Ses forces sapées par le maléfice du prêtre, Géhenne ne parvient pas à réagir à temps pour frapper la nouvelle horreur qui semble surgir hors du sol. Son coup maladroit manque de précision, et la chaîne ne fend que l'air dans un cliquetis qu'il ne peut désormais plus qu'imaginer. Le monstre se jette sur Géhenne et un flot d'insectes fiélons et d'acide se déverse sur son corps. Sa peau fume avant de fondre et de se détacher, arrachée par des milliers de morsures, révélant la chair rosée et fumante qui se trouve en dessous. Géhenne hurle, un long cri silencieux qui ne résonne que dans les profondeurs de son esprit. La douleur explose, traverse ses nerfs mis à vif bien plus vite que les battements de son cœur pour venir étreindre son cerveau et éteindre toute pensée cohérente. Mais Géhenne ne lui résiste pas, et l’accueille avec gratitude. Cette torture démoniaque est à ses yeux un bain purificateur, qui lave son âme de ce corps impur qui part de plus en plus en morceaux. Cette peau grise, tannée par les épreuves, Géhenne n'en veut pas. Cette chair abjecte, qui lui fait office de geôlier, Géhenne voudrait y planter ses ongles ensanglantés pour se l'arracher. Et tandis que la libération corrosive se répand le long de ses jambes, un chant furieux résonne au plus profond de son être. Le même chant qui a détruit le morgh. Le même que Géhenne s'apprête à entonner malgré l'absence de sons. Mais les mouvements du dernier rejeton attirent son attention. Peut-être est-ce geste qui, par réflexes, pousse Géhenne à se décaler pour ne pas que le ver frappe sa chair ? Mais Géhenne n'est pas la cible, car le rejeton tente désormais de s'en prendre à Sanéra, qui lutte toujours pour reprendre le contrôle d'elle-même. Géhenne observe la trajectoire du ver, qui le fait atterrir directement sur le bras de la guerrière. L'image de cette créature ignoble qui mord sa chair et s'y enfonce s'impose alors, balayant le rugissement furieux et ses promesses de libération. Le Mal est ici, à portée de main, prêt à le mettre en pièces. Ses vœux sont sur le point d'être accompli, la fin est proche. La sienne ou celle de son adversaire, cela n'a plus d'importance désormais, car la douleur est la seule constante, et Géhenne sait à présent qu'elle ne cessera jamais. Mais Sanéra, comme Shogwu, comme Céliane et Gimble... À quoi bon trouver Géhenne si c'est pour les perdre en retour ? Géhenne s'extrait de la masse cauchemardesque du monstre et entreprend de contourner le pilier. Géhenne a toujours cru que sa rédemption était une quête solitaire, qui devrait être menée avec l'indifférence, voir la haine des autres. Mais Shogwu lui a prouvé le contraire, et Sanéra et les autres ont confirmé qu'une aide pouvait lui être apportée. Ses jambes manquent de se dérober sous son poids, la douleur les fait se fléchir de manière grotesque et l'acide qui continu d'y couler tout le long leur donne un aspect luisant. Sanéra est d'abord trop loin pour que Géhenne puisse l'atteindre, mais la magie de Gimble lui prête les forces qui lui manquent, et c'est avec l'aide du gnome que Géhenne se précipite au secours de leur amie.

« ... ! »

Géhenne se jette sur le bras de Sanéra et sa main lâche un instant sa chaîne pour tenter de saisir le ver. Mais la créature est trop rapide : elle se dérobe entre ses doigts et disparaît sous la peau de la gladiatrice avant que Géhenne n'ait pu la saisir. Sa main tremblante hésite à fouiller la blessure mais il est déjà trop tard. Le cœur lourd, Géhenne sent des larmes couler le long de ses joues ravagées. Une autre forme de douleur, plus douce et pourtant tout aussi difficile à supporter, fait se nouer ses entrailles. Géhenne pose sur Sanéra un regard qui semble lui demander pardon avant de se tourner vers le rejeton qui continue d'avancer.

Nous atteindrons Géhenne ensemble.

Comme éveillée par cette promesse, sa paume se met à briller faiblement. Géhenne la pose sur sa poitrine et inspire tandis que l'énergie de guérison apaise, pour un certain temps du moins, le regret qui le ronge. Puis son pied frappe le sol pour y laisser une trace sanglante, et Géhenne entame ce qui pourrait bien être sa dernière danse.

Modifié par un utilisateur mercredi 19 juillet 2023 14:12:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Modifié par un utilisateur jeudi 20 juillet 2023 13:00:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Je pense qu'une de tes bonnes bières sera bienvenu après ce travail de mineur mon cher Gimble !

