Pour toute réponse, Vence hoche la tête en signe d'assentiment. « Bien, allons-y alors ! Nous prenons quelques affaires et nous rejoignons Slate. » Il sort à son tour et part s'équiper comme il se doit pour ce genre de mission. Cf le HRP équipement.

Modifié par un utilisateur dimanche 8 février 2015 20:14:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sindaré regarda ses collègues autour de lui l'air grave. S'il avait confiance en eux pour réaliser des missions d'enquête en milieu urbain, il ne savait s'il pouvait compter sur chacun d'eux dans une telle mission de guerre d'infiltration derrière les lignes ennemis. Il se voyait enfin proposé une mission de soldat digne de ce nom et il se surprenait à ne pas trouver cela aussi exaltant qu'il se l'attendait. Peut-être avait-il perdu l'enthousiasme de ses jeunes années, ou bien avait-il simplement vu trop de vétérans de la guerre revenir avec ce regard hanté qui prenait parfois les yeux de Vence.

Mais le bâtard avait le sens de l'honneur et le panache de celui qui relève tous les défis. Il sortit avec ses collègues pour rassembler l'équipement qu'il espérait adéquat à cette mission.

Vence sert vigoureusement la main du capitaine, et lui adresse un léger sourire de remerciement pour ses éloges, sans ajouter mot. Il ne tenait ni à s'étendre sur le sujet, ni à jouer les modestes. Il le remercie, de vive voix cette fois, pour l'invitation à dîner, et va immédiatement prendre ses quartiers dans la cabine commune. Il pose son sac à dos, sa sacoche de ceinture et sa bardiche dans un coin, grimaçant légèrement en se défaisant de son barda, et palpe sa blessure encore sensible sans rien dire. Puis il se redresse comme si de rien n'était et ressort profiter de l'air marin en allant se balader sur le pont, regardant Flint s'éloigner doucement d'eux... ou plutôt l'inverse d'ailleurs. Il se prend à sourire en pensant à l'illusion qu'offrait souvent la vie, souvent traduite par les mots employés, avant de se rembrunir en songeant aux dangers des îles qu'il avait affrontés autrefois, et à ce qui les attendait...

Modifié par un utilisateur dimanche 8 février 2015 20:14:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Piper avait saluer le capitaine et accepté d'un hochement de tête son invitation. Après avoir été déposé ses affaires dans la cabine il remonta sur le pont pour assister au départ, regardant lentement s'éloigner la ville en se demandant ce qui les attendait dans les prochains jours.

Pour le reste du voyage, si ses services ne sont pas requis, Vence passe son temps à discuter de tout et de rien avec les matelots, à aider s'il le peut, et à apprendre quelques trucs et astuces de la profession de marin.

Vence pose sa fourchette et sourit, l'air amusé. « Nous avons discuté avec Dame Lya Jierre, effectivement. Et nous nous efforcerons de comprendre ce que la duchesse a en tête quand nous aurons plus d'éléments en main. Actuellement, en discuter ne serait que pure spéculation sans autre intérêt que de passer le temps. » Il se tourne vers le capitaine. « Si j'en crois vos propos, vous l'avez déjà vue à l'œuvre... Savez-vous si Dame Lya Jierre a une formation militaire ? Ou détient-elle ses talents d'un apprentissage privé ? »

Le divertissement proposé par Sindaré tombait à point pour détourner l'attention des marins de leur assiette encore vide en attendant la pièce de viande promise. Flattés sans doute que leur navire soit ainsi mis à l'honneur dans le poème du barde, les marins laissèrent fuser leurs acclamations et le Capitaine Rutger Smith applaudit vigoureusement et il glissa à Sindaré qu'il aurait aimé savoir d'où lui venaient ces vers ou, s'ils étaient de lui, d'où lui venait tant d'inspiration. Le plat arriva, suivi de la discussion initiée par le matelot demi-elfe.

La Capitaine répondit à Vence avec une déception non feinte dans la voix. « Oh, non, je n'ai pas eu le plaisir de rencontrer Lya Jierre personnellement. Mais elle est une scientifique martiale reconnue dans son pays. Elle provient de l'académie militaire la plus renommée de Danor et le niveau de leurs diplômés est toujours des plus impressionnants comme nous l'avons appris à nos dépens par le passé. Mais cette époque est révolue, n'est-ce pas? Toujours est-il que dame Jierre est titulaire d'une thèse tout à fait fascinante qui met en opposition les bottes de démembrement et les techniques de combat opportunistes. »

Peu de gens comprenaient réellement les thèses produites par les guerriers sortis d'académies martiales - ne serait-ce même que leurs titres - et le Capitaine Impossible ne s'était d'ailleurs pas risqué à le répéter en entier. Mais il était bien du genre à lire ce genre de choses pour le plaisir. Uktar était certainement le seul constable du lot à pouvoir écouter et comprendre des exposés de science martiale sans trop de difficulté. Et encore... Souvent, les scientifiques martiaux dont les armes étaient trop différentes ne se comprenaient l'un l'autre qu'après s'être accordé sur tout le vocable nécessaire ainsi que sur les bases des techniques relatives à leurs arts respectifs.

Quoiqu'il en soit, non seulement le Capitaine Impossible semblait admirer ce genre de travaux, mais il affichait également de manière ostentatoire dans son discours que la page de la guerre avec Danor était pour lui belle et bien tournée. Etait-ce par loyauté envers son Roi ou était-ce vrai également dans son cœur? En tout cas, Vence savait pertinemment que beaucoup de vétérans continueraient encore à haïr les danorans, mariage royal ou pas. Les plus loyaux et ceux qui étaient encore en service s'abstiendraient simplement de le crier sur les toits.

Modifié par un utilisateur lundi 9 février 2015 11:22:52(UTC)  | Raison: Non indiquée

Vence regarde le capitaine d'un air étonné, et ne peut s'empêcher de lâcher sur ton plat et presque sinistre : « Elle a étudié le combat de rue en fait... »

Après quoi il tourne son regard vers le large, les yeux perdus dans les vagues, l'air morose, comme ses compagnons l'avaient déjà vu plusieurs fois. Ses pensées divaguèrent : comment ce rapprochement entre le Roi et elle s'était-il effectué ? Ne serait-ce pas une manœuvre pour faire main basse sur le royaume ? Quelles seraient les closes du contrat de mariage ? Par exemple, si le Roi venait à mourir, hériterait-elle du royaume ? Toutes ces questions, d'autres mieux placés que lui avaient déjà dû se les poser, il en était sûr. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être méfiant. Pendant la guerre, il avait vu ce dont ce peuple était capable. Non pas que le sien soit dirigé par des saints, loin de là ! Mais la fourberie danoran était sans égale, comme le dit le capitaine, Vence l'avait appris à ses dépens...

« Humm, une étudiante martiale ...  » fit pensivement Uktar. Puis se tournant vers le capitaine « Intéressant, Capitaine, si je ne me trompe, vous avez un intérêt pour ce type de travaux ... rappelez le moi, au retour de cette mission, je tacherais de vous dénicher "L'arc, ou la supériorité de l'esprit sur l'agilité", mes propres travaux d'étudiant si cela vous tente ...  »

Vence répond à Rozenn d'un air absent et sur un ton plat. « Si tu entends par là que l'adversaire est vaincu et sûrement mort, oui. » Il semble vouloir rajouter quelque chose, mais s'abstient. A la place, il prend son verre et le boit cul sec.