Tandis que Bessel rendait son estomac sous l'oeil soucieux de Pateba, celui-ci lui rétorqua à mi-voix : « Kisiwa hiki kinakaribisha pepo! Nina hakika! Sijawahi kuona chochote kama viumbe hawa kabla. Nitawaombea wazee wangu kwamba hatuwezi kuwa kama wao. Lakini usijali. Ikiwa kitu hicho kinatakiwa kutukia, nitakufanya ahadi ya kukuua kabla ya kukufuata katika ulimwengu ujao, badala ya hatima hiyo. »

La réplique avait quelque chose de définitif. Mais le mwangi semblait avoir énoncé cela comme l'évidence même. Aucune menace, ni rancoeur ou peur ne se lisait dans sa voix. A la place, on avait plutôt l'impression qu'il semblait faire une faveur à la commis dont il était le Gai'shin, l'esclave pour les 12 prochains mois à venir.

Polyglotte

A côté d'eux, Rosie avait d'abord tendu son bras à Kwurzk dans une étrange docilité... avant de le reprendre en constatant que leur leader s'intéressait plus au grand chauve qu'à sa personne. Se détournant de ce rustre, elle marmonna dans sa barbe quelque chose comme « Foutu nain ! » et « ...sait pas c'qui veut !... » avant de rejoindre les femmes pour les aider à faire le compte sur le butin. Kwurzk n'eut pas le loisir de comprendre le reste, trop occupé qu'il était par le sort des disparus et les implications que cela induisait.

Finalement, l'affaire fut rondement menée en moins d'une minute. Seul restait à se repartir le transport. La flasque, les dagues, les fioles et les pierres précieuses ne posaient en soi aucun problème. D'ailleurs, Inga et Rosie avaient accueilli le défi de Bessel avec une certaine satisfaction, chacune trouvant en Bessel ce même bois dont elles-même se sentaient faites. Contrairement à Kwurzk qui avait décliné l'invitation, la première lança : « J'en suis ! Et crois-moi, tu vas regretter d'avoir misé la cornaline dessus. Elle va te filer entre les doigts et tu vas le regretter ! ». Aussitôt, Rosie renchérit derrière Anne : « Bah, je vous laisse la cornaline. Mais pour le grenat, ça s'ra une autre histoire ! Crois pas le choper si facilement si j'suis de la partie. 'Toute façon, je supportais pas ses avances et sa sale gueule, à Plugg ! »

En revanche, les deux tonnelets de parfum et la robe de mariées, de par leur volume et leur poids, entraveraient une partie des mouvements des porteurs. Finalement, après une délibération plutôt rapide, ce fut l'ulfe qui fut désignée pour porter les deux tonnelets, éléments les plus encombrants du trésor alors que Conchobar s'était élégamment proposé comme porteur de la robe. Inga avec ses tonnelets sous les bras et le gnome avec sa robe roulée en boule tenue à bras le corps prirent ensuite place au milieu du cortège. Ainsi diminués, les autres se chargeaient de les protéger en les plaçant au milieu. Sorio et Bessel en tête, et Kwurzk et Anne-Charlotte en queue de peloton, le groupe reprit sa route.


Suivant le même semblant de sentier qui les avait mené jusqu'à la clairière des goules, l'équipe continua de progresser sous les frondaisons et les sens toujours aux aguets. La jungle luxuriante continuait de les envelopper de ses senteurs et de ses bruits étranges et sauvages. Mais à présent que le soleil était bien haut dans le ciel, tout ce que les hommes retenaient de leur progression (hormis le fait de ne faire aucune autre mauvaise rencontre), c'était cette chaleur terrible, étouffante et moite qui les oppressait.

Avec ce soleil qui atteignait le sommet de sa course, ce milieu verdoyant qui les avait d'abord épargné des rigueurs du climat s'était peu à peu transformé en enfer vert. L'endroit devenait à ce point invivable qu'une heure plus tard, lorsque le groupe ressorti de la jungle tout dégoulinant de sueur et libéré d'une partie de ses frusques, son premier réflexe fut de soupirer de soulagement.

