Mouna tiqua au commentaire d'Airi. Mais elle préféra l'ignorer et laissa Bruichladdich répondre lui même à la pique. Le reste du trajet jusqu'au portail se déroula sans accroc.

Au portail, elle fut étonnée par les nuages d'où provenaient les éclairs dans le ciel. Mais leur nature lui paru soudain comme une évidence, et elle s'exclama d'un ton ironique en faisant un clin d’œil à Firwin et à Zszaufein.

« Ceux sont des Bralanis ! Ils doivent sûrement surveiller le portail. Décidément, il ne fait pas bon avoir la peau de couleur noire par ici. Les Azatas peuvent être sauvages quelque fois. »


Mouna s'approcha du portail et incanta un sortilège. Ses yeux prirent un aspect blanc laiteux alors qu'elle prononçait l'incantation.
J'incante Détection de portail.

« Bien, tout a l'air normal, je ne détecte rien de farfelu. Je vous laisse ouvrir la marche. Je peux vérifier plus en détail la nature exacte du portail avant que nous le franchissions si vous le jugez nécessaire, mais je ne pense pas que cela en vaille la peine. »

Modifié par un utilisateur dimanche 25 juin 2017 21:20:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bruichladdich regarda le spectacle donné par les nuages dans le ciel sans une once de peur, mais avec un visage ravi et amusé, puis quand celui-ci semblait finit, ce dernier se mit à applaudir bruyamment, puis leva la main en l'air, pouce vers le haut
« Bravo petit, t'a été costaud !  »



Bruichladdich laissa le groupe s'organiser pour le passage du portail, lui n'interviendra juste pour répondre de sa franchise habituelle
« M'en fout d’où vous me posterez, je peux bien passer dernier si cela vous dit. Par contre, s'il y a des ennemis qui nous bloque la route, vous avez intérêt à bouger vos petits culs pour me faire un passage si vous ne vous voulez pas sentir mes cornes vous trouer le cul »

Sur ces belles paroles, Bruichladdich se mit à rire puis fouilla son sac afin d'en sortir le bibe offerte au début de la mission, il était temps de passer au chose sérieuse.

Lyss écouta silencieusement les gamins en les observant.
ça avait quelque chose de triste de voir ces enfants se battre pour si peu, mais ça avait aussi quelque chose de… gênant. Quelque chose gronda au fond de Lyss.
«  Lācāra  »
Abyssal :


Puis elle se tourna vers Airi, qui semblait être la première concernée, et lui fit ses yeux de chiot triste :
« Oh, chère princesse, regarde ces pauvres enfants, ils ont l’air affamés et n’ont visiblement pas mangé depuis plusieurs jours… A tel point qu’ils en sont réduits à se battre pour nous éclairer…
Tu ne vas tout de même pas refuser leur offre et les laisser mourir dans la rue, tu ne serais pas cruelle à ce point, n’est-ce pas ?
J’aurais bien donné une part, mais malheureusement, je n’ai même pas assez pour m’acheter de nouvelles semelles, à tel point que je suis contrainte de marcher pieds nus sous mes bottes…  » lui dit-elle avec un sourire vicieux, se délectant de la scène.

Après tout, si elle était seule, elle aurait probablement accepté leur offre pour leur fournir un repas, mais la situation était... différente.

À la mention des soupes populaire, la gamine se raidi. C'est avec un air de défi qu'elle répond à Mouna :

« J'm'appelle Jorah... Moi, la soupe populaire, j'aime pas ça. C'est dégueulasse... Et plus tard, j'serai une Preneuse ! J'veux pas d'la charité d'personne. Mais pour 15 sous, j'vous éclaire, même jusqu'à la Ruche ! »

« Moi, des fois j'y vais. À la soupe. »L'Astique a l'air un peu dépité quand il répond à l'aasimar.

« J'crèche la Ruche. J'aime bien la Boulette Froide ; Mélange-Pédale est marrant... Mais y a pas toujours d'quoi bouffer, là-ba. Alors faut bien bosser... »

L'Astique, plein d'espoir, se remet à entreprendre les bottes de Firwin. « Offert par la maison !.. Où-ce que vous allez, beaux seigneurs ? L'Astique connait tous les bons coins par où qu'y faut passer : ça évite les embrouilles. J'vous conseille, j'vous éclaire, une p'tite pièce pour le guide : tout l'monde est jouasse ! »

Modifié par un utilisateur jeudi 28 septembre 2017 09:33:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la mention de devenir Preneuse, l’œil de Lyss brilla, et son sourire se fit moins menaçant.
D'un bref coup d’œil, elle évalua la gamine. Jeune et déjà téméraire et déterminée... Y'avait du potentiel.
Par contre, sa manière de faire était assez simpliste, et à voir son état, peu concluant.
Les possibilités de la gamine n'étaient pas nombreuses, et la plupart ne débouchaient sur rien.
Les Preneurs savent ça : la charité ne mène nulle part.

