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« Ce n'est pas "une grenouille", c'est un mantella grippli de la tribu Luwa. » désapprouva le nain. « Toutefois, il est concevable que notre expérience puisse vous servir... Charmante en effet... Dame Oyunn, enchanté. » dit-il. Psychologie DD 12
Il ne trouve pas qu'Oyunn soit charmante (sans doute le côté mort-vivant. Il ment sur ce point car il semble soucieux de préserver une certaine étiquette.
« Enchanté également, Dame Khaliun du peuple des deux mères. Je suis Tolgran Sljórtólg, sombre maitre de la forge et commandant le premier avant-poste d'Undir'Sveppum. Nos ingénieurs sont les premiers fournisseurs de métal et de roche de ce côté du Nar'Voth. Nous avons de nombreux clients... Nous échangeons le métal contre des ressources précieuses pour les gens qui vivent sous terre. Enfin quand ce genre d'accord fonctionne... Je n'aime pas parler de ce genre de choses dans la rue... Habituellement... » expliqua le dénommé Tolgran avant de changer de sujet, refusant ainsi de répondre à la question de Khaliun. Langue naine ou linguistique DD13
Le nom Sljórtólg ferait référence à "Terne-suif" en langage commun. Undir'Sveppum fait référence au fait que l'avant poste est situé sous un champignon. Il n'est pas dur de deviner la localisation de la base que ce nain commande.
Connaissance géographie DD14
Vous vous souvenez du chef mercenaire hobgobelin... Quel était son nom déjà ? Sa cité troglodyte était aussi en Nar'Voth... Le Nar'Voth est la partie la plus haute des terres sombres. C'est d'ailleurs sans doute une de celles qui a été le plus exploré. Ou plutôt, des morceaux explorés, le Nar'Voth représente un cas presque unique... Cette couche se compose principalement d'une série de filets caverneux reliés par de longs tunnels entrelacés. Pour qu'un quelconque trou fasse partie de Nar-Voth, il doit y avoir une connexion à la zone Sekamina en dessous. Vous en déduisez que comme les gripplis de Fort Gaotong, ceux des marais de soufre sont aussi perchés sur des grottes mais que celles-ci sont a priori plus profondes que celles des autres.
Son regard doré se fit alors plus fin. Comme s'il se souvenait soudain de quelque chose. « Vous êtes venues nombreuses pour des gens qu'on voit peu à ce point au sud. Ne risquez-vous pas l'exil pour ce genre de voyage ? Vous êtes la deuxième "fille d'Aruina" que je croise lors de ce séjour à la surface... Considérant votre apparence physique, il s'agit sans aucun doute d'une parente. Ah ! Je vois que je ne me trompe pas. Pardonnez-moi d'avoir deviné.
Si c'est eux que vous cherchez d'un pas si hâtif, je crains qu'ils ne soient partis en direction de la forêt pour soutirer des informations aux cavaliers. Elle et son groupe étaient à la recherche de montures pour se rendre dans le désert. C'est un délire ambitieux de vouloir s'armer de mutants du marais de soufre pour aller voir les vôtres dans le désert... Mais, c'est aussi extrêmement malin... Les cavaliers sont les plus en colère contre les mantellas, donc les plus friables... Vu l'heure, ils devraient être bientôt rentrés... C'est juste à 10 kilomètres dans cette direction. » dit-il en désignant les marais au nord-est derrière le grand champignon derrière lui. Psychologie DD17 ou jet d'intelligence pur (intuition) DD17
Il ne le dit pas, mais quelqu'un aura bien du leur donner ce conseil... Et, c'est sans doute lui... Il ne semble pas mentir. Au contraire, il semble même serviable.