Même si la fournaise de la plage qui se dressait devant eux leur brûlait les pieds et rendait leur démarche moins assurée, tous accueillait avec satisfaction ce petit vent chargé des embruns des vagues qui s'écrasaient à quelques mètres d'eux. Rosie la première jura de soulagement. « Putain, mais quelle île de merde ! J'vous jure, j'ai crû qu'on sortirait jamais de ce four ! Quand j'aurai attrapé ces foutus gobelins des mers, j'vous jure qu'en j'en garderai un spécialement pour le faire mariner dans une marmite géante ! Puis après, j'lui planterai une lance ou un pieu dans le cul, je le regarderai se tortiller et enfin seulement, je f'rai ressortir la pointe de sa p'tite gueule de poulpe ! Ch'ui pas chienne non plus. » Bien que l'halfeline se soulageait principalement de ce trop plein de frustration qu'elle avait accumulé jusqu'à présent, ce sourire sur son visage luisant de sueur semblait rayonner, lui donnant ce supplément de charme qu'elle n'avait pas en temps normal. Mais loin d'en être consciente, Rosie continuait d'observer leurs environ.

Et pour cause ! Malgré leur situation, ce nouvel environnement avait quelque chose de paradisiaque. Sous leurs pieds, du sable blanc ; fin à tel point qu'on aurait dit qu'aucun être humain ne l'avait jamais foulé du pied. Et ce sable blanc formait un banc long d'un bon kilomètre et demi, avant de se terminer par ce qui semblait être de nouveau de la jungle, ou du moins un végétation assez haute. Comme ulcérés par l'invasion de ces nouveaux arrivants, à leurs pieds, les pirates pouvaient voir plusieurs petits crabes essayer de retrouver leur quiétude habituelle en retournant à la mer tandis qu'à leur droite, de fiers cocotiers haut de plus de 15m leur fermaient les portes de la jungle.

Le tableau aurait été parfait si un élément macabre n'avait pas été présent à proximité. Une tête d'apparence humaine plantée sur une pique les dévisageait à moins de 10m de distance. Entourée de mouches qui se repaissaient de ce repas délectable, la tête les observait d'un regard vitreux et morbide. Aussitôt, le réel de leur situation les rattrapa de plein fouet, leur rappelant que ce bout de terre était loin d'être un paradis.

Perception. DD10

Modifié par un utilisateur lundi 25 septembre 2017 16:11:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la proposition de petit jeu de Bessel, Sorio arbora un sourire malsain avant de compléter les propos de ses compagnons :
« Perso, j'les truciderai tous gratuitement, juste pour le plaisir d'éventrer ces porcs! Donc si vous voulez les bijoux, z'avez intérêt à être plus rapides que ma soif de sang! » conclut-il solennellement.

Se remettant en marche, le gaillard resta aux aboies pour ne pas se faire surprendre par les dangers de la jungle. Mais à mesure que leur progression se faisait, la fatigue provoquée par la chaleur devenait violente. Épongeant ses cheveux courts avec son bandana, il en profita pour attacher sa chemise autour de sa taille, laissant apparaître ses muscles saillants et ne conservant que sa lance harnachée dans le dos. Confiant dans la direction qu'ils suivaient, le médiogaltien en profita pour repérer ce que la végétation luxuriante aurait à offrir en cas de nécessité. connaissance nature
« Hey Bessel : tu t'y connais en potions nan? Si on doit s'fritter avec la bande de Plugg, on pourrait avoir besoin de se créer un p'tit stock de médicaments ou de machins du genre... Tu penses qu'avec ce qu'il y a dans la jungle y'aurait moyen d'exploiter des choses? »
Le plan qu'il avait exposé quelques heures auparavant trottait dans sa tête... Et il comptait bien sur la l'appuie de la Boule-de-Poil pour convaincre les autres de le mettre à exécution! L'observant déambuler avec sa démarche sautillante, il ajouta :
« Et putain, tu galères pas avec tout s'poil sur la tronche?! Tu dois avoir encore pus chaud qu'nous nan? »
L'arrivée sur la plage permit à tous de prendre un bon bol d'air!

