Fléau, qui avait été pris au dépourvu par l'arrivée inopportune d'Anne-Charlotte, se releva de manière à lui faire face. Ses alliés derrière lui, il la toisa des pieds à la tête afin de jauger la situation. Mais il perdit rapidement son sourire lorsqu'il comprit que la femme en face de lui était dramatiquement sérieuse. Il abandonna donc son comportement de petite frappe pour adopter celui de l'officier qu'il était. Faisant front avec toute sa dignité de gradé, il la rabroua : « Hey, calme-toi gamine. C'est toi ou c'est moi qui occupe le poste de maître d'équipage à bord ? Cette bonne femme semble complètement bonne-à-rien, et ici on ne garde que les membres valables à bord. Chacun doit gagner son droit de présence, sinon il a rien à faire ici. Et si elle a rien à faire à bord, alors il faut que j'en parle au capitaine... »

L'homme à la barbe tressée aurait bien poursuivit la confrontation s'il n'avait pas remarqué le petit manège de Kwurzk. Le nain, voulant bien faire, avait essayé d'impressionner l'un des hommes derrière lui, l'un des nouveaux. Mais l'effet tomba à plat et fit pleuvoir sur lui les rires sarcastiques de sa cible et de ses compagnons. Avec son accent à découper au couteau, Kobad rabroua le petit homme. « Hahaha, si on m'avait dit que des hommes ici devaient se cacher derrière des femmes pour se sentir plus fort, je l'aurai traité de menteur. T'en fais pas, va. Je ne dirai pas aux autres qu'un eunuque se trouve à bord. » Puis un autre rire, plus moqueur que le premier le secoua.

Le maître d'équipage comprenant qu'il n'arriverait pas facilement à ses fins décida de laisser tomber l'affaire pour l'instant. Il rappela donc son homme et enjoignit les autres à le suivre au niveau du pont principal pour vider quelques bouteilles de rhum. Au moins partait-il maintenant en sauvant sa face. L'autre sembla grogner quelque chose sans conviction avant d'obtempérer et de suivre Fléau et les autres qui disparurent par la salle des officiers.

Conchobar, qui n'avait pas lâché Anne-Charlotte d'une semelle et qui avait fait les gros yeux aux hommes de Fléau dans son dos, salua le courage de la belle. « Mazette, mon cœur bat plus vite lorsque je me trouve à vos côtés et ce n'est pas uniquement à cause de votre beauté ! Décidément, vous êtes une femme pleine de ressources et de volonté. » Si le gnome était toujours dans l'attente d'une réponse de la jolie brune à propos de son invitation, une chose était sûre cependant : la menace prononcée par Maître Fléau était des plus sérieuses. Si la bretteuse ne trouvait pas un moyen durant ces trois jours de raviver l'esprit d'Inga, les choses risquaient de très mal se passer pour elle...

@Jyah, je te propose de passer sur ton fil perso si tu veux exploiter cette invitation de Conchobar et cette histoire avec l'ulfe amorphe. Si tu préfères t'en passer, on peut considérer que les choses restent en l'état et j'adapterai ça pour la suite.



24ème jour, au matin à bord de la Promesse de l'Homme, sur le pont principal.

Les trois jours de fête avaient filé à toute allure et l'équipage se réveilla le matin du quatrième jour, fatigué et avec une gueule de bois assez conséquente. Les différents groupes avaient profité de cette durée pour apprendre à mieux se connaitre. Rajoutant au microcosme déjà présent, de nouvelles amitiés et inimitiés s'étaient rajoutées au bordel général. Mais rassemblés là par l'appel du capitaine, tous se tenaient droit en attendant la déclaration de Barnabas.

Propre à l'image du fier capitaine pirate qu'il était, Barnabas se tenait droit sur ses deux pieds, bras croisés sur le torse, torse bombé. Tonnant de sa voix grave, il interpella son équipage au grand complet. « Bien le bonjour mon fier équipage ! J'espère que vous avez pleinement profité de cette festin donné en votre honneur car nous allons nous remettre en chasse ! Mais avant cela, je vais laisser la parole à M. Plugg. » Sa voix tonitruante fit grimacer plus d'un homme sur le pont.

Le visage fermé, son fidèle second fit un pas en avant et refit la même présentation qu'il avait déjà faite lors de l'arrivée de Kwurzk et des autres. Déroulant le parchemin comprenant la liste des règles, il en fit la lecture d'une voix ferme et s'assura que chacun eut bien compris (du moins, que personne n'émette de contestation à haute voix) avant de reculer afin de laisser le capitaine reprendre le devant de la scène.