Connaissance (religion) DD14
Droskar est un dieu nain surnommé le "sombre forgeron", ou le "maitre du sombre fourneau". Il est le dieu du labeur, de l'esclavage et de la tromperie Cette divinité maudite par Torag le Père de la Création, pour avoir employé des esclaves dans ses créations. Sa créativité lui fut ainsi ôté. Peu vénéré à la surface, Droskar est la religion majeure des Duergars des Terres Sombres. Si le jet précédent atteint ou dépasse le 18 :
L'enseignement majeur de Droskar est que l’implication dans une tâche est la condition du succès et que ceux qui échouent n’ont pas du faire assez d’efforts. Pour être cohérent avec sa doctrine, il a fait sienne la maxime « la fin justifie les moyens », que ces moyens soient le mensonge, la tricherie, l’exploitation des autres ou pire encore le crime. Son symbole est une arche de pierre sous laquelle brûle un foyer. La personne qui se trouve devant vous à tous les attributs de ce culte et doit être un de ses prêtres. Si le jet précédent atteint ou dépasse le 21 :
Ce Tolgran est un sombre maitre de la forge. Ce type de prêtre a été créé par le culte de Droskar pour recherche la plus grande créativité possible afin qu'elle lui transmise à leur mort par l'intermédiaire de leurs âmes. Évidement, c'est pour le moment un pur échec. Mais Droskar ne se décourage pas. Ainsi, les sombres maitres de la forge sont parmis les duegars les plus créatifs. La plupart de ces prêtres ne se concentrent pas sur les aspects maléfiques de Droskar mais plutôt sur aspects créatifs.
Connaissance exploration souterraine DD14
Ce n'est pas tout à un nain au sens classique où vous l'entendez, mais un duergar.
Modifié par un utilisateur dimanche 1 août 2021 02:09:39(UTC)
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Oyuun aurait du s'y attendre, Khaliun avait pris la situation en main avec une aisance déconcertante pour elle qui n'était pas habituée à ce genre de premier contact. Ce à quoi elle ne s'attendait pas, en revanche, fut qu'elle l'appelle "charmante". Elle répondit donc aux salutations du nain en peinant à maîtriser son sourire, mais surtout en rougissant délicatement...ou bleuissant, considérant son teint naturel. Malgré tout, elle parvint à former un sourire qui ne pouvait être qualifié que d'aimable malgré sa physionomie. « Enchantée également, maître Sljortolg. Et merci pour votre assistance, c'est justement la sœur de mon amie que nous cherchions. Je suppose que nous avons de bonnes chances de les croiser en cours de route si nous partons à leur recherche.
Si vous me permettez cette curiosité...cela doit être un problème d'importance pour vous amener à visiter la surface. N'y a-t-il rien que nous puissions faire pour vous remercier de votre assistance? » | Cry havoc, and let slip the hellhounds of war. |
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[spoiler][/spoiler] « Un mantella grippli de la tribu Luwa ? J’aurais pourtant cru entendre quelques sobriquets moins éloquents, tels que "sombre petite merde" et "connard"… » railla-t-elle, avant de reprendre du sérieux par la suite. Elle apprécia que le dénommé Tolgran reste poli vis-à-vis de la nature d’Oyuun, c’était une raison suffisante pour que la Mutabi-qi se montre la plus courtoise et avenante possible. Et puis… s’il avait des informations sur son idiote de sœur, ç’aurait été bête de ne pas en profiter. « Undir'Sveppum… vous parlez d’un lieu situé… sous les racines du champignon ? En même temps… les villes duergar sont situées sous la surface non ? » demanda-t-elle, curieuse, désignant l’imposante amanite géante, n’ayant jamais encore vu ce type de nain. Lorsqu’Oyuun proposa son aide, Khaliun fut un peu surprise. Pas surprise de la gentillesse d’Oyuun, ni même du renvoi de politesse, mais plutôt du fait qu’elles étaient, à priori, parties pour retrouver sa sœur, pas pour aider des nains grognons à décharger des cageots sur le marché au grippli. Oui, Khaliun était de mauvaise foi et elle le savait bien… Mais de toute manière, à dix kilomètres… elle n’allait pas filer comme ça. Khaliun prit une grande respiration, tentant de faire redescendre la température de son sang. Bon, relativise ma grande… Elle va bien, et tu la reverras bientôt… Tout comme les autres membres qui sont avec elle… Pour l’heure, soit lucide, diplomate, et retourne voir les autres.« Oui, c’est bien mon intrépide petite sœur… »Reprenant ses esprits, elle acquiesça quant à la question d’Oyuun, et surenchérit sur un sujet transverse, sait-on jamais. « Merci de l’information. Et oui, n’hésitez pas si nous pouvons vous aider, nous ne sommes pas venu seules. Si cela n’est pas indiscret… nous avons entendu un grippli dire au mantella que leur avenir ici était menacé… un problème avec le champignon je crois ? Vous pourriez nous en dire davantage ? »
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Tolgran laissa finir son interlocutrice mutabi-qi avant de lui répondre. « Je ne suis pas un duergar. Je suis un nain. Quoique l'on vous ait dit, nous autres les nains originels, accordons de l'importance à l'honneur et au respect de nos promesses.
