Jack écoutait attentivement Britt et son hypothèse, qui lui paraissait crédible. Si ils s'en sortaient vivants, ils auraient certainement de quoi monnayer ... peut-être même avec plusieurs parties.
Il reprit ensuite son observation des lieux à la manière d'un enquêteur, ou d'un prédateur. Il reniflait en remuant les moustaches et semblait scruter toutes sortes de détails. Il s'arrêta à plusieurs reprises, en prenant des objets dans ses paluches, en en comparant d'autres ...
« C'est étrange capitaine. Vraiment. Faut pas se fier à ce qu'on voit mais malgré ça, ils sont tous de même corpulences, ceux morts là, et les deux qui ont fui. Ça fait du quatre contre un, fort défavorable, et pourtant il en a embroché trois. En regardant les tâches de sang, on dirait que les coups portées visaient plus à l'étourdir ou à le récupérer vivant qu'à le tuer. Peut-être pour ça d'ailleurs qu'il a réussi à en tuer autant.
Les trois nagas ont le même collier, comme le survivant de leur groupe, certainement la même tribu, ou au moins le même rang. L'autre, j'ai un doute maintenant. Mais comme ils n'ont pas essayé de le tuer, soit il a de la valeur, soit il a des objets ou informations avec de la valeur.
Y a aussi ... » dit-il en montrant la chair calcinée
« des brûlures. Pour une créature aquatique. Peut-être un pratiquant de magie, ou avec un objet magique pouvant faire du feu.
C'est vraiment une drôle d'histoire ... » dit-il en se grattant la tête, gênée de ne pas avoir de conclusion certaine.



Choix d'esprit errant : cieux. Sorts gagnés : lumière dansante, lueurs hypnotiques, maléfice de Bond Céleste.
Sorts actifs et bénéfices :
Flagbearer : +1 (type moral) aux jets d'attaque, de dégâts des armes, et de sauvegarde contre les effets de peur ou de charmes
Actions du round :.

Mimi continuait d’arborer un air contrarié sur son visage alors que Sorio lui demandait une nouvelle fois de les guider. « Z’êtes sérieux ? Après ce bain de sang, vous voulez quand même continuer et aller chez les nagas ? Putain, je sais bien que tout le monde dans les Chaînes est un peu taré mais vous quatre, vous en tenez aussi un sacré couche… » L’halfeline avait beau avoir une image de dure-à-cuire, la demande de Sorio la poussait à exprimer son désaccord. Apparement, pour elle, continuer plus en avant sur cette voie relevait plus de la folie que de la témérité.

Elle prit pourtant le temps de regarder la direction dans laquelle les nagas restants étaient partis afin de jauger le danger potentiel de la situation avant de répondre. « Pour le point d’eau, j’sais pas. J’veux dire, regardez à vos pieds. Là où on avait avant un torrent, il ne reste plus à présent que des galets secs comme mon gosier, un mince filet d’eau et quelques mares en train de s’évaporer sous la chaleur. Alors pour un point d’eau, c’est mal parti. Je peux vous guider vers la source d’eau clair où ceux du port viennent se ravitailler. Mais ça veut dire retourner sur nos pas jusqu'au dernier embranchement connu. Donc ça implique de repartir en arrière et de perdre quoi, une heure, le temps de faire l’aller-retour. Est-ce que ça vaut le coup ? Il est déjà midi passé et je veux rentrer avant la nuit tombée. Pas question de me retrouver dans cette forêt en pleine nuit... » Quelque chose turlupinait Mimi à ce sujet. Cependant, elle ne creusa pas la question.

A la place, elle ajouta avec un temps de retard « Après, si y’a effectivement un point d’eau chez les nagas, j’en ai pas connaissance. Je m’suis jamais aventurée aussi loin sur leur territoire. J’suis pas folle à lier non plus ! ». Finalement, le petit bout de femme croisa les bras sur sa poitrine, signe qu’elle attendait que le groupe s’accorde sur ce qu’ils voudraient effectivement faire avant de se remettre en route.

Mimi étrécit ses yeux au moment où le capitaine ordonnait une remise en route, et sa bouche s’ouvrit lentement comme si la serveuse voulait dire quelque chose - sans doute émettre quelque critique ou formuler quelque crainte - mais au dernier moment, elle se ravisa et acquiesça du menton. « Ok, allons-y. »

Etant encore celle qui connaissait le chemin jusqu’à l’objectif, l’halfeline reprit la tête de l’expédition.