Toujours aussi charismatique, ce dernier ne ménagea pas son effet d'annonce : « Mes hommes ! Mes fidèles hommes ! Nous avons mis la main sur un butin conséquent et une cargaison qui a rempli nos cales à ras-bord, Besmara soit louée. Mais il va falloir la revendre. Vous en conviendrez. C'est la raison pour laquelle j'ai confié le commandement de la Promesse de l'Homme à mon fidèle Plugg. Ainsi chargé, il aura pour mission d'amener le navire à bon port pour le revendre lui ainsi que la cargaison à bord. Nous nous sommes mis d'accord sur la suite des événements et les hommes qui devront l'accompagner. Je compte sur vous pour faire de votre mieux. Que ceux qui auront été appelés rassemblent leurs affaires et transitent sur l'autre navire ! »

Le capitaine entreprit alors la lecture des hommes retenus pour faire route avec M. Plugg. Fléau et leurs hommes furent bien sûr de la partie. Les kéléshites ayant pour la plupart rejoint leur camp furent aussi cités. Puis, ce fut au tour de Kwurzk, Bessel, Sorio et Anne-Charlotte. Suivirent juste derrière Sandara, Ambrose, Rosie, Cog et Conchobar, mais aussi quelques-uns des mwangis. Par contre, la féroce Grok ne fut pas appelée. Barnabas termina enfin l'appel par un nom qui fit réagir Anne-Charlotte : Inga. Comme s'il s'attendait à être obéit sans question, le capitaine remercia l'équipage pour son attention et commença à tourner les talons pour se diriger vers sa cabine.

Derrière lui, un large brouhaha formé de discussions et d'hommes s'affairant commença à s'élever sur le pont principal.

La liste complète des membres de la Promesse de l'Homme se trouve ici.

Kwurzk profita des jours suivants pour continuer d'influer sur les allégeances des uns et des autres. Il demanda plusieurs fois à Bessel de lui conserver du rab d'alcool ou de nourriture qu'il distribua à ceux qui étaient déjà de leur côté, mais aussi à ceux qu'il essayait de rallier. Ses tentatives avec les kéléshites ne furent pas très concluantes. Les histoires sur leur combat contre leur capitaine et comment il avait découpé en deux l'un de leurs soldats lui avaient semble-t'il attiré plus d'inamitié que de respect et Kwurzk n'aimait guère ces esclavagistes et ne poussa que peu ses tentatives de leur côté. Il encouragea Sorio à jouer les intermédiaires avec les Mwangis et fit montre de ses petits pouvoirs pour leur créer de l'eau pure, plus agréable que celle des tonneaux du bord.

Mais Kwurzk n'avait pas le don de la parole de Conchonbard, ni l'aura d'Anne-Charlotte et ses tentatives eurent des résultats mitigés.

Finalement le temps passa vite et le nain se rendit compte qu'il avait négligé quelque chose qui commençait à le titiller : essayer de passer du temps avec Rosie. Il ne se faisait guère d'illusion sur ses chances de charmer la belle halfeline, mais il aimait bien ce petit bout de femme au tempérament de feu et dont la vue était de plus très agréable : une sorte de mixte réussi entre Bessel et Anne-Charlotte songea-t'il.

C'est alors que le Capitaine fit son annonce et Kwurzk sentit ses entrailles se geler : ce fils de sorcière de Capitaine, dont il commençait à penser que peut-être il y avait un fond de justice en lui, venait de les livrer à leurs pires ennemis, alors même qu'ils lui avaient sauvé la mise pendant l'abordage. Kwurzk étouffa un juron. Barnabas ne l'emporterait pas aux Abysses, le nain lui ferait payer sa dette et avec le prix du fer se promit-il.

Mais, ils avaient désormais un problème plus urgent : il allait falloir jouer serrer sur le nouveau navire pour ne pas donner trop d'opportunités à ces fils de gobelins de Fléau et de Plugg de les larder de coups de fouet et d'acier. En outre, ils avaient intérêt à rester soudés et solidaires.
Il se tourna vers Bessel, Anne-Charlotte et Sorio et leur adressa un signe de tête. Tous purent voir à quel point le nain était soudain tendu, les muscles de ses machoires saillants et l'oeil noir. Leur seule chance : Cogg et Fléau allaient avoir besoin d'eux pour manoeuvrer un gros navire comme la Promesse d'homme et hésiteraient sans doute à les trucider avec trop de légèreté.
Passant près de Sandara et Rosie, il leur lâcha à voix basse : « Les prochains jours vont être tendus, restez toujours tout près de l'un des nôtres et criez mon nom si quelque chose ne tourne pas rond, nous allons mettre en place des tours de garde sur le navire... »

A Sorio et Bessel, il indiqua rapidement : « Tâchez de parler aux Mwangis, qu'ils se préparent à être prudents et sur leur garde. Dites leur qu'on les aidera en cas de coup dur et qu'il va falloir rester soudés sur la Promesse d'homme car Plugg, Fléau et leurs sbires sont les pires fils de chienne de ce navire. »

Le nain regrettait de n'avoir pas donné suite aux multiples projets de meurtre de Sorio... mais peut-être que ce nouveau navire serait l'occasion de faire tomber quelques têtes. Le jeu allait être serré songea-t'il en vérifiant ses armes et son paquetage.