Marquant une courte pause le temps d'admirer le paysage, Sorio se sentit un instant chez lui... Mais stoppant net ses rêveries, il avança d'un pas prudent avant d'observer le cadeau macabre que le décor leur offrait :
« C'est quoi s'bordel?
...
Et ça, qu'est-ce que c'est? »
Le matelot avait regardé un instant la tête plantée. Celui-là, c'est pas un des nôtres a priori... Sandara, tient le coup, on va sauver tes fesses!
Et s'agenouillant le long de la pique, il pris soin d'envelopper sa main droite dans son bandana avant de saisir l'objet à moitié enfoui dans le sable.
« C'est un bouquin! Vous voulez voir c'que ça raconte? »

Bessel fit un signe de tête à Pateba, partageant ses inquiétudes et ses souhaits. Tout en continuant leur chemin et en notant les réactions sur le défi des pierres, elle précisa en montrant les fioles.
«  ça ce sont des fioles de feu grégeois. C'est fait pour tout faire péter. Et celle là, qui a une texture dégueulasse, ça permet de guérir les blessures les plus graves. Je sais pas qui va la porter mais faudra pas la gâcher pour un petit bobo, c'est rare et puissant. »
Avançant davantage, elle fut prise au dépourvu par la question de Sorio.
«  Oh ben ... je suppose que oui, ça doit être plus dur pour moi Mais ça colle pas trop, tant que je ne viens pas de me laver. Il y a différents poils celui des humains n'est pas le mien qui n'est pas celui du chat qui n'est pas celui de l'ours qui n'est pas celui du tigre qui n'est pas celui du bison qui n'est pas celui du glabrezu qui n'est pas celui du gorille qui n'est pas celui ... » voyant que tout le monde avait compris où elle voulait en venir elle s'arrêta tout en se grattant la tête devant le malaise provoquée, entrecoupé par quelques fous rires, et un Pateba impatient de comprendre cette longue litanie qu'elle lui traduisit sans en perdre une miette, testant sa mémoire courte en répétant dans le bon ordre.

Jetant un œil à ce que Sorio avait trouvé, elle réfléchissait à voix haute
«  C'est une mine d'or ce livre, on devrait foncer vers ce qui disait Kwurzk, ça semble confirmer sa forte intuition, on aura tout le temps de réfléchir à ce qu'on fera après. Si on est encore bien frais, peut-être aller voir l'infernus? »

Modifié par un utilisateur mardi 26 septembre 2017 10:05:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk avait écouté avec attention la lecture du journal du capitaine chélaxien puis des naufragés. Voilà qui expliquait bien des choses. Une sueur froide coulait le long de son échine à la fin de la lecture. Son regard allait de Rosie à Sorio, en s'attardant bien plus sur Rosie. Lorsque Sorio laissa éclater sa colère, le nain se rapprocha de la halfeline et lui posa une main amicale sur l'épaule.
Il répondit à Sorio : « Non je ne connais pas de remède, mais ça ne veux pas dire qu'il n'en existe pas. Et puis surtout, rien ne te dit pour l'instant que l'un de nous a été contaminé. Nous ne sommes pas des naufragés fatigués et affamés sensibles au miasmes de ces saloperies. Ceux qui se sont relevés ce sont ceux qui sont morts. Pour l'instant t'es pas mort ! Fais un peu confiance à ton corps.
Et de toute façon, que tu sois contaminé ou pas qu'est-ce que ça change mon gars ? T'as prévu de vivre éternellement en geignant ou tu veux juste vivre debout comme un nain, hum ? Je suis du même avis que Bessel, faut pas mollir.
Et puis, Sandara a peut-être un remède, les prêtres bénis des Dieux peuvent guérir des maladies aussi bien si ce n'est mieux que les initiés aux mystères du Grand Tout. »

Le nain se tut ensuite, conscient que ce type de mort était révoltante et de l'angoisse qui pouvait étreindre le coeur de Sorio ou celui de Rosie. Il se retenait de tâter le front de la halfeline et il commença à considérer la sueur qui perlait de sa peau avec suspicion. Toute envie sexuelle l'avait quitté mais il s'inquiétait pour la belle halfeline.

Il sourit à la dernière tirade de Sorio et lui tapa sa lourde main dans le dos en ajoutant avec un grand sourire : « Si t'essaye de me baiser, tu y perdras tes dents ! »avant de rire à son tour.

