a nuit s'étirait vers la fin lorsque les nains en eurent terminé avec le dur labeur de la destruction totale du Troll des Glaces et de ses molosses. Aragrim en avait profité pour tenter de nettoyer et favoriser la guérison des blessures d'Elrdrick, ainsi que du poney qui sans cela était voué à ne pas voir le jour se lever. Il déchira un drap parmi les affaires de voyage et en fit des bandelettes. Il se servit de la neige qu'il fit fondre, profitant du brasier, pour avoir de l'eau en quantité et nettoyer les plaies, enfin il tailla des tuiles dans la neige plus dure, pour ne pas dire la glace pour les appliquer en amont des plaies et décongestionner les muscles et éviter les gros hématomes qui finiraient par arriver en contrecoup des blessures graves. Si Eldrick se laissa faire, ce fut plus compliqué avec le poney qui était complètement paniqué. A chaque fois que le maître des menhirs le touchait, que ce soit pour nettoyer la blessure ou pour appliquer la glace, l'animal se débattait et il fallut s'y mettre à plusieurs pour le maintenir au sol. Aragrim trouva de l'aide parmi les autres nains. Après un tel combat, l'entraide était devenue naturelle et il n'y avait pas besoin de demander. Il suffisait de voir un compagnon d'arme dans le besoin pour venir l'aider. Ainsi après une vingtaine de minutes d'acharnement sur chaque patient, il parvint à fixer le bandage sur une blessure saine afin de la protéger de toute infection et ainsi favoriser la guérison.

Le poney et Eldrick récupèrent chacun 1pv.

De son côté, Othair avait patiemment attendu qu'Aragrim en ait terminé pour faire appel au pouvoir divin de Torag et permettre la reconstruction des corps physiques. Il leva son marteau vers le ciel et pria le Maître des maîtres artisans, canalisant tout à coup une étrange lueur dans le rubis qui y était enchâssé, comme si la flamme du feu intense de la forge venait de s'allumer à l'intérieur. Il baissa alors son bras et lorsqu'il frappa le sol avec la tête de son marteau, le bruit du marteau frappant l'enclume se fit entendre et une vague de chaleur se répandit autour de lui dans le même temps. Tous les nains ainsi que le poney furent ainsi touchés par le pouvoir divin et ceux qui avaient des blessures sérieuses virant celles-ci se refermer miraculeusement. Le miracle permit de guérir complètement le poney qui était voué à ne pas passer la nuit. A l'aube il ne manquera pas à l'appel pour endosser sa charge et transporter son cavalier à la suite des autres. Ce qui était en soi une bonne chose et Gulkrik commenta simplement d'un hochement de tête comme pour donner son assentiment. Les jumeaux Voddhka aussi acquiescèrent, surtout Boëndal Cloue-la-Main qui s'était beaucoup exposé devant le Troll des Glaces. Les traces du combat ne paraissaient presque plus sur le guerrier, même si en y regardant de plus près il y avait encore une blessure légère qui demanderait sans doute quelques jours de récupération. Mais le cas le plus sérieux était Eldrick qui avait une façon de combattre très violente et efficace mais au sacrifice de blessures très graves qui auraient très bien pu lui couter la vie.

Tous ceux qui sont blessés récupèrent donc 8pv.

Dwallin avait participé à la crémation des troll avec acharnement. Lorsque leur ennemi fut anéanti par les flammes, il parla de sa chaude voix grave :
« Nous avons vaincu un ennemi puissant, mais des ennemis plus puissants encore menacent nos alliés...  » Le nain ramassa son arbalète et en vérifia le mécanisme avant de retourner achever ses tâches et se reposer.

Eldrick eu un très bref éclat de rire aux propos d'Arslann :
« Ha ! Hélas, c'est le prix à payer pour invoquer le pouvoir des runes de bataille les plus primaires. Leur puissance est certaine, mais lorsqu'elle se saisit de vous, vous ne vous souciez plus que de vaincre et non de survivre.

Un sage a dit un jour qu'au combat celui qui survit c'est celui qui n'a pas peur de mourir, mais si cela est souvent vrai, l'histoire nous a appris que cela ne l'était pas toujours. La disparition au combat des derniers anciens puissants Kohlesars en est d'ailleurs une illustration... Mais le clan des Forgerune continue de rechercher les secrets de ces antiques runes et de les percer un peu plus chaque jour.