Modifié par un modérateur lundi 5 juin 2017 04:09:41(UTC)  | Raison: Il demanda plusieurs fois à Gwenette = à Bessel

Sorio. Sur les mwangis


Alors que chacun rassemblait ses affaires pour suivre les ordres qui venaient d'être donnés, Grok serra la main de la petite souris qui avait réussi à gagner son amitié. L'instant d'après, elle profita de ce geste pour tirer Bessel à elle et serrer sa petite tête contre sa poitrine en lui soufflant à l'oreille : « Fais attention à toi, Boule-de-Poil. Ambrose sera là pour surveiller tes arrières mais mon petit doigt me dit que vos ennuis sont loin d'être terminés. Garde toujours une arme sur toi et un ami à portée de main. Avec tous ces salopards qui embarquent avec vous, ce sera la moindre de choses si tu ne veux pas qu'il t'arrive des bricoles. » Puis relâchant la commis, elle rajouta sur le ton de la conversation. « Tiens, d'ailleurs, j'y pense. J'ai un petit quelque chose pour toi. Suis-moi. »

Les deux femmes se retrouvèrent ainsi dans la réserve de Grok quelques instants plus tard. Fouillant dans l'une des malles en bois, puis dans l'un des coffrets en fer, elle ruminait. « Bordel, mais où est-ce que j'ai foutu cette connerie ? J'étais sûre de l'avoir vu par là la dernière fois... Attends... Ah ! La voilà !!! » se retournant avec entrain, la demi-orque tendit à bout de bras une fiole sphérique dont la substance liquide présentait une couleur bleue claire. « Tiens, prends ça, Boule-de-Poil. C'est une potion de soins légers. Je la gardais en attendant une bonne occasion de m'en servir, mais je crois qu'elle te sera très prochainement bien plus utile qu'à moi. » Puis, comme si elle pensait ne jamais revoir la petite souris, le quartier-maître se laissa déborder par l'émotion. Les yeux humides, elle vint écraser une petite larme qui menaçait de couler le long de sa joue et regardant le femme-rat ranger ce dernier cadeau dans ses affaires, elle lâcha, fataliste. « Allez, récupère tes affaires et remontons sur le pont. Sinon Plugg trouvera une occasion de te faire chier avant même la fin de ta première journée avec lui. »



Au dessus, sur le pont principal, la plupart des membres appelés avaient déjà récupéré leur paquetage et passer la planche de bois qui reliait les deux navires. Les rahadoumis avaient même commencé à s'installer au niveau du pont intermédiaire en suivant les instructions de Shivikah et Subom. Mais tandis que Kwurzk papotait avec Rosie qui le chambrait gentiment, et que Sorio discutait avec Anne-Charlotte qui avait gardé Inga près d'elle, tous virent que les mwangis étaient restés sur le pont principal de l'Absinthe, comprenant vaguement ce qu'il se passait mais ne sachant pas ce qu'ils devaient faire.

« Simbala, tunapaswa kufanya nini? Unafikiri tunapaswa kukaa hapa? » Pateba semblait questionner la femme mwangi mais celle-ci semblait incertaine sur la conduite à tenir. « Sijui, Pateba. Nadhani maana tunapaswa kufuata vyama wale mashua nyingine. Lakini hawamjui wengi wetu. Sisi ni tatu tu kwa walioitwa. Kama sisi kudhani bila swali, sisi kamwe kukutana tena Imougui, Sibalée, Baguitape na wengine. »

Loin d'être le plus patient des hommes, M. Plugg vit le capitaine Harrigan l'observer depuis la barre de l'Absinthe tandis que les mwangis restaient bêtement sur place, sans bouger. Redoutant de perdre un peu de l'estime que l'homme lui portait, le second commença à décrocher le chat à neuf queues qui pendait à sa ceinture. « Et bien, si ces sauvages ne comprennent pas la manière douce, je vais leur apprendre la manière forte. » Pour une fois, Fléau ne semblait pas collé à ses basques, mais il ne sembla pas y faire attention. Seule comptait l'image qu'il était en train de renvoyer au capitaine. Il commença à faire un premier pas en direction des mwangis avec l'intention de régler cette histoire de matelots insubordonnés sans perdre de temps.

Attention, contrairement à ce que Tuix a écrit dans son dernier post, Sorio ne voit pas Fléau sur le pont de la Promesse de l'Homme. Vous avez vu le bougre au moment de l'appel sur le pont de l'Absinthe, mais étrangement, vous l'avez tous perdu de vu depuis que les uns et les autres ont commencés à embarqué sur l'autre navire.

Perception. DD20 pour Sorio, Anne-Charlotte et Kwurzk.

