Grok se désintéressa des explications de Bessel aussi vite qu'une tornade ne s'arrêtant pas pour demander son chemin, restait Ratus, qui l'écoutait très attentivement. Elle en était heureuse même si elle ne montrait pas, ou plutôt, pas trop. Il s'emballait et parler vite, comme stressé, et elle comprit son alarmisme : il y avait eu méprise.
Elle se leva immédiatement, les mains fermées à l'exception des index qui pointant vers le ciel et l'avant, elle leva ses bras à hauteur d'épaules et secoua frénétiquement ses mains de gauche à droite et de droite à gauche.

«  Non non non non non non non, Ambrose n'a rien fait! Je voulais dire que pour que je monte à bord, j'ai été empoisonnée, droguée par un membre de l'Absinthe. Je devais partir avec un équipage de boucaniers mais hélas, j'ai été attrapée ici par ce procédé. Je ... je ne dis pas hélas pour toi Ratus! Je pensais plutôt à mon introduction ... fracassante! J'crois que je dis des bêtises, si ça te dérange pas, je vais aller me coucher, faut encore que je prépare de quoi dormir. Bonne nuit Ratus, enchantée de faire ta connaissance ici! Et promis, je ferai attention. » Elle s'approcha pour lui serrer la main, timide, et ne connaissant pas les codes pirates, ne pouvant s'empêcher de le renifler en s'approchant.

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:52:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le nain avait donné toutes ses forces dans ce défi, mais il avait du laisser son bras plier et sa main heurter le verre pilé. La douleur inonda son bras et le nain poussa un bref « Han !  »tandis qu'il serrait les dents pour ne pas faire montre de faiblesse.

Lorsque la belle halfeline lui saisit la main pour en extirper les bouts de verre cassés, le nain ne put s'empêcher de sourire sous sa barbe et profiter du contact des doigts doux de Rosie sur sa peau, le moment le plus agréable de toute sa put... de journée cauchemardesque.

Aux mots de la halfeline, il reprit rapidement contenance, effaçant le sourire de son visage et répondit : « hum, oui, t'as bien fait de ne rien lâcher, je ne t'aurai pas laissé la victoire. Elle est tienne, et joliment. Quant à ma main », dit le nain en observant le cratère sanglant qu'était devenu le dos de sa large paluche « Et bien, je préfère largement qu'on enlève tout le verre... J'ai quelques outils qui pourraient t'aider » dit Kwurzk en sortant de leur saccoche les outils de voleur appropriés qu'il trouva. « Et puis ça me donnera l'occasion de profiter encore de la douceur de tes mains  »acheva-t'il plus bas, avec une certaine gène dans la voix, manifestement peu habitué à compter fleurette à une personne du beau sexe.

Tandis que la halfeline triturait la peau de la main d'un Kwurzk grimaçant de douleur, celui-ci profita d'une courte pause pour dire : « ça m'intrigue de savoir ce qu'une femme comme toi fiche sur un navire comme celui-là... t'as été recrûtée de force aussi ? ça fait longtemps ? raconte moi, ça m'aidera pour la douleur... »

Modifié par un utilisateur lundi 21 novembre 2016 14:31:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ratus, les moustaches frétillantes, montra sa surprise au récit de Bessel : « Ah oui ? Voilà qui est intéressant. Je n'avais encore jamais rencontré de personne engagée contre son gré ! Remarque, je ne suis pas là depuis très longtemps non plus... D'autres ont peut-être vécu la même chose que toi. Pour ma part, y'a ce Maître Fléau qui m'a dit que je pourrai devenir riche si je faisais ma part à bord, et comme il parait que l'or gouverne le monde dans les contrées civilisées, alors je me suis dis que ça pourrait sympa pour bien recommencer ma vie. Mais pour l'instant, j'ai pas encore vu où se trouvait la fortune qu'on cherchait. »

Il regarda ensuite cette main tendu d'un air étrange. Il ajouta, un peu intrigué : « Heu... pourquoi cette main ? C'est une coutume humaine ? » Il se pencha ensuite en avant pour la renifler. « Huuuuuum.... drôle d'odeur ! Pas totalement désagréable, mais un peu bizarre quand même. Étrange... C'est moi, ou bien y'a comme une légère odeur de... vomi ? » Ce dernier mot fut prononcé d'une manière hésitante, comme si Ratus n'était pas sûr de ce qu'il pensait.