« Ah ! Une Preneuse hein ? ça peut s'arranger...
Tu sais faire quoi ?
Tu sais écouter les grandes personnes ?
T'es habile de tes mains ?
Et t'es prête à faire quoi pour sortir de la rue ? » dit-elle, mettant son tatouage en avant.

À la proposition de Firwin, les yeux de Jorah s'écarquillent ; elle reste un instant éberluée :
« Un message ?!... Moi ?... Sérieux ?! Mais, j'suis pas cour... Je... Vous êtes sûr, m'sire ?! »

Cette marque de confiance, gratuite, spontanée, surprend la petite. Mais elle ne se laisse pas démonter et se ressaisit vite. Et c'est avec le plus grand sérieux qu'elle enchaine : « Je... C'est d'accord ! Les Calices de la Sirène... C'est dans les Bas-Quartiers, hein ? J'prends : affaire conclue ! Donnez-moi votre message, m'sire, et j'y file aussitôt. On s'y retrouvera, promis ! »
L'Astique prend sa douche froide sans broncher... Il se relève prestement et s'écarte de Firwin. Il maugrée, balbutiant :
« Ouais, bon... J'vous les aura pas esbignées, vos grôles, mon s'gneur... C'pas la peine d'me parler vilain ; c'comme vouslevoule, hein, mon s'gneur... Si vous aimez avoir les bottes crottées, c'votre affaire... »

Dépité, un peu amer, l'Astique range sa baguette. Il soupire, semblant se parler à lui-même : « Ouais, bon... C'pas mon jour, hein ?  » Le gamin s'est écarté. Il trépigne d'un pied sur l'autre : que faire ? Attendre l'aumône ou filer à la recherche d'autres clients ?

C'est alors que Lyss s'adresse à la petite. La gamine, qui n'a plus d'yeux que pour Firwin, semble d'abord ignorer l'aplanie. Mais finalement, elle lui répond, tout en jetant fréquemment des regards à Firwin, comme s'il allait disparaître si elle arrêtait de le regarder :
« J'sais faire le courrier ! Puis un peu de magie, aussi... Vous voulez dire quoi, m'dame ? Habile de mes mains ? J'suis pas une peleuse ! Autrement, si c'pas du vilain, quand on m'parle de jonc, j'écoute... »

«  Hé, z'êtes perdus ?! Z'êtes pressés ? Vous avez b'soin d'un bon guide !? »
La voix, grave et puissante qui surprend les voyageurs, provient d'un nain en armure de cuir. Il observe le groupe, à quelques mètres de là, fumant une brûlot biscornu d'où s'échappe une fumée bleutée. Il est armé ; une sorte de piolet-hache à la ceinture, ainsi que d'une épée.
«  C'votre premier voyage dans la Cage, les béjaunes ?! Si chercher un bon coin pour grailler, j'ai des bons tuyeaux ! Vous aimez quoi ?! »

Les voyageurs réalisent alors qu'ils sont bien revenus à Sigil. Sans doute que la tranquillité de l'Arborée leur aura fait perdre de vue les us & coutumes locales. Les voyageurs se rappellent maintenant que toutes ces petites gens qui vivent de service, vont leur rendre le trajet difficile. Les voyageurs seront certainement sollicités tous les trois pas, dès qu'ils passeront par des lieux fréquentés. Évidemment, il y des solutions : louer des pousse-pousses ou des chaises à porteurs, se payer un guide et ou un porte-lumière (juste pour être tranquille : il n'est pas coutume de se piquer des clients), passer par les chemins de traverse (quitte à perdre du temps), posséder ses propres lumières, bien en évidence... Pour le moment, les voyageurs se trouvent dans le quartier des Guildes et du Marché, où guides, rabatteurs et porte-lumières sont en chasse et abondent.

Et les voyageurs réalisent également qu'il va leur falloir penser leur trajet : à Sigil, il y a au minimum deux chemins, où qu'on aille. Mais quel seront les choix des voyageurs ?

Évidemment que vos personnages savent tout ça ; plutôt que de vous submerger de trop d'informations, j'ai opté pour le jouer.

