Chasseresse Démoniaque





La succube était en sérieuse difficulté, à présent...Isorn, loin d'avoir abandonné, lui avait rendu son baiser avec une passion dévorante, ce qui en d'autres circonstances aurait été à son avantage, mais à présent, elle était en pleine embrassade avec lui et gêné pour se défendre. Elle parvint à peine à esquiver la lame de Takk, et lorsque l'effrayante créature façonnée par Milo l'empoigna, elle se trouva immobilisée, se débattant rageusement, toutes griffes dehors.

Milo ne manqua pas sa chance, et l'un des javelots d'encre se ficha dans la jambe de la succube. Au point d'impact se formèrent des aiguilles d'encre, déchirant plus encore les chairs de la démone, en réponse à la volonté de l'érudit.

Nilne, quand à elle, était bien décidée à se joindre à la mêlée. Tout en filant vers le combat, elle plongea deux mains dans sa sacoche, modifiant à la volée son arme, qui émit d'inquiétant grincements et étincelles alors qu'elle la chargeait au maximum de ses possibilités.

Mais une fois en plein combat, la phalène se révéla moins qu'adroite, et la pointe métallique de son pieu hydraulique manqua sa cible.

Conditions et bonus
Groupe
- Nilne: Perce-Coeur Armé, Overdrive (9/10 rounds).
- Milo: Extérieur de la Flamme Noire (Grab, Flight, Sticky)
- Isorn: Drainé 1, Lutte (Succube)
- Extérieur: Lutte (Succube)

Ennemis
- Succube: Arc de Gravité, Traque (Krimir)

Modifié par un utilisateur vendredi 19 novembre 2021 17:00:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Approchant de la cible, Krimir eut une grimace peu rassurée mêlée à la douleur que provoquait son épaule percée par la flèche. Vraisemblablement, l'articulation était trop abîmée pour qu'il se serve efficacement de son épée bâtarde à une seule main. Serrant les dents, il frappa la hanche de la succube d'un coup d'estoc lorsqu'une ouverture se présenta au moment où l'étrange incarnation noire de Milo lui injectait de l'encre (?). Et de sa main gauche le sarkorien essaya de poignarder deux fois le dos de la démonette : le manque de force engendré par la douleur s'avéra parfaitement inefficace... La dureté de la peau n'avait rien à voir avec quelque chose d'humain, après tout elle arrivait tout droit des abysses!

Faisant un pas chassé pour s'écarter de la mêlée et laisser l'opportunité à ses compagnons d'achever la succube, Krimir jura intérieurement.
Putain, concentre-toi! C'est un démon là, pas l'ivrogne dans la taverne du coin!!
Appuyant de sa paume sur le trou déchiqueté de son épaule, il tenta d'arrêter le sang de couler tout en secouant la tête, espérant pouvoir vite repartir au combat!


Move > Agression jumelée > Déluge en P12 avec attaques épée bâtarde & kukri sur la succube

Modifié par un utilisateur samedi 27 novembre 2021 15:00:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Takke ne comprenait pas ce qui n'alalit pas dans ses coups, si bien qu'il s'adressa à nouveau à sa divinité. «  Cela ne peut durer, le sang doit couler en ton nom!  »

Il frappa alors de sa lame, essayant toutefois de garder son sang froid...

Il frappa d'une justesse incroyable, le sang giclant sur son sourire carnassier.

Weapon surge + 2 attaques



En fait faut pas confirmer les critiques???

Ensuite qu'entendent-ils par doubler les dégâts dans PF2? Doubler les valeurs de l'attaque ou alors relancer?

Dans le doute je relance mais sinon prend le double de mon jet initial

Modifié par un utilisateur lundi 6 décembre 2021 10:27:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

Isorn mit quelques secondes à réaliser ce qui se passait. Puis il comprit. Il passa sa main sur sa bouche, visiblement dégouté. Plus par son attitude que par l'attaque.

« Bien joué. Takk, la morsure de ton fer ne ment pas. Quelqu'un est blessé ? Krimir ? Bloque le flot de sang un instant, je viens m'occuper de toi. Je dois juste récupérer quelque chose à cette démone avant que ce soit trop tard. »

Il regarda les veines de ses bras. Gonflées et noir. Son sang était souillé par ces baisés. Il s'agenouilla aux cotés de la créature et lui ouvrit la bouche inerte avant d'y glisser deux doigts dedans. Sa deuxième main se posa sur le ventre impie et souffla, détendant ses muscles.

