Il fallu quelques instants à Coriolis pour être certaine que la bataille était terminée. Ses camarades avaient fait un très beau travail étant donné le nombre d'adversaires tombés en si peu de temps. La tension retombant, elle s'inquiéta immédiatement de la douleur causée par les blessures qui devrait faire surface dans un instant. Elle rengaina ses dagues et tâta rapidement ses avants-bras et points vitaux pour s'assurer d'être encore bien vivante après avoir frôlé la mort aux mains de tant d'adversaires. Seul son flanc saignait encore de la profonde piqûre de la rapière.

Bouche bée, elle se figea un instant avant de se précipiter vers la psychiste, bras grands ouverts, pour se jeter sur elle et l'y serrer.

« Raayaa merci, merci, merci ! Tu as été top, toute seule dans la pièce j'ai cru une seconde que j'allais y passer, et puis j'ai vu tes *PAF* magiques et tes *BZZTBZZT* mentaux et puis, au MEILLEUR moment possible, *SCHLOMP* ténèbres ! Ils ont rien compris et moi je me baladais tranquille entre les rapières. In-croy-able ! »

Elle accompagnait son discours de grimaces et de mimes évocateurs pour aider à dissiper son excitation. Il fallait au moins ça avant d'enchaîner immédiatement avec la raison de leur présence ici.

Modifié par un utilisateur mardi 1 septembre 2020 09:22:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Raayaatma se retint de demander à Orlamm comment ça allait ; il restait en retrait, silencieux comme souvent, mais synchronisait ses efforts à ceux de Tatiana.
Byar la préoccupait beaucoup plus... jusqu'à ce que Coriolis l'étreigne avec un enthousiasme qu'elle n'avait jamais observé chez une elfe... elle écarta un peu gauchement les mains avant de l'enserrer à son tour, avec douceur, et en riant doucement en réponse :

« Oh... ce ne sont pas mes PAF et mes BZZZT qui ont été décisifs, tes lames feuilles ont fait merveille ! Rappelle-moi de ne pas t'énerver... Et pour l'invocation de pénombre, je n'y suis pour rien, il faut remercier quelqu'un d'autre. Dame Scath ? C'était malin, et fort bienvenu.. »

Elle eut un sourire sincère et un clin d'œil complice pour la tieffeline... avant d'entraîner les volontaires à la suite de leurs combattants.

Coriolis écouta attentivement Raayaatma, les yeux grand ouverts et réalisa donc qu'elle n'avait pas été sa seule bienfaitrice durant la bataille. Elle se tourna lentement vers la tiefflaine, son expression attentive retournant au sourire enjoué.

Sans oser la prendre dans ses bras également, elle boita jusqu'à elle, la douleur dans son flanc reprenant progressivement le dessus sur l'adrénaline. Elle se contentant de saisir les mains de Scath en les secouant de joie.

« Merci, merci Scath ! C'était du génie ! Tu m'as sauvé la vie et même carrément permis de m'éclater ! »

Elle fit un pas en arrière, un peu plus gênée.

« Je ne dirais pas non à ton offre de premiers soins, on dirait que mes côtes se déchirent à chaque respiration, je douille un peu. Mais si tu as besoin de te reposer, prends ton temps, j'ai hâte de tirer les vers du nez de notre prisonnière. »

---

Coriolis se dirigea dans la chambre où Tatianna avait déposé la prisionnière. Elle s'agenouilla auprès d'elle, poussant une grimace à mi-chemin entre la gêne et le dégoût devant le cadavre de celle qui avait goûté à ses deux lames un peu plus tôt dans la soirée.

L'elfe se pencha de nouveau sur le cas de l'ulfen, la secouant et tentant de la réveiller d'une paire de claques.

« Tu crois pas que tu vas piquer un somme après ce que toi et tes copines nous avez balancé ! Si tu veux pas finir comme cette collègue, t'as intérêt à pas nous faire attendre trop longtemps pour avoir des infos. Il reste combien d'entre vous ? Qu'est-ce qu'il y a aux autres étages ? Y'a moyen que vous lâchiez les armes plutôt que nous forcer à toutes vous refroidir ? C'est pas qu'un peu d'exercice me déplaît, mais c'est pas non plus super fun de descendre des nanas très capables à la chaîne. »

