honneur et de sa parole ! Il essaya de se rassurer en se disant qu'une parole donnée à des crapules comme eux avait moins de valeur mais rien n'y fit.

Décidément cette journée allait finir par le faire vomir.

Il finit par adresser un signe de tête approbateur à l'intention de Titus Scarnetti. Une pensée machiavélique venait de traverser son esprit fourbe. Il réprima un sourire.

Soit, nous ne traînerons pas leur nom dans la boue. Par contre je ne promet pas qu'une lame perdue puisse se retrouver plantée en plein dans son cœur. Si jamais l'occasion se présente....

Modifié par un utilisateur mercredi 7 octobre 2015 00:09:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Flash-back
es informations données par les miliciens firent croître les doutes de Vassilli sur une possible implication de Verlana dans cette histoire d'intrusion, tant à l'heure indiquée Vassili dormait à poings fermés.



e regard de Bordert s'illumina lorsqu'il compris que les prévôts étaient venus parler de sa passion : le Thassilon


« Entrez Messieurs ! Soyez les bienvenus. Excusez le dérangement de mon domicile mais depuis l'attaque des gobelins et l'inv... euh la venue de ... refugiés... hier soir en ville je ne dors plus tranquille. J'ai déjà connu des temps troublés, mais mes rêves sont plus sombres et violents ces derniers jours que depuis bien longtemps... je crois que ça remonte à cette horrible histoire avec le Découpeur... brrr.

Mais vous n'êtes pas là pour parler de ces choses. Le tombeau des membres du clergé est une énigme très intéressante pour l'historien que je suis. Voyez-vous, nous savons peu de choses sur l'empire du Thassilon et ce que nous savons est en grande partie sujet à caution. Seuls nous restent donc des monuments grandioses, comme le phare de notre ville, ou des ruines plus réduites, mais porteuses parfois de plus d'indices.
Le tombeau du clergé de notre cathédrâle est, à mon sens, de cette dernière catégorie. »

Prenant une pose professorale très pédante, et cocasse compte tenu de ses vêtements d'intérieur négligés et usés et de l'état d'entretien déplorable de sa maison depuis quelques jours, il poursuivit :
« En effet voyez-vous, personne ne sait ce qu'était le Phare de Pointesable à la grande époque de l'empire. Certains pensent, bêtement, qu'il devait s'agit d'un pilier de pont, semblables à ceux que l'on voit sous le gigantesque pont brisé de Magnimar, mais c'est là la reflexion de sots. D'autres misent sur d'autres choses, et je dis bien "misent" car il n'y a aucune réflexion sérieuse dans leurs avis.
Même Gnosim, dont je dois reconnaître la grande érudition et l'acuité d'esprit, a du reconnaître qu'il ne savait que penser de ce qu'était ce monument cyclopéen.
Et bien je crois, quant à moi, non pas du fait de rêves ou de chimères, mais sur la base de mes observations, qu'il s'agissait d'une puissante installation militaire capable d'atteindre des cibles à de très longues distances avec de puissants rayons enflammés. »

Le vieil homme marqua une pause observant son auditoire et s'avéra manifestement déçu lorsqu'il s'aperçut que les Prévôts n'étaient pas bouché bée et pendus à ses lèvres. Se renfrognant, il poursuivit néanmoins.
« Ce qui me permet d'émettre avec sérieux une telle hypothèse, c'est notamment ce tombeau, qui n'était autre, je le crois, qu'un lieu de stockage pour les matériaux magiques permettant d'émettre ces rayons. En effet, si vous êtes observateur, vous pourrez observer dans ce caveau des runes antiques encore gravées, évoquant le feu, mais aussi des runes de protection, de confinement. Beaucoup est effacé, mais la disposition des lieux, sa proximité avec le "phare" et le fait que d'après certains nous nous trouverions sur une zone frontière entre deux provinces du Royaume pèsent lourd dans le raisonnement de tout esprit logique.
Bien sur certains trouvent tout celà un peu mince, mais le véritable connaisseur de l'Empire pressent parfois certaines choses. Vous comprenez, en accumulant autant de savoir que moi, il y a des choses que l'on sent plus qu'on ne les explique. Et puis, personne n'a jamais trouvé meilleure hypothèse ! »