L'appel de Grimble rassure Méliane malgré que ses compagnons soient hors de vue... elle court les rejoindre * et, les apercevant jouer à l'apprenti mineur -mal outillé- contre un couloir muré, en pierre... elle n'a pas trop de mal à reconnaître un mur invoqué **
Avec une moue contrite, elle demande :

« Désolée de n'avoir pu résister à la peur. Arf ! Les autres sont de l'autre côté ? Mur de pierre invoqué... on dirait qu'il nous manque un nain ! ... ou une pioche ? Puissant adversaire, malin ou très bien renseigné.
Concentrons nos coups sur la même zone : sans nos costauds, ça va pas être facile... espérons qu'ils vont tenir le coup sans nous. »

En serrant les mâchoires, elle dirige vers le mur une baguette qu'elle a pris en main en apercevant l'obstacle.

Modifié par un utilisateur jeudi 27 juillet 2023 22:23:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sentant la progression du ver a chaque seconde, Sanera hurle de terreur.
Son impuissance subie lui embue les yeux de larmes

Mais dans le flou de sa vision brouillée, elle voit le frelon s'avancer. Malgré la peur, malgré la panique, ses muscles se détendent par reflexe. Des années d'entraînement et de pratique ont, pour un instant, raison de sa terreur. En ce bref moment de clarté, même temporaire, elle adresse un regard désolé à Géhenne, qui tient seul face aux créatures.
«  tu es courageux le grand. Tellement plus que moi.  »

Le fiélon encaisse les durs coups de Géhenne et même Sanéra s'y met. Il n'est pas manifestement pas content et échange plusieurs fois avec le prêtre qui est dans son incantation. Géhenne n'entend pas les paroles, et Sanéra ne comprend toujours pas l'infernal, mais le prêtre n'a pas l'air très heureux. Il finit son incantation et une ombre plus sombre que les autres apparait non loin de Géhenne, à côté du rejeton de Kyuss qui se décale pour couvrir le prêtre. L'ombre lance un sort mais qui semble n'avoir aucun effet sur Géhenne. Le prêtre jure ses diables, avant de commencer une nouvelle incantation, plus rapide celle-là.
Pendant cette incantation, le rejeton, quelque peu dépité on dirait si on pouvait lire son expression sur son visage couvert de vers, lance un ver vers Géhenne. Le prêtre finit son incantation et un dome verdâtre, rempli d'esprits tourmentés, encapsule Géhenne et l'ombre, les coupant du reste de la pièce.

Le fiélon, maintenant protégé de Géhenne dont il a manifestement peur, se recule, offrant son flan à Sanéra avant de se repositionner plus au fond de la pièce. Il utilise ensuite un pouvoir magique, qui fait s'abattre un souffle d'air brulant sur Sanéra. Elle sent ses épaules faiblir devant la force du vente. Géhenne, quant à lui, est protégé par le mur d'ectoplasme, mais si il casse le mur il subira les effets de ce vent vertical.
Le ver est enfoncé et remonte dans le bras de Sanéra. Il inflige présentement 1 points de dégâts. Sanéra a une attaque d'opportunité sur le fiélon, et doit ensuite faire un jet de vigueur DD 21 pour réduire de moitié 30 dégâts de feu. Si elle rate sa save, elle est au sol. Si elle prend des dégâts, elle est fatiguée.
Géhenne a un ver sur sa peau et est emprisonné dans un mur d'ectoplasme avec une ombre pas sympathique (connaissance plan).
Si le mur de pierre est percé, les personnages dans la zone jaune doivent faire le même jet de résistance que Sanéra. Si vous rentrez dans la zone rouge, n'oubliez pas de faire un jet contre la terreur DD 14. Vous pourrez ensuite faire des jets de connaissance plan pour le fiélon nuée et l'ombre.
Connaissance mystère pour les deux sorts actifs (ou art de la magie si vous avez vu les lancements de sorts).
Je conseille d'attendre les actions de Méliane pour voir si le mur est percé avant d'agir

L'éclair part de la baguette, frappe le mur, fondant la roche, mais n'est pas assez puissant pour traverser la pierre.

Le ver est enfoncé et remonte dans le bras de Sanéra. Il inflige présentement 1 points de dégâts. Sanéra a une attaque d'opportunité sur le fiélon, et doit ensuite faire un jet de vigueur DD 21 pour réduire de moitié 30 dégâts de feu. Si elle rate sa save, elle est au sol. Si elle prend des dégâts, elle est fatiguée.
Géhenne a un ver sur sa peau et est emprisonné dans un mur d'ectoplasme avec une ombre pas sympathique (connaissance plan).
Si le mur de pierre est percé, les personnages dans la zone jaune doivent faire le même jet de résistance que Sanéra. Si vous rentrez dans la zone rouge, n'oubliez pas de faire un jet contre la terreur DD 14. Vous pourrez ensuite faire des jets de connaissance plan pour le fiélon nuée et l'ombre.
Connaissance mystère pour les deux sorts actifs (ou art de la magie si vous avez vu les lancements de sorts).