Loin des préoccupations de leur prisonnière, Byar s’était retrouvé seul dans la salle principale à exécuter l’ordre qu’on lui avait donner : s’occuper des cadavres. Cet ordre dans un premier temps l’avait révolté. Les morts appartenaient à la terre et à Pharasma. Mais en repensant au regarde de Raayaatma, il se demanda ce qu’il craignait le plus : un tête à tête avec cette femme ou un entretien avec la déesse de la mort ? Son bon sens en était certain. Il préférait la seconde solution. Quelqu’un pouvait-il être plus terrifiant que cette psychique ? Il en doutait…

Incommodé qu’il était par ses vêtements sales, il retournait les corps d’abord du bout du pied, avec une répugnance non feinte. Mais il dut se rendre à l’évidence. Fouiller ces corps lui demandait l’usage de ses mains. Mais tout ce sang… Alors, en rassemblant son courage et ses mains, il se mit au travail. Le charnier que leur groupe avait laissé ici avait soudainement un poids qu’il se mit à sentir sur ses épaules. Tant de morts. Et ces femmes devaient bien avoir une famille, des parents, des enfants ! Qu’avaient-ils fait ? Byar se sentait honteux. Et plus encore en réalisant qu’il leur faisait les poches. Il était pire qu’un vers de terre…

Soudain, une idée le traversa alors qu’il rajustait son pantalon encore trempé à l’entrejambe. Quitte à piller ces cadavres… Et si ?

A court de temps ce soir. Je poste la suite demain.

L'ulfen restait sur ses gardes, mais paraissait s'être légèrement détendue à présent qu'elle ne semblait pas courir le risque d'une exécution sommaire. Peut être que les yeux bleus, insondables de Raayaatma l'intimidait quelque peu également.
« Ketildr, et la capitaine s'appelle Monia. Elle doit être postée à la porte à cette heure ci, si elle n'a pas fichu le camp avec les autres. Melisenn a mentionné que lorsqu'elle et sa bande de timbré auraient terminé, la ville serait vide et qu'on pourrait prendre ce qui nous intéressait; c'était ça le prix. Quand au drakkar, je suis pas sûre, mais les dégâts étaient importants, faudrait demander à la capitaine ».

Détection des pensées (Raayaatma)
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Modifié par un utilisateur samedi 5 septembre 2020 00:53:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant ce temps-là, dans la pièce principale, Byar s’échinait à la tâche en rassemblant tous les corps présents dans un coin, tirant de là par un bras, tirant de ci sur un pied. Fichtre ! Qu’elles sont lourdes, pour certaines ! Regarde-moi celle-là. pensa t-il en voyant la première elfe qu’il avait combattu. Ses bras valent deux fois mes cuisses. Des vrais jambonneaux comme on en fait plus. Et ces cuisses ! Purée, rien qu’à ses cuisses, elle doit peser autant que moi ! Mais à quoi on les nourrit, ces gens du nord ? Ils sont pas normaux… Hisse !!! Pourquoi il a fallu qu’ils cherchent à nous tuer ? Maintenant je dois me taper tout le sale boulot… Et du sale boulot, c’en était. Y’avait qu’à voir partout par terre le bordel que les flaques de sang laissaient. C’était un vrai bordel.

Mais toujours respectueux des ordres à suivre, Byar tira un deuxième corps. Cette fois, la femme était plus fine et son visage pas désagréable. Ah… on a tué une belle femme. Quel gâchis. Elle, j’aurai pu l’honorer matin, midi et soir si elle avait voulu. Bon, et ses poches ça donne quoi ? Hum… Voyons voir. Des dés ? Un mouchoir sale… Qu’est-ce qu’il sent ? Humph, pas trop mauvais. Je vais le garder. ajouta t-il pour lui-même alors qu’il le glissait dans sa poche. Tiens, quelques pièces d’argent ? Et ça, c’est quoi ? On dirait un peigne. Mais elles sont bizarres, ces dents. Pourquoi elles sont incurvées. Ces bonnes femmes, j’te jure. Ça garde toujours des trucs inutiles partout dans leurs poches. D’ailleurs, fais voir l’autre poche ? Hum, bingo ! Une…. Pierre ronde ? fit-il avec déception. C’est quoi, cette merde ?! Ça brille pas en plus… jetant la pierre derrière lui sans plus de précaution, il passa à l’objet suivant. Tiens, une boussole ? Et c’est quoi ça ? Une ficelle avec des noeuds ? Ça sert à quoi ? Les questions continuaient d’affluer à mesure qu’il découvrait ces bric-à-brac.