Modifié par un utilisateur mardi 26 septembre 2017 11:36:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bessel tapa sur l'épaule de Sorio avec la force d'une gamine.
«  T'inquiète pas, on va trouver un remède! Après tout ce qu'on a traversé, si les vivants ont pas réussi à nous buter, c'est pas les morts qui vont le faire! »
Elle en était vraiment convaincue. Bien qu'elle flippait elle aussi, mais ne voulait pas le montrer, ne serait ce que pour Pateba.
«  Surtout surtout si on trouve notre prêtresse adorée! »

Elle avançait en essayant de se trouver une démarche, une dégaine, comme elle avait vu tant d'humains le faire.
«  Ouais, allons choper ces saloperies de poiscailles dégueulasses! »

Carte de l'Île des Os-Brisés


A la lecture faite par l'inquisiteur, le groupe prit pleinement conscience des informations livrées par ce carnet de bord abandonné. Maintenant, chacun comprenait mieux le passé de l'île et les épreuves qu'ils avaient traversés. Certains avaient aussi mieux compris que d'autres le pétrin dans lequel ils se trouvaient, Sorio le premier. Les goules, leur morsure, la maladie, une mort sans repos. Et pas de remède connu pour l'instant. C'était vraiment mal barré ! Rosie fit la grimace également, ne sachant pas tout à fait si elle préférait savoir ce qui l'attendait ou bien si elle préférait rester dans l'ignorance. Le nain l'ayant soigné, elle n'avait plus à trainer cette blessure datant du dernier combat. Mais elle ne savait pas si le soin lui avait permis d'éviter les complications éventuelles. Serrant les dents, elle se dit qu'elle l'apprendrait bien assez tôt.

Le découragement guettait. Heureusement, Kwurzk et Bessel, fidèles à eux-même, avaient été là pour motiver les troupes et les pousser à aller de l'avant. Leurs encouragements, doublés d'un rapide repas sur la plage, leur permit de reprendre des forces en même temps qu'ils soufflaient et maintenaient leur motivation. C'est donc avertis que les pirates continuèrent leur route. Progresser en marchant sur la plage leur permit d'avoir durant un long moment une vision dégagée sur le paysage. Nul danger ne vint les surprendre durant le reste de l'après-midi, tandis qu'ils avançaient toujours plus à l'ouest de l'île. Nul besoin de se créer un chemin à la force du poignet. Nul besoin non plus d'être tout le temps sur le qui-vive.

En revanche, marcher sur ce sol meuble provoquait une fatigue plus insidieuse car si maintenir son équilibre sur ce terrain demandait plus d'attention, le sable leur demandait aussi de plus solliciter leurs mollets. Plus d'une fois, Conchobar sembla s'arrêter un moment pour réajuster ses vêtements froissés et encrassés par les épreuves. Au début, chacun pensait voir là le gnome faire preuve de coquetterie inutile. Alors, lorsqu'ils le virent les fois suivantes sautiller quelque peu sur place, tous finirent par comprendre que les crampes prélevaient leur dîme sur le pauvre séducteur de ces dames. Peut-être moins endurci que les autres, le gnome semblait approcher de ses limites. Pourtant, il ne se plaignit à aucun moment et personne ne proposa de s'arrêter. Le temps jouait contre eux, et il fallait sauver leurs compagnons au plus vite.



Ce fut donc en milieu d'après-midi que le groupe arriva en vue des champs. Prévenus de la présence de l'ankheg dans les parages, ils évitèrent soigneusement la zone en longeant le rivage. Mieux valait rester sur le sable, quitte à devoir souffrir de la fatigue et des crampes, plutôt que de traverser une énorme zone longue de 2km où la végétation réduisait littéralement son propre champ de vision à une simple portée de bras.