Polyglotte

Kwurzk était paré, il portait tout son barda et finissait de discuter avec Rosie lorsqu'il aperçut Mr Plugg se diriger vers les Mwangis avec l'intention manifeste de porter le fouet sur eux.
Hésitant, se disant qu'il serait peut-être utile qu'ils constatent à quel point leur nouveau capitaine était un fumier, il se tourna néanmoins vers Sorio et lui souffla en l'attrapant par la manche. : « interpose toi et convaincs les mwangis de monter à bord sans faire de barouf. Je viens avec toi.  »

Puis le nain claudiqua très rapidement jusqu'aux côté du second de l'Absinthe en parlant fort : « Capitaine Plugg, je crains que ces gens là ne comprennent pas bien notre langue. Permettez que Sorio leur explique rapidement et ça vous évitera de vous fatiguer pour rien... Inutile de maltraiter l'équipage sans raisons vous ne pensez pas ? »
Donner du Capitaine à Mr Plugg lui faisait mal au fondement, mais Kwurzk se disait que celà plus que toute autre parole pourrait faire hésiter Mr Plugg. Après tout ils étaient toujours sur le pont de l'Absinthe et Mr Plugg n'était alors que Second... Sa réaction serait intéressante pensa le nain, tandis qu'il vit l'oeil noir de l'homme se tourner vers lui, le fouet toujours en mains.

Modifié par un utilisateur mardi 6 juin 2017 17:38:41(UTC)  | Raison: Non indiquée

Grok remercia Bessel pour son cadeau. « Bordel de cul de chiotte ! Je vais pouvoir me cuiter la prochaine fois sans être dans le coltard ? Mais c'est bandant, ton truc ! Merci Boule-de-poil ! » Un enthousiasme preque enfantin s'était peint sur le visage de la demi-orc à cette nouvelle. Puis laissant la femme au poil blanc l'étreindre brièvement avec tendresse, la demi-orc lui rendit ce contact inhabituel en lui tapotant timidement le dos avant de répondre à sa question.

« Ahhh, Bessel. J'te remercie... » commença t-elle en tâtant cette longue cicatrice qui courait le long de son cou. « ... mais je crois que je n'ai plus rien à craindre de ce côté-là. C'est une histoire qui remonte à mes onze ans, quand je chapardais encore dans les rues de Port-Péril pour survivre au jour le jour. J'suis tombé sur une bande de cafards qui m'ont coincé dans une rue pour me voler tout ce que j'avais récolté durant la journée. Je me suis battue bec et ongles et ils m'ont fait payer ma lutte en m'égorgeant et en me laissant pour morte. » Ce souvenir la faisant voyager loin dans ses souvenirs, un sourire crispé sur le visage. « Mais je me suis accrochée et j'ai survécu. Et ensuite, je les ai retrouvé et je leur ai tous fais la peau, à ces fils de pute. » Une certaine rage l'habitait encore en racontant cet épisode, mais un sourire de complicité montra à Bessel que son intention avait été appréciée. Elle lui adressa tout de même une parole amicale avant de la mettre en garde de nouveau sur ce qui l'attendrait sur la Promesse de l'Homme et en lui demandant d'être particulièrement vigilante. Le temps filant à toute allure, les deux femmes revinrent sur le pont principal pour participer aux préparatifs de départ.




L'intervention de Bessel était tombée à pic. M. Plugg, qui avait d'abord hésité à fléchir devant le manque de réaction des mwangis, se ravisa et rangea son arme quand il les vit rejoindre la Promesse de l'Homme. Certains l'avaient fait à regret, en pensant à leur tribu qui se séparait encore un peu plus. Mais les paroles de bon sens de Bessel avait eu raison de leurs doutes et leur éventuelle opposition. Simbala prit même le temps de la remercier avant de suivre les autres sur l'autre pont.

Depuis le gouvernail de l'Absinthe, le capitaine Harrigan hocha la tête avec satisfaction, comme s'il approuvait la réaction de M. Plugg et la façon dont la situation s'était dénouée. Aussi lança t-il l'ordre de larguer les voiles pour prendre le vent de tribord. Alors que les marins dénouaient les cordes qui reliaient les deux navires et commençaient à libérer les voiles selon les ordres, Fléau réapparut à l'improviste en sortant de la cabine des officiers du navire de Barnabas. Quelque chose dénotait chez lui. Ses vêtements semblaient légèrement froissés et son souffle légèrement plus précipité qu'il n'aurait du. Mais tout cela se perdit dans l'activité des hommes qui s'affairaient au départ imminent. Sans trainer mais sans courir non plus, il rejoignit M. Plugg sur la Promesse de l'Homme afin de voir l'Absinthe commencer à s'éloigner vers le nord.

Puis, il se mit au travail en suivant les ordres de son capitaine et attribuant à chaque homme sa couchette et son poste de travail à bord. Sandara et les autres retrouvèrent naturellement leur place sur ce navire, ainsi que Bessel et la plupart des siens. En revanche, chaque homme de main de Fléau se vit remettre un poste d'officier pendant que les rahadoumis prenaient place sur le pont et les mwangis sur les mâts. Seul Sorio changea de poste pour devenir gabier. En dehors de Bessel, c'était le seul à bord à comprendre la langue des hommes noirs. Il fut donc décider de le mettre à contribution pour servir de traducteur. L'équipage mit une bonne demi-heure avant de réussir à trouver ses marques et de se mettre à suivre la trace du capitaine Harrigan qui avait mit le cap plein nord. Mais le plus dur était fait. Le navire avançait. Il ne restait plus qu'à naviguer jusqu'à la tombée de la nuit, suivant les voiles de l'Absinthe qui pointaient toujours à l'horizon.

