Alderic avait acquiescé à la première proposition de Ragnar, après tout, il n'avait rien à perdre à vérifier que le village était aussi vide qu'il le semblait.
La seconde déclencha une réaction plus vive.
« Cet endroit était sous mon commandement. Il y a une semaine, je connaissais les hommes et femmes de ce village. J'y ait perdu beaucoup d'amis, de soldats loyaux. J'y ai perdu ma femme. Je ne comptait pas me reposer tant qu'ils n'auraient pas reçu de sépulture convenable. »
En s'adressant à la petite armée.
« Trente hommes pour dresser le camp juste à l'extérieur du village, Silka tu gère ça! vingt pour fouiller les lieux et vérifier que l'ont y trouve rien d'utile, pône, je te laisse les aider! Commencez par la garnison! Il me faut aussi un groupe de dix pour rassembler du bois pour un bûcher! Les autres avec moi pour rassembler les corps! »
Alors qu'il hurlait les ordres rapidement, il se dirigea vers l'église du village. Il finirait par les cadavres qui devaient toujours se trouver dans la petite garnison.... La priorité était de débarasser l'endroit du plus grand nombre de corps possibles. Son deuil pouvait attendre quelques heures

Elewien fût d'abord tenté de partir "à l'aventure" avec Pône et les autres éclaireurs. Mais elle préféra rester aider Sosiel et Ragnar à rassembler les corps. Sans doute l'influence de son nouveau lignage.

Silencieux. Sans un mot. Miro se mit à aider où il pouvait. Les poings fermé et les yeux bien ouvert.

A peine s'était-il transformé et fouillé les ruines de la maison non loin de lui que ses compagnons arrivaient avec l'armée, il reprit sa forme et hocha la tête lorsqu'Alderic lui demandait de commander la fouille... il aurait préférer agir seul, mais il devait bien admettre que le village était grand et qu'un peu d'aide n'allait pas être inutile.

A la question d'Aron, Pône s'arrêta.... le fait d'être chevalier était tellement nouveau pour lui, qu'il n'avait pas tout de suite réagit au tutoiement... puis il réfléchit un instant. Il avait maintenant des responsabilités et un rang à te tenir!
« Je te remercie de poser la question, mais je suis Chevalier maintenant, je te demanderai de me vouvoyer! », puis il s'approcha pour lui murmurer: « mais cela seulement en publique, lorsque nous sommes en éclaireur ou discutons en privé, tutoies-moi! Cela me gênerait sinon... »

Modifié par un utilisateur dimanche 22 février 2015 10:27:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alderic était resté silencieux alors que le bûcher brûlait. Il avait porté le dernier corps depuis ses anciens quartiers jusqu'au tas de bois.

Lorsqu'il détacha son regard des flammes, il était plus près que jamais à écraser les démons de Drezen, et tous ceux qui se dresseraient entre la forteresse et lui.
Il demanda aux trois spécialistes que la reine leur avait détaché, ainsi qu'à Anevia et Pône de le rejoindre dans sa tente, où il étudiait la carte de la région.
Il accueilli chaudement Sosiel.
« merci d'avoir accpeté de venir, et merci beaucoup pour ce que vous avez dit au bûcher. »
Puis il se concentra sur des questions tactiques.
« où pensez-vous que nous rencontrerons l'ennemi? Je pencherai personnellement pour Vilareth et le canyon du gardien. Le premier car c'est là que nous traversons la rivière. Je ne crois pas que les hordes abyssales aient abandonnées un tel emplacement, qui a stratégiquement beaucoup plus de valeur pour eux que le don de Valas, dont l'intérêt était ses cultures.
Le canyon en second, car l'endroit parait être le seul moyen de quitter facilement la vallée pour rejoindre la route vers Drezen. Qu'en pensez-vous? »
Lorsque Nurah arriva, alderic lui posa des questions sur la forteresse elle-même:
« J'aurais besoin, madame, d'une description détaillée des défenses de la forteresse, les points fortifiés, les emplacements intéressants, tout ce que vous avez sur ce qui pourrait nous attendre là-bas. »
Pône, Anevia et Aron furent briefés sur ce qui les attendaient.
« Je vous veux tous les deux en avant de l'armée pour les jours à venir. Ne vous exposez pas, si il y a des forces ennemies, je préfère avoir peu d'informations qu'aucune si vous vous faites tuer. Pône est en charge de cet aspect de l'opération. »

Modifié par un utilisateur lundi 23 février 2015 14:34:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pône était encore en train de discuter avec Aron et Nurah à propos de la découverte de la cache quand ils se firent appeler pour rejoindre la tente d'Alderic.
Tout occupé à regarder le plan de la région, Pône écouta silencieusement les ordres de son ami et les réactions de ces nouveaux compagnons.

« Mmmh je n'ai aucune expérience en stratégie militaire, mais je sais quand une situation sent mauvais.... et là ça schlingue sec!!! puis voyant ses compagnons le regarder avec des yeux ronds...
Bref ça sent le piège à plein nez!

Il faudrait soit trouver un moyen de faire passer la rivière à un petit groupe par là désignant un point entre l'entrée du canyon et le gué, afin de couper toute retraite aux démons poster au guet... en espérant qu'aucun puisse se téléporter...

soit réussir à les appâter dans une zone ouverte...

Bref va falloir connaître un peu les lieux avant de s'y engouffrer.
Général Alderic, Considérez que votre équipe d'éclaireurs va vous fureter tout ça!

