A la grande satisfaction de Britt, la manœuvre aussi précipitée que spontanée de Jack eut le mérite d'apporter une solution rapide à l'énigme que représentait cette salle sans issue, en même temps que de nouvelles questions. Des êtres pensants, probablement humanoïdes, avaient vécu ou vivaient encore ici, quelque part sous la terre. Et les compagnons ne tardèrent pas à en avoir la confirmation lorsqu'ils débouchèrent, après un périples à travers escaliers et couloirs, devant ce qui semblait être l'entrée d'un complexe...

Ce symbole en forme de trident ne disait strictement rien à Britt, tout au plus pouvait-il l'imaginer convenir assez bien à un peuple de nagas. Comme aucune poignée ni aucun mécanisme d'ouverture n'était apparent, que ce soit sur les portes ou à proximité, le halfelin commença à fouiller un peu partout à la recherche d'un indice... Mais en vain. Pas de levier rouillé, cette fois !

• Conn. Histoire (identifier le trident) : 1d20+2 donne [5] + 2 = 7
• Perception (trouver mécanisme d'ouverture) : 1d20+10 donne [5] + 10 = 15

Modifié par un utilisateur jeudi 27 septembre 2018 14:43:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mimi s’apprêtait à intervenir en demandant à Anne-Charlotte ce qu’elle espérait tirer de cette courte démonstration. Mais elle n’en eut pas le temps. La porte avait commencé à coulisser vers le haut sans bruit et de manière parfaitement fluide jusqu’à disparaitre complètement. Si la porte s’activait grâce à un mécanisme physique, rien dans son mouvement ne le laissait à penser. En revanche, l’air rance chargé en puanteur et en pourriture laissa clairement voir un nuage verdâtre qui fut poussé en avant par l’appel d’air créé.

Simultanément, un nouveau sifflement à la limite du cri de détresse ou d’un système mécanique relancé après tant de temps d’inactivité se fit entendre. Devant les explorateurs, un nouveau couloir se profilait devant eux. Le sol était dallé et parfaitement lisse. Du bout du pied, Mimi put voir que sous la couche de poussière, la pierre était aussi brillante qu’un miroir. Quant aux murs, l’aspect était pratiquement identique au sol, à la différence que les murs avaient à la place de l’effet miroir un aspect transparent sur les premiers centimètres avant de se perdre dans l’épaisseur de la pierre et les ténèbres du couloir.

Passé cette découverte anecdotique mais assez originale pour retenir leur attention quelques secondes, chacun pouvait voir à la lueur des lumières magiques le couloir se prolonger de quelques mètres avant de tourner brusquement sur la gauche.

Carte

Modifié par un utilisateur jeudi 27 septembre 2018 22:15:03(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soulagé que son geste curieux n'ait pas prématurément mis fin à leur sortie, Jack écouta soigneusement les propos de ses chefs, redressant sa pique bannière en vue de combat ou de ce qui pourrait leur tomber dessus. Observant les murs et le trident, il parut essayer d'ouvrir sa cape en peau comme pour s'aérer un peu, et dit tout bas « C'est assez ... incroyable. Ces parois sont faites d'un matériau obtenu en raffinant des cristaux de roches volcaniques, là de l'obsidienne utilisée pour le côté transparence et la dacite pour le côté ferreux une fois la fusion achevée. Très étrange. Mais plus encore, ce trident, ça me rappelle ... l'histoire contée sur les Ruines de Kho, la fantastique cité rivaine de Kho, l'une des nombreuses cités volantes qui ont survolées le mwangi par le passé avant que la terrifiante tarrasque ne s'en mêle. Celui qui nous en avait parlé avait une babiole qui possédait le même symbole. Mais ... comme personne ne l'a cru, il fut chassé, je n'en sais pas plus. On devrait avancer, ces cris, ça craint ... »