Le sirocco, vent chaud et tourbillonnant devrait pouvoir être à la portée des esprits de l'air. Renversé par les vents, Gimble entama un chant d'appel afin que les esprits luttent contre les vents magiques.




Mais ceux ci doivent se sentir plus à l'aise dans les déserts que dans les galeries. A moins que le mur physique ne les ait intimidés.

Le gnome s'éloigna de la tempête à quatre pattes tout en plaignant ses compagnons restés de l'autre coté du mur.

Modifié par un utilisateur lundi 31 juillet 2023 12:34:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Géhenne n'imaginait pas qu'elle puisse ressembler à ça, la mort. Un décor grotesque d'âmes liées et gémissantes, souffrant les affres d'un tourment que des esprits mortels ne pouvaient concevoir. Une lueur verdâtre et glauque éclairant un espace étroit au bout duquel se trouvait une silhouette sombre, plus noire que la plus longue des nuits, et qui semblait l'attendre. Le bout du chemin, la dernière porte au seuil de laquelle Géhenne se tenait. C'était la récompense de tous ses efforts, pourtant Géhenne n'était pas satisfait. Plusieurs détails clochaient : l'apparition était affreuse, effrayante. Bien trop hideuses pour être Daoud qui, disait-on, prenait la forme d'un mendiant portant un bâton. Géhenne ne voyait nul bâton, pas plus que le mendiant qui était censé être au bout. Juste cet être au physique contrefait et vaporeux. Ensuite, Géhenne souffrait. C'était une évidence, et même une habitude, mais cela aurait dû cessé. Les écrits étaient très clairs : le pardon ou la destruction. Il n'y avait pas d'alternative : mourir dans un grand flamboiement pour renaître ou être réduit en cendres. C'était sa dernière épreuve, mais elle ne semblait pas venir. Chaque fibre de son corps était encore au supplice, déchirée et lacérée, coupée et fondue. Atroce agonie, mais qui ne semblait pas vouloir prendre fin. On l'avait dupé, trahi, poussé à se faire du mal. Tous ces efforts pour ce petit fragment de rien ? Cette cage sombre emplie d'esprits qui faisait écho à celle qu'il venait tout juste de quitter ? Mais alors pourquoi se battre, si la récompense promise n'était jamais remise ?

Un frétillement attira soudain son attention, le mouvement moite d'une chose sur ses lambeaux de peau, le contact de dents minuscules cherchant à se frayer un passage dans ses muscles à vif. Un ver, une de ces créatures contre lesquelles il avait péri. Et soudain, Géhenne comprit. Ce n'était pas la mort, du moins pas celle à laquelle son âme aspirait. C'était autre chose, une nouvelle épreuve. Une chance de prouver sa valeur. Car Géhenne avait fauté, par son arrogance, par cette certitude honteuse que même un être aussi vil pouvait espérer être sauvé. Cet orgueil l'avait perdu, et le ver en était un rappel douloureux. Combien de temps s'était écoulé ? Difficile à dire, avec la mort. Mais le contact du sol contre la plante de ses pieds et l'acide qui continuait de couler le long de ses jambes lui rappelaient la réalité que les Diamants ambrés avaient affronté. Étaient-ils toujours en vie ou Géhenne les avaient-ils abandonnés, par sa faiblesse ? Aucun son ne venait troubler le silence de cet étrange endroit, pas même celui de sa propre respiration. Pourtant, Géhenne sentait ses poumons, et l'air vicié qui traversait son corps. Le maléfice du tieffelin était encore à l’œuvre. Peut-être qu'il ne s'était guère écoulé de temps, en fin de compte. Une leçon de Daoud, aussi sage que les dieux pouvaient en donner mais pourtant plus brève qu'un coup de tonnerre. Et la rage brûlait encore en lui, de même que la magie de Gimble. Et Sanéra devait encore lutter, de même que les autres. Mais où étaient-ils ? Qu'était donc cette cage de spectres hurlants ? Géhenne concentra son attention sur la silhouette de nuit. Cette ombre était peut-être le gardien qui l'empêchait de rejoindre ses compagnons ? Dans ce cas, elle devait être défaite. Géhenne pouvait encore sentir la force qui lui avait été prêté pour défaire le démon. La créature avait survécu, elle était quelque part dans les parages. Toute cette malice n'avait que trop duré. Géhenne chercha à tâtons le corps humide du ver pour le tirer hors de sa chair, puis il l'écrasa entre ses doigts et s'avança vers l'ombre pour la frapper de sa chaîne, espérant ainsi dissiper sa présence néfaste.

Attention à vous, ils lancent un sort de flétriss...

Modifié par un utilisateur lundi 31 juillet 2023 18:36:25(UTC)  | Raison: Shogwu tombe avant de pouvoir agir