Traiter un grippli de grenouille, reviendrait à vous qualifier de singe du désert comme on vous appelle parfois, ou encore votre amie de bâtarde de sangsue, comme les dhampirs sont généralement considérés, voire même à me traiter moi de petit morceau de charbon ou de noiraude... C'est très insultant et croyez bien que je n'en pense rien. Je ne suis pas tolérant envers les remarques racistes. C'est important quand vous êtes un émissaire des profondeurs auprès des races de la surface. Cette attitude me vaut le respect de bien des personnes et elle permet de commercer avec n'importe qui (du moment que les règles sont claires).
"Petite merde" et "connard" sont les efforts que je consens pour sortir de mon côté affable naturel lorsqu'il s'agit de caractériser un comportement. La fin justifie les moyens. J'ai toutefois la faiblesse de l’admettre que lorsque cela ne me sort pas de la vérité. La personne que j'ai molestée ainsi préfère que son peuple s'entredéchire pour son seul profit personnel et n'honore pas ses promesses. Ce comportement n'est ni noble, ni intelligent...
Toutefois, en ayant fait preuve de violence envers lui, il est maintenant persuadé que j'y recourais avec plus de facilité que si je m'étais simplement contenté d'attendre. Et à travers moi, c'est maintenant tout ce qui viendra des profondeurs qu'il craindra... Qui sait ? Le meilleure chose que l'on puisse espérer c'est que cette expérience lui permette de mieux survivre. » dit le nain en haussant les épaules avec un sourire. Ayant pris le temps pour clarifier ce point, l'étrange nain aborda les autres questions qu'on lui posait. « Vous avez vu juste, ce nom lui est donné car cet avant poste est réputé être localisé sous le champignon des Luwa. En réalité, ce n'est pas tout à fait le cas et c'est même un peu abusif. Un champignon n'a techniquement pas de racines mais un mycelium qui comporte parfois des hyphes qui dans les cas comme celui-ci... » il désigne le champignon sacré. « ... sont de véritables forêts en elle-même et courent sur des centaines de mètres. Même si ce champignon-ci ne fait que 70 mètres de haut...
Ensuite, il y a un décalage d'un kilomètre pour des raisons géologiques... Et ce n'est pas "juste en dessous"... Mais c'est dans le Nar'Voth... qui est une strate plus profonde des sombres terres... Bref, oui c'est pour cela que l'avant poste se nomme comme cela. Et les villes naines originelles sont très profondes oui... Certaines descendent même plus bas encore... »Le nain se frotta la barbe pour le point qui allait suivre. Il n'avait pas envie d'en parler. « Markmiðið réttlætir tilganginn... »Langue naine ou linguistique DD13
Il dit en langue naine. La fin justifie les moyens. Il semble beaucoup se référer à cette maxime.
« Ceci répondra à vos deux questions. Je suis ici pour ça. D'aucuns pensent également que l'avenir des gripplis est menacé pour ça. Ceci est leur deuxième champignon. Ils ont fait le choix d'abandonner le premier, car il dépérissait. Et ils ont trouvé celui-ci qui est de la même espèce et leur a permis de construire cette ville. Entreprise, pour laquelle ils ont du emprunter richesses et savoir faire à une puissance souterraine...
Nous sommes pas nombreux dans la région à avoir les reins suffisamment solides pour endurer ce genre de calculs... Il y a les mystérieux hydromanciens du labyrinthe et les mercenaires hobgelins de Kordoling, et nous. Sinon, à la surface, il y a les mutabi-qi qui ne viennent normalement jamais par ici ; le Lingshen qui se moque de toutes les races sauf les humains et dont les seuls gens raisonnables se sont alliés avec une tribu ennemie de gripplis bleus ; les hobgobelins esclaves des onis de Kaoling ; les marchands semi-nomades kitsune dans l'ouest... Et voila pour les puissances de la région. Les autres sont trop loin et le reste ce sont des tribus mineures de diverses créatures dont la plupart ne demanderont qu'à vous dévorer... Donc, ils ont fait appel à nous, car nous étions suffisamment fiables et suffisamment enclins à commercer avec eux sans avoir d'intérêt à leur nuire directement. Et voila, 5 ans qu'ils mettent ce commerce à mal en honorant ni remboursements, ni livraisons. Au début, ça n'était que des ratés. Mais maintenant la situation est telle qu'ils ont cessé tout commerce. » expliqua votre interlocuteur, espérant que votre curiosité soit suffisamment étanchée. Psychologie DD17
Il y a sans doute autre chose qu'il ne vous dit pas. Mais il est facile de comprendre que cette histoire de conflit tracasse énormément le nain.