Reposez-vous bien compagnon »

e voile nocturne englobait encore la vallée lacustre lorsque les nains se préparèrent au départ. Le grand feu qui permit de détruire définitivement le Troll des Glaces et ses deux trollosses avait permis aux barbouzes d’échanger des mots afin de faire baisser la tension et l’adrénaline du combat. Les soins miraculeux du dévot de Torag avaient effacé presque toutes les traces sur les corps et sur le pottock gravement touché. Si les uns s’étaient voulus un peu plaisantins, d’autres étaient plus sérieux. Ils avaient encore un long voyage devant eux et des dangers à venir tout aussi mortels. Il ne fallait pas baisser sa garde et les nains étaient toujours prêts au combat. L’aube ne pointait pas encore lorsque les premiers frottements de pierre à aiguiser retentirent sur les lames des haches et des épées. L’huile sur les pièces d’armure et encore d’autres préparatifs permettaient aux guerriers qu’ils étaient d’avoir un équipement impeccable, fonctionnel et fiable en cas de nécessité. Pouvoir faire confiance en son armure et son arme était une valeur sûre pour un nain et entretenir son équipement de combat un devoir quotidien. Durant ces préparatifs, certains de recueillaient, d’autres méditaient, parfois quelque unes s’échauffaient dans des passes d’armes contre des ennemis invisibles, les plus aguerris, comme les jumeaux, donnant des conseils aux plus jeunes même si ceux-ci n’étaient plus des débutants. Il n’y eut nul commentaire de la part des frères Voddhka et de l’ambassadeur du royaume de Kadrin, quant aux techniques de combat de chacun, même si elles étaient peu conventionnelles comme celles d’Eldrick, car difficilement contrôlables ou encore quant au maintien d’une formation en fer de lance ou pas. Cette manœuvre de combat servait surtout pour la défense face à un ennemi supérieur en force et/ou en nombre. Ce qui n’était finalement pas le cas puisqu’une fois les adversaires identifiés, les nains étaient plus nombreux et par ailleurs il fallait très vite intervenir contre ces ennemis puissants avant qu’ils ne causent des ravages notamment parmi les montures. Dans l’ensemble, l’ambassadeur du royaume de Kadrin était assez satisfait de ce combat et avait même félicité les jeunes barbouzes pour leur bravoure. Il avait enjoint les jumeaux à bien observer les techniques de combat de chacun afin de définir la meilleure stratégie d’attaque ou de défense en fonction des situations rencontrées.

Puis le campement fut démonté, les tentes pliées, les couvertures rangées, les montures préparées puis scellés et harnachées, le tout prenant du temps sur la journée de voyage et l’aube dardait à peine ses premières lueurs lorsque le groupe fut prêt à se mettre ne selle. Le soleil pointait derrière les hauts sommets tandis que le groupe s’avançait en file indienne sur les sentiers enneigés des contreforts montagneux. Le paysage passa très vite à un mélange de pierre et de glace ou parfois quelques forêts d’épineux venaient apporter un peu de verdure dans ce paysage déchiqueté bleu, blanc et gris. Cette fois le spectacle devenait époustouflant. Les yeux des nains embrassèrent les sommets recouverts du blanc manteau neigeux, laissant apparaître quelques pans de roche bleu sombre granitique au fur et à mesure des reliefs, un paysage déchiqueté qui s’élevait toujours plus haut dans un entrelacs de crêtes et des ravines qui jouaient avec les nuages pourtant haut dans le ciel mais qui parfois étaient plus bas que certains sommets éclairés par le splendide soleil faisant apparaître des myriades de scintillements tandis que les rayons solaires se reflétaient sur la neige, la glace ou les pans de roche. Les rayons ardents qui se reflétaient dans la neige la rendaient si blanche qu’elle en devenait éblouissante voire aveuglante. La réverbération avait la fâcheuse tendance à cacher les défauts du sol et à masquer les dangers comme des trous ou des bosses, aussi il était facile de trébucher et de tomber. Mais il en fallait bien plus pour déstabiliser les solides poneys qui semblaient déjouer les pièges du terrain instinctivement et il était hors de question pour les nains de rebrousser chemin. Leur ténacité était plutôt légendaire et afin d’atteindre leur but, ils pouvaient déplacer des montagnes.

