esalius fit sauter les verrous de la première fosse et coulisser les barres en fer rouillé avant de soulever la grille. Puis grâce à la corde passée par le palan, il accrocha Frédrigo par les chevilles tout en laissant suffisamment de longueur pour remonter le long du corps et se servir du bout pour accrocher la cage en bas. Puis il bascula le charmeur de ces dames tête la première dans le puits tout en déroulant lentement la corde pour ne pas lui faire effectuer une descente trop rapide. Au bout d’une quinzaine de mètres, Frédrigo cria et le semi-orque maintint la tension. L’ensorceleur était arrivé au-dessus de la première cage et couverte par une coupole métallique rouillée pleine, au centre de laquelle émergeait un anneau. L’espace ne lui permettait guerre de fantaisie en termes de mouvements. Il arrivait tout juste à se tortiller et la corde pendante passait le long de son corps pour venir mourir sur la couple. Il passa le bout dans l’anneau avant de faire un solide nœud puis il cria de nouveau pour être remonté. Il ne fallait pas être claustrophobe dans cette situation. Il était complètement à la merci de Vesalius et incanter dans cette position était plutôt acrobatique.

Mais la remontée se fit enfin. Les deux hommes du nord s’aidèrent pour remonter le duo Frédrigo plus cage en fer dans laquelle on entendait toujours cette voix faible et chevrotante qui ne cessait de maugréer ou de réciter comme des prières sans jamais s’arrêter, d’une voix quasi monocorde et ininterrompue sauf peut-être pour respirer. L’ensorceleur pouvait aussi sentir cette odeur forte d’algues faisandée qui devait tapisser le fond de la cage. Ses tentatives pour communiquer s’étaient soldées par un échec pour le moment. L’homme, car il devait s’agir d’un homme d’après la voix, était constamment dans son délire et ne devait sans doute pas se rendre compte de ce qu’il se passait. Puis se fut la délivrance pour Frédrigo qui retrouva ses compagnons dans le corridor où il fut libéré de la corde qui l’entravait les chevilles et enfin la cage apparut à son tour révélant son contenu. La cage en elle-même était très étroite pour contenir une personne. Les tortionnaires avaient même poussé le vice à lui donner une forme avec des jambes dans lesquelles le prisonnier était obligé de passer les siennes réduisant encore davantage sa mobilité ; IL ne pouvait ni remonter les jambes ni s’asseoir. De toute façon le puits ne lui laissait guère l’espace pour adopter une autre position que debout…

L’individu cessa un instant de débiter des mots. Il semblait ébloui par la lumière générée par le groupe, il semblait aussi épuisé et très amoindri par visiblement une très longue période de captivité. Ses vêtements n’étaient plus que haillons en lambeaux qui ne cachaient presque plus rien de son anatomie. On lui voyait la peau sur les os et de nombreuses blessures dues à des coups de fouets que l’eau de mer avait cautérisés par brûlure du sel. Il avait les cheveux et la barbe très longue, à dominance clair et vieillissante parsemés de coquillages qui étaient venus s’accrocher au fil des marées tels les coquillages qui venaient se coller à la coque des navires. . La saleté et l’eau de mer lui donnaient un air de fou avec ses cheveux et sa barbe en bataille formant d’épais torons de poils rêches qui semblaient impossible à démêler. Il avait les yeux dans le vague, voilés de blanc comme si une pellicule laiteuse s’était formée sur la cornée. Il resta là pantelant et interdit, avachi dans a cage, s’attendant vraisemblablement à de nouveaux mouvais traitements. La cage était suspendue au-dessus du puits, maintenue par la corde que tenaient Vesalius et Beorten. Il n’y avait plus qu’à faire basculer la cage dans le corridor et à faire sauter le fermoir pour ouvrir la cage et libérer l’homme qui semblait complètement perdu…

LA MAP

« Iomeda, ayez pitié de lui ! Tu tiens la cage, mon sorcier ? » Il attendit que Beorten acquiesce avant de lâcher la corde et s'approcher de la prison horrible entravant le pauvre homme. Il avait vraiment besoin de soins. Et encore, son esprit saurait-il revenir à la réalité, dans le moment présent ? Qui pouvait-il bien être ? Qu'avait-il fait pour mériter un tel sort ?

Avec l'approbation du beau gosse, il agrippa les barreaux pour ramener le tout sur le sol. Puis il analysa rapidement le mécanisme d'ouverture de la cage, avant de l'ouvrir. Sa voix habituellement si profonde bourdonna à peine : « allons, tout doux, mon gars. Ça va aller. Courage. » Il sortit alors délicatement le résidu humain pour le poser au sol, avant de s'écarter pour laisser la place aux soigneurs.