Modifié par un utilisateur jeudi 5 août 2021 23:50:32(UTC)
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Oyuun étrécit les yeux. Le nain était un étrange mélange de franchise, de tact et d'honnêteté brutale, et paraissait également remarquablement dépourvu de scrupule, en tout cas à en juger par ses méthodes et par la maxime sur la fin et les moyens. Mais il avait aussi révélé des informations plutôt importantes, principalement le fait que les gripplis de Luwa semblaient avoir un problème avec la ponctualité de leurs livraisons et avec le fait simple d'honorer leurs contrats. Chose qui était le cœur du problème auquel la caravane faisait face actuellement. Peut être qu'eux et Tolgran avaient des intérêts communs, après tout...? Pour l'heure, cependant, ce n'était pas l'objectif de leurs efforts. Elle remercia le nain d'un signe de tête. « Merci d'avoir répondu à nos questions avec courtoise, maître Tolgran.
Khaliun, nous devrions peut être nous mettre en route, si on veut retrouver ta soeur sans trop tarder...? »Une fois qu'ils eurent laissé le nain derrière elle, la ru-shi s'assombrit et ajouta. « Il ne nous dit pas tout...et tout cela l'inquiète beaucoup. Je pense qu'on a peut être intérêts en commun, par contre, mais il vaudra peut être mieux en discuter avec les autres. » | Cry havoc, and let slip the hellhounds of war. |
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[spoiler][/spoiler] Khaliun se gratta la tête, conscience que le nain avait esquivé sa question. Pour un nain grognon, c’en était un. Et volubile avec ça… Pas au plaisir de la mutabi-qi en tout cas. L’allusion aux singes du désert lui donna même envie de sourire, celle-ci appréciant volontiers la dérision, mais elle se retint. "Que" soixante-dix mètres de haut… Et frimeur avec ça, le nabot d’un mètre vingt. songea-t-elle, gardant le fruit de ses pensées pour elle, se contentant d’un sourire aimable, mais pincé. Elle surenchérit les paroles d’Oyuun, ravie de conclure sur une note non négative, et de retrouver les autres au plus tôt. « Merci maître Tolgran. » ajouta-t-elle, avant de se retourner vers Oyuun, une fois le nain éloigné. « Mouais… C’pas comme ça qu’il va se faire des amis celui-là. Mais t’as sans doute raison… Et oui, bonne idée, retournons auprès des autres. Je... sais que je suis casse-pieds avec ma sœur. Je ne voudrais pas gêner, nous n'avons pas tous les mêmes préoccupations tu sais. Enfin bref ! En route ma grande ! »Elle ne pu s’empêcher de marmonner une dernière phrase, pour elle-même. « Et comme je l’imaginais, elle n’est pas là. A dix kilomètres… étonnant que le doc nous ait donné une autre version… Peste… Concerne toi ma fille… »
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[spoiler][/spoiler] Secouant la tête sur le chemin du retour, navrée d’avoir entrainé Oyuun dans ce caprice et d’avoir fait chou blanc, ce qui ne faisait que rendre la mutabi-qi davantage maussade quant à sa propre naïveté, elle s’efforça de se faire une raison. « Je suis désolée… » s’excusa-t-elle à Oyuun. « Ce… n’est pas ce que je m’imaginais. »Ecoutant d’une oreille les esprits alentours, elle comprenait leurs points de vue mais ne sut quoi y répondre dans un premier temps. Et répondre que l’on n’était pas là pour le tourisme à des esprits n’était jamais une bonne idée… Bien que dans d’autres circonstances, cette idée lui aurait sans doute traversé l’esprit. « Peut-être plus tard… » murmura-t-elle, maussade. Sauf si ça intéresse Boa, je pense que l'on peut clore cette scène.