Dans un premier temps, il fallut rebrousser chemin jusqu’au dernier embranchement. Ce fut la partie du chemin la plus évidente. Revenant sur ses pas, le groupe put profiter de son propre travail déjà effectué auparavant. Peu ou pas de nouvelles branches à couper, de broussailles à écarter, de lianes à éviter, de pièges à détecter, de faune à affronter. Son principal ennemi restait encore et toujours cette chaleur moite et lourde, accompagné de ces inévitables parasites et insectes qui bourdonnaient autour des courageux expéditionnaires.

Finalement, arrivés à l’embranchement, Mimi attendit un instant que les autres la rattrapent et confirment qu’ils étaient prêts à la suivre vers l'est. Le lit du torrent plus large que profond, et surtout à sec, leur permit d’avancer plus rapidement que s’ils progressaient sous les frondaisons des arbres séculaires. Pourtant, au dessus d’eux, l’astre étincelant avait atteint son zénith et continuait de cogner de toutes ses forces. Il ne fallut donc pas attendre bien longtemps pour que chacun finissent par être en nage. Mimi la première pestait contre cette canicule venue des Enfers.

Heureusement, l’expédition tint bon et une demie-heure plus tard, elle put enfin déclarer aux autres : « Putain, j’espère que ça valait le coup car nous sommes arrivés ! » Devant les hommes et femmes présents, un énorme trou large de trois mètres sur quatre béait. Et à moins de dix centimètres du niveau du sol, dans ce trou, une surface liquide était présente. A n’en pas douter, cette source qui abreuvait le port trouvait son origine dans une nappe phréatique sous-terrainne. Seul hic, la source semblait se tarir en profondeur… Alentour, le paysage ne semblait rien contenir de particulier. Des arbres, des rochers, des insectes, et de la mousse verte encore humides au bord de la source.

Laissant le capitaine et ses hommes mener leurs affaires, Mimi vint poser ses fesses au bord du trou en laissant trainer ses pieds dans l’eau fraîche. Comme si cela constituait une délivrance en soi, elle laissa alors échapper un soupir de contentement.

Modifié par un utilisateur jeudi 2 août 2018 08:34:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Fiche rapide
« Bien joué Mimi! T'es un putain d'bon guide! » félicita Sorio lorsqu'ils parvinrent à la source. Mais cette destination n'était semble-t-il qu'une étape : le lieu ne donnait pas vraiment d'indice sur la cause de l'assèchement alentours.

Jack étudia à nouveau la zone mais Le pistage s'avérait délicat. Le médiogaltien haussa les épaules, un peu déçu : « Pas facile de savoir où chercher alors... Doit bien y'avoir une explication... »
Et à son tour, il se mit à observer la roche et la flore, cherchant à comprendre l'origine de la sécheresse.

Jack attendit un instant, fermant les yeux, attentif à la voix des esprits.
« C'est fort possible Mimi. Il y a beaucoup trop de changements défiant la logique, et les esprits ici semblent perturbés. Et on ne les perturbe pas aisément ... nous devrions reprendre notre route, évitons de rester longtemps à découvert, pour le temps comme pour d'éventuels prédateurs ou nagas. » dit-il en regardant vers ses supérieurs, qui avaient le dernier mot.
Quelle journée! pensa-t-il en manifestant un bref sourire.D'une rébarbative journée à l'auberge, nous voilà sous la piste de nagas, de sombres magies, et d'une nouvelle étape en mer. Si l'on survit.


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Jack réfléchit avant de répondre une bêtise au capitaine.
« Je le crois, bien que je n'en sois pas certain. Des mwangis, des déesses, des races anciennes, éteintes ou vivantes ... qui sait ce qui est normal ou non ici. »


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Alors que chacun y allait de sa propre opinion sur le sujet, Mimi tournait la tête à chaque intervention en essayant de suivre le fil logique qui devait les amener à la résolution du problème final : celui des nagas. Ce fut donc la première surprise lorsque la source commença à se tarir sous ses pieds à une vitesse jusqu’ici jamais vu. Alors que l’instant d’avant elle sentait encore une pression sous ses pieds la poussant vers le haut, l’instant d’après, elle vit soudain le niveau de l’eau diminuer avec une telle soudaineté qu’en moins d’une minute, la source s’était tarie pour laisser place à un trou béant sous ses pieds. La roche calcaire ne présentait pas la moindre trace de vase et on pouvait clairement voir l’entrée naturelle continuer à descendre presqu’à pic sur plus de dix mètres avant de finalement disparaître dans l’obscurité du relief.