Anevia, Aron, départ avant le lever du jour! Prenez quelques jours de rations, vos armes et le minimum d'affaires.  » fit Pône d'une voix sûre et décidée qu'il ne reconnaissait pas lui-même...

puis d'une voix sarcastique : « On va montrer à ses dévots de pacotilles, ce qu'on peut faire avec un peu de finesse et discrétion! ça va être le P-An-Ar Initiale de Pône, Anevia et Aron
Allez, mieux on fait notre boulot, plus nombreux ils seront à défendre nos popotins au moment voulu! Je n'ai aucun envie de mourir que ce soit ici ou ailleurs! »

Modifié par un utilisateur lundi 23 février 2015 21:53:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Merci pour l'information Nurah -remerciant de la tête la jeune barde-. Soit, nous allons donc nettoyer Drezen quartier après quartier.
Mais en attendant, il y a ce guet et cette vallée encaissée à passer. »

Elewien, qui était assise pas très loin de Silka et Aron, répondit :
« On se pose nous même la question. Moi, j'étais venu pour...disons faire des "recherches" et je me suis retrouvée dans tout ça. Mais bon, un dragon et une reine nous font confiance et nous ont fait comprendre qu'ils nous considéraient comme exceptionnels, même si aucun de nous n'a rien revendiqué. Alors autant vous rassurer, non ?
Et puis bon ! Mon pote Pône et moi, on a nettoyé une crypte, on a une certaine expérience en matière de "bestioles" et de truc qui piquent et mordent. Alors même si ça vient de l'Abysse, ben ça va y repartir vite fait. Hé hé hé. »

Aron répondit d'un sourire un peu gêné.
« Ah, je ne voulais pas vous offenser. J'ignore exactement ce que vous savez faire, mais si les rumeurs que j'ai entendues sont vrais, et bien, je ne voudrais personne d'autre à la tête de l'armée dont je fais partie. Et si on en crois sa réputation, le commandant de Roncenoire est un général plus que compétent. Il y a quelques démons qui devraient numéroter leurs abattis. Sur ceux, je vais me coucher. Les éclaireurs se lèvent avant l'aube, et on ne fait rien de bon quand on dort sur sa selle. »


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Lorsque les premiers rayons du sommeil étincelèrent sur Mendev, franchissant l'horizon à l'Est, Pône, Aron et Anevia étaient déjà partis, prenant plusieurs miles d'avance sur l'armée. Irabeth s'était également levée avant l'aube, pour souhaiter bonne chance à Pône et Anevia, et Sosiel avait fait de même avec Aron. Les sentinelles du dernier quart préparaient le petit déjeuner, et les autres démontaient les tentes. La discipline, encore une fois, faisait des merveilles: en un peu plus d'une heure, les hommes (et les femmes, demi-orc, halfelin, gnomes, nains) s'étaient restaurés, et avaient chargé le train de bagages. La colonne fut formée alors que le soleil quittait l'horizon, et l'ordre de marche fut donné une poignée de minutes plus tard. Dans un nuage de poussière, la colonne s'ébranla, reprenant la route du Nord Ouest.
Ils traversèrent les dernières collines, avant d'arriver, en milieu de matinée, sur les rives de la Vilareth. La rivière coulait paresseusement vers le Sud. L'armée, longeant le cours d'eau, poursuivit sa route en direction du Nord. Au fur et à mesure, les soldats relâchèrent un peu le silence dur qui avait suivi la découverte du massacre du Don de Valas. Les discussions tournaient autour de leurs chances, mais les hommes semblaient confiants. En fait, les discussions tournaient autour de la prochaine défaite des démons de Drezen, qui devaient payer pour le massacre de Valas et l'attaque de Kenabres.

Le gué de Vilareth se trouvait à un peu plus de 40 miles du Don de Valas, et le soleil se couchait lorsque les trois éclaireurs revinrent au grand galop, alors que l'armée arrivait à un coude dans la rivière à deux miles du gué.
Anevia, Aron et Pône étaient tombés sur une scène très claire: le gué et sa garnison avaient été pris par l'ennemi. Les bâtiments fumaient encore, l'attaque devait être très récente. L'ennui, c'est qu'une armée de tiefling campait sur place. Ils n'étaient pas très bien armés, et sans aucun doute pas aussi entraînés que les chevaliers. En revanche, ils étaient plus nombreux. Le véritable avantage des croisés, c'est l'absence de vigilance des tieflings. Aucun des trois éclaireurs n'avait repéré de sentinelles, et apparemment, les tieflings étaient installés un peu partout dans le bourg et ses environs, et étaient en train de monter leurs bivouacs. Ils n'avaient pas l'air de craindre une attaque...ni de s'y attendre.
Au niveau du gué, ils se trouvaient à environs trois cents mètres de la rivière, et n'avaient pas fortifié la rive. Le champ de bataille était relativement plat, et la Vilareth n'était profonde qu'au plus d'un mètre à cet endroit.

Alderic écouta attentivement le rapport de Pône, sur la présence ennemie, et réfléchi un instant à sa proposition. Il répondit tout en mettant en place sa lourde armure.
« L'idée est intéressante, mais je ne sais pas si nous priver d'un dixième de nos troupes, alors que nous sommes déjà en infériorité soit bien sage. D'autant plus que nous sommes une armée de cavalier, pouvant rattraper sans problèmes ces maudits tieffelins. Qu'en penses-tu Ragnar? Devrions nous envoyer un petit détachement pour les contourner et nous assurer qu'aucun n'en réchappe, ou compter sur la vitesse de nos montures pour obtenir le même résultat? »