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Oyuun était bien consciente que Khaliun était dépitée, mais la ru-shi ne se découragea pas pour autant, se mettant en devoir d'essayer de remonter le moral de son amie. Elle posa la main sur son épaule et la serra contre elle avec un sourire à la fois compatissant et encourageant. « Ne t'en fais pas Khaliun! Et ne t'excuse pas, l'essentiel, c'est qu'on ait eu des nouvelles et qu'on sache que ta sœur va bien.
Retournons voir les autres, et son expédition ne devrait plus tarder, je parie. » | Cry havoc, and let slip the hellhounds of war. |
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Rêve de Khaliun :
Du sable à perte de vue, des murailles de montagnes pour tout horizon, et une nuit indescriptiblement sombre, troublée par une lune fade. Elle était perdue, au beau milieu du désert. Un désert froid, cruel, vide. Un désert ressemblant à celui de Shaguang, mais… infiniment plus pernicieux. Elle sentait son propre corps se faire consumer de l’intérieur, lentement mais sûrement, comme si sa propre solitude rongeait son âme. Quelque chose ici n’était pas normal. Quelque chose ici… lui évoquait les Abysses. Inconsciemment, la carapace fissurée de Khaliun craqua en cet instant. Des larmes se mirent à couler le long de ses joues. L’angoisse commençait à monter au sein de la mutabi-qi, elle qui se rêvait retournée à son enfance, vagabondant joyeusement dans les steppes, et fréquentant la famille Lun dans l’innocence de la jeunesse, souvenirs heureux. Mais ici, rien. Même ce souvenir se ternissait à vue d'œil. Dans ce désert, c’était comme si toute sensation de plaisir et tout souvenir heureux disparaissaient. Comme si ce sinistre désert se nourrissait de son être jusqu’à la réduire à quelque chose qui lui ressemble – une chose maléfique, dépourvue d’âme. Comme s’il cherchait à ce qu’elle ne garde plus en mémoire que les pires moments de sa vie. Elle se força, se fit barrage. Inconsciemment, elle qui n’avait plus aucune confiance en la Mère Lune se mit à l’implorer. Rien. Le silence comme seule réponse, une réponse en soi. Elle commença à se demander si elle était dans le domaine de la Mère des Cauchemars, et si, de par ses dons, elle y était invitée. Peu probable. Cet endroit n’avait rien de purement “cauchemardesque”, du moins selon ses critères, il était juste profondément angoissant, représentatif des tréfonds de son cœur, représentatif d’un avenir probable qu’elle souhaitait éviter à tout prix. Ce qui rendait sans aucun doute la chose encore plus cauchemardesque qu’elle ne pourrait l’être pour une autre. “Pourquoi… ?” lui siffla le vent, résonnant comme au fond d’un puits, caressant les dunes tel le rasoir du bourreau. Moment de silence. Pourquoi… quoi ? Au moment-même où elle se posa cette question, le vent siffla de nouveau, d’un débit lent et accentuant chaque consonne avec mépris. “Pourquoi… penses-tu... pouvoir ?”Nouveau moment de silence. Pouvoir… quoi ? Se réveiller et sortir d’ici ? Mettre fin à tout ça ? Sauver les siens ? L’angoisse de ne pas savoir de quoi son mystérieux interlocuteur parle tout en ayant la sensation de son infinie puissance coupait la gorge de Khaliun, l’empêchant de répliquer. La vent siffla de nouveau, las et monocorde, comme s’il avait déjà mené cette conversation des centaines de fois par le passé. “Tu es… faible… Comme tous les petits tyrans… tu crois que le pouvoir... se conquiert… Mais le véritable pouvoir… se crée.”Chacun de ces mots s’inscrivait dans l’esprit de Khaliun comme si on les y gravait au fer rouge. La sensation déplaisante que quelqu’un jouait de ses scalpels à l’intérieur de sa caboche. Aucune douleur, mais une crainte indescriptible. Devant elle, le sable se mit à danser en volutes, formant toutes sortes de scènes. Une souris creusant la terre à la recherche d’un gland, impuissant, puis un loup traquant cette même souris, incapable de s’enfuir, suivit d’un chasseur, abattant le loup d’une flèche, et enfin une bête des limbes, éthérée, se