Puis pensant commettre un impair, il ajouta bien vite : « Hum, pardon. Ne fais pas attention à ma dernière remarque. Ce n'était pas très poli de dire ça. » Il tendit ensuite sa main à la manière de Bessel, sans la serrer pour autant et continua ses observations sur le même ton rapide. « Je suis également surpris de voir une semblable au pelage blanc. Chez moi, nous étions tous gris... Mais dans la forêt, beaucoup d'animaux sont gris. Peut-être que c'est à cause de ça... »

L'homme-rat semblait, un peu comme Bessel, passer d'une idée à une autre rapidement. Mais il semblait ne pas forcément y avoir de lien logique dans ses remarques. Heureusement, la fatigue de la journée faisant son œuvre et il bailla la gueule grande ouverte avant de déclarer, groggy : « 
Tiens, on est les deux seuls présents sur le pont. Je crois que je vais aller dormir aussi. Les journées sont longues à bord. Je te suis ! » L'instant d'après, il la dépassait pour la mener vers le pont inférieur. Les meilleurs places vers l'avant étant déjà prises, lui et Bessel durent se résoudre à s'installer vers le milieu et l'arrière du pont. Le sommeil ne tarda pas ensuite à les trouver tous les deux.




Rosie, la main de Kwurzk toujours dans les siennes, s'arrêta un moment pour le dévisager. Elle n'était pas vraiment énervée mais plutôt contrariée ou agacée. « Oh non, toi aussi, tu vas pas t'y mettre ? Pourquoi que chaque fois qu'un homme voit ma paire de loches, mon joli p'tit cul, et ma belle gueule, y's'met à m'faire des compliments ? Et "oh que t'es douce" "hé, que t'es belle" quand c'est pas pire ?! Non mais sérieux, t'crois qu'tu vas m'mettre dans ton lit ou m'tirer dans un coin, c'est ça ? T'es comme Maître Fléau et l'autre emplumé de barde, en fait ! » Disant cela, elle relâcha la main du chasseur. Pas violemment, mais sans douceur non plus.

Cependant, elle resta à sa position et décida de répondre au nain sur la raison de sa présence à bord. Quelque chose dans sa réaction semblait contradictoire, mais Kwurzk ne réussit pas à mettre le doigt dessus. Peut-être était-ce du au fait qu'il semblait se montrer bon perdant ? « Bah, en fait, j'ai toujours eu le pied marin et il m'est arrivé de bosser sur des rafiots pire qu'celui-ci. Sauf que c'est la première foutue fois qu'on m'embarque de force. J'buvais tranquille ma bière à Port-Péril y'a trois jours quand je me suis r'trouvée ici au réveil. Y m'ont tout pris. Ma hachette, mon violon, mes cartes mais Grok a bien voulu me rendre ma hachette hier quand elle a vu que j'allais pas tuer quelqu'un dans la foulée. 'Faut dire que j'suis pas pressée de subir le même sort que Jakes... Pour résumer, on peut dire en un sens qu'ton histoire et la mienne, elles sont comme qui dirait pareilles. »

Ayant fini de débiter son récit, elle se leva et salua le nain. « Bon, c'est pas tout ça, mais j'vais aller pioncer. Tu fais comme tu veux, mais t'as intérêt à t'ménager si tu veux bosser comme y faut et pas t'attirer d'ennuis demain. Si tu veux dormir, t'as qu'à m'suivre. J'te montrerai comment t'installer. J'suis sûre qu'y pas un foutu pecnot à bord qui t'a montré où dormir. » Elle attendit ensuite un instant debout, le temps que Kwurzk se décide.