Les choses vraiment sérieuses allaient commencer, non qu'il avait trouvé que leur périple jusqu'ici fut une partie de plaisir, mais Jack savait que si Britt se mettait ainsi en avant, c'est parce qu'il sentait les choses ainsi. Et le flair de Britt dépassait largement sa taille ... il acquiesça en se plaçant de côté pour le laisser passer, sautillant un court moment lorsqu'il formula sa demande.
«  Attends, je sais le faire maintenant! » dit-il plus heureux que fier. Agitant ses paluches, il enlumina l'un des bijoux de Britt, de sorte qu'il puisse aisément dissimuler la lumière si nécessaire sans mobiliser ses deux mains.
«  Je vais en profiter pour demander aux esprits la compréhension des dialectes qui nous sont étrangers. »
L'homme-félin ne semblait pas plaisanter, et après une brève convulsion accompagnée de quelques syllabes, il fit un hochement de tête en direction de Britt, l'air de dire "tu peux y aller".


Compréhension des langages

Les moustaches de Jack étaient dressés, l'endroit malgré l'aspect découverte ne le ravissait pas le moindre. Il toucha le mur du doigt comme pour vérifier qu'il ne rêvait pas alors que la poussière se déposer sur son pelage. Il s'arrêta à une premire porte pour en lire à voix basse les signes.

« Danger. Zone d’étude de l’esprit et de l’âme. Accès réservé aux personnes habilitées.  » Il se gratta la tête.
« On dirait une mauvaise blague. Qui pourrait perdre du temps dans une petite communauté à préciser que cet endroit confiné est dangereux? Ou alors ... nous sommes au sein d'une gigantesque ville souterraine. Mais sans garde à son entrée.  » Jack se grattait davantage encore, avant de hausser les épaules et de reprendre la route.

Il admira les motifs sur le mur plus loin, avant de se tourner vers la porte. Il se tenait le haut du crâne comme un humain s'arracherait les cheveux.
« Je ne comprends pas tout, une subtilité m'échappe. Il est dit "présentez votre empreinte" ... et le mot qui suit n'a aucun sens, ça ne veut rien dire. À supposer que le son soit le même que le reste de la langue, ça ressemblerait à "j'ai une éthique" au niveau des consonances. » dit-il en haussant les épaules.

Anne-charlotte fut la première surprise que sa risible tentative soit fructueuse.

Wow ! Besmara ! Mais qu'est-ce que c'est que ce lieu à la con encore ?

Plus loin, une nouvelle énigme les attendait. Elle soupira intérieurement.

J'ai une éthique ? Qu'est-ce que c'est que cette connerie ?

Elle répondit donc à l'hypothèse de leur auto-proclamé "meilleur sabreur" Tsss, il a même pas de sabre ! M'nefin c'est vrai qu'il est bon !

« Un culte ? Lié au trident alors ? »
Trop de mystères pour elle. D'abord les nagas fous, ensuite la source qui se vide et se remplit, maintenant un espèce de sanctuaire secret sorti d'un conte pour enfants...

« Nom d'une mouette famélique, j'en peux plus de tout ça. Ya qu'a essayer de le briser à notre tour. »

Joignant le geste à la parole, elle s'avança vers la fissure pour la regarder de plus prés, cherchant comment l'attaquer au mieux.
La paroi semblait vraiment fragilisée et montrait de nombreux points de faiblesse pour peur qu'on frappe au bon endroit et avec le bon angle.

« Sorio, vient nous défoncer ce truc. Si tu file un bon coup de lance exactement ici et là ça devrait fendre et faire un réseau de brisures. On aura plus qu'a mettre un grand coup de pied là-dedans et tout volera en éclats ! »

Modifié par un utilisateur jeudi 4 octobre 2018 00:13:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Carte

Paroi qui explosa vers l’intérieur en millions de petits cristaux. Ceux-ci au moment de l’explosion brillèrent de milles feux comme les étincelles d’un feu qu’on attise. Puis, leur éclat s’atténua jusqu’à se ternir complètement au moment de toucher le sol pour reprendre leur aspect initial. Simultanément à cette vue pour le moins particulière, les explorateurs sentirent un courant d’air venu de la cellule leur caresser le visage. Détail à noter dans cet environnement exclusivement minéral et taillé par des êtres intelligents, de petites spores étaient visibles et se faisaient transporter par ce doux courant à l’aide de leurs longs cils déployés dans toutes les directions.