La question sur Lyrie le laissa un peu perplexe, mais les explications apportées par Adhuzal sur cette personne permirent au vieil homme de s'en souvenir
« Ah oui, une charmante jeune femme à la peau noire. Très savante et avec un si joli... sourire. Nous avons longuement discuté du Thassilon, de son histoire, de ses provinces et de ceux qui l'ont dirigé. Elle a également évoqué certaines des villes de l'Empire et certaines légendes tournant autour de ces villes, comme la légendaire Xin-Shalast aux rues pavées d'or.
Elle comme moi savons que Magnimar n'a jamais été une ville sous l'empire, mais se trouvait vraisemblablement à un lieu de passage entre deux de ses provinces. Nous sommes nombreux à penser que les relations entre les provinces de l'Empire étaient souvent tendues et qu'il y a sans doute eu des guerres internes. Ces luttes intestines expliquerait d'ailleurs pourquoi ce si merveilleusement puissant empire ne s'est jamais étendu aussi loin qu'on aurait pu le penser. Vous savez qu'on ne retrouve pas de ruines thassiloniennes au delà du nord est de l'Avistant ? C'est une chose étonnante pour qui a étudié cet Empire et sa magie.
Enfin, bref, cette jeune femme s'intéressait aussi énormément à la magie du Thassilon, son mystère le plus impénétrable tant si les monuments qui nous sont parvenus démontrent une maîtrise magique bien supérieure aux arts actuels, ils ne sont guère bavards sur le sujet... Elle m'a dit qu'elle était en possession de certaines reliques et m'a donné quelques phrases à traduire. Ce que j'ai évidement pu faire... du moins en grande partie tant certaines phrases semblaient incomplètes et d'autres n'étaient que des expressions...
Il y avait je crois me rappeler une phrase comme :
"Soyez témoins de ma puissance" et l'expression "colère mesquine"
et une phrase incomplète qui m'a marquée par son côté sinistre :
"Emportez ma dernière oeuvre dans
vos tombes et que son souvenir soit la dernière chose que
vous… »
Nous nous sommes beaucoup penchés sur la prononciation des mots éclairs, force, puissance fugace, orage, dont certaines tournures seraient proches. Le thassilonien est une langue très sophistiquée voyez-vous et la traduction n'est pas une science exacte à ce jour, ce qui rends d'ailleurs mon travail d'autant plus compliqué...

Cette jeune fille n'est pas revenue contrairement à ce qu'elle avait dit... les jeunes femme sont souvent plus volatiles que des biches... »

Le vieil homme vous regarda, puis semblant se rendre compte que vous étiez tous les quatre encore debout au milieu du chaos de sa maison vous proposa de vous assoir et alla chercher une théière avant de revenir avec un service à thé très propre et quelques parchemins gribouillés.

« Voici les notes que j'avais prises et on retrouve bien les phrases et expressions que je vous ai dit... »
Les parchemins ne révèlent rien d'autre que ce que Brodert a pu vous dire pour l'instant.

Le vieil homme fouilla sa mémoire et répondit rapidement :

« quelques jours... deux jours à peine avant l'attaque des gobelins je crois... Quant à l'intérêt d'une visite du tombeau, je n'y vois qu'un intérêt purement intellectuel tant il n'y a, d'après le Père Zantus, rien de magique dans celui-ci. Bien sur si on parvenait à dégager le tunnel éboulé qui se trouve derrière la statue on pourrait peut-être faire des découvertes, mais le travail serait vraiment titanesque et le père Zantus n'a jamais accepté que je le fasse faire par des ouvriers pour l'instant, indiquant qu'il convenait de ne pas troubler le repos des morts et que rien ne permettait d'affirmer qu'on ne ferait pas simplement que creuser un trou là où la terre avait déjà tout ravagé. Les prêtres...pfff... »