délectant de la faiblesse du chasseur, reproduisant inlassablement le même schéma. “Si… banal… Le véritable pouvoir… est singulier.”Puis les images se mirent à montrer des scènes semblables aux premières, mais plus abstraites. Le chasseur souffla à plein poumons et la créature des limbes se dispersa, puis le loup transforma la flèche en poisson d’un claquement de crocs, dévorant ensuite le chasseur, avant d’être impuissant face à une souris subitement dotée d’ailes d’ange, elle-même ne pouvant déguster un gland devenu aussi dur que l’acier. “Le pouvoir… réside… par delà la compréhension des simples d’esprit… Tu cherches… à savoir… pas à pouvoir…”La logique de cet être échappait totalement à Khaliun, et à vrai dire, sans cette aura de peur omniprésente l’oppressant, elle aurait sans doute déjà grogné sur un interlocuteur parlant par énigmes, ou du moins de manière aussi indirecte. Cette étincelle d’agacement doublée de l’esprit naturellement ronchon et rebelle de Khaliun lui permit de reprendre le dessus, osant se montrer insolente. Rassemblant sa volonté, elle trouva la force de lui répondre, criant presque sans faire exprès, comme pour s’adresser à quelqu'un éloigné. Étrange réflexe. « Ce que je cherche ne vous concerne en rien ! Qui êtes-vous ? »Nouveau moment de silence, suivi de la même réponse monocorde. “Tu cherches… à savoir… pas à pouvoir…”Tout d’abord agacée, Khaliun dû reconnaître qu’il avait raison. Connaître son nom ne lui servirait sans doute à rien. Et même, comment pouvait-elle être sûre que ce ne soit pas un faux nom ? L’on racontait dans les vieilles légendes mutabi-qi que les noms avaient du pouvoir… Mais si l’on ne savait pas comment s’en servir, à quoi bon ? “Tu cherches… à savoir… pas à pouvoir…” répéta le vent, comme si chacune des pensées les plus intimes de Khaliun était connue de cet être. Foutu laïus. Où voulait-il en venir ? A quoi rimait toute cette comédie malsaine ? Si cet être était si “supérieurement supérieur”, qu’est ce que ça pouvait bien lui foutre ce que pensait une simple fille du désert ? Et ce qu’elle pouvait ou voulait faire ? « Pourquoi chercherais-je à pouvoir ? » tenta-t-elle. “Exactement…”Exactement ? Comment ça exactement ? “Il est de la nature des mortels… de rechercher ce qui leur fait défaut… y compris ce qui leur fera… toujours défaut...”Qu’est ce que ça voulait dire ? Que peu importe ce qu’elle entreprenait, peu importe les nombreux sacrifices qu’elle avait déjà fait, cela ne mènerait à rien ? Elle qui s’était forcée à accepter une union purement politique, à avoir une fille pour les mêmes raisons, fille contrainte de grandir privée de sa mère, elle qui avait accepté de suivre les traditions mutabi-qi, se retenant de tout envoyer valser, elle qui avait acceptée d’être socialement plus bas que terre, qui avait accepté la possibilité d’être bannie par les siens, son propre sang, qui avait accepté de se taire afin que ses nouveaux compagnons de route ne craignent les conséquences de son ego, qui était prête à tout pour sauver les siens, quitte à mettre le Lingshen et le Koaling à feu et sang si nécessaire, cela ne servirait à rien ? « Je suis prête à tout pour pouvoir protéger les miens ! » hurla-t-elle. “Ta quête de contrôle… est vaine. Ce n’est pas là que réside… Ton pouvoir. On n’oblige pas un fleuve à capituler... On doit se soumettre à son courant... et faire de son pouvoir une force...”Une quête… de contrôle ? Qu’est ce que le contrôle venait faire là-dedans ? C’était comme si, à en croire cette voix, le savoir et le contrôle, les deux piliers de toute société humaine, n’étaient que fioritures et qu’on aurait le pouvoir en délaissant le contrôle. Est-ce qu’elle prêchait le pouvoir sauvage, bercé d’ignorance, et chaotique, tel l’enfant jouant avec une torche et mettant le feu à un buisson ? ça n’avait aucun sens ! “Il n’est pas nécessaire… que chaque chose ait un sens… Savoir… ne te servira qu’à t’incliner... face à tes limites... Le véritable pouvoir… n’a de limites… que lui-même.”