Faisant montre d'observation, Inga fut la première à partager ses pensées avec le groupe. « C'est moi ou bien on arrive bientôt au terme de notre voyage ? » fit-elle remarquer alors qu'ils dépassaient les dernières parcelles de champs sans encombre. « A vue d’œil, je dirai qu'il doit nous rester à peine un quart du trajet à faire ! » L'annonce semblait plausible car effectivement, chacun pouvait voir le versant de l'île qu'il leur restait à grimper pour arriver à l'endroit désigné par le nain. La pente semblait douce. Mais traverser ce petit bout de terre mêlant jungle et montagne constituait leur dernière épreuve; Aussi chacun serra les dents, réajusta son bandana ou but une gorgée d'eau pour puiser l'énergie nécessaire à ce dernier coup de collier nécessaire.

Ce ne fut que lorsqu'ils arrivèrent au bord de la falaise (point D sur la carte) que chacun se permit de souffler enfin. La traversée de l'île leur avait fait brûler une bonne partie de leurs ressources et de leur énergie. Mais ils étaient enfin arrivés et sous leurs pieds devait se trouver le nid des grindylows ! Il restait maintenant à trouver l'entrée. Rosie, passablement éprouvée, suait à grosses gouttes. Pourtant, loin de souffler, elle se rapprocha d'une démarche hésitante vers le bord. Essayant d'estimer la hauteur, elle jugea qu'il devaient se trouver à une vingtaine de mètres au dessus du niveau de la mer. En dessous, la mer semblait agitée et les vagues venaient s'exploser contre les roches claires couvertes d'algues et de bernacles. « Merde, t'es sûr de toi, Kwurzk ? Tu crois qu'on est vraiment au bon endroit ? J'vois rien qui pourrait ressembler à c'qu'on cherche...  » Mais avant que le nain ait pu lui répondre, l'halfeline tourna de l’œil et tomba à genoux.


Perception DD10.


casser la croûte sur la plage vous a permit de souffler juste ce qu'il fallait. Vous prenez un level up, et montez au niveau 3 !

Modifié par un utilisateur lundi 2 octobre 2017 13:16:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk soufflait comme une forge en arrivant en haut de l'éperon rocheux surplombant la zone où devait se trouver la repaire des Grindylows.

Il reprenait son souffle lorsque Rosie l'interpella et il s'approcha, anxieux, pour voir ce qu'il en était, lorsque tout à coup la belle halfelin s'effondra. Il parvint de justesse à la rattraper et lui posa une main sur le front, cherchant à savoir ce qui l'avait ainsi frappée.
« Bordel, mais qu'est-ce qu'elle a ? »

Avisant Bessel qui descendait la paroi, il lui lança : « Hé, fais gaffe à toi ! Reviens vite dès que t'as vu quelque chose. »

Avant de descendre, Bessel vit Rosie s'affaler au sol, reconnaissant les symptômes de la fièvre des goules. Tandis que les autres la redressaient, elle se dirigea vers Pateba, l'implorant presque.
«  Pateba, Ningependa kukaa hapa na Rosie, ambaye ni dhaifu sana kuongozana nasi. Wewe ndio mtu peke yake ambaye nina imani kamili ya kumtendea, na ambayo ninajua kuwa heshima itamlazimisha kufanya kila kitu ili afanye maisha yake.
Je, ninaweza kukuhesabu? Mimi nitakuwa makini hapa chini, nimeahidi.
Wazee wako waangalie sisi wote. »
Commun


Dès qu'elle eut sa réponse, elle entreprit de descendre et sentit la drôle d'odeur, en approchant par le côté plutôt qu'en descendant tout, elle entama alors une approche la plus furtive possible en essayant de deviner l'origine du cette puanteur, buvant au passage son mutagène pour se préparer aux combats à venir.


Je bois mon mutagène pour une durée de 30 minutes.

Modifié par un utilisateur mercredi 4 octobre 2017 08:21:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le mwangi avait hoché la tête positivement à la demande de Bessel avant de répondre avec conviction : « Unaweza kuhesabu mimi. Mimi nitamwangalia, kama wewe ni wewe! » Il la regarda brièvement entamé la descente avant de se rapprocher de Rosie qui semblait prête à tomber dans les vapes.