« Que… » Pour l’halfeline à la langue bien pendue et au caractère bien trempé, il était impossible de trouver les mots justes pour exprimer sa surprise. Observant la profondeur ténébreuse nouvellement créée, Mimi semblait essayer de comprendre ce qui venait de se passer et si l’eau allait finalement refaire surface. Pour l’instant, aucun indice ne laissait penser que la source allait de nouveau se remplir ou qu’elle allait retrouver son niveau initial après avoir expulser un trop plein d’eau à la manière d’un geyser.

Relevant son visage vers ses compagnons temporaires, elle attendit que quelqu'un décide de la marche à suivre. Elle semblait désemparée, ou du moins surprise, par une telle situation.

Sorio. Pistage

Anne-Charlotte écarquilla les yeux de surprise avant de se composer un regard où se mêlaient excitation et crainte devant le trou béant qui venait de "boire" toute la source. L’événement n'avait rien de naturel et elle se demandait si la synchronicité avec leur présence était un hasard ou le déclencheur.

« On a toujours le choix Britt. Faut juste essayer de pas faire trop souvent le mauvais. » Lança-t-elle d'un air a moitié philosophe, a moitié goguenard au halfelin.

« En avant camarades ! » dit-elle sans plus de cérémonie en s'engageant dans la voie nouvellement découverte, les doigts serrés sur la poignée de sa lame, comme si elle pouvait la retenir d'une chute ou la protéger de tout danger.

Le capitaine menant la danse, les autres lui emboitèrent le pas sans tergiverser. A la lueur de la lance de Sorio illuminant la descente, cette dernière semblait de premier abord assez simple tant la roche offrait de prises et d’aspérités.

Néanmoins, très rapide, les choses se compliquèrent. Dépassés les cinq premiers mètres, des algues filandreuses virent se greffer à la roche qui se faisait également plus lisse à cause de l’érosion causée par l’élément aqueux omniprésent. Mimi se mit à rouspéter contre le terrain quand soudainement son pied droit ripa. L’halfeline ne put se retenir. Emportée par son élan malheureux, celle-ci chuta dans cette pénombre ténébreuse qui menaçait de les envelopper à tout instant. Un cri emprunt d’agacement et de peur commença à se réverbérer sur les parois rocheuses avant de s’arrêter brutalement moins de trois secondes plus tard. Un « plouf » retentissant se fit entendre en contrebas, suivit d’un « Putain ! ‘Fait chier ! Ma tête ! »

Les autres finirent par la rejoindre en quelques instants pour constater les dégâts. Une belle blessure venait fendre le cuir chevelu de la serveuse. Le sang gouttait à un rythme régulier sans pour autant mettre en danger la vie de Mimi. Un peu embarrassée de s’être ainsi distinguée, elle essaya de détourner l’attention vers un autre sujet tout aussi important. « Bon, et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? »

La question était légitime. Le groupe avait descendu le chemin de la source bon an mal an sans vraiment savoir ce qui les attendait, et ils étaient à présent bien vingt ou trente mètres plus bas dans un boyau qui ne s’était pas vraiment élargi. Pas d’ouvertures sur les côtés à noter, de mécanismes à actionner ou d’inscriptions et de traces humaines à noter. Si ce chemin était celui menant au mystère de la sècheresse ambiante, celui-ci gardait bien volontiers ses secrets…

Sorio

Modifié par un utilisateur mercredi 5 septembre 2018 09:25:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mimi sembla se ranger aux arguments de La Teigne. Ceux-ci étaient factuels et respiraient la lucidité.

Enfin, jusqu’à ce qu’il invite son compagnon poilu à servir d’éclaireur. Que pouvaient-ils faire ici bas dans un boyau dont ils ne connaissaient pas la profondeur et dont l’intérêt lui paraissait limité. Après tout, la serveuse préférait éviter de crever pour rien. La mission qu’on lui avait confié était d’emmener ces gaillards chez les nagas pour clarifier cette situation qui avait commencé à déraper au port. Que lui importait ce trou d’eau ?…

*humph* La blessure à la tête qui lui avait fait voir quelques étoiles n’en finissait pas de la lancer. Grimaçant de contrariété, Mimi attendit cependant que Jack, qui était le plus sage du duo, annonce qu’il préférait remonter.

Malheureusement, le matou n’en fit rien. Complice, il acquiesça au plan de l’halfelin. « Je peux tenter le coup. Le temps de m’encorder et je vais tenter ma chance. Sorio, tu penses que tu pourrais me filer ta lance ou jeter le même sort sur un caillou, qu’il puisse me servir de torche ? Ça devrait m’aider à me repérer plus bas. »