Romulos était surpris, il en avait même arrêté de sourire. Non seulement le prévôt ne s'était pas installé près de la verrerie avec des renforts comme il l'avait promis mais en plus il avait carrément disparu. Qu'est ce qui avait bien pu se passer pendant qu'ils faisaient le ménage dans la verrerie ?

Nous ne sommes pourtant pas restés si longtemps à l'intérieur. Surtout que si je me souviens bien c'est le prévôt qui a envoyé Miranda nous rejoindre, il n'avait donc pas encore disparu a ce moment. Du coup Alister qui est remonté a peu près a ce moment doit en savoir plus sur ce qui est arrivé au prévôt. Pourvu qu'il aille bien.

Quant au petit officier il était visiblement dépassé par les événements, le prévôt ne l'avait sans doute pas mis au courant de tout ce qu'il c'était passé la veille. Il n'aurait jamais demandé où les aventuriers avaient trouvé le gobelin monstrueux sinon. Le jeune paladin suivi néanmoins les consignes donné par le "suppléant" et une fois que le groupe se trouva en la seul compagnie de ce dernier et des quelques gobelins enfermés dans les geôles il prit la parole.

« Bonsoir, je suis Romulos, j'affronte le mal, partout où il se cache au nom de Sarenrae. Avant de vous faire mon rapport puis - je savoir qui vous êtes ? Et en effet l'un de nos camarade a quitté le groupe avec un prisonnier pour que ce dernier puisse être interogé au plus vite. Rapport à l'attaque qu'a subie Pointesable un peu plus tôt. Cet ami se nomme Alister et nous aimerions savoir si il va bien. »

Devant le ton de Romulos, l'officier fronce les sourcils et prend un air pincé : « Dites-moi mon bon monsieur, nous avons tous des tas de choses à faire et de responsabilités à prendre. Et si votre aide est plus que bienvenue, vous n'avez pas pour autant le monopole de la gestion de la situation il me semble. Je suis pour ma part Fredequin Gourlevade, officier de la milice et commerçant de grande réputation exerçant dans le secteur de la confection textile de bon goût. »

Il marque un temps d'arrêt avant de reprendre : « Notre bon prévôt ne peut pas se permettre actuellement d'être sur le terrain pour faire la chasse aux farfadets verdâtres car voyez-vous il fait en ce moment même son rapport à Dame Pehorig et aux hautes autorités de la ville. Tout comme moi je gère de multiples problématiques et autres contingences, comme par exemple l'installation, selon ses instructions, d'un poste de commandement de campagne près de la verrerie. Et si je puis me permettre cela me parait autrement plus difficile que de donner un coup de bâton sur la tête grosse comme un tonnelet d'un petit monstre de la taille d'un enfant. »

Les paroles de Spahu le calment un peu. Il croise les bras sur sa poitrine et les fait reposer sur sa grosse panse rebondie avant de relever le menton pour se donner de l'importance.
« Quant à votre compagnon, sieur Alister, il a effectivement interrogé les prisonniers et il se trouve qu'avant de repartir au-dehors sécuriser quelque lieu d'importance, il m'a transmis des informations intéressantes. »
...
« Des informations intéressantes, et sensibles. »
...
« Qui ne me paraissent pas devoir tomber entre de mauvaises mains. »

Se souvenant du sauf-conduit que Kighey leur avait donner pour pouvoir s'équiper à l'armurerie de la garnison, les aventuriers le tendent à l'officier qui l'examine en le rapprochant d'une torche fixée à un mur. Presque déçu de ne rien trouver de suspect il lâche :

« Bien, bien, bien. Cela me parait être un document officiel. Ce qui semble attester de votre bonne foi. Suivez-moi. »

Il conduit le petit groupe hors des souterrains, dans une réserve quelconque qu'il a transformée en bureau improvisé en faisant amené une petite table et un siège au milieu des étagères remplies de couvertures. Inconscient de l'urgence de la situation et du danger qui menace sous la verrerie, il s'assoit, se penche lentement en avant en regardant chacun d'un air grave, pose les coudes sur la table et joint les mains avant de déclamer devant le groupe toujours debout :

« Vous pouvez me faire votre rapport, je vous écoute. Et surtout n'omettez aucun détail ! »

pour info l'exploration de la verrerie n'a pas pris bien longtemps : peut-être 30 min en temps de jeu. Romulos et Miranda ont quitté la verrerie, et la chose sur le seuil, depuis un peu moins de 10 minutes.

Miranda et Alba se tiennent à l'écart, visiblement aussi mal à l'aise l'une que l'autre dans ce contexte "mondain". Alba se frotte contre l'épaule de la jeune Halfeline en feulant doucement, tandis que que la jeune fille caresse le félin sous le cou. Miranda regarde fixement l'officier en se disant que certains humains sont décidément bien orgueilleux.

Modifié par un utilisateur mercredi 1 juin 2016 22:08:59(UTC)  | Raison: Non indiquée

Romulos n'est pas un grand orateur, mais sa précision plait au fonctionnaire tatillon qui note scrupuleusement et avec soin les informations recueillies. Ce n'est qu'après, lorsqu'il relit ses écrits, qu'il prend conscience du sens des mots qu'il a couché sur le parchemin. Ses yeux s'écarquillent, il repose la plume en tremblant, bredouille des choses incompréhhensibles puis s'éponge le front perlé de sueur avec un mouchoir tiré d'une de ses poches.

« Mon dieu, mais... mais... c'est une catastrophe ! Des choses que nous ne savons même pas nommer profanent nos tombes et nous attaquent de toute part alors ?! Qu'allons-nous faire ? »

De toute évidence il est sonné par la brusque incursion du réel dans ce qui n'était pour lui qu'un jeu lui permettant de se donner de l'importance. C'est peut-être le moment de prendre l'initiative, en lui suggérant ce qu'il faut faire de manière à laisser penser, pour le flatter, que c'est lui qui prend les choses en main. Sans ça la situation risque de stagner encore un peu plus, et qui sait quelle engeance maléfique est en train de se répandre sous la verrerie... Il faut de toute urgence que le prévôt soit informé pour qu'il reprenne le commandement opérationnel, et il faut, d'une manière ou d'une autre, sécuriser la verrerie.

Romulos arrive finement à influencer son interlocuteur : « Laissez-moi réflechir : la priorité est de sécuriser la verrerie ! Il faut bloquer les lieux à l'endroit où ce sera le plus efficace, et si vous me dites que les gobelins sont arrivés par un tunnel, il faut donc aussi empêcher que le mal se répande par l'autre bout ! Je vous charge de cette entreprise : voici un papier vous permettant de réquisitionner hommes et matériel et conduire cette mission que je vous confie. Quant à moi je me charge du plus important, comme il sied à mes responsabilités auxquelles je ne me dérobe pas, et je vais faire mon rapport au prévôt qui fait son rapport au conseil municipal ! »

Le petit homme vous confie une lettre de mission avec mandat pour commander 4 hommes de la garde et 1 sous-officier, et prendre le matériel dont vous aurez besoin. Mais comment bloquer les accès de la verrerie rapidement et efficacement ?

Le petit bonhomme s'affaire rapidement, transpirant et essoufflé, et met en ordre ses affaires pour partir chercher le prévôt, un air inquiet sur le visage. Il ne fait déjà plus attention aux aventuriers et sans les regarder ajoute avant de sortir : « Le papier ? Le papier montrez-le à n'importe quel garde cela fera bien l'affaire. Et pour votre ami, le gobelin aurait dit quelque chose comme "La maitresse a besoin des os pour terminer sa transformation"... je ne vois pas ce que ça veut dire ! »