Lorsque la clarté du jour ne permit plus de se repérer, M. Plugg permit à ses hommes de souffler et d'arrêter de travailler pour la nuit. Ambrose, toujours accompagné de sa fidèle commis, en profita alors pour servir la soupe et sa ration de rhum à chaque homme à bord. Alors que Sandara observait ses amis assis à ses côtés et le reste du pont, elle se permit de poser la question au nain sur la suite des événements. « Kwurzk, et maintenant que fait-on ? Sans le capitaine Harrigan pour tenir le groupe de M. Plugg et Maître Fléau à l'oeil, la vie à bord risque de devenir rapidement compliquée pour nous à bord. Y'a qu'à voir. Fléau nous a assigné à Rosie et à moi une couchette dans les quartiers des officiers (B6). On va dormir dans la même pièce que la plupart de ces enfoirés. Franchement, je la sens pas, cette histoire... »

Cog en profita pour aussi partager ses doutes. « Même au-delà de l'idée de nous séparer, y'a aussi un autre putain de problème. Vous avez compté les personnes à bord ? »

Profession : marin. DD12.


Tout le monde est rassemblé sur le pont principal pour prendre le repas du soir, assis à même le sol. Vous vous êtes tous rassemblés ensemble naturellement, le temps de trouver vos marques et les mwangis se sont assis avec vous, suivant Sorio et Bessel qui sont les seuls à pouvoir les comprendre à bord.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 juin 2017 02:06:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk avait travaillé dur toute la journée sans jamais s'éloigner de l'un de ses alliés ou en laisser un tout seul. Le nain, dont la hache semblait soudée à sa hanche, consacrait une part de son énergie à veiller sur les siens et il commis quelques maladresses sans gravités, mais peu communes pour lui. Le soir, il était fourbu, mais sa tension nerveuse n'avait pas diminuer et son caractère semblait plus noir que jamais.



A la remarque de Sandara, le sang de Kwurzk ne fit qu'un tour : « On le laissera pas ça arriver. Ils ne vous toucheront pas. »

Il réfléchit à toute allure, c'est-à-dire, pour lui, à vitesse raisonnable et intégra les dernières remarques qu'il avait entendu : « Yep on est pas assez nombreux pour manoeuvrer cette caisse à savon... ça peut nous aider... ils ont besoin de nous et si on fait front tous ensemble sans trop les brusquer ils ne pourront pas prendre le risque d'une mutinerie ou de perdre trop d'hommes, sinon adieu la réussite de la mission confiée par le Capitaine...
Mais si vous vous retrouvez à dormir dans la cabine de ces sales types qui ne peuvent fourrer leur queue quelque part que contre de l'or ou des coups, vous risquez fort de passer un très très sale quart d'heure...

Refuser brutalement risque de les énerver un peu, mais en même temps le navire est peu rempli et vous pourriez prétexter préférer dormir dans un endroit aéré... Cependant ils risquent d'insister, de prétendre peut-être vouloir vous protéger à cause des Mwangis ou des Rahadoumis et finalement vous l'ordonner... Or désobéir à Plugg alors qu'il est en train d'assoir son autorité risque de vous mettre dans une position très délicate...
Et on peut pas encore lui rentrer dedans trop violemment, on reste moins nombreux, faudrait qu'on arrive à rallier les rahadoumis, ou du moins une partie.
Pour l'instant s'opposer frontalement c'est pas la bonne idée et ça ne doit être qu'une solution de dernier recours... pour l'instant.... ces crétins sont aussi fous et stupides que violents, ils risqueraient de nous trucider pour se passer les nerfs avant de se rendre compte que ça les fout dans la panade...
Vous pourriez acquiescer, puis vous cacher dans un autre endroit du navire la nuit... mais il n'est pas si grand...
Ou alors, vous pourriez, nous pourrions... euh prétexter une aventure entre chacune de vous et l'un des nôtres pour justifier que vous préfériez dormir avec votre amant...  » les yeux du nain rencontrèrent ceux de Rosie et il se racla la gorge « Enfin ce serait juste un faux prétexte hein.. pour faire semblant... pas que... mais tu vois quoi... bref.
Si vous préférez vous pouvez même prétendre que vous deux ensembles... enfin bref, un truc qu'il devrait avaler sous peine de violer la charte...  »
Cachant maladroitement la gêne relative que le subterfuge qu'il avait imaginé venait de lui causer, il se tourna vers Bessel en se raclant la gorge : « T'as pas une idée d'un truc en rapport à la Charte qu'on pourrait lui balancer pour éviter que Rosie et Sandara ne soient ainsi traitées. Si ça foire je vous jure qu'il devra d'abord me butter, mais je suis pas sur que ça le retienne...  »

Puis la dernière remarque de Sorio parvint à son cerveau : « Euh... tu penses à quoi là ? » demanda-t'il au médiogaltien.