Alors qu'Anne-Charlotte évacuait une partie de la tension dû à sa situation en s'énervant sur Conchobar, celui-ci gardait simplement un sourire figé sous sa moustache en croc. « Je vois. Dans ce cas, nous devrions un jour remédier à ce manque. La Varisie est un beau pays ! » Le ton du gnome paraissait enjoué et nullement impacté par l'humeur de la brune en face de lui.

Il poursuivit, égal à lui-même, contrairement à l'assistance dont l'oeil perdait son aspect concupiscent et excité par la jeune femme : « Ainsi, votre sabre a connu le même sort que mon triste chapeau. » Il en profita pour se découvrir de la main gauche et faire semblant de le dépoussiérer de la main droite, avant de le replacer soigneusement sur sa tête. « Comme je vous comprends ! J'ai du attendre un jour entier avant de pouvoir le récupérer. Vous rendez-vous compte ! Un jour ?! Si Mme Grok ne s'était pas rendu compte de sa terrible erreur et si je n'avais pas insisté auprès d'elle à forces d'arguments justes, peut-être n'aurais-je même jamais pu le récupérer ! » Il secoua ensuite la tête, comme pour donner plus de poids à cette triste révélation qui semblait le désoler.

Puis fixant de nouveau son attention sur Ann', il ajouta sur un ton qui se voulait optimiste : « Mais je suis sûr, chère Anne, que si vous allez faire valoir vos arguments à notre quartier-maître dès demain en usant de doigté et de diplomatie, celle-ci verrait la véracité de votre discours et se rangerait à vos arguments ! » Le gnome laissa ensuite un flottement dans son discours avant de reprendre : « Néanmoins, votre sens de la diplomatie laisse à désirer si je puis me permettre cette franchise. Je suis sûr que si vous veniez la voir en disant être l'une de mes amies, Grok serait disposée à vous écouter et à vous ranger à mes arguments. Mais je ne suis pas sûr que vous me considériez comme un ami. Pourtant, je pense m'être montrer un accompagnateur digne de ce nom même si je ne suis qu'un humble barde. » Même si Conchobar avait utilisé le mot "humble", rien dans son discours ou son intonation ne laissait à penser qu'il pensait l'être réellement.

Mais loin de s'appesantir sur le sabre et Grok, il poursuivit, ramenant les choses à lui : « D'ailleurs, en homme de spectacle, j'ai donné le meilleur de moi-même et votre réaction me vexe. J'accepterai de vous pardonner à la condition que vous acceptiez à votre tour de danser avec moi demain. Je n'ai pas eu plaisir à danser avec quelqu'un depuis bien longtemps. » Le barde sourit ensuite de toutes ses dents, qu'il avait fort belles. « Vous voyez ? Je suis quelqu'un de courtois et de tolérant. Qu'en dites-vous ? C'est un bien maigre prix pour le traitement que vous m'avez fait subir. » La proposition de Conchobar n'était pas outrageante, ni même déplacée après les prestations qu'Anne-Charlotte venait de tenir. Pourtant, tout spectateur ayant assisté à la scène ne pouvait s'empêcher de penser que le gnome était à la fois culotté, charmeur et un expert dans son domaine, qu'il soit celui de la séduction ou de la musique. Il attendit poliment la réponse de la danseuse qui semblait depuis quelques instants attentive à la discussion entre Cog et Sorio.


Les deux semblaient en grande discussion. « Ah oui ? une danse du bâton ? Mais c'est un truc de mioche, ça ! Pff, je suis sûr que même moi, j'y arrive. 'Faut juste toucher l'autre, c'est ça ? Allez, aide-moi à me lever, on va se servir de ces deux balais-là. » dit Cog en désignant deux balais qui trainaient à proximité.

Tuix, tu me lances X jets d'attaques, jusqu'à ce que tu passes une CA de 14 pour Cog. Je vais faire de même pour lui. J'éditerai ou je posterai à la suite après nos résultats respectifs.

