Sterenn jetait de temps à autres un regard alentour tandis que Falka parlait pour s'assurer que personne ne venait. Elle demanda à Pistache de prendre un peu de hauteur et de l'avertir si quelqu'un approchait.
« Je vous remercie...sincèrement... J'ai cent autres questions comme vous pouvez vous l'imaginer à propos de tout ce que vous venez de dire mais comme il n'est pas sûr de se parler ici, et que je ne souhaite pas vous attirer plus d'ennuis, je suppose que cela attendra demain, n'est-ce pas? J'espère que nous pourrons trouver un début de piste... »

Avant de partir, elle ajouta : « Sergent... Pensez-vous que le lieutenant Elindel va rapporter directement ma présence? Ou l'auberge est-elle sûre pour mon groupe et moi-même juste ce soir? Le fait qu'elle m'ait envoyé vers vous laisse penser qu'elle voudrait que je trouve des réponses. Mais son attitude n'a pas été franchement encourageante non plus... »

Modifié par un utilisateur samedi 2 avril 2016 18:24:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Draegloth essaye d'arrondir les angles dans le discours de Gezh.« Nous avons tout notre temps, mais peut-être que pour vous ce n'est pas le cas. D'autant que cela risque de réveiller des souvenirs douloureux.  »

Modifié par un utilisateur mardi 5 avril 2016 19:42:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Filip était encore sous le charme de la belle aasimar et il ne savait que dire d'intelligent, aussi resta-t'il coi, attendant qu'elle réponde à Gezh et Draegloth.

La vive beauté chaleureuse de l'aasimar contrastait avec le ton calme avec lequel elle décrivit les horreurs arrivée à celle qui devait être son amie. Malgré le charme de cette dernière, le renégat sentait un malaise naître en lui lorsqu'il l'écoutait parler. Son amie était morte il y a quelques jours et elle en parlait comme d'une petite sotte qui avait simplement perdu son chapeau... Il s'agita dans son siège, mal à l'aise. Soit cette femme était dotée d'un caractère très fort, soit elle n'avait guère d'empathie pour autrui. Espérant l'amener à parler un peu plus, il ajouta :
« D'après le peu que nous savons d'elle, Sélène n'était pas du genre à sortir la nuit en cachette. Or, personne ne l'a vu sortit, ni ne savait qu'elle était ou devait sortir et sa chambre était fermée de l'intérieur... Avez-vous une idée de ce qui aurait pu la pousser ainsi dehors la nuit ? Aurait'elle pu entendre les bandits et voulu sortir pour les combattre ? Ou aurait-elle voulu rejoindre quelqu'un secrètement la nuit ? un ami, une amie ?  »

Le ton de l'homme d'armes était bien plus dur qu'il ne le voulait et plus il parlait, moins il comprenait les réactions de la splendide jeune femme qui se tenait face à eux.

Modifié par un utilisateur jeudi 7 avril 2016 08:47:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gezh arborait un grand sourire de façade et laissait Filip parler. Il plongeait ses lèvres dans le thé et n'avalait qu'une minuscule gorgée à chaque fois. Il grignotait les biscuits miettes par miettes. Ils étaient arrivés à un point où leur hôte lui apparaissait comme profondément antipathique ... et pas forcément honnête ? Il restait à l'affut des signes corporels qu'elle pourrait involontairement laisser transparaitre une forme de mensonge ou de dissimulation. Il lui souriait à chaque fois que son regard se portait vers lui mais son for intérieur était pétri de méfiance et de mépris envers le manque d'empathie dont faisait preuve la jeune femme.

Sterenn attendit que Balka se soit éloigné un peu avant de partir à son tour. Elle repartit en direction de l'auberge, lançant de temps à autres des regards à la ronde pour vérifier qu'on ne la suivait pas.
Une fois arrivée, elle se décrasserait rapidement comme elle le pouvait puis raconterait à ceux qui étaient restés sur place le résultat de ses deux entrevues.

Il faudra me faire signe pour que je sache à quel moment je reviens effectivement à l'auberge vu que ce ne serait pas très logique que je débarque tout de suite j'imagine, à cause du temps de trajet.