Polyglotte

En essayant de l'aider à s'allonger un peu en retrait, celle-ci lui aboya à la gueule. « Retire tes sales pattes de là, enfoiré d'bouffeur de merde, ou j'te promets que j'te fais bouffer tes dents ! Lâche-moi, saleté de macaque primitif ! Je dois aller sauver Sandaraaaa ! » La hargne était présente dans sa voix. Pourtant l'halfeline était bien en peine de pouvoir résister au mwangi qui, sans comprendre un traître mot de ce qu'elle disait, comprenait parfaitement ses intentions. Comprenant que ce sacré bout de femme ne comptait pas entendre raison, il lui assena un puissant coup de poing qui finit de l'achever. Une fois la gabière assommée, il l'installa du mieux possible tout en regardant les autres se préparer à descendre.

A deux pas de lui, Inga dansait d'un pied sur l'autre. Comme tous les autres, le voyage l'avait fatigué et un peu éprouvé. Mais à bien la regarder, quelque chose d'autre la préoccupait. Se tournant vers Anne-Charlotte envers qui elle se sentait redevable, elle lâcha d'un air contrit : « Anne-Charlotte, je... je suis désolée. Je ne sais pas nager... Je ne peux pas vous accompagner sans embarcation... » L'aveu était sorti dans un murmure honteux et étouffé. Tout dans ses gestes montrait une gêne prononcée. Semblable à un condamné attendant le verdict du juge, elle attendait penaude la réaction d'Anne-Charlotte.

Il ne restait plus maintenant que le fameux Conchobar qui devait se décider sur ce qu'il comptait faire. Accepter de descendre avec les autres le long de la falaise et barboter un peu avant de rentrer dans un antre parsemé de dangers pour sauver une camarade encore hypothétiquement en vie, principalement pour se faire bien voir d'une dame à laquelle il comptait conter fleurette. Ou bien rester ici au sommet d'une île sauvage, avec une vue sublime, des compagnons fatigués ou incapables de continuer et surtout, SURTOUT, la possibilité d'échapper au danger tout en se reposant ! Le choix était cornélien pour le malicieux gnome. La femme ou le repos ?

Triturant sa moustache, il finit par se décider. Sollicitant l'unijambiste qui assurait la descente de Sorio, il lui annonça fataliste : « Kwurzk, je vous prie de m'excuser mais je vais être dans l'incapacité de poursuivre si nous descendons tout de suite. Mes jambes menacent à tout moment de me trahir avec ces crampes qui ne veulent pas me lâcher. Si nous y allions dans 2 ou 3 heures, ce serait une autre histoire. Mais le temps joue contre nous et il faut absolument sauver Sandara avant qu'il ne soit trop tard. Pour cette raison, je vais rester ici avec les autres pour assurer vos arrières au cas où. Je vous souhaite bonne chance et bon courage. Mes pensées vous accompagnent. »

Le gnome commença ensuite à s'éloigner du nain avant de couler un regard en direction d'Anne-Charlotte qui semblait en grande discussion avec la guerrière blonde. Il réfléchit alors un instant et revint vers l'unijambiste. « Vous savez quoi ? Je ne veux pas être un poids mort avec vous en bas. Néanmoins, je ne peux pas me résoudre à vous abandonner sans vous apporter un peu de mon soutien. Ne bougez pas. Je vais vous aider à ma manière. » Touchant l'armure que Kwurzk portait sur le dos, le barde se mit alors à psalmodier un chant entre ses dents, l'air concentré. Quelques instants plus tard, l'armure de Kwurzk se mit à luire à la lumière du jour comme une torche le ferait. « Voilà. C'est une maigre contribution, mais j'espère qu'elle vous aidera malgré tout. » Conchobar s'éloigna ensuite définitivement, pour aller s'asseoir à côté du mwangi et de l'halfeline endormie.


Conchobar a enchanté l'armure de Kwurzk avec le sort lumière. Le sort sera actif pendant 20 minutes.

Modifié par un utilisateur mardi 3 octobre 2017 15:13:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Enfin arrivée devant ce qui devait être leur objectif, Anne-Charlotte se renfrogna à la vue du splendide panorama qui brillait par son absence de grotte visible.

« Puteborgne ! Me dites pas qu'on s'est planté d'chemin ? » grogna-t-elle sur un ton qui n'attendait pas de réponse.