Mais ces spores ne passèrent que pour un détail insignifiant quand Sorio et les autres virent que la pièce laissait voir sur le mur du fond au niveau du sol une ouverture taillée dans la roche. Celle-ci semblait suffisamment grande pour pouvoir y passer en rampant. Pourtant, quelque chose jurait avec cette pièce inhumainement propre et géométrique. Le passage était grossier. La roche, plus dégrossie que taillée, laissait voir un début de végétation qui venait de l’autre bout. Entre racines rachitiques, spores desséchées, mousse timide et débris végétaux en pagaille, l’ouverture trouvée laissait deviner un changement de l’autre côté que le groupe put confirmer en s’engouffrant dans le boyau étroit.

Fidèle à son rôle d’éclaireur, Britt fut le premier à passer. Ce faisant, ce fut aussi le premier à se faire surprendre par une forme qui l’attendait de l’autre côté du boyau. La forme immobile était humanoïde et on aurait dit qu’elle s’apprêtait à fuir quelque chose en empruntant le boyau par lequel le groupe arrivait. Mais très vite, Britt put aussi se rendre compte que la forme était exclusivement végétale. En ressortant de l’autre côté, il vit que la forme devait être en fait un arbuste qui avait du être taillé pour ressembler à un humanoïde. Dans quel but ? Il était trop tôt pour le dire.

Mais une chose était sûre, de ce côté-ci la pièce s’était laissée envahir par une végétation vivace. Les racines rachitiques du boyau laissaient place ici à des racines épaisses et gorgées de sève. Les spores desséchées ne l’étaient plus. Elles étaient ici encore des graines prêtes à perpétrer la continuité de leur race. Quand à la mousse et aux débris végétaux, ils formaient maintenant un véritable matelas capable d’étouffer le son des bruits de pas et cela sur plusieurs mètres à la ronde, car il n’y avait de ce côté-ci plus aucune paroi pour empêcher d’accéder au couloir depuis la cellule.

Faisant de la place à son frère qui le suivait comme son ombre, le bretteur avança un peu, ce qui lui permit de voir le couloir former un coude au sud de sa position et s’ouvrir vers un espace plus large plus au nord. Et tout le long du couloir, des cellules étaient présentes. Parfois, les parois avaient disparues. Pour d’autres, les parois avaient été éventrées par le milieu et seul restaient des cristaux ternies encore en place. Mais pour les dernières cellules en vue, un spectacle singulier s’y tenait.

Il fallut que Britt tourne la tête vers une autre cellule (N22) pour voir une frêle silhouette féminine assise à même le sol lui tourner le dos. La paroi recouverte de moisissures ne lui rendait pas la tâche aisée, mais l’halfelin put voir d’ici que la peau de la créature était blafarde, blanchâtre et qu’elle semblait secouée de sanglot. Avant même qu’il ait pu avertir ses compagnons de sa découverte, une première voix se fit entendre. « Aidez-moi ! Je vous en prie ! » Désincarnée, cette voix avait un timbre clairement féminin. Loin d’être portée par l’air, elle se faisait directement entendre dans leur tête à tous.

Ce fut un premier choc à encaisser qu’aucun explorateur n’eut le temps de surmonter car la seconde d’après, une multitude d’autres appels toujours télépathiques se mirent à résonner dans leur tête. « Fuyez ! Fuyeeeez !!!  »« Soyez maudits ! Maudits ! Maudits ! »« *schelissskk* *shriiiiiik* *gchoauuuuhhhh* »« Ayez pitié, je ne veux pas mourir ici… » L'une des voix ne formait pas de paroles intelligibles et sonnait plutôt comme un bruit de succion morbide et de chair flasque qu'on malaxait et écrasait violemment.