Lorsque Sterenn rentra dans l'auberge en fin d'après-midi, il n'y avait nulle trace de ses compagnons. L'aubergiste s'affairait, jetant de fréquents regards vers la porte, comme s'il attendait quelque chose ou quelqu'un. Sterenn eut même l'impression qu'un semblait d'espoir immédiatement déçu brilla dans ses yeux alors qu'il levait la tête vers elle lorsqu'elle ouvrit la porte - impression qu'elle eut à nouveau lorsqu'un homme d'une quarantaine d'année, vêtu d'habits civils bruns, entra à son tour peu de temps après elle et alla s'asseoir immédiatement à une table, commandant une bière.

Lorsqu'elle demanda à se décrasser, l'aubergiste fit appeler sa femme, qui l'amena à l'étage et s'occupa de remplir un bac d'eau tiède. Elle semblait réservée, et ne lui adressa que peu la parole.





« Lui-même ! Je peux quoi pour vous ? » répondit-il d'une voix un peu bourrue en replongeant dans son travail.











Elle papillonna des yeux en s'arrachant à ceux de Draegloth, et, les reportant sur Filip, elle émit un léger sourire. « Comme je vous l'ai dit, Sélène était une gentille fille. Il était hors de question pour elle de blesser qui que ce soit, même par inadvertance. Alors sortir combattre des bandits, certainement pas ! En revanche, qu'elle ait voulu suivre ou rejoindre quelqu'un en qui elle avait même vaguement confiance, oui, ça c'est possible. Je vous l'ai dit, elle était assez naïve... En revanche, qu'est-ce qui vous fait dire que sa porte était fermée de l'intérieur et non de l'extérieur ? La serrure donne des deux côtés, d'après mes souvenirs. »







« Oh, pour rien... » sembla s'amuser l'aasimar. « Ses amis et lui sont venus me poser des questions également dans l'après-midi. Je les ai envoyé chez ma fille, à quelques maisons d'ici. Je gage qu'ils auront des choses à vous raconter, et vice versa. » La nuit commençait à tomber. Gringalet avait passé l'après-midi et le début de la soirée à compulser des pages et de pages d'écritures qui lui étaient parfois obscures sans voir le temps passer. Il était peu probable que ses compagnons soient encore plusieurs heures plus tard chez la fille du bibliothécaire.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 avril 2016 10:30:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lars avec son entrain et sa chaleur habituel Lars continua:« Le lieutenant Armand de Sénaille, m'a vanté vos œuvres et ayant pu voir l'une vos armes dans une boutique d'avancée écarlate en plus du révolver du lieutenant. Il m'a recommandé de faire un détour par ici, ne serait ce que pour observer votre travail. Et me ravitailler en poudre noire, si possible.
Je vous avoue être un débutant passionné dans votre art et j'ai reçu un vieux mousquet fatigué de Maitre Veem, un facteur d'armes à feu itinérant, et que comme toutes passions qui se respecte elle dirige ma vie. »

L'aubergiste fit mine de réfléchir, mais la caporale eut clairement l'impression que ce n'était à savoir s'il les avait vu, mais ce qu'il devait répondre. Il finit par dire : « Un groupe composé d'un non humain et d'un demi-orque ? Oui, ils sont venus ici, mais ils sont repartis peu après leur arrivée. » Sterenn le sentit un peu méfiant, presque sur la défensive lorsqu'il lui répondit.





Le visage du nain s'illumina. « Veem ? Ce vieux sacripant est toujours en vie ? Ah ! Eh bien je suis content qu'il continue à fabriquer des armes à feu, il était pas mauvais le petit ! Faîtes-moi voir son œuvre, que je juge un peu ! » Il s'était arrêté de travailler et semblait porter d'un coup bien plus d'importance à son visiteur. Il paraissait jauger Lars du regard, et rajouta après deux secondes : « Alors comme ça, vous êtes tombé sous le charme de la poudre noire ? »





« Si je résume, elle est sortie de sa chambre, quelle qu'en soit la raison, a fermé à clé, s'est rendue à deux rues de chez elle, et s'est faite tuée. Le meurtrier lui a laissé sa clé et n'a pris que ses... yeux. Si elle a bel et bien suivi quelqu'un dehors, soit il s'est enfui, soit il s'agit du meurtrier. Et donc, si je comprends bien, vous cherchez non pas pourquoi elle est sortie, mais qui elle a suivi si elle a suivi quelqu'un, et qui l'a tuée. Malheureusement, je n'ai la réponse à aucune de ces deux questions, vous m'en voyez navrée. »