« Rend moi mon énergie. Je sais la donner, je sais la reprendre. »

Il appuya à un endroit. Une lueur bleu apparu à cet endroit puis monta un peu vers le haut du corps. Il appuya encore dessus, la faisant remonter à chaque fois. Quand elle arriva au niveau de la gorge de la bête, Isorn prononça une formule des bois et ôta ses doigts. Un filet jaune suivait, comme s'il avait trempé ses doigts dans du miel. Il enroula les fils en une petite boule et sans inquiétude, la goba. Rapidement, ses veines reprirent une couleur plus saine. Mais il était encore faible. Mais rien que le sommeil ne pouvait soigner.

« Bon, je vais m'occuper de toi maintenant, fait moi voir ta plaie. »

Battle medecine DD20 sur Isorn avec ageless patience
Je commence à m'occuper des blessures de Krimir. Je laisse les autres réagir avant de faire le jet (ça dure 10min)

Modifié par un utilisateur lundi 29 novembre 2021 21:20:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Takk sourit à Isorn en faisant non de la tête à sa question, avant de s'agenouiller au sol devant la dépouille, de mettre ses mains dans le sang de la succube et de faire une ligne entre ses yeux, saisissant ensuite son symbole divin avec les mains remplies de sang. Il parla pour que tous puissent entendre, prenant le temps pour chacun de ses mots, et pour une fois son langage était clair, correct.

«  Que ce sang soit ma manière de te remercier, toi qui me donne cette force et cette magie capable de déplacer des montagnes!

La prochaine fois Takk... Je ne faillirai pas et leur cadavre sera au sol plus rapidement!  »

Il resta ensuite quelques secondes sur sa réflexion avant de se relenver, utilisant sa hache comme d'un baton.

«  Takk pas assez connaître succube, mais elle fort attirée par notre ami.  »

Il lui sourit alors en lui donnant un "petit" coup de coude «  Beau gosse va  »

Très clairement Takk semblait un peu rassuré par rapport à ses capacités, et ça se voyait.

Reprenant son souffle, la gorge encore toute irritée mais cicatrisant à vue d’oeil, Viz se retourna vers Nilne, ne sachant pas trop quoi dire dans un premier temps. A vrai dire, elle avait très souvent été repoussée pour ses… talents, jusqu’à présent, et elle espérait fortement ne pas se retrouver à nouveau dans cette situation avec ses nouveaux proches.
«  Je… C’est une forme de magie que je peux utiliser. Je ne sais pas trop comment le décrire, mais j’arrive à “absorber” la magie, et à la rejeter, notamment comme ça. Tu n’as jamais vu ça tu me dis ?  » répondit-elle, souhaitant à la fois donner la réponse à la charmante phalène et insister sur le fait que “ça devait être une forme de magie rare”, et non pas les capacités d’un monstre.

Elle jeta un sourire en coin à Isorn, moqueuse, et à défaut de pouvoir aider aux soins, son corbeau et elle s’assurèrent qu’il n’y avait pas d’autres menaces dans les parages.
«  Je ne suis pas une professionnelle, mais c’est effectivement un comportement étrange, même pour des succubes. D’ordinaire, il me semble que les succubes ne prennent pas spécialement de plaisir à se vanter de leur supériorité avant un combat, et je ne suis même pas sûre qu’elles ne le fassent couramment après. Ce sont des démones assoiffées de pouvoir et de puissance, mais elles prennent plutôt plaisir à jouer avec leur nourriture d’ordinaire, il me semble… ?  »




Quelques lieues et quelques nuitées plus tard, ils arrivaient presque à Drézen. De la civilisation, à nouveau !
Et les cavaliers venant à leur encontre étaient plutôt de bonne augure, enfin l’espérait-elle. Sans doute des gardes en patrouille, veillant à ce que la cité soit alertée au plus tôt en cas d’invasion démoniaque, se dit-elle.