Étrangement, bien qu’elle n’en comprenne pas le sens exact, cette phrase résonnait dans son esprit. Comme si cette pièce-ci du puzzle venait de trouver un emplacement adéquat. “Elle” avait des limites. La véritable force… était ailleurs. “Elle” se forçait à être quelqu’un qu’elle n’est pas, dans l’espoir d’atteindre un objectif pouvant, à son insu, ne pas être à sa portée, quelle qu’en soit la raison. “Cultive… ta liberté... le chaos.”Soudain, elle eut un déclic. Ce désert, c’est comme si c’était elle. Une terre aride, vide, triste, limitée par des montagnes qu’elle n’a jamais osé franchir. Ici, nulle conquête n’était pertinente, le néant ne peut rien offrir d’autre que lui-même. “Le véritable pouvoir se crée”... Devait-elle créer quelque chose ici ? Mais quoi ? Et surtout comment ? Le chaos...  Les rêves ont cet aspect fascinant que toute absence de logique semble s’auto-justifier. Comme pour donner raison à cette pensée, du sable se matérialisa une forme vaguement humanoïde, suggestive, non dotée d’yeux. Une créature à la fois fascinante et dérangeante, comme si sa simple présence était à la fois menace et récompense. “Allons ma chère… pourquoi tant de tourments ?”Sa voix était bien plus mélodieuse que la précédente, un ton mielleux saupoudré d’une touche de bienveillance. “Tu te vois comme une goutte d’eau dans le désert, aspirant à apporter un ruisseau aux tiens… Mais aucun ruisseau n’a pour vocation de créer rizières, champs et forêts… Tous n’ont qu’à l’esprit de serpenter, d’opportunité en opportunité, afin d’atteindre la mer… Une étendue d’eau aux apparences infinie, qui doit devenir peu, pour devenir un...”Et en voilà une autre dont la clarté des propos n’avait d’égal que la capacité de Khaliun à grogner sur tout et n’importe quoi. Voilà une belle illustration de ce à quoi pourrait ressembler l’enfer à ses yeux : un endroit vide, déprimant, rempli de gens aux propos incompréhensibles, tout en ayant la désagréable sensation qu’ils ont raison. Ainsi, si elle comprenait ce qu’on lui disait, elle devait… non, elle n’y comprenait rien. Cultiver son pouvoir plutôt que de chercher comment l’utiliser pour aider les siens ? Renoncer au contrôle pour que la situation soit sous contrôle ? Comment une approche de la sorte pouvait donner de bons résultats ? La créature féminine se mit alors à rire. Un rire très léger, cristallin. “Tu as une étonnante capacité à vouloir faire le bien. Tu as toujours excellé, non pas à cause de ta soif de succès mais à cause de ta peur de l’échec.”« C’est ce qui a fait de moi une brillante étudiante. » “En fait, c’est plutôt ce qui t’as empêché de briller. L’arrogance et la peur t’empêchent toujours d’apprendre la plus basique et la plus importante des leçons.”« C'est-à-dire ? »“Il ne s’agit pas uniquement de toi.”Sur ces mots, un enchaînement d’évènements défila devant les yeux de Khaliun. Son enfance heureuse à Chahar, la rencontre du clan Lun, celle du groupe du Mingyun, la rencontre d’autres tribus, puis plus récemment celle des membres de l’expédition, les repas concoctés par Xian, Unmei jouant à la balle avec sa soeur, le bain avec Mei, puis la confiance d’Oyuun… Et les gripplis aussi. Inconsciemment, Khaliun serra le poing, les yeux fermés, laissant une nouvelle larme couler le long de ses joues. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la silhouette de sable avait disparu, pour laisser place à une infime étendue d’eau, pas plus large que le poing.. Plus aucune voie. Plus aucun son. Retour au Néant. Mais cette fois-ci, ne sachant s’expliquer, Khaliun se sentait en paix. Elle se sentait… chez elle. Elle sentait… qu’elle pouvait se laisser guider par le vent et suivre son instinct chaotique, qu’elle pourrait simplement s’appliquer à développer cette petite étendue d’eau, et lorsqu’elle serait océan... Puis flou noir. Réveil dans son sac de couchage, trempée de sueur, mais sourire dément aux lèvres.
 Modifié par un utilisateur jeudi 11 novembre 2021 19:38:57(UTC)
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