Finalement quand il eut vidé les poches de cette seconde guerrière, il mit en pratique l’idée qu’il avait eu quelques instants plus tôt. Retirant sans trop de mal l’armure du mort, il poursuivit en essayant de retirer ses vêtements, lesquelles étaient d’apparence simple mais de facture solide. Il commença d’abord par le haut. La toile avait cette teinte éprouvée et ces dépôts blancs dû au sel mais les coutures étaient doublées et la coupe plutôt propre. Bon, hormis le sang qui recouvrait la partie droite de devant. Il faudrait nettoyer ce bazar éventuellement. Mais d’abord, il devait vérifier que la taille lui convenait. Retirant sa propre tunique couverte de vomi, il se rendit compte que son corps était couvert de cicatrices de toutes formes et de toutes tailles. Son torse ainsi que son dos en contenaient chacun un sacré lot, et toutes semblaient différentes. De la cicatrice toute droite à la cicatrice aux multiples lacérations en passant par les cicatrices parallèles. C’était tout bonnement surprenant. Qu’avait-il pu faire ou vivre qui puisse lui laisser de telles cicatrices ?

« …vous a même pas payés ?! Cela ne m'étonne pas, elle... » La voix de Raayaatma lui parvenait de l’autre côté du couloir et le força à se concentrer sur sa priorité du moment : changer de vêtements. Il laissa donc cette histoire de cicatrices de côté pour l’instant et enfila la tunique de la machabée. Évidemment, n’étant pas de la même taille, il se rendit vite compte qu’il était un peu à l’étroit dans ce haut à part au niveau de la poitrine. Mais n’ayant jamais eu de tunique de cette qualité, il décida de la conserver.

Il entreprit ensuite de faire de même avec ses braies pleine de son urée. Mais cette fois, il se heurta à un double problème. Le pantalon de la guerrière était taillé pour son svelte gabarit. Il eut donc besoin de se tortiller et de sauter sur place pour essayer de rentrer dedans. Quand enfin il réussit à remonter le pantalon jusqu’à sa taille, il se rendit compte que non seulement, il ne pourrait pas fermer le bouton mais aussi qu’il se sentait très à l’étroit à l’entrejambe. En regardant le corps de l’elfe dépouillé de ses biens et avec juste ses sous-vêtements pour la couvrir, son corps d’homme eu un réflexe stupide. Il réagit. L’instant d’après, il fut plié en deux à cause de la douleur qu’il ressentait à se sentir ainsi compresser à l’entrejambe. À genoux par terre, il tenta tant bien que mal de se défaire de ce pantalon du démon. Mais ce vêtement maudit lui collait à la peau pire qu’une catin à la bourse de son client. Ce fut alors entre halètements et grognements qu’il se rendit compte que la scène avait quelque chose de comique et révoltant. Lui à genoux, sa virilité réveillée à côté d’un cadavre de femme. Par Érastil, faites que j’finisse de me changer avant que quelqu’un revienne dans ce pièce ! Si on me pose des questions, ils vont jamais me croire ! pensa t-il paniqué et honteux qu’on puisse penser de lui qu’il avait des pratiques… de la sorte. Il lui fallut encore néanmoins une bonne minute avant de réussir à retirer les braies trop serrées de la femme.

Transpirant à grosses gouttes, il regarda autour de lui et se rendit compte que les braies de la première femme auraient bien plus de chance de lui convenir…

L'Ulfen étrécit les yeux, mais du conclure que Raayaatma disait la vérité, car elle jura avec l'air mauvais.
« Faen!! Je savais qu'elle était pas claire, mais je pensais que c'était que de la gueule, pas un véritable talent! La capitaine s'est plantée sur ce coup...va falloir qu'on discute sérieusement des responsabilités dans cet équipage.

Elle est à la porte du manoir, dans le corps de garde, à l'entrée. Détachez moi, et on fiche le camp. Quoique vous veniez faire ici, ça vous laissera ça de moins à affronter, non? »



Tatiana allait intervenir également, lorsque Scath souleva la question de l'absence de Byar. La guerrière rousse soupira et grommela.
« Je vais le chercher. On pourrait avoir besoin de lui...et le matos qui avait l'air de lui appartenir était bizarre. »

Jetant un bref coup d'oeil à l'étage, elle se dirigea rapidement vers le champ de bataille, déboulant sur un Byar qui était en train de finir d'enfiler des vêtements...et bien, plus propres, mais très étrangement taillés, et maculés de sang. La guerrière cligna de l'oeil en essayant de reconstituer ce puzzle.
« Byar, qu'est ce que tu fabriques? »