Alternant les trots, lorsque c’était possible, les marches et les pauses, les nains progressèrent ainsi vers la haute montagne durant trois bonne heures. Ce fut au milieu de la matinée, durant l’une de ces pauses indispensables aux cavaliers qui avaient besoin de se dégourdir pour ne pas finir gelés sur leurs montures, mais aussi nécessaires pour les pottocks qui même s’ils étaient robustes et endurants avaient besoin de beaucoup s’abreuver ainsi que des soins. Pour aller loin il fallait ménager sa monture et sans elles, ile voyage serait beaucoup plus difficile, mais rien d’impossible pour un nain. Durant cette petite halte qui durait toujours une petite dizaine de minutes, un évènement pour le moins inattendu survint. Une voix fit sursauter les nains, une voix qui interrompit cet instant de repos et ce malgré les tours de garde et la vigilance générale, ils n’avaient entendu personne approcher et pourtant la voix parlait dans leur langue maternelle, une voix rocailleuse presque éraillée – « Hâtez-vous fils de Vaccras ! Votre feu de joie de cette nuit a attiré toutes les peaux vertes comme les mouches sur une fiente de Troll. Un escadron du Pic Sanglant est en marche » et leurs Sangliers ne sont plus très loin, vous n’avez plus le temps de vous reposer. Partez maintenant et ne vous arrêtez plus ! »

D’un seul mouvement, tout le groupe de nain se tourna vers l’étrange individu, les armes étant déjà prêtes à frapper. Derrière eux à quelques pas et perché sur un promontoire rocheux, un ancêtre sans doute eu égard à ses profondes rides qui marquaient son front et le tour boursoufflé de ses yeux. Le nain paraissait ravagé par les années, le froid et probablement une vie rude et solitaire. Il avait vieilli avec ces montagnes et son visage paraissait marqué par les saisons et les mêmes tourments que ces Monts gelés qui avaient vu des cataclysmes et des guerres. Pourtant malgré l’âge évident, ses bras restaient monstrueusement musclés, marqués par des cicatrices de blessures négligées. Ce nains était sans aucun conteste vieux et décrépi. Sa chevelure épaisse et longue rejoignait une barbe toute aussi longue qui lui descendait presque jusqu’aux cuisses. La barbe encore très fournie lui mangeait le visage avant de se mêler à ses sourcils épais, hirsutes et broussailleux. Il avait séparé sa barbe en plusieurs filons parfois tressés qui étaient maintenus par des lanières de cuir ou de tissus coloré. Sa pilosité était poivre et sel, elle devait être très drue et noire dans sa jeunesse.

Son équipement était un mélange d’équipement guerrier et de survie. Il portait une de ces armures d’écailles comme on en faisait autrefois, de fines écailles serrées qui se chevauchaient les unes sur les autres et qui rendait les flèches si difficile à pénétrer tout en restant très souple, les écailles avaient une teinte légèrement dorée ou bronze, cousues sur un gambison de cuir qui redescendait jusqu’aux pieds. Des lames d’acier venaient renforcer l’armure autour de la jupe, ainsi qu’aux endroits vulnérables : torse, coudières, avant-bras, cubitières, épaulières et probablement un plastron dorsal. Ses chausses étaient des coques d’acier recouvertes de cuir clouté et enfin une semelle doublée de peau animale pour éviter de glisser sur la glace. Ses vêtements étaient un mélange de cuir, tissus épais et peaux animales comme sa cape de fourrure qui devait lui servir de manteau. Sur la tête, il avait coiffé un casque à pointe sur le dessus et à cornes sur les flancs, celles-ci étant monstrueusement larges mais courtes, presque droites, un énorme rubis était enchâssé au milieu. Le casque en lui-même pouvait être une arme redoutable en cas de charge tête baissée. Mais le nain avait d’autres armes. Cette hache au manche courbe, une hache naine sans aucun doute, la lame était ébréchée en de multiples endroits, témoignant des nombreux combats qu’elle avait livrés et paraissait singulièrement simple. Dans son dos, une épée à poignée large et longue dépassait d’un fourreau de fourrure par-dessus lequel il avait accroché un bouclier en bois rond, cerclé de métal et de crochets. Enfin il avait un coutelas dans un fourreau en cuir, en bandoulière sur le devant. Il se tenait debout, la hache dressée, le manche touchant le sol et ses mains reposant sur la lame. Il regardait le groupe de jeunes nains, les fixant du regard comme s’il était en train de mémoriser leur visage ou peut-être de détailler chaque aspect de leur personne afin sans doute de les cataloguer dans des catégories diverses et variée, à moins qu’il ne soit à la recherche de quelques signes distinctifs d’appartenance à un clan ou une religion.