Modifié par un utilisateur mardi 22 novembre 2016 03:32:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la mention de son sabre et de la proposition d'aide du gnome, le visage d'Anne-Charlotte s'illumina. Heureusement que la nuit masquait partiellement ses émotions car elle serait facilement passé pour l'ingénue de service.

Mais le sujet changea bien vite, et avec lui l'humeur - fort instable ces derniers temps - de la jeune femme.

Ben voyons ! Vexé ? Humble ?
Ce type mens tellement qu'il ne distingue plus ses mensonges se la réalité !
Quand au traitement que je lui ait fit subir... Pathétique vermisseau.

M'enfin ce serait un sérieux atout pour récupérer tes biens...
Essaye de donner le change Ann'.
Pas le moment de jouer la vierge effarouchée ou la brute sanguinaire !
Joues le jeu.
Ce niais ne demande qu'à être utilisé par toi. Ne gâche pas son plaisir !


Recomposant son sourire le plus charmeur, mais sans en faire trop non plus, elle accepta en bloc les propositions du barde :«  Votre aide est la bienvenue, il est clair que vos talents diplomatiques surpassent largement les miens, que je reconnais être limité. Veuillez pardonner mon fort caractère. Si vous arrivez à m'obtenir ma lame, je vous serais largement redevable !
Et vous me voyez enchantée de danser avec un gentlemen de votre qualité demain. Je me langui déjà de ce moment futur ». C'était d'ailleurs à moitié vrai. Bien que le personnage la répugne par certains aspects, il n'en était pas moins charismatique et dégageait une certaine sympathie avec son culot, certes déplacé, mais joliment amené. De plus, la simple idée de danser la ravissait, même un chien aurait fait l'affaire.

Elle applaudit alors brièvement une belle action de la danse des bâtons qui se jouait entre Sorio et Cog pendant sa conversation avec Conchobar lorsque son corps se rappela soudain à elle sous la forme d'un bâillement sonore, quoi qu’élégant et féminin.

« Ces dernières vingt-quatre heures m'ont lessivée. Sauriez-vous où est-ce que je peux m'installer pour nuit ? Je crois que si je ne m'étends pas quelque part, je serais capable de m'assoupir à même le pont, ce qui ne serait guère convenable. »

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:54:21(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk installa son hamac sans trop de mal. Il restait encore quelques places dans le fond et Rosie lui avait montré silencieusement comment le suspendre entre deux poutres du pont. Il vit Bessel déjà en train de dormir, tandis que d'autres ronflaient ici et là. Rosie et lui l'imitèrent peu après.



Le gnome, dupe ou pas, rentra dans le jeu d'Anne-Charlotte. « Ma foi, si vos paroles sont franches, alors nous danserons demain pour sûr ! Je m'en réjouis d'avance ! » Il avait cependant totalement occulté la suggestion de la bretteuse de l'aider à récupérer sa lame. Celle-ci le nota. Mais commençant à cerner Conchobar, la réaction ne l'étonna pas totalement. Cela semblait faire partie du personnage.

Le barde, qui avait commencé à regarder le duel avec sa danseuse, vit là une occasion à saisir lorsqu'elle lui demanda où dormir. « Mais chère amie, vous avez totalement raison ! Je vous en prie, suivez-moi. Nos quartiers se trouvent plus bas. » Disant cela, il plaça sa main au bas du dos d'Anne-Charlotte pour l'inviter à le suivre. Sa main n'était pas assez basse pour être vulgaire, mais suffisamment audacieuse tout de même pour que la brune ressente un début de gêne. Il la retira cependant l'instant d'après, l'air de rien toujours avec son sourire poli fixé sur son visage dès qu'Anne se mit en marche. Le couple d'artiste laissa donc là les deux enturbannés qui échangeaient une passe d'arme.

Comme Bessel et Kwurzk avant elle, Anne-Charlotte prit place dans un hamac au fond de la salle après l'avoir installé elle-même. Conchobar l'avait assisté aimablement avant de prendre lui-même congé et de s'endormir dans la seconde. Du moins, ses ronflements sonores le laissait deviner. Il n'était pas possible qu'un homme décide de jouer la comédie en ronflant si fort...