Modifié par un utilisateur vendredi 9 juin 2017 14:05:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après la journée passée en l'air à couver du regard Sorio par peur qu'il ne se fracasse sur le pont, Anne-Charlotte n'avait pas pris la moindre seconde pour réfléchir à leur nouvelle situation.
Le petit conciliabule lui remis les idées bien place et elle ne pu s'empêcher de faire étinceler ses canines quand Sandara remonte son problème commun avec Rosie à l'assemblée.

L'idée que proposait Kwurzk était originale et Anne-Charlotte ne pu s'empêcher de sourire intérieurement devant son air gêné. Pas sûr que ça aurait un quelconque impact sur les "officiers" du bord mais bon.. Ça ne coûtait pas grand chose d'essayer.

« Rosie, T'as qu'à faire semblant d'avoir un faible pour Kwurzk et Sandara, si t'as pas peur de dormir avec une autre femme, je suis prête à partager mon hamac avec toi en cas de besoin. Sinon je suis certaine que Sorio, Cog ou n'importe quel gars ici sera ravi de rendre service pour éviter ces chiennes en rut. »

Elle prit soin de ne pas mentionner Conchobar dans ses exemple, moitié parce qu'elle sentait bien qu'il serait du genre à être un peu trop heureux de rendre ce service, et moitié parce qu’elle aimait l'idée que le gnome reste plus focalisé sur elle.
Sa remarque lui revint alors en mémoire alors que Sorio traçait des plans sur la comète.

« Trop risqué. Un incendie sur un navire, c'est le pire qui puisse arriver. Si on en perd le contrôle, on est tous bons pour aller nourrir les crabes. L'idée voir ces salopards étouffer m'enchante, mais là on va finir comme eux. Faut trouver autre chose. Bessel, tu penses que tu pourrais mijoter un petit plat spécial ou quelque chose dans le style ? Si t'avais de quoi les endormir profondément ou les rendre malades, on aurait sûrement moyen de faire bien les choses.
Après, ça me fend le cœur de le dire, mais on a besoin au moins d'un partie d'entre eux. Le navire est déjà largement en sous-effectif, et chaque paire de bras comptes, quel que soit le salopard a qui elle appartient. »

Au final, Anne-Charlotte était consciente de n'avoir pas apporté grand chose par sa tirade si ce n'est qu'elle était totalement opposée au feu. Après ces trois jours de fêtes et cette journée à profiter du grand air, les soucis se rappelaient à son bon souvenir...

Modifié par un utilisateur jeudi 8 juin 2017 20:19:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Répondant à la suggestion de Kwurzk, Rosie prit la parole. « Toi et moi ? Ha ha ha ! » répondit-elle comme si l'idée lui paraissait saugrenue. « On peut toujours essayer. J'ai beau crier haut et fort que le premier crapaud qui m'touche, j'l'écorche des pieds à la tête avec ma hache, c'est vrai qu'on peut très bien faire semblant. Et pis, j'ai jamais dis non à un peu d'activité au plumard... tant que c'est moi qui dit où, quand, comment et avec qui ! » Jetant un coup d'oeil appréciateur au nain, celle-ci balança derrière d'un air mi-interrogateur, mi-malicieux. « J'ai encore jamais fais ça avec un nain, mais... t'as quel modèle en stock sous ton falzar ? Le grand ou le petit ? »

Se disant que la scène prenait un tour pour le moins inattendu, Sandara intervint pour recadrer la discussion. « Hum hum ! On vous laissera discuter de ce genre de détails en privé si ça ne vous dérange pas. L'important, c'est surtout de savoir si cette idée à une chance de marcher. Mon avis, c'est qu'on peut tenter le coup. Mais je pense que s'ils nous ont foutu là, c'est pas seulement pour nous reluquer. C'est sans doute aussi pour nous diviser et garder un oeil sur nous. Je sais pas si la carte de l'amant marchera dans ce cas-là. Au pire, nous pourrons espionner les officiers à moindre frais, mais on ne devrait pas apprendre grand-chose s'ils se méfient de nous. Je ne sais pas. Il faut que j'y réfléchisse encore, mais je pense que je pourrai trouver une meilleure idée. »