Si quelqu'un s'apprêtait à répondre malgré tout, le malaise soudain de Rosie l'interrompit et accapara toute l'attention. Anne-Charlotte se rapprocha pour voir ce qui se passait mais Bessel, juste à coté prenait déjà les choses en main. Pateba géra l'affaire avec poigne et efficacité jugea-t-elle.

C'était sans doute la meilleure chose à faire pensa-t-elle en regardant la belle sans connaissance et avec un début de bosse sur le coin du crâne.
En tout cas, quelle que soit la cause de cette faiblesse, vu la pâleur de Rosie, il fallait retrouver la prêtresse rapidement, et prier Besmara qu'elle soit en vie et capable de régler ça.

C'est alors que Sorio proposait que Pateba les accompagne en bas, puisque finalement - et heureusement - la grotte semblait y être, qu'Inga vint doucement voir Anne-Charlotte pour lui faire part de son problème.

Ne pas savoir nager était courant, même chez les marins. Le désespoir et la honte qu''Inga affichait toucha Anne-Charlotte aussi sûrement qu'un estoc en plein cœur.

La pauvre. Tu s'rais bien incapable de rester attendre ici les bras croisé toi ! se fit-elle la réflexion.

De toute façon, c'était une bonne chose qu'une partie de l'équipée reste en haut. Anne-Charlotte aurait bien sûr préféré qu'ils descendent tous, mais quitte à se séparer, autant constituer deux groupes forts et ne pas prendre le risque de remonter pour ne trouver que des goules, un ankheg ou autre entrain de festoyer sur les corps de Rosie et Pateba.

« Je t'apprendrais si on a le temps un de ces quatre. De toute façon, faut du monde ici pour protéger Rosie au cas où des Grindilows en nombre ou autre traîneraient dans le coin. Cette île est clairement maudite et faut mieux faire deux équipes solide et autonomes en cas de pépins vu que l'état de Rosie nous empêche de rester un seul groupe.
J'compte sur toi pour veiller sur Rosie ! » lui répondit-elle avec le regard franc de celui qui accorde sa confiance et compte sur l'autre.
Avant de poursuivre à voix basse : « Puis j'le sent moyen de laisser Rosie seule avec Conchobar et l'aut' sauvage. L'est doué pour tuer mais on sait pas c'qui lui passe par l'ciboulot.
Méfie toi des deux. » conclut-elle en lui laissant une des dagues trouvées sur les catins non-mortes.

La réaction du barde ne la surprit guère. pour tout dire, elle s'y attendait, et en était presque soulagée. Là-dessous, elle voulait des équipiers sur qui elle pouvait compter. En plus, il leur offrait de l'aide malgré tout. Elle apprécia le geste et radoucit un peu son regard pour le gnome. Elle n'aimait pas les lâches, mais quoi qu'elle en pense, ce petit bonhomme avec un coté attachant et une certaine bonne volonté qui la touchait positivent.

Chacun ses limites, au moins il admet les siennes. Et grâce à lui on sera pas aveugles en bas.

S'adressant à lui, elle le remercia, aveugle à ses éventuels calculs « Merci pour tes lumières Concho'. Reprend des forces, on en aura besoin quoiqu'il arrive en bas. »

Ce fut ensuite au tour de Kwuzrk de faire usage de sa magie. Sur elle. Elle se laissa faire sans bronche, peu habituée à ce genre de choses. Sa peau, sans perdre aucune souplesse c'était épaissit et était devenue rugueuse comme celle d'un squale. A sa grande surprise, elle en fut la seule bénéficiaire.

« Tu mets pas ça sur toi aussi Kwurzk ? Et Sorio ? Ça vaudrait mieux non ? Tu vas faire une cible de choix à briller comme un lampion ! »

Comprenant qu'il venait de sacrifier une précieuse ressource pour elle, elle lui jeta un regard dur, mais empreint d'une certaine gratitude.

« T'as intérêt de rester derrière moi maintenant ! »

Elle descendit ensuite la corde, jetant un dernier regard entendu à Inga.

Anne-Charlotte "fait 10" pour descendre, ce qui donne 15

Modifié par un utilisateur mercredi 4 octobre 2017 12:32:23(UTC)  | Raison: Non indiquée