Jorah, surveillant toujours Firwin du coin de l’œil, à l'air méfieuse quand elle répond à Lyss :
« Ah ouais, un job ? Quelle genre, le job ?... Moi, j'serai aux Calices d'la Sirène. Ça, c'est un job. Et j'vous y attendrai. Si vous y v'nez aussi... Après ça, j'veux dire, une fois que j'aurai remplie ma mission, j'veux bien écouter votre propose, m'dame. »
Psychologie DD 10 :

L'Astique s'est écarté. Il trépigne d'un pied sur l'autre : que faire ? Attendre l'improbable aumône ou filer à la recherche d'autres clients ? Le ventre du petit grogne...
À quelques mètres de là, le lascar à la voix, grave et puissante toise les voyageurs, en attente d'une réponse. Il tire quelques bouffées sur sa pipe...
Attiré par le groupe, le mendiant qui se triturait les dents s'approche en reniflant du sang. Un mélange de bave, de morve et de sang gluant décore sa barbe, dans laquelle on aperçoit tressauter de minuscules créatures... Il est encore à quelques mètres mais déjà son parfum distingué flatte les narines des voyageurs... C'est bien loin, l'Arborée ! D'instinct, le vioque s'adresse à Mouna (ou alors il l'a entendue parler aux petits), d'une voix pâteuse :« Une ch'tite pièce ? Une ch'tite pièce pour un déshérité d'la vie ? J'crève la dalle... On m'a battu ! Les salauds ! J'ai des bouches à nourrir... Pitié, m'dame ! J'souffre... »


Les voyageurs ne sont plus dans la ruelle, trop étroite et percluse de lierre-rasoir pour y rester confortablement bien longtemps. Ils sont dans une rue plus large dans laquelle débouche la ruelle ; juste à la sortie de la ruelle. Des gens vont et viennent dans la rue. La plupart ignorent les voyageurs, sauf, bien évidemment, les matois qui viennent de s'adresser à eux.

Avec les Chaoteux, on ne sait jamais quand ça commence - ils ne préviennent pas - mais on sait comment ça finit : en bordel. Heureusement pour les voyageurs, Bruichladdich ne s'amuse pas à agiter de la bouffe de cette qualité au beau milieu du Quartier de la Ruche, ce qui mine de rien, pourrait facilement provoquer une belle bagarre, voir tourner à l'émeute. Ici, à la frontière - si elle existe concrètement - entre le Quartier des Guildes et celui du Marché, les gens ont l'estomac plus rempli. Et des réactions... Plus mesurées ?

Quand le bariaure se met à gueuler, le nain, d'abord interloqué, hausse franchement les sourcils. Il plisse les yeux, observant Bruichladdich un instant. Esquisse une grimace de dégoût et s'en va en maugréant.
Perception DD 16 (grognements qui s'éloignent) :

L'Astique, qui semble pourtant être un gamin des plus vifs, semble hésiter. Ses yeux vont et viennent à toute vitesse : Firwin, la bouffe, Firwin, le mendiant, la bouffe, le mendiant, la bouffe... Surement que ces histoires de poison lui embrouillent les rouages. Mais il finit par réagir et timidement, il souffle au bariaure :
« C'pas du poison, hein ? Autrement, vous en aurez pas bouffé, m'sire... Alors.. Heu... Moi, j'en veux bien une part ! Pis en échange, j'vous fait briller les sabots ! Tope-la ?  »
Le mendiant a l'air de manquer de suite dans les idées, et ça le fait cogiter sévère, cette histoire de bouffe. Il en oublie sa proie, l'innocente Mouna. Bien qu'il soit visiblement plus en recherche de bibe que de boustifaille, la ration que Bruichladdich agite sous son gros nez sanglant lui fait de l’œil. Mais il est trop mou du bulbe, le ramolli, la mauvaise bibe lui a rongé l'cerveau : l'Astique l'a pris de vitesse ! Mais le vieux rebut tente quand même sa chance :
« Moi ! Moi, j'en veux, aussi ! J'ai rien graillé depuis cinq... Non, douze... Putain : quinze jours que j'ai rien avalé, seigneur ! Pitié ! J'souffre. J'vais crever, si j'mange pas ! C'est sûr... Ma vie est entre vos mains, seigneur... »
Le mourant marque une pause dans son plaidoyer. Il cogite et croit bon d'ajouter, l'air gourmand :
« Et...Mon seigneur... Vous auriez pas d'la bibe, aussi ? Histoire d'agrémenter l'ordinaire... »
Le vieux bibard, tremblant sur ses cannes, se rapproche cahin-caha, tendant des bras décharnés et maculés vers la manne providentielle.
Jorah, quant a elle, fait tout son possible pour cacher son intérêt pour la nourriture. Ses joues rosissent bien un peu, son estomac gronde en sourdine, mais elle reste concentrée sur Firwin et Lyss. Pour penser à autre chose, soudain plus intéressée par la proposition de Lyss, elle demande :
« C'qui le vieux rat-groubi ? Il est gentil ? »

Vous aviez passé le portail sans encombre et vous étiez de retour a Sigil... Rien qu'à l'odeur... Au goût de l'air... Oui... Ce goût de renfermé si caractéristique... Tu étais bien de retour à la maison. Tu dois te baisser pour ne pas te couper au lierre rasoir qui "orne" la tonnelle et vous protège de la pluie... Oui... Rien qu'a regarder cette horreur que les cageurs appellent "plante" tu te demande pourquoi tu reviens encore ici...