Sur l'étrave, les choses ne semblait pas se dérouler comme prévu pour Cog. D'abord agacé par la première touche de Sorio, il fronça les sourcils avant de se mettre en garde. Prudent, il se lança le premier mais son coup d'estoc ne porta pas. Au contraire de Sorio. L'inquisiteur en avait profité pour toucher avec l'ouverture que l'autre lui avait laissé.

Malgré la pénombre, les spectateurs et son adversaire pouvaient voir que la peau de Cog prenait une belle couleur écrevisse dans la nuque et sur ses épaules. Cog "le Rouge" portait bien son nom... Ses yeux semblaient aussi s'être rétrécis tandis que Sorio lui proposait un autre duel demain. « Tu rêves. Je veux ma revanche MAIN-TE-NANT ! » le dernier mot avait été craché avec un excès d'agressivité alors que l'homme portait un coup surprise. Mais son adversaire évita le coup sans mal et répliqua d'une touche qui vint dévier la main qui avait porté l'attaque.

Cog perdit là clairement son sang froid. Il saisit l'arme improvisée à deux mains avant de la briser d'un geste brusque sur son genou et de la jeter dans un coin en déclarant, fulminant : « Va t'faire foutre, toi et ton jeu de merde ! » Il quitta ensuite l'étrave rapidement sans un regard en arrière pour le compagnon d'infortune qui l'avait aidé à récurer le pont plus tôt dans la journée. Les deux derniers spectateurs qui étaient restés se levèrent également pour aller se coucher, laissant Sorio seul avec lui-même.

Le sommeil avait cueilli Sorio comme il avait pris Bessel, Kwurzk et Anne-Charlotte avant lui. Le son des vagues venant caresser la coque du navire et les grincements réguliers semblaient faire office de berceuse, que même quelques ronflements sonores ne pouvaient perturber.

La nuit s'écoula, paisible.





À l'aube, le son d'une cloche retentit et réveilla les hommes qui dormaient encore au cœur du navire. Même avec l'esprit ensommeillé, on pouvait percevoir que la sonnerie venait du pont supérieur. Aussitôt, les pirates quittèrent leur hamac, le rangèrent dans un coin et se mirent à monter les marches pour rejoindre le pont supérieur. Chacun y recevrait alors ses assignations pour la journée.

Lorsque nos quatre derniers arrivés ouvrirent les yeux, il comprirent qu'il faudrait se présenter sur le pont sans quoi, ils risqueraient de débuter la journée d'une bien mauvaise façon. Ils suivirent donc le mouvement et se dirigèrent vers les marches. Problème, entre elles et eux se trouvaient Eyle et sa bande. Et pour ne rien arranger, nos amis se trouvaient parmi les derniers à vouloir emprunter l'escalier. Parmi les têtes connues, ils ne purent voir ni Sandara, ni Ratus, ni Rosie ou Conchobar. Tout juste Sorio se rappelait-il que Cog faisait parmi des derniers à s'être éclipser avant que la bande de salauds leur barre le passage.

D'un air satisfait, Eyle lâcha : « Pressés ? » avant de repousser sans ménagement Sorio qui s'était rapproché pour essayer de voir s'il pouvait faire revenir l'homme qu'il avait froissé hier soir. Derrière l'elfe noir, Subom, Balar et une inconnue éclatèrent de rire. Apparemment, leur seconde journée à bord de l'Absinthe commençait à peine moins mal que la première...

Modifié par un utilisateur mercredi 23 novembre 2016 20:26:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'homme-rat sembla ne pas vraiment comprendre l'intérêt de la question sur le nombre de pirates à bord et répondit plutôt à côté de la plaque. « Bah, je sais pas trop. Faut bien qu'on soit assez pour manœuvrer à bord, non ? Et pis, tu sais, Ambrose nous prépare une bonne bouffe quand il est pas complètement torché et c'est vrai que c'est plutôt bon. Mais la vérité, c'est qu'il est pas souvent en état de le faire. Du coup, on se retrouve à devoir manger des biscuits secs et de l'eau quand la bouffe est mal cuite dans la marmite.