En attendant que tout le groupe soit réveillé et armé -par pure précaution et professionnalisme-, Viz pris les devants, au mieux pour se présenter à la demoiselle, au pire pour faire gagner du temps à ses camarades.
«  Holà ! Nous sommes des chasseurs de démons. Nous venons de Nerosyan et faisons route vers Drézen, on nous a fait miroiter qu’il y avait de quoi s’occuper par ici, pour des gens comme nous.  »

Elle marqua une courte pause, puis continua d’un air confiant.
«  Quant à mon nom… Dites-moi quel est le vôtre, dresseuse de chevaux, et je vous dirai quel est le mien.  »

Modifié par un utilisateur lundi 13 décembre 2021 11:45:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

Thème de Nilne - Rumble of Scholarly Triumph




Nilne hocha la tête, les yeux largement écarquillé, ses iris argentés luisant dans le reflet des braises du Bois Ailé.
« Oui, et pourtant, je me suis beaucoup renseignée sur les traditions magiques! Appelle ça...disons, un hobby! Je n'avais jamais vu la magie dont Milo est capable non plus, je dois dire, mais jusque là ta magie était - sans vouloir t'offenser - relativement "dans la norme"...et ensuite tu as carbonisé la succube à coup de vomissements de sang brûlant. Si je ne me trompe pas, c'est quelque chose dont les Brimoraks sont capables...

Que tu sois capables d'imiter ces capacités est tout bonnement stupéfiant! Ca aurait du te carboniser la trachée, mais... »

Nilne se pencha de plus près, écartant une mèche de cheveux pour examiner la gorge de Viz...et se retira vivement, réalisant qu'elle dépassait peut être les bornes.
« Oh, pardon! Je...désolée, ma curiosité m'emporte des fois. Mais si tu en sais plus, je serais ravie d'en parler avec toi! »

La phalène observa le corps mutilé de la succube.
« Peut être qu'elle jouait un rôle différent de ce que font habituellement les succubes? Elle ne se comportait pas trop comme une séductrice, je dois admettre... »



La Blessure du Monde



Les salutations de Viz et la présentation grandiloquente de Milo suscitèrent un instant de silence et un échange de regard interloqués chez les cavaliers, et ils éclatèrent d'un rire franc et communicatif.

Celle qui menait le groupe reprit un peu de son sérieux, mais elle ne dissimulait pas son sourire.
« Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous avez sacrément confiance en vous! La Sixième Croisade, rien que ça?

D'un autre côté, si vous voulez vous montrer à la hauteur des Héros de la 5e Croisade...vous êtes au bon endroit! Et vous avez fait un sacré chemin depuis Rahadoum si c'est de là que vous venez. »

Elle salua Viz et les autres chasseurs de démons d'un signe de tête.
« Brídín, éclaireuse montée du Clan des Feuilles d'Automne. Moi et mon escouade sommes basés à Drezen. Si vous voulez vous y rendre, on peut vous escorter, mais avant ça, je tiens à ce qu'on termine les présentations.

J'imagine que vous venez dans la région pour chasser le démon?
Et...qu'est ce que vous voulez dire, par "revitaliseurs du Bois Ailé"? »

Modifié par un utilisateur vendredi 17 décembre 2021 23:54:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Takk regardait le groupe avancer, sa bonne humeur pouvait se lire sur son visage. Quand ils croisèrent le groupe, il préféra laisser parler les autres, persuadé que chacun était là pour un ou l’autre rôlé… Mais il les écouta et ne comprit pas tout…

Il regarda Milo d’un air… vide… «  Revitalitateur c’est pour dryade en feu ? Takk pas connaître le mot mais savoir ce que bois veut dire !  »

Il se tourna alors vers leur interlocutrice. «  Takk s’appelle Takk !  » Avant de se rendre compte qu’il n’essayait pas de parler mieux que cela. Il montra alors plusieurs doigts, avant de se tourner vers Milo, 6 doigts levés. «  Sixième croisade. On va décapiter du démon c’est ça ? Et Milo dire ça car on est 6 !  »

Et je sais compter…

«  Sixième croisade va montrer sa valeur, On peut faire quoi pour ?  »

Modifié par un modérateur lundi 20 décembre 2021 12:37:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'épisode de la succube étant désormais derrière eux, le natif de la région sentait une forme de soulagement et d'accomplissement : ils étaient venus dans un but de "purification" de la zone et jusqu'à présent, le groupe s'était montré plus qu'à la hauteur, comme le résumait Isorn!
Maintenant, la seconde étape de son rêve pouvait s'envisager, ils allaient pouvoir accroître leur notoriété pour que tous les sarkoriens de Drezen sachent qu'une nouvelle ère était en marche grâce à ce haut fait. Il était temps de reprendre les terres de ses ancêtres en réunifiant les peuples!