Il lui tardait de remonter la deuxième victime, histoire d'abréger ses souffrances inouïes.

Fredrigo fit un signe négatif de la tête.

« Ah non, il ne s'agit pas de notre ami L'Pêchou !!

Mais ce gaillard là me semble susceptible de nous apporter un concours intéressant : s'il a survécu aux pirates, brimades, privations et à la noyade, il n'est guère à sous-estimer !

Mon bon monsieur, pourriez-vous nous expliquer qui vous êtes, comment vous vous appelez, quelles infortunes vous ont menées ici, et nous racontez ce que vous savez au sujet de ces pirates !? »


Reste à identifier :

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• 1ère baguette => magique
  
• 4 parchemins (1-2 et 7-8) => magique
  
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• 1ère plume => magique
  
• 1 Cuirasse => magique
  
• 1 Rapière => magique

rédrigo psalmodia quelques mots magiques avant de se concentrer sur la cage de l’étrange personnage. L’incantation fut très courte mais elle sembla éveiller quelque chose chez l’individu qui sentait fort le coquillage et la marée. Il baragouinait sans cesse des mots inarticulés tellement sa voix était faible et cela ressemblait plus à des gémissements incessants comme s’il était animé d’une forte volonté de ne pas abandonner et de se laisser mourir. S’exprimer était sans doute ses dernières possibilités…

Le charmeur de ces dames de Magnimar ne décela aucune magie au niveau de ce qu’on appelait plus couramment le cercueil de fer, aussi Velsalius put se pencher sur le système de fermeture et au prix de quelques efforts déverrouilla le loquet. L’homme bougeait à peine et semblait très peu réagir à ce qu’il se passait. Ses yeux voilés tressaillaient et il tournait lentement la tête de droite à gauche comme s’il cherchait à se géo-localiser par rapport à ce que ses sens lui rapportaient, déformés bien-sûr par ce que son état impliquait.

Ferrèol observait l’homme sans trop s’approcher afin de ne pas le dessécher avec ses flammes ardentes. Il n’avait pas besoin de tâter pour voir que presque tous les muscles avaient fondus, que les membres surtout des jambes étaient si maigres qu’on en voyait la peau sur les os. Les bras étaient en guère meilleur état et la magie de Sarenraé n’y suffirait pas pour guérir instantanément ce que la torture et la maltraitance avait provoqué avec le temps. L’homme n’aurait pas la force de simplement se mettre debout ni même de tenir quoi que ce soit. Il n’était pas déshydraté mais devait être complètement épuisé et affamé. Il lui fallait un endroit confortable et des soins intensifs constants pour pouvoir récupérer et après une longue période de convalescence espérer retrouver assez de forces pour de nouveau effectuer des activités physiques. Son mental devait être aussi dans une sorte d’état léthargique voire plongé dans une spirale de démence, ne se rendant sans doute plus compte du monde réel qui l’entourait. La grande et longue souffrance dont il avait fait l’objet devait avoir levé ce genre de barrière pour le protéger de la mort certaine. En parlant de mort, cet homme s’en rapprochait énormément, devenu presque une sorte de zombie voire de goule, mais l’adepte de la Foi Verte et de la Fleur de l’Aube décela en lui encore la flamme de vie. Il y avait donc bon espoir quant à le faire revenir parmi les vivants et en bonne santé.

LA MAP

« Ah, non pitié !
Je suis prêt à y retourner; mais ne me souris pas ainsi : tu me fais peur. Et plus encore depuis que je t'ai vu combattre.
Nous ne nous connaissons pas encore suffisamment pour que je sois certain que tu ne manges pas mes semblables, hein !?

Donc je suis prêt à resdescendre, mais la prochaine fois, attends que je sois loin pour sourire... »

Ce disant, il entama sa prudente descente, se demandant si son ironie mordante avait vexé Vesalius ou pas .
Après tout, il pensait qu'il valait mieux le côtoyer "à crocs" qu' "à cran"...


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eorten ne pouvait laisser le pauvre hère ainsi...

« Attendez une minute... Je vais essayer de lui redonner un peu de vigueur... »

Il s'approcha de l'homme qui babillait et fit appel au pouvoir du Vieux Borgne afin que la vie revienne un peu dans ce corps meurtri.