Tiens, regarde. L'autre jour, le capitaine a fait l'erreur de vouloir manger de la soupe à la patate pas cuite quand même et il a dû rester deux jours entiers dans sa cabine à se vider l'arrière-train dans un seau tellement ça lui avait retourné l'estomac ... Alors je sais pas trop si c'est lié mais je crois que ta venue au moins est là pour ça : nous faire des repas consistants qu'on pourra avaler à la fin de la journée sans avoir peur de choper la colique le lendemain ! » Il semblait ne pas avoir repris son souffle durant cette longue tirade. Bessel aurait sans doute voulu insister mais l'homme-rat commença à la guider vers le pont inférieur. Elle se contenta donc de le suivre dans le noir. Il faudrait qu'elle retente sa chance plus tard auprès d'une autre personne ou bien qu'elle fasse comprendre à Ratus sa méprise.




Balar ricana derrière l'elfe, à la réponse de Bessel. « T'as vu ça, Eyle ? Elle te sert du "Môssieur Chef en second. On dirait qu'elle a commencé à comprendre comment les choses fonctionnait ici. Hein, Subom ! T'es pas d'accord ? »

Lequel lui répondit, l'air mauvais : « Ouais, mais j'crois qu'elle a quand même rien compris. Eyle est le second de Maître Fléau, et pas le second à bord. Ça, c'est M. Plugg. Hé hé hé ! J'parie que c'est à cause de son petit cerveau. Il parait que les rats, ils ont une p'tite tête. C'est pour ça qu'elle a rien capté. Faut croire qu'il faut l'aider à faire rentrer ça dans sa caboche si tu veux mon avis. Pas vrai, Eyle ? » L'elfe noir souriait de toutes ses dents, ce qui lui donnait un air sinistre dans l'obscurité du pont inférieur. Lui ne semblait pas prêt à répondre à Bessel et se contenta surtout de faire craquer ses phalanges tandis que tout les autres pirates s'étaient éclipsés pour rejoindre le pont supérieur. Ne restaient plus en bas que nos quatre amis aux prises avec l'elfe noir et ses trois amis...

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 05:02:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le grand gaillard dormit étrangement bien : il avait l'habitude des environnements hostiles et des nuits courtes donc finalement, ce repos dans un hamac à l'abri avait été bien plus salvateur que ce qu'il avait déjà vécu auparavant.

Au son de la cloche, Sorio comprit qu'il ne devrait pas traîner pour rejoindre le reste de l'équipage sur le pont supérieur. Il enfila ses chaussures, noua son bandana à la va-vite et sans trop prêter attention au reste des gens, il suivit le mouvement déjà bien engagé des autres marins. Cog était non loin devant lui et lorsqu'il voulu l’interpeller dans les escaliers, son action fut stoppée par le drow toujours enclin à venir chercher des noises...
Et bah il perd pas de temps pour v'nir nous faire chier celui-là!

A l'interjection, le médiogaltien recula d'un pas, surpris de se faire repousser, surtout vu son gabarit par rapport à celui de l'elfe noir :
« Pas plus que les autres... » rétorqua-t-il.

Et de suite ses compagnons tentèrent d'échanger quelques mots avec le drow qui était visiblement complètement insensible à ce qu'ils pouvaient raconter. Sorio posa donc la main sur l'épaule de Kwurzk pour le faire reculer en calmant ses ardeurs et se plaça face à Eyle. Sa tête enturbannée arrivait au même niveau que la sienne malgré une marche qui les séparaient, donnant presque l'impression que Sorio aurait pu toiser Eyle!