Tatiana ouvrit la bouche. La referma. Rouvrit la bouche, cherchant ses mots, et la ferma de nouveau, sans les trouver. Sa main se referma nerveusement sur le cimier écarlate de son heaume, mais elle soupira profondément en se pinçant l'arête du nez.
« Elle est morte, surtout. Byar, piller des cadavres n'est pas quelque chose dont tu as besoin d'avoir honte...tu avais vraiment besoin de nouveaux vêtements. Vraiment rien d'autre? Bon, c'pas le moment... »

Elle se retourna, lui tournant résolument le dos.
« On en a vu d'autre. Et non, on a pas eu besoin...Raayaatma fait peur aux gens, je crois. Et si c'est pas elle, c'est moi. Bref...ce sont des mercenaires, et elle a craché le morceau assez vite: elles sont juste payées - et encore - pour garder les lieux, et n'ont pas l'air particulièrement loyales. Je ne pense pas qu'on aura à les affronter. »

Un instant de silence passa.
« Tu t'es trouvé des frusques à ta taille? »

L'interrogatoire avait donné ce qu'il pouvait et, dans l'autre pièce, Byar devait avoir terminé de s'occuper des corps. Il ne restait qu'une chose à régler pour l'elfe mais Scath s'en chargea sans demander son reste et la douleur des blessures s'évanouit dans une sensation d'engourdissement provoquée par le sort.

« J'ai jamais été fan de magie, mais je dois dire que tu t'en sors à merveille. Merci beaucoup ! Je te dois au moins un verre je pense.

Finissons-en vite ici d'ailleurs, maintenant que j'en parle j'ai hâte de retrouver la taverne. »

Elle rejoignit la pièce où avait eu lieu la bataille et, après s'être figée de stupeur en constatant que Byar avait déshabillé deux combattantes, elle éclata d'un rire franc en le voyant se débattre dans des frusques trop grandes pour lui.

« Hahaha, merci pour cette tranche de rigolade Byar. On ne sait toujours pas d'où tu viens ni ce que tu faisais avant d'être ici, mais tu as un sacré talent de comédien en tout cas, ça n'est pas rien ! »

Elle essuya une larme au coin de son œil.

« J'espère que tu ne vas pas te vautrer dans les escaliers avec un truc aussi large. Je crois que je préférais celui qui moulait le derrière ! » lança-t-elle en passant à côté de lui, accompagné d'une tape sur l'épaule pour finir de le taquiner.

« Comment on fait pour toutes ces pièces ? Je prends ma part tout de suite ou on partage à la maison ? ça m'arrangerait, j'ai plus trop de place dans les poches et je veux pas qu'elles sonnent pendant que j'ouvre la voie. D'ailleurs, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais jeter un œil en bas, discrètement, histoire de voir ce qui nous attend et je vous tiens au jus. »

Sans protestation de la part de ses camarades, elle mit le pied sur la première marche de l'escalier menant à l'étage inférieur et descendit celui-ci en évitant d'en faire craquer toutes les marches.

Modifié par un utilisateur mercredi 9 septembre 2020 08:48:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Abasourdi qu’il était par l’intervention de la femme aux oreilles pointues, Byar sembla totalement pris au dépourvu. Chaque phrase prononcée par Coriolis semblait le surprendre un peu plus. Drôle. Comédien. Pantalon moulant. C’était à n’y rien comprendre. De quoi parlait-elle ? Se pouvait-il que ce soit une façon de lui dire qu’elle s’intéressait à lui ? Un éclair de compréhension et de gêne lui fit ouvrir de grands yeux alors qu’il cherchait les mots pour lui avouer qu’il avait une femme. Ou bien qu’il en eut une ? Ce dernier souvenir n’était pas très clair mais y penser lui vrillait le cerveau de part en part. Quoiqu’il en soit, il ne pouvait pas accepter les avances de cette dynamique jeune elfe.

Cherchant les mots justes pour ménager les sentiments de son admiratrice, il s’arrêta brusquement lorsqu’il comprit qu’on discutait gros sous. Il allait de soi que Byar était la personne la plus indiquée pour garder ce trésor. Alors, reléguant à plus tard ce râteau qu’il devait annoncer à leur éclaireur, il lança l’air de rien : « Heu… vous inquiétez pas pour le butin. Vous savez, j’ai pas l’air comme ça mais j’ai une bonne constitution. Je peux porter tout ça le temps de sortir de là. J’vous jure, ces pièces seront sécurité avec moi. »