Imposition (4/4)

Puis il se remit à coté de Vesalius afin de reprendre les opérations pour remonter le second prisonnier

eorten sursauta. Il ne s'attendait pas à une réaction aussi vive de la pauvre créature qui était devant lui... Il fronça les sourcils et dit

« Attendez un instant »

Cette réaction de défense aussi instinctive soit-elle, avait mis tous ses sens en alerte. Un frisson lui parcourut l'échine, et il se concentra un peu afin d'essayer d'en apprendre un peu plus... Las... Il avais perdu rapidement le fil tant le bonhomme avec balbutié plus qu'articulé, et ses maigres connaissances en magie ne lui permirent pas d'en connaitre plus.



Il se releva et finit par annoncer
« Cet homme manipule ou manipulait la magie, probablement divine. Ces monstres ont du lui en faire baver pour l'amener dans un tel état. »

Il haussa des épaules et mit une main rassurante sur le vieil homme
« Tout cela se paiera, Erastil m'en soit témoin, nous y veillerons. »

Puis il rejoignit Vesalius afin d'extraire le second prisonnier.

Modifié par un utilisateur lundi 5 décembre 2016 13:50:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

a seconde descente fut semblable à la précédente. Le semi-orque avait fait sauter les cadenas puis à l'aide du palan Beorten et lui avaient descendu Frédrigo tête en bas jusqu'à atteindre la seconde cage. Il y avait quasiment aucun mouvement dans celle-ci et si Vesalius n'avait pas affirmé qu'il y avait bien un être vivant à l'intérieur, aucun son, gémissement, mouvement ou autre n'aurait pu trahir sa présence. Comme pour la première cage, le charmeur de ces dames de Magnimar accrocha le bout de la corde à l'anneau au-dessus de la coupole puis cria pour que le duo du nord effectue la remontée. Il avait une étrange sensation au contact de la cage. On aurait dit qu'elle transpirait la malveillance et le désir de souffrance, comme si la cage elle-même était un engin de torture animé par sa propre volonté de faire mal, très mal. Elle avait dû en voir passer des prisonniers et de ceux qui étaient morts dans d'atroces souffrances à l'intérieur, ils avaient dû laisser leur emprunte psychique sur les barreaux de fer rouillé et tâchés de sang.

En haut le duo eut grand peine à lever cette cage, comme si elle pesait une tonne. Ils durent s'arc-bouter, coordonner et unir leurs efforts pour imprimer un mouvement ascendant par secousses, comme lorsqu'on lève une grand voile, avec la sensation de soulever un énorme bloc de pierre. Fort heureusement, le système de palan décuplait leur effort. A chaque remontée, Frédrigo sentait comme une intense douleur infligée au prisonnier à l'intérieur, comme si chaque mouvement quel qu'il soit était un moyen de faire encore plus mal. Quelque chose raclait les parois du puits en dessous, comme un bruit métallique contre la pierre et de temps à autre, quelques maillons d'une chaine grinçaient. Après de longues minutes d'effort prolongé, la cage fut enfin remontée et son contenu révélé, enfin contenu... L'individu à l'intérieur était entouré de chaines barbelées qui le recouvrait de la tête aux pieds, ne laissant aucun morceau de chair paraitre et donc il était impossible de l'identifier. La cage était cylindrique et étroite, contrairement à la précédente qui épousait la forme humanoïde avec un passage de jambes et ne permettait aucune liberté à cause des épaisseurs de chaine qui torturaient le pauvre hère. Du sang gouttait en plusieurs endroits mais ce n'était pas le pire. Plusieurs filins tous tendus étaient accrochés aux barreaux de la cage et venaient prendre leur source quelque part sous les chaines. Enfin une chaine plus épaisse était accrochée sous la cage et supportait une ancre de la taille du puits en envergure, plombant davantage la cage surtout lorsque la marée devait être au plus haut.

Une respiration lente et saccadée indiquait que celui qui était à l'intérieur était vivant, mais il restait le plus immobile possible...

LA MAP

« Je ne peux malheureusement guère vous aider à décrocher cette ancre ou à aider le pauvre bougre...

Sauf à agrandir l'un d'entre vous, ce qui lui confèrerait une plus grande force pour espérer remonter la cage, casser la chaîne qui retient l'ancre, ou que sais-je encore... »



Reste à identifier :

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« La cage est sortie, après tout. Frédrigo, tu dois pouvoir la tirer vers toi pendant que l'on relâche doucement la pression, qu'en penses-tu ? On la couchera sur le sol. »

Vesalius enviait son félin, tranquillement assis en haut de l'escalier. L'animal avait la belle vie !

« Je pourrai ouvrir la cage et détacher la chaîne et les filins, en prenant mon temps. Mais le voulons-nous seulement ? Pas certain, de mon côté ! Beort', une fois la cage allongée par terre, et donc notre présent fardeau soulagé de son poids, tu relèveras l'ancre à côté, pendant que je maintiendrai le reste, si cela te convient. »