« Brídín? C'est un joli p'tit nom ça... Vu l'accent d'tes mots et l'nom d'ton clan, tes parents sont des anciens d'la pure tradition d'la Foi Verte! »
Le pisteur était resté un pas en arrière jusqu'à présent, capuche sur la tête et mains sur les gardes de ses lames, prêt à les sortir du fourreau selon la situation. Mais la confirmation de l'absence de danger, couplée à l'origine sarkorienne de l'interlocutrice, le fit retirer son couvre-chef et avancer de quelques pas! Son armure métallique tintait là où les peaux qui la recouvraient se clairsemaient. Les stigmates du combats déchirant sa tenue, accompagnés de trace de sang, caractérisaient la difficulté des épreuves rencontrées pendant le voyage. Son allure, tel un ours hirsute sortant des bois, dégageait tout de même quelque chose de typique chez les sarkoriens : un aspect bestial et fier de parvenir à dompter la nature au péril des dangers qu'elle présentait, en particulier sur ces landes désertiques et impies. C'est donc dans cet aspect mi-épuisé mi-triomphant qu'il lança sans détour, avec un aplomb et un franc-parler que le reste de la compagnie lui connaissait désormais :
« J'm'appelle Krimir Drähäk! Des Etoiles Estivales! Et j'tiens à regrouper tous les Sarkoriens pour reprendre nos Terres! Not' Compagnie d'la Sixième Croisade, c'est pas une blague! On vient d'se farcir une succube pour désinfecter le Bois Ailé et tous les gens qu'tu vois là sont pas des rigolos!
Aïwendil Plumesolaire... Elle est à Drezen? On veut lui parler. Les Sarkoriens vont savoir qu'on va r'prendre le Sarkori! Tous ceux qui peuvent aider sont bienv'nus! Tu peux aller passer l'mot que c'qu'ils attendent depuis des années est en marche. »

Le ton, bien que rustre et monocorde, n'avait nullement besoin d'emphase pour manifester la ferveur, la détermination et l'efficacité du groupe.
Puis Krimir ajouta :
« Y'a quelqu'un qui commande la force Sarkorienne à Drezen? Faudrait m'trouver son nom aussi...
Ah... et... si z'avez d'jà entendu parler de Dreska Drähäk : c'est ma soeur... J'espère qu'elle est là-bas et qu'elle va bien. » évoqua-t-il, ajoutant un peu d'humanité et de délicatesse à ses propos.

Remettant son sac sur le dos et raccrochant son arc en bandoulière, le traqueur des plaines démoniaques jeta un regard au reste de l'équipe en ironisant, un demi-sourire un peu narquois au coin de la bouche :
« On les escorte jusqu'à chez eux? Faudrait pas qu'une succube leur tombe dessus! »
Puis il ponctua ses dires d'un clin d'oeil clairement destiné à Brìdìn... difficilement interprétable : était-ce sarcastique, une simple plaisanterie un peu lourde ou encore une incitation à quelque chose de plus... personnel?

La Blessure du Monde



Brídín haussa un sourcil, et les autres cavaliers échangèrent des regards surpris, incrédules, ou sceptiques, mais pour l'heure ils laissèrent les chasseurs de démons terminer leur récit, attendant patiemment que chacun se soit exprimé.
« Attendez une minute...vous êtes en train de me dire que vous avez éteint les feux du Bois Ailé? C'est pour ça que votre bras est dans cet état, maître Isorn?
C'est...si vous dites vrai, j'ignorais même que c'était possible. »

Elle secoua la tête.
« Bon, il faudra de toutes façons éclaircir tout ça à Drezen. Mais puisque nous en sommes aux présentations...Sorceleuse Viz, le clan des Feuilles d'Automne est plus une famille étendue, ou un ensemble de familles étendues. Nous Sarkoriens sommes organisés en clans, même si beaucoup se sont perdus pendant la chute. Votre ami fait partie des Etoiles Estivales, par exemple. Vous pourrez le voir à Drezen, mais la sage Plumesolaire a rassemblé tout ceux qui le souhaitaient sur place. »

Brídín ajouta avec un sourire en coin.
« Et je confirme qu'une succube est dans nos cordes, mais elles quittent rarement l'orée des bois, sauf en nombre. »

Elle reporta ensuite son attention sur Krimir.
« Les esprits t'accompagnent, Krimir des Etoiles Estivales. Tu n'es pas le seul à avoir ce projet, mais crois moi, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues!
J'ai du mal à suivre, cela dit...La succube en question chevauchait elle un dragon? Si non, alors il y a encore des démons dans ce bois.

Aïwendil est à Drezen, oui. Et je suis sûre qu'elle voudra vous parler aussi après ce que vous avez fait au Bois Ailé. C'est elle qui en a fait le point de ralliement des clans, d'ailleurs. Elle fait partie des Héros de la Ve Croisade, et nous avons quand même de la chance qu'elle ait pu nous représenter. Elle ne commande pas, exactement, mais son avis est très respecté par les clans, donc si vous cherchez un leader...C'est elle. Et puis, elle est en train d'essayer de reconstituer l'histoire de notre peuple.

Je ne connais pas vraiment ton clan, mais ils nous ont rejoins, donc ta sœur doit être parmi eux. »

La mention de la succube n'avait pas semblé l'affecter, et elle haussa un sourcil éloquent, en se retenant de commenter, cela dit...mais elle n'avait pas non plus envoyé le chasseur paître.
« Allez, si nous voulons atteindre Drezen avant la nuit, autant ne pas trainer. »

Avant cela, cependant, elle observa Nilne un instant.
« Hum...pardonnez mes assomptions, mais qu'êtes vous, au juste? Une tieflinne? »




Nilne sourit timidement, et secoua la tête.
« Non, mais je comprends votre confusion. Je suis une phalène, mais les miens sommes natifs de jungles équatoriales, très loin au Sud. Je doute qu'il y ait beaucoup de phalènes dans la région. »




Drezen, Forteresse Sarkorienne

La chevauchée à travers les collines leur pris l'essentiel de la journée, mais la région était à présent verdoyante, les collines recouvertes d'herbes folles qui repoussaient tout juste dans le vent froid, et de petits bosquets encore jeune, mais marquant la renaissance de la région. Même les rivières et ruisseaux aux eaux glacées étaient un contraste bienvenu après la sécheresse des Terres Balafrées.

Le soleil était bas sur l'horizon quand ils arrivèrent en vue de Drezen, mais la forteresse était visible bien avant d'atteindre les murailles. Bâtie en haut d'une colline rocailleuses, les abords de Drezen étaient désormais boisés, des bois tapissant les pentes de la colline et menant jusqu'aux douves (ou plutôt, à la rivière coulant autour de Drezen). Les murailles étaient recouvertes de lierres et d'immense racines étaient noués dans la pierre, enserrant certaines des tours, et jusqu'au bastion dominant la ville. Un immense arbre avait poussé au centre du donjon, et étendait ses frondaisons au dessus de l'essentiel du bastion; et d'autres arbres avaient poussé sur certaines des tours, comme des sentinelles végétales. La forêt toute entière avait des teintes mordorées, jaunes, rousses et fauves, alors que les arbres entraient dans l'automne. Seuls les pins demeuraient verdoyants.

Autour de la forteresse, des villages de rondins avaient été bâtis au pied des murailles, ceints de leur propres palissades de rondins, quelques tours de pierre et de bois permettant de monter la garde sur les bois alentours, et les constructions s'étendaient parfois jusque dans les arbres. En dehors de la bannière de Drezen, un aigle blanc sur toile vert forêt, des dizaines d'emblêmes de clans flottaient dans la brise. Les Feuilles d'Automne, les Corneilles Rouges, les Cerfs d'Ivoire, les Enfants de l'Hiver, les Loutres Noires...Les Etoiles Estivales.

Les portes de bois de la première enceinte furent ouvertes à leur approches, et ils purent traverser sans difficulté. Les villages n'étaient pour certains que des campements, mais d'autres étaient de véritables villages. Les forges résonnaient, les marchands et leurs clients négociaient âprement, les trappeurs et les bûcherons discutaient de leurs dernières expéditions, d'autres patrouilles rentraient pour la nuit, et d'autres encore partait pour arpenter la région. On y trouvait beaucoup de Sarkoriens, une majorité, mais également des Mendeviens, et des croisés de tous horizons, qui avaient décidé de s'installer sur place après la fin de la 5e Croisade.


Brídín retint sa monture, et ses cavaliers mirent pieds à terre. Elle même se tourna vers les chasseurs de démons.
« La nuit ne va pas trop tarder, mais je peux vous emmener voir Aïwendil si vous le souhaitez. Ou préférez vous attendre demain? »