Eldrick avait voyagé en grimaçant, les cicatrices de ses blessures tiraillant douloureusement, mais sans jamais se plaindre, restant de ce fait plutôt mutique. Le spectacle magnifique de ces montagnes majestueuses le laissa rêveur à de multiples reprises. La surface était également pour lui un lieu qu'il n'avait que peu exploré et vu et il ne se lassait pas de l'admirer. Il rêvassait ainsi régulièrement en admirant le paysage, mais toujours il reprenait conscience de leur situation et jetait des coups d'oeil perçants à droite ou à gauche ou derrière eux, s'assurant de nul ennemi ne les menaçait.

Lorsque le vieux nain les héla leur d'une pause, Eldrick s'était retourné, lame au clair et la baguette donnée par ses compagnons dans l'autre main, se reculant d'un pas pour pouvoir user de la baguette en sécurité si besoin. Il restait dans cette position, les lèvres crispées, ne sachant pas encore si les paroles du vieux nains étaient du lard ou du cochon. Il cracha ses questions plus qu'il ne les posa.
« Comment sais-tu qu'un escadron du Pic-sanglant est en marche et comment nous aurais-tu rejoins avant eux ? C'est quoi le Pic-sanglant ? Combien sont-ils ? »

Eldrick hésita un instant, ayant du mal à faire taire la méfiance que ce nain bien étrange avait fait naître chez lui, mais la parole d'Othair ne pouvait être mise en doute. Le prêtre était un membre à part entière du culte de Torag à Heaume et depuis la nuit dernière Eldrick le respectait sincèrement, se fiant à lui comme désormais à ses compagnons d'armes et de mission.
Aussi rengaina-t'il arme et baguette avant de remonter sur son poney sans un mot superflu.
Il se tourna vers le vieux nain et le gratifia d'un salut poli et d'un léger sourire pour tenter d'effacer l'impression désagréable qu'il avait du lui faire en se montrant aussi agressif et lui notifier qu'il le considérait différemment désormais.

ne rafale de vent siffla entre les montagnes, soulevant un peu de poudreuse fraîche puis le renâclement des poneys ramena les nains à la réalité. Certains avaient déjà commencé à imaginer toute une plaine gelée couverte par une horde de milliers de peaux vertes dont la plupart étaient montés sur des sangliers géants aux défenses impressionnantes avec pour paysage de fond un mont solitaire au sommet rougi par le sang. Aussitôt quelques questions avaient fusé et le vieux nain pencha la tête sur le côté comme s’il cherchait les réponses loin dans sa mémoire – « Héééé… L'ennui quand on vit trop longtemps en ermite, c’est que personne n’est là pour vous rappeler votre nom. La question m’a déjà été posée il y a très peu de temps et j’ai eu beau y avoir réfléchi, je ne m’en souviens toujours pas ! Et puis je n’ai pas eu e temps de chercher non plus… Par contre j’ai vu votre feu cette nuit et si je l’ai vu, alors tous les Orcs de ces montagnes l’ont vu. Je me suis donc mis en marche aussitôt et j’ai vu l’escadron du Pic Sanglant s’élancer en bas du Pic. Ils sont nombreux et la plupart montent des sangliers de guerre. C’est comme s’ils avaient mis une grosse force en marche pour arrêter toute une compagnie naine. Mais je ne vois pas là toute une compagnie, alors je me demande bien pourquoi ils mettent autant de monde sur le terrain… » - Il plissa les yeux tout en regardant tour à tour chaque nain affairé devant lui à resserrer le harnachement et la sellerie de son poney, qu’ils avaient détendu durant la pause – « Enfin je vais essayer de les retarder au maximum pour vous laisser une chance d’atteindre la Passe-Sous-La-Montagne avant de vous faire massacrer. »