D'un ton calme et glacial, le regard noir posé sur le visage sombre de l'elfe, il lui lança telle une annonce pour un condamné à la potence, pesant bien chaque phrase :
« On n'est pas là pour chercher la merde.
Si l'cap'taine a voulu recruter du monde, c'est parce qu'il y a du boulot sur ce navire.
Tu voudrais quand même pas qu'j'explique que tu nous empêche de bosser, hein?
Tu penses que M. Plugg sera content de savoir que tu préfères tailler la bavette dans les escaliers avec quatre bleusailles plutôt que les laisser faire ce pourquoi ils ont été enrôlés?
Donc maintenant, tu nous laisses monter et on en reste là. »

La menace de l'inquisiteur se voulait claire et déterminée.
Et cette fois, Fléau sera pas là pour te protéger! Déjà qu'une part de l'équipage a vu hier que t'étais un pourri... A ce rythme, ils finiront tous par te lâcher!
Peu de secondes s'écoulèrent avant la réponse mais l'ambiance était électrique!

Modifié par un utilisateur jeudi 24 novembre 2016 10:45:25(UTC)  | Raison: problème formule lancer de dés

«  Pardon pardon! Je vous ai placé trop haut dans les chefs, alors que vous étiez en dessous ... et donc vos acolytes, qui doivent confondre ce terme avec alcooliques, eux, ils sont seconds... en dessous du second ... en dessous du second ... en dessous du premier? Ça en fait du chemin, vous devez être fiers les gars! »
Bessel avait voulu la jouer fine, mais ils étaient venus pour jouer les brutes et ne partiraient pas pour autre chose. Les autres, à son étonnement, l'un après l'autre, étaient tous restés pour l'aider, prenant même les devants. À son tour, elle ne les abandonnerait pas. S'ils voulaient se battre, elle serait là pour les aider.

Modifié par un modérateur jeudi 1 décembre 2016 01:53:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

La fin de journée avait été rude et Anne-Charlotte avait des tiraillements féroces dans les avant-bras, comme s'ils essayaient de se faire la malle pour déserter un hôte trop contraignant.

Bordel de misère ! Heureusement que c'est la fin j'en peux plus !

De ce qu'elle avait entendu, pas de remarque sur elle entre Plugg et Harrigan. Tant mieux. Moins elle se faisait remarquer, mieux c'était.
Elle toucherait deux mots à ses compagnons d'infortune sur les quelques infos qu'elle avait ouï à cette occasion. Peut-être l'occasion de se tirer en douce - quoique finalement ici elle avait un travail et était nourrie. pas une si mauvaise situation en fin de compte. Restait qu'il fallait qu'elle arrive à se rencarder sur Charles Morgan ou mieux, sur son salaud de père. Peut-être qu'à bord quelqu'un aurait des infos là-dessus. Peu probable mais bon... Sait-on jamais ?

Pas de nouvelles de Bessel. Anne-Charlotte présuma qu'avec l'imminence de l'heure du repas, elle devait être bien occupée aux fourneaux. Par contre la direction prise par Kwurzk la surpris, et la mis mal à l'aise. Qu'avait-il bien pu faire ou que cherchait-il à faire en se dirigeant vers le mess ?
Sans attendre, elle pris congé de Ratus et ses camarades gabiers d'un salut amical, les remerciant aussi pour la journée et se dirigea vers Sorio qu'elle harangua :«  Salut Sorio ! Remonté des entrailles du navire ? J'imagine que ça doit faire du bien de revenir à la surface après une journée à fond de cale... ».
Changeant de sujet directement et lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna : « Tu saurais ce que va faire Kwurzk ? Je l'ai vu partir chez les officiers.. Ya un soucis ? Il a fait une connerie ou s'apprête à en faire une ? »

Elle espérait que Sorio ne fasse pas de remarque sur son sabre, peu envieuse que cela se sache trop. Peut-être ne capterait-il même pas qu'elle était armée. Après tout une bonne partie de l'équipage se trimbalait de la ferraille à la ceinture. Elle de dénotait pas avec le reste.

Modifié par un utilisateur lundi 12 décembre 2016 16:14:30(UTC)  | Raison: Non indiquée