Deux gamins vous abordent... Tien... Voilà une des raisons pour lesquelles tu te balade rarement seule dans ce genre de quartiers... La misère est un gouffre sans fond. Il n'existe pas vraiment de moyens de régler ces problèmes... Sigil est ainsi : rien n'y pousse et les bestioles qui y vivent... Tu n’irais pas les classifier dans la catégorie "comestibles". Alors tout dépend de l'argent.

C'est la proposition de la gamine qui te fait réaliser qu'il fait sombre... un petit quelque chose dans sa manière de faire est... admirable : elle à la gnaque cette pitchoune... Bien entendu Firwin lui fait une proposition. Relativement risquée mais néanmoins honnête. Tu hoche la tête en signe d'assentiment puis hausse un sourcil en entendant la proposition de Lyss... Rien a faire... Elle a bon fond. Et ce malgré sa gueule "d'ange".

Tu tire de ton sac le sachet contenant des fruits séchés dans lequel tu as grappillé pendant le trajet... Et tu en tire quelques uns. Tu y joint trois pièces d'argent.

« - Jorha c'est ça ? Mange ça maintenant. Comme ça tu arrivera plus vite... Et si tu préfère des sous je t'arrangerais ça au Calices de la Sirène. »

Il est probable qu'elle n'ai jamais mordu dans de la banane séchée... Il est même probable qu'elle ignore jusqu'à l'existence de ce fruit. Mais savoir ce qu'on mange n'est pas nécessaire pour l'apprécier.

« - Tu transmet à la tenancière que ses jolies sphères jaunes sont bien arrivées dans la cage. Ca roule ? »

Un peu plus loin votre clef passe en quelques instants du statut de chaoteux désagréable a celui de créature infâme. Tu porte sur lui un regard courroucé... Seule votre actuelle situation t'empêche de le charger de magie. Il y a encore à faire. Et puisque sous les couches de mauvaise volonté et de comportement désagréable qu'il semble décidé a ajouter a chacune de ses actions cette misérable créature a néanmoins obéi a la suggestion de Firwin... Et puisque le gamin comme le mendiant ne semblent pas avoir cette étincelle... Leur donner plus tout de suite ne serrait que peine perdue.

Et puis... le risque d'attaque ne sera nul qu'une fois ce chargement déposé... Sans compter qu'une fois au calme tu pourra sérieusement envisager de quelle manière tu dégustera tes gains...

« Allez, t’as entendu mes amis, file, on parlera d’ça tout à l’heure aux Calices d'la Sirène.
Et t’inquiète pas, l’vieux rat groupi comme tu dis, l’est sympa.  »

Puis, se retournant vers Firwin, et écoutant sa réaction :
« Hmpfff… C’est très bon les poules, surtout dans la soupe. »

Pendant que les nouveaux venus, et peut-être même d’autres, tournent autour de notre groupe, Lyss fait comme si de rien n’était, mais elle veille à ce qu’on ne s’approche pas de son sac et les alentours.
Deux choix s’ouvraient à eux : d’un côté le quartier de la Dame, plus sûr, mais aussi plus surveillé, ce qui pourrait leur causer du tort en cas de bagarre.
De l’autre côté, la Ruche, le quartier qui craint… mais où l’on peut plus aisément faire du grabuge sans trop attirer l’attention.

Une embuscade était plus que probable, surtout à cette heure-ci, mais ils avaient peut-être un avantage sur leurs potentiels adversaires : celui du choix du lieu de la rencontre.
Firwin se dirigeait déjà vers le premier choix. Un bon choix, le plus probable cependant. Restait à espérer qu'un éventuel combat ne leur attirerait pas d'ennuis.




« Āmi'ō aśarīrī kathā balatē jāni !
Sālāda, lēṭusa, myāśē bām̐dhākapi sālāda. »

Elfique :

Modifié par un utilisateur vendredi 30 juin 2017 10:32:50(UTC)  | Raison: Non indiquée