Embrayant sur l'idée de Sorio, la prêtresse fit ensuite la grimace. « Hum... j'sais pas. Le feu sur un navire en pleine mer et à des centaines de nautique de la côté... C'est très compliqué et risqué à mettre en oeuvre. Si Rosie et moi sortons à temps, mais que le feu est trop faible, les officiers survivront et ça sera un combat à mort entre le camp de Fléau et le nôtre. Si nous gagnons, nous aurons certainement des blessés ainsi que des morts dans notre camp et nous serons alors trop peu pour manoeuvrer le navire correctement. A l'inverse, si le feu devient incontrôlable, on se débarrassera bien d'eux et on redeviendra nos propres maîtres mais on finira tous à la flotte. Il faudrait qu'on soit au moins en vue d'une côte pour tenter ça. J'ai pas envie de mourir noyée en pleine mer parce que je n'avais plus la force de nager... sans compter qu'on sera bloqué sur une île sans doute déserte en prime ! »

Puis comme si elle avait fait le lien entre plusieurs points soulevés par ses amis, Sandara s'exclama : « Attendez, attendez, attendez ! Bessel à une super idée ! L'idée d'empoisonner la bouffe me plait beaucoup. Harrigan se servait de Calfate comme de son goûteur pour éviter les tentatives d'empoisonnement. Mais pas M.Plugg. Du moins, je ne l'ai pas encore vu faire ça ! Bessel, tu penses qu'Ambrose et toi pourriez faire ça ? Et l'idée de faire passer Bessel pour un agent double est tout aussi géniale. Imaginons que Bessel réussisse, elle pourrait en apprendre plus sur les intentions de Plugg et Fléau et pourrait nous avertir en douce ! Mais comment tu comptes justifier auprès de M. Plugg le retournement de ta veste ? Pour y croire, tu devras certainement lui sortir un truc béton.  »

Pendant ce temps-là, Banipani qui ne suivait la conversation que grâce à Bessel et Sorio qui intervenaient de temps à autre pour servir de traducteurs fit la grimace en mangeant ce qui se trouvait dans son assiette. Le repas, loin d'être aussi copieux que ceux pris durant le festin des trois jours, avait un goût passablement fade. La quantité lui paraissait également relativement limitée. Prenant Simbala à parti pendant qu'il mangeait avec ses doigts, il lui lança : « Angalia nini alifanya! Wewe uongo kwetu sisi si kula vizuri kinyume na nini alisema. Mambo haya ni stale na ilikuwa vigumu kutosha kujaza matumbo yetu! Moja ingekuwa waasi juu ya mashua wengine wakati walitaka kutenganisha sisi! Sasa tutaweza kamwe kupata marafiki wetu! »

Le toisant presque avec agacement, Simbala lui répondit sèchement. « Wewe utakuwa mliasi wewe tutakuwa na kila wameuawa. Kuwa na furaha kwamba bado unaweza kula leo! » Puis se tournant vers Bessel, la mwangi l'interpella. Banipani avait soulevé un point qui l'intriguait également : « Mwanamke-to-nywele-nyeupe, kwa nini sahani yetu ni yeye kidogo busy leo? »

Intrigué, Cog regarda les mwangis avec circonspection avant de demander à Bessel : « Qu'est-ce qu'ils disent, ces sauvages ? »

Polyglotte

Le rire de Rosie mortifia le nain, qui n'en laissa rien paraître. Quand après la belle halfeline entrouvrit la porte, Kwurzk sentit sa tension sanguine monter et ressenti l'habituel chatouilli agréable à l'entrejambe. Il se força à garder la tête froide, ils avaient d'autres priorités et il répondit à l'halfelin avec un sourire : « Personne ne s'est jamais plaint de sa taille, a toi de voir si tu veux te faire un avis...

Mais on a plus urgent sur le feu : Si tu le sens alors je pense qu'effectivement Bessel ferait un super agent double. Faudra sans doute que tu fasses tes preuves : si besoin prends moi pour cible, je suis plus résistants que vous autres, bande de chochottes » glissa-t'il en guise de plaisanterie.«  Trêve de plaisanterie, tant qu'il ne s'agit pas de faire quelque chose qui soit vraiment inacceptable, alors n'hésites pas, je serai prêt.

Du coup l'empoisonnement me semble une mauvaise idée pour le moment. S'ils se retrouvent empoisonnés, Bessel sera sur la sellette de suite. Attendons un peu, j'adore l'idée mais plus tard. Tâchons par exemple de pêcher un beau poisson qu'ils auront envie de se partager juste entre eux... sans savoir qu'il est toxique... »

Kwurzk se creusa les méninges pour se rappeler s'il existait dans ces eaux un poisson susceptible de provoquer un empoisonnement à cause d'une toxine quelconque qu'il contiendrait.

« 
En attendant, je suis d'avis que vous jouiez les amantes ou que vous vous trouviez un faux amant histoire de vous garder loin de ces fumiers.  ». Il avait essayé de se retenir mais le chatouilli le força à regarder Rosie à la fin de sa phrase.

Se tournant enfin vers Bessel, il lui demanda : « c'est quoi le problème ? » pointant les mwangis du doigt.