Les jumeaux montèrent en selle tout comme Gulkrik Deux-Lames. L’ambassadeur du royaume de Kadrin avait simplement fait un petit signe de tête aux frères Voddhka pour qu’ils abaissent leurs armes puis d’une voix ferme et sans détours – « En route ! Nous porterons le galop aussi longtemps que possible. Il n’y aura plus de pause mais nous alternerons galop, trot et marche pour ne pas tuer les poneys. Je sais ce qu’est le Pic Sanglant. Il n’y a pas de temps à perdre. Chacun de ces barbares est un puissant guerrier et chacun de ces sangliers est aussi gros que nos poneys. Nous serons vite submergés. Boëndal tu prends la tête, Boïndil tu fermes la marche, j’aiderai ceux qui ont plus de difficultés à chevaucher ! » – Aussitôt le premier jumeau éperonna sa monture et s’élança au galop. Le temps que les nains se mettent en route, l’ancêtre avec déjà disparu. D’aucun ne se rappelait quand exactement, ne se rappelant seulement l’avoir vu se retourner pour descendre de la petite surélévation de roche puis ils ne l’avaient pas vu réapparaître. Après tout ils étaient concentrés aussi sur leurs tâches et maintenir un bon rythme allait demander beaucoup d’efforts et d’énergie.

D’ordinaire il n’y a pas lieu de faire de tests d’équitation, mais étant donné l’environnement, le climat et le rythme à soutenir, je vous en demande un quand même.
- Test d’équitation pour tous DD5
- Test d’endurance (1d20 + bonus Constitution + bonus éventuels) DD10 pour tous
- Test de Perception pour tous

Eldrick regretta de n'avoir pas pu saluer plus correctement le vieux nain qui venait peut-être de leur sauver la vie, du moins de leur donner une chance de la sauver, et il s'affaira avec application et rigueur pour le départ.

La chevauchée fut harassante et stressante, le vent sifflait à leurs oreilles, la neige voletait de toute part, projetée par les puissants coups de sabot des poneys. Le nain n'appréciait guère la chevauchée, mais sa lourde lame battant ses flancs et celui de l'animal qu'il chevauchait le rassurait. Au moins il mourrait debout. Cependant, l'idée de faire défaut à leur peuple et d'échouer dans la mission qui leur avait été confiée le contrarié. Ils ne devaient pas mourrir, leur mission devait réussir, le peuple nain avait trop souffert de sa division et des conflits. Ils avaient une chance de travailler à ce que cela cesse et Eldrick ferait tout pour qu'elle se concrétise.

Il économisait ses paroles et son souffle, concentré sur la tâche à accomplir. Un labeur à la fois et le travail sera bien fait, disait le proverbe nain.

Aragrime avançait sans trop parler, se concentrant sur son équitation et observant parfois s’ils n’étaient pas suivis. Il écoutait les ordres qu’on lui donnait et parfois essayait d’aider vu sa connaissance de la survie.

Modifié par un utilisateur mercredi 16 novembre 2016 09:13:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Othair observa avec une peur mêlée de curiosité l'avalanche. Les plus grandes forteresses, les tours les plus massives tout cela ne rivalisait avec la puissance que la nature pouvait déployer quand elle décidait de gronder. Puis le bruit et la fureur passa, emportant avec elle les poursuivants des nains.
Othair se demanda à nouveau quelle part avait pris le vieux sorcier dans leur sauvetage et se dit que c'était décidément un être bien étrange et sans doute aux pouvoirs et à l'ingéniosité encore plus grands que ceux qu'ils avaient montrer durant le Kanggredin du prêtre.
L'injonction des frères Voddkha le tira de sa réflexion. Les nains devaient avancer, ils avaient une mission à accomplir. « Les ennemis du peuple de la pierre périssent s'ils s'opposent au dessein du Grand Forgeron. » lâcha Othair comme seule oraison pour leurs adversaires. Puis il se remit en marche. Comme il est fourbu et que les montures avançaient à une allure lente, le prêtre décida de marcher à cote de sa monture si ça ne ralentit pas le groupe afin de se dégourdir un peu.