Apparement, Anne-Charlotte et son équipage n'étaient pas les seuls occupants des lieux. Mais entre la suite de l'exploration à mener, la silhouette que Britt avait noté et les voix qui se faisaient entendre dans leur tête, ce complexe n'avait rien de rassurant. Mimi sembla d'ailleurs refroidit par cet épisode. « J'sais pas vous, mais je pense qu'on devrait revenir sur nos pas. Cet endroit sent pas bon. On dirait que la mort y règne et j'me sens pas de crever ici... »

Modifié par un utilisateur dimanche 7 octobre 2018 20:10:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jack n'était pas du genre peureux mais chaque pas lui coûtait. L'endroit était plus étrange que tout ce qu'il avait vu jusqu'alors, il espérait de ne pas revivre l'un de ses moments où chacun court pour sa vie, certains courants moins vite que d'autres ...

On aurait cru un lieu divin, ou une quelconque entité supérieure qui se serait égarée par ici avec sa ménagerie. Une entité d'ailleurs. Il pointa du doigt la cellule de la femme qui les implorait

« Là, c'est noté sur la plaque ... Spécimen 3B. Être végétal. Esprit singulier. Reproduction asexuée. Type parasitaire. Docilité calculée. Résistance à la folie. Je ne comprends pas tout mais on dirait une sorte de ... un lieu où on stockerait des espèces pour les étudier. Avec un drôle de matériel ou de drôles de pouvoir. On continue? » demanda-t-il, aussi prêt à continuer qu'à rebrousser chemin.

« L'endroit est vraiment risqué mais ... y a peut-être des trésors à récupérer. Des trucs qu'on trouvera qu'ici même. Ah capitaine, c'est dommage qu'on ait pas votre prêtresse, votre nain et votre souris. »

Le passage ouvert par Sorio sur ses indications menait, à travers un étroit boyau creusé à même la roche, vers une autre partie du complexe, une partie dans laquelle chacun eut tôt fait de se rendre compte que quelque chose clochait. En fait, Britt avait l'impression de pénétrer dans les rêves d'un fou. Tout était étrange et dérangeant, à commencer par la vie impie qui semblait s'y être installée. Une vie uniquement végétale, semblait-il, mais pas moins dangereuse que si elle avait été à sang chaud. « La mort règne ? » Répondit-il à Mimi d'une voix sinistre, « notre mort peut-être, mais je dirais plutôt que ça grouille de vie, ici... »

Déjà nerveux et toujours aux aguets en temps normal, le bretteur ne put s'empêcher de faire un bond lorsque les voix commencèrent à se faire entendre dans sa tête. Dans leurs têtes. Il ne fut d'ailleurs pas long à comprendre, en observant les expressions mi-ahuries, mi-paniquées de ses compagnons, qu'ils entendaient peu ou prou la même chose que lui, et qu'il devait lui-même arborer la même expression ahurie et paniquée.

Reprenant rapidement ses esprits, il fut heureux d'entendre leur capitaine désigner la route à suivre : avancer. Ne pas se laisser gagner par la peur. Ils n'allaient pas se laisser impressionner par des plantes qui parlent ! Toutefois, la lecture de son frère félin lui avait mis la puce à l'oreille. « Méfiez-vous, capitaine ! "Type parasitaire", "docilité calculée", ça pue la bouse de phoque faisandée à dix lieues. Je veux dire : ça pue le prédateur, le piège, et au final les emmerdements. Votre belle plante n'est pas ce qu'elle paraît être, ou je suis un gobelin. »

Jack observait la silhouette féminine qui ne lui rappelait aucune espèce connue, ni mythe. En partie fasciné, il lui fit signe de la main tout en gardant un œil sur la découverte de mimi. Il ne comprenait pas comment ces créatures parvenaient à survivre alors qu'on ne voyait pas trace de nourriture, d'excréments ...
Il interpella la femme qui semblait comprendre le commun.
« Bonjour ma dame, qui êtes-vous et que faites vous-là? Qui vous a emprisonné? Pardonnez-nous de ne pas vous libérer sur le champ mais nous devons d'abord vérifier si vous êtes saines d'esprit et si vous comprenez dans quoi vous vous êtes fourrez. Ceci fait, nous pourrions peut-être vous aider. De quoi d'ailleurs avez-vous besoin? »

Modifié par un utilisateur vendredi 12 octobre 2018 11:44:09(UTC)  | Raison: Non indiquée