La discussion se poursuivit ainsi durant tout le repas. Rosie et Sandara s'étaient accordées pour tester la solution de l'amant imaginaire proposé par Kwurzk. Si cela leur permettait d'échapper à la présence du clan de Plugg et Fléau, ça valait le coup d'être tenté. L'idée de l'incendie en revanche fut avortée. Le feu était un réel danger à bord, et Anne-Charlotte ainsi que Sandara semblaient farouchement opposées à ce plan d'action. Enfin, Bessel finit de rassurer les mwangis qui s'inquiétaient pour les leurs et faisaient la grimace devant leur assiette. Ceux-ci, convaincus par les efforts et les explications de la commis s'accordèrent pour prendre leur mal en patience.

Finalement, les uns comme les autres semblaient respirer un peu mieux après cette première et dure journée à bord du navire marchand. Manque de pot, le répit fut de courte durée. Fléau, le second de ce navire, était venu se placer bras croisés et jambes écartées face au groupe encore assis à même le sol. De son air supérieur, il lorgna sur ses membres d'équipage comme un marchand examine de la marchandise abimée. « Le capitaine Plugg m'envoie vous dire d'aller vous coucher sitôt votre repas terminé. Il n'y aura plus d'amusement après la bouffe à compter d'aujourd'hui. Il tient à vous faire savoir que la vie sur ce navire ne sera pas aussi plaisante qu'à bord de l'Absinthe. Alors tenez-le vous pour dit ! Quiconque sera surpris en train de désobéir se verra attaché au grand mât et fouetté de 10 coups de chat à neufs queues. » Puis comme si sa parole avait force de loi, il tourna les talons et commença à s'éloigner d'un air satisfait.

Saisissant l'occasion, Rosie fit un signe de tête à Sandara. Celle-ci comprenant l'intention de Rosie héla le second. Cette opportunité était encore le meilleur moment pour remettre en question la place du couchage. Se retournant par curiosité, il laissa les deux jeunes femmes le rattraper. S'ensuivirent deux longues minutes de pourparlers. Situé à quelques mètres du trio, nos amis comprenaient que les deux femmes plaidaient leur cause auprès de ce tordu d'officier. On pouvait voir d'ici le second sourire de toutes ses dents alors que Sandara faisait de son mieux pour obtenir une place avec le reste de l'équipage dans le pont intermédiaire.

Au terme de la discussion, les deux femmes revinrent vers le groupe. A la démarche de Rosie qui marchait d'un pas pesant, on pouvait voir que les choses n'avaient pas exactement porté leurs fruits. L'halfeline, se rasseyant à côté de Kwurzk, fulminait : « Cette raclure de pelle à merde nous a dit qu'il était hors de question de nous laisser rejoindre nos amants et que si on voulait s'amuser un peu, y'avait assez de putain de place dans leurs quartiers de merde ! »

Abondant dans le sens de Rosie, la prêtresse ajouta : « Oui, j'ai fais de mon mieux. Mais on dirait que ça n'a servi à rien. On ne pourra pas dormir en bas avec vous. Au mieux, Fléau a accepté de laisser l'un de nos amants présumés, Kwurzk ou Sorio, dormir aussi dans la cabine des officiers. Mais c'est le mieux que nous avons pu obtenir. Je crois maintenant que contrairement à ce que nous pensions au départ, ils ne veulent pas abuser de nous durant les nuits à venir. Je pense qu'ils veulent surtout garder un oeil sur nous et nous séparer pour diviser physiquement nos forces. On dirait qu'ils prennent notre groupe très au sérieux... »

Kwurzk. Test de nature réussi. (DD15)

Je coupe la scène ici en laissant le choix à Sorio ou Kwurzk de vous rejoindre. (Remarque, il est peut-être plus avisé de laisser Kwurzk y aller. Tuix ne devrait pas reposter avant la fin du hellfest je crois). Bien sûr, Kwurzk est aussi libre d'exploiter le résultat sur son test de nature avec Bessel s'il le veut. Vous avez enfin la possibilité de désobéir pour jouer ou vous rassembler une fois le diner terminé, même si c'est contre l'ordre établi. Juste que vous êtes avertis.



Le lendemain, le réveil sembla difficile pour plus d'un tant la première journée avait été éprouvante mais les hommes suivirent les directives de M. Plugg sans discuter. Pareil à la veille, le capitaine fit travailler ses hommes d'arrache-pied. Entre les embruns qui venaient rafraichir les plus chanceux sur le pont, et ceux qui profitaient de la vue et du vent dans les mâts sous ce soleil de plomb, tous furent mirent à contribution pour faire avancer le navire au meilleur de sa vitesse. Si la vie à bord de l'Absinthe avait semblé difficile, elle prenait des allures carrément infernale à présent à bord de la Promesse de l'Homme. Si M. Plugg ne donnait pas plus de mou à l'équipage, celui-ci connaîtrait rapidement plusieurs morts d'épuisement avant la fin du voyage.

Lors que le soir arriva, pas un homme ne rouspéta en attendant la bouffe qu'Ambrose et Bessel remontaient des cuisines.

Prof (marin). DD12.