Nemlak s'inclina de nouveau devant la princesse. « Je vous remercie pour cette nouvelle marque de confiance Princesse. Je suis certain que nous serons à même de vous satisfaire de nouveau. »

Il attendit ensuite les réponses aux questions que les esclaves avaient posés avant de partir se reposer et étudier son grimoire pour leur prochaine mission.

Il faudrait aussi interroger Dashki sur les éventuelles créatures ayant prit possession de cet ancien monastère.

« Oh, euh... » bredouilla le demi-démon qui ne s'attendait pas à une réponse a priori positive de la part de son maître, « j'ai ce qu'il faut pour le combat en extérieur, » dit-il en brandissant sa longue hache. « Mais si on doit se battre dans un monastère, avec des couloirs et des seuils, je n'aimerais autant pas me retrouver à l'étroit. Si c'est possible, j'aurais besoin d'une bonne lame à deux mains, épée ou cimeterre. Mais sinon, n'importe quelle arme fera l'affaire, pourvu qu'elle soit suffisamment lourde. »

« Pour ma part, je n'aurai pas besoin d'arme, mon cimeterre me suffira, je ne saurai ni ne pourrai de toute façon pas en utiliser d'autre. Puisse Sarenrae nous soutenir afin de réussir la mission que vous nous confiez. Par contre, sera-t-il possible, Garavel, de bénéficier une fois de plus de votre charme contre les rayons ardents du soleil ? Si nous partons au matin, cela nous sera de la plus grande aide. »

« Il doit nous rester une épée à deux mains, je vais vous la faire parvenir dans la soirée. Je vais vous passer le reste de ma baguette. Vous en aurait plus besoin que moi. Les chameliers s'occuperont de la logistique pour votre voyage afin que vous ne manquiez de rien d'essentiel. Vous ne devriez pas avoir besoin de trop de choses, le monastère doit être à un bon kilomètre et demi de la Griffe, et il est lui même à deux ou trois kilomètres de Kelmarane. »
Garavel se tourna vers la princesse et, avant qu'il ne puisse ouvrir à nouveau la bouche, reprit la discussion pour elle :






« Je ferai un courrier scellé pour une éventuelle négociation que je vous remettrai demain. Concernant Eloïas ... prenez ce dont vous avez besoin. C'est ce qu'il aurait voulu après tout. Partez demain au moment de votre choix, mon empressement à vaincre ne prend pas le dessus sur votre besoin de repos et de partir au moment qui soutiendra le mieux votre tactique. »







Nemlak approche de Dashki, qui somnolait le dos contre une grosse pierre. Il se réveilla alors que Nemlak approchait et, après un bref étirement, le dévisagea.

«  Ouais? »

Modifié par un utilisateur jeudi 19 novembre 2015 16:54:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Toujours cachée derrière Bhaal, la gnomesse pris le risque de se pencher sur le côté et de montrer son visage à ses interlocuteurs.

« Merci princesse. Pour l'esclave que je suis votre confiance vaut plus que la promesse de richesses futures. »

Ce n'est pas exactement comme ça qu'elle le formulait dans son esprit. S'il lui avait fallu être totalement franche elle aurait probablement dit que la promesse d'un don hypothétique de pièces d'or ne valait rien à ses yeux. Elle avait vu bien trop de petites crapules pour croire sur parole ce vœu pieu et encore moins de s'émouvoir ne serait-ce que d'un yota avoir de voir la couleur des cent pièces d'or et surtout de la liberté. Cependant elle réalisait que ses camarades avait l'air fort enthousiastes à l'annonce d'un sac de pièces et elle ne voulait pas casser l'esprit positif qui s'en dégageait.

Modifié par un utilisateur vendredi 20 novembre 2015 14:53:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Tous mes remerciements et puisse la Fleur de l'Aube veiller sur vous, Princesse, et sur vous aussi, Garavel.  »
Alia s'inclina respectueusement et sortit de la tente en reculant, légèrement courbée, après avoir salué une dernière fois.

Une fois dehors, elle faillit buter contre le géant rouge qui s'était arrêté brutalement pour apostropher la gnome. Elle était assez d'accord avec le démon mais jamais elle l'aurait avouer, ils n'avaient pas besoin de montures, elles ne feraient que les encombrer.
Restaient les deux dernières questions.

« Pour manger, nous pouvons utiliser le feu des mercenaires, ils ne refuseront pas si on leur demande et il y a des vivres dans les paquetages que nous avons emmenés de Katapesh. Pour dormir... Comment s'organisent les autres ? On s'adaptera à leurs habitudes. » Elle fit une pause soudainement songeuse. « Par contre... L'un de vous deux sait cuisiner ? J'ai jamais fait ça, moi.  »

Alia étouffa un petit rire en entendant la dernière phrase de Piye.

« Tu t'intéresses vraiment à nos lignes, Bhaal ? C'est vrai qu'on ne ressemble pas trop à des gladiateurs, il ne doit pas avoir l'habitude, c'est pour ça. » Elle s'était tournée vers Piye en prononçant ses derniers mots. « Je suis totalement d'accord avec toi. S'il est tellement préoccupé par nos formes et notre poids, il saura certainement s'occuper de nous nourrir avant qu'on ne s'effondre, pauvres petites choses fragiles que nous sommes.  »

Elle tourna son regard, l'œil moqueur, vers Bhaal.

Alors que chacun sort de la tente et s'interroge, il leur vint rapidement en mémoire que le nombre de tentes a changé. Une petite et une grande tente sont en train d'être montées par les chamelières. Une grosse marmite chauffe non loin de là, Hadrod manipulant une louche en son sein, et, vous voyant l'observer, s'approche de vous :

«  Encorrre merrrci. Ma femme et Sheila monte la tente de monsieur Nemlak et la votre. Je prépare le rrrepas du soirr, que je préparre toujours pourrr tout le monde. Une succulente soupe de poids chiches avec un rrragoût. J'espère que ça vous plairra. Et vous grrand homme, je vous donnerai double dose  »
Hadrod allait donner un petit coup de coude amical à Bhaal mais se ravisa cette fois-ci.


Piye pour sa part, pouvait voir le monastère au loin. Ce qu'elle comprenait rapidement, c'est que du Monastère, on observait probablement mieux la ville de Kelmarane que d'ici. Il y faisait aussi certainement plus chaud la nuit, et c'était moins exposé aux attaques. Ce qui était étrange en revanche, c'était le fait que les gnolls n'avaient pas revendiqué ce fief bien placé.




Nemlal pour sa part approcha Dashki. Ce dernier semblait surpris d'autant de considération, et ne savait pas comment y réagir.

«  Y a pas de gnolls. Je n'ai pas repéré l'urine à eux sur les murs et environs. Mais y a déchet. Et petites empruntes. Je pensais aux pugwampis mais pas traces de sabots, traces de petites chaussures. Gobelins, gnomes ou petite gens. Vu les déchets, je pense à gobelins mais pas certain. »

Rassuré quant aux conditions de son prochain sommeil, Bhaal s'approcha de la marmite fumante et en huma le parfum. Pas de doute, le chamelier savait y faire. « Hmm, ça a l'air drôlement bon, ton ragoût... » Murmura Bhaal en lui adressant un sourire amical, renouvelé d'un « merci bien » à la mention de la "double dose". Il n'eut pas besoin de se forcer pour être aimable. Ce n'était pas désagréable d'être traité d'égal à égal par un homme libre, fût-il simple chamelier (et peut-être aussi un peu simple d'esprit). Le demi-démon découvrait que la distinction fondamentale entre hommes libres et esclaves n'était peut-être pas si fondamentale que cela pour certains. Il y vit une lueur d'espoir pour le monde.

Lors du dîner, Piye leur faussa rapidement compagnie pour aller farfouiller dans ce qu'il restait des affaires du disparu. Elle semblait vouloir concocter quelque chose en prévision de la journée du lendemain, si bien que Bhaal et Alia se retrouvèrent à manger seuls ensemble, dans une espèce de silence gêné. Assis sur une grosse pierre, les jambes écartées, Bhaal dévorait son ragoût en fixant Alia de ses yeux jaunes. Il la fixait en portant la cuillère à sa bouche. Il la fixait en mordant rageusement dans son quignon de pain. Il la fixait toujours en replongeant la cuiller dans son écuelle. Il ne cessait de la fixer d'un air peu amène.

Bhaal cessa de manger et continua de fixer l'azata un instant, avant de pointer sa cuiller vers elle : « vous n'avez pas encore compris, hein ? Toi et la bestiole. Vous pensez vraiment que la liberté est au bout du chemin ? Ha ! Pourquoi crois-tu que Garavel est allé chercher des esclaves ? Ils sont aux abois, et ils n'ont pas les moyens de recruter une vraie troupe. Ils vont à tapis sur ce coup-là. Tu as vu le nombre qu'on est ? On n'est pas ici pour libérer une ville, on est ici pour crever. Ils espèrent très fort que les putains de dieux vont leur être favorables et qu'on va faire des miracles, galvanisés par leurs promesses, même si notre cote est à cent contre un. Personne ne réclamera nos dépouilles, et ça ne coûte pas cher de promettre la liberté et de l'or à des morts en sursis. La voilà, la vraie vacherie ! Oh, moi ça ne me dérange pas : comme tu l'as dit, je suis un gladiateur. J'ai appris à mourir il y a bien longtemps. Et je préfère une mort rapide, au combat, à une lente agonie dans les mines de sel. Mais toi et la bestiole... Je me demande ce que vous ferez quand vous comprendrez que la mort est sur vous, et que l'espoir s'éteindra dans vos yeux. Est-ce que vous serez à la hauteur, ou est-ce que vous ramperez devant les gnolls en implorant pitié ? Pour répondre à ta question, ce n'est pas le ragoût qui me donne de l'aigreur. C'est de vous entendre parler de liberté, c'est de vous voir là, insouciantes, marcher le cœur léger sans même vous rendre compte qu'on vous envoie à l'abattoir. Ça me rend malade ! Les hommes devraient pouvoir regarder la mort en face. »

Le demi-démon se calma soudain, comme si sa violente diatribe avait libéré toute sa colère. Il reprit une cuillerée de ragoût avant de continuer, la bouche pleine : « ceci dit... toi, il est possible que tu en réchappes. Après tout, tu ne sais rien faire sortie d'un lit, n'est-ce pas ? Pourquoi viendrais-tu mourir avec nous ? Peut-être que Garavel a un plan tout à fait spécial pour toi si on se fait rétamer. Une belle jeune femme, experte en art de l'amour, ferait un beau cadeau pour un chef de tribu gnoll. Qu'en dis-tu, Alia ? Aimerais-tu être l'épouse d'un chef gnoll ? Il te prendra comme une chienne tous les jours du reste de ta vie, et il te donnera à ses guerriers les plus méritants. Tu seras enchaînée à ses pieds, et il pissera sur toi pour montrer que tu lui appartiens. A quoi bon la liberté quand on peut avoir ça ? » L'attitude du tieffelin avait complètement changé : il était hilare, et découvrait une rangée de dents blanches, énormes et pointues, en une grotesque caricature de sourire.

Modifié par un utilisateur dimanche 22 novembre 2015 22:38:14(